Journée sans histoire jusqu'à 17h30 et sa coupure d'électricité (ça faisait longtemps). Chose étrange, le groupe ne se met pas en marche pour prendre le relais. Et pour cause, la coupure a eu lieu dans notre seul immeuble. La seconde entrée ainsi que les immeubles alentours sont alimentés. Ah, nouveauté ! Et c'est parti, on cherche à tâtons bougies (mêmes les bougies chauffe-plat sont de sortie) et boîtes d'allumettes (puisque les lampes torches sont toujours vides quand on en a besoin, tout comme les piles d'ailleurs, sinon c'est pas drôle). Pendant qu'une voisine appelle le technicien, certains d'entre nous se rassemblent pour regarder les compteurs auxquels nous avons accès. Ca fait "bip" à tous les étages, c'est un vrai concert d'onduleurs. Une fois le technicien sur place, les allers-retours vont commencer à la recherche du compteur général et des clés pour ouvrir les locaux au bas des immeubles (dont nous ne savons pas à quoi ils servent). Renfort des voisins de la seconde entrée, on continue les recherches, on s'interroge. Le technicien repart sur la base chercher des plans, et nous, nous continuons de faire notre petite vie. Ca donne un dîner aux chandelles avec salade composée et chips (bien sûr, pas un paquet de jambon ou une boîte de thon en réserve, ça aurait été trop facile). Et je repars aux nouvelles avec ma bougie chauffe-plat sur l'assiette (c'est beau Djibouti la nuit, dans le noir total) errant dans les étages, et charriant mon voisin du dessus en passant, il perce des trous et d'un coup ça saute ! Toujours aucun progrès, personne ne sait rien. Bon ben, nous voilà parti pour la nuit, qui sait ?! Mais après plusieurs allers-retours du technicien, 2 voitures de renfort et 3 heures de noir complet plus tard, l'électricité revient. Nous en avons terminé avec la vie d'hommes préhistoriques pour ce soir. Ma voisine de palier va pouvoir réintégrer son appartement avec sa fille après avoir trouvé refuge chez une amie qui avait du jus, et refaire le chemin inverse avec ses aliments qu'elle était en train de déménager. Et moi, je vais pouvoir ranger ces bougies qui ne veulent pas brûler ou qui le font trop vite, ces allumettes qui cassent avant même d'avoir été craquées, et soigner mes doigts de pieds sur lesquels je me suis accidentellement versée de la cire chaude. Le point positif de la chose, c'est que, grâce à l'épilation à la cire, mes doigts de pieds n'ont jamais été aussi doux !
On prend de la hauteur ! |
Fallait absolument que je fasse une photo là ! |
Mardi. Et comme on apprend tous les jours, je profite de l'expérience de Philippe pour m'expliquer un pas de salsa que je n'avais pas compris et je m'efforce d'oublier mes pouces et de ne pas tenir sa main comme des crochets. On ne se tient pas, on s'effleure ! Et on se détend, on est là pour s'amuser ! Merci Philippe !
Ce jeudi, au Héron, c'est soirée disco fluo. Nous sommes accueillis par MC Claude François, complet bleu électrique scintillant, chemise blanche et perruque permanentée blonde nuance "vanille miellé doré" de chez "parce que vous le valez bien" ! C'est le défilé des perruques extravagantes, des pantalons pattes d'éph, des chemises à paillettes et des lunettes colorées taille 3XL. Il y a aussi les groupes de filles ayant toutes la même robe courte 70's, manches 3/4 larges avec bandeaux assortis dans les cheveux, motifs et couleurs psychédéliques. Les tailleurs de Djibouti et les clubs de couture ont eu du boulot. Le tout est très réussi, dans l'esprit de ces années-là. Ca scintille, ça clinque, ça donne mal aux yeux et au coeur parfois. Lol ! Mais voici que vient nous saluer un costume blanc avec un perruque de fils argentés (les mêmes que je pends à mon sapin de Noël) et des lunettes de mouches (encore plus grandes que celles d'une certaine Victoria B.). C'est Aimé, que Gabriel n'a pas reconnu, quasi au bord des larmes tant il a eu peur ! A sa table, un moustachu avec une perruque afro à la circonférence impressionnante, j'avais l'impression de voir mon beau-père quand il s'est grimé pour aller voir le spectacle DISCO à Paris ! Au milieu de toute cette avalanche de paillettes, les "fluos", plus jeunes. Beaucoup de t-shirts avec le même motif à moustache (les moustachus sont à la mode beau-papa, la moustache n'est pas morte, elle revient en force et semble avoir encore de beaux jours devant elle) !
Le dîner se passe à l'extérieur, il est vrai qu'ici, pas besoin de craindre le mauvais temps comme pour nos barbecues estivaux du dimanche midi en France. Entre les plats, les animateurs de la soirée font des tirages au sort pour gagner des cadeaux : des kits fluo, des repas et des soirées au Héron, des services à jus de fruits, des tournées de coupes de champagne,...C'est une nouveauté, et c'est très sympa, même si je n'ai rien gagné. Place à la danse, au milieu des lasers, boules à facettes, bulles et lancers de bracelets fluos dont les organisateurs devaient avoir un stock entier à écouler. A chaque lancer, une ruée pour les ramasser. A notre table, les hommes se sont mis à construire sphères, lunettes, colliers,.... Réminiscence de souvenirs d'enfance face à son Meccano ! Nous n'étions pas déguisés à l'arrivée, c'est maintenant chose faite avec nos fluos transformés en bijoux, lunettes et couvre-chefs délirants. Ainsi grimé, je trouve même à Bruno des faux airs de Zaza Napoli ! Lol ! Belle soirée, on se couche à 1h30 du matin (seul moyen pour avoir des enfants qui font une grasse matinée jusqu'à 10h, un exploit). Par contre, pas de nouvelles de Jean-Louis qui pensait venir nous faire un petit coucou dans la soirée, il devait trop bien s'amuser à sa soirée des infirmières, ou alors il s'est fait kidnapper ! Lol !
Après cette folle soirée, pas d'excès en ce vendredi. Seule une petite baignade dans l'après-midi va occuper notre journée. Après 3 heures passées à table à essayer de faire avaler à Gabriel son clafoutis aux poireaux et avoir entendu une bonne centaine de fois "moi j'aime pas les poireaux" (changes de disque mon chéri, celui là est rayé), nous partons pour la baignade. Arrivés à la hauteur de la plage située à côté du Kemp, arghh, la mer est loin, c'est marée basse ! Je n'ai pas vérifié avant de partir. J'espère qu'il y aura assez d'eau, car j'ai promis aux enfants, et il vaut mieux s'y tenir (moi qui leur fait souvent la leçon quand au fait de mentir, j'aurais l'air de quoi ?), sans quoi ils ne vont pas me rater au tournant. Au final il y a assez d'eau, mais il faut aller un peu plus loin que d'habitude, et comme j'ai oublié les chaussons, c'est "aïe, ouille" sur les pierres pointues et glissantes. Mais ça en valait la peine, l'eau est bonne ! Barbotage pendant 1 heure et c'est le retour à la maison, car à 18h il fait nuit noire ici. Je n'aime pas conduire la nuit, d'autant moins ici où on ne voit pas les gens, que j'ai toujours peur de voir surgir de nulle part !
Affiche du Béverly Café |
Petit déjeuner panoramique |
Petit pain djiboutien |