Après vous avoir fait rêver avec notre petite escapade aux Sables Bancs, retour à la dure réalité, car oui, il y a un côté obscur ici ! Pour ceux qui en doutait encore (bien que ce soit quasi impossible), la chaleur est bien revenue depuis quelques jours maintenant. Tout comme on sait que la migration des oiseaux annonce la venue de la saison fraîche, il y a des signes qui ne trompent pas ici quand la chaleur revient :
- on passe de 2 à 3 douches par jour quand c'est pas plus
- on change d'habits des pieds à la tête tout autant (quand c'est pas plus, bis !)
- on ne sort plus sans sa serviette sur l'épaule et sa bouteille d'eau dans sa housse isotherme
- on se badigeonne de crème solaire quand on sort... même juste pour 5 minutes
- on a le coussin qui colle aux fesses quand on se lève du canapé ( je vous laisse imaginer la scène !), et comme dit si poétiquement Patricia, "on a le papier qui colle au bonbon" ! (là aussi ça se passe de commentaires, tout est dans l'image ! Je vous laisse le temps de la réflexion ! Ca y est, vous visualisez ?!)
- en se levant le matin, on a le volume de cheveux de la Pompadour qui aurait oublié d'enlever sa perruque avant d'aller dormir (du coup je fais un bon 1.85 m, sachant qu'à la base je fais 1.76 m, je vous laisse faire le calcul !)
- et dernier signe, non des moindres, on est presque heureux d'aller faire les courses (c'est dire) juste pour être à la clim !
Et en effet, le thermomètre le confirme, quasi 34° ce matin sous abri à même pas 7h ! Mmmmmm ! J'ai l'impression que vous m'enviez déjà moins là, non ?! Les ventilos tournent tout le temps, et la clim un peu l'après-midi, mais surtout le soir pour pouvoir dormir. Sans quoi avec plus de 32° dans la chambre, c'est juste pas possible ! Et de toutes façons, au cours de la nuit, tu te réveilles plusieurs fois en sueur et tu te lèves remettre un peu de clim. Que du bonheur ! Enfin du bonheur, oui, quand ça fonctionne. Hors depuis 3 jours, nous avons des coupures d'électricité à gogo, tout au long de la journée. Le groupe prend le relais, non sans avoir bien envoyé sa grosse fumée noire dans notre direction ! Du coup il a vite été rentabilisé, il fonctionne une bonne partie de la journée. Je vous dis pas, j'ai grand mérite à écrire mes articles dans ces conditions. Car se faire couper sans arrêt en pleine rédaction (sans avoir enregistré bien sûr, tu peux pas le faire tous les 5 mots quand même), c'est pas cool ! Mais même la nuit, nous ne sommes pas exempts, les coupures continuent. Et quand le groupe ne veut pas démarrer, va chercher un peu d'air et de fraîcheur en attendant que quelqu'un vienne dépanner (je me suis même laissée dire que certains n'hésitaient pas à s'allonger sur le carrelage de leur maison pour avoir moins chaud ! Lol !). Bref, nous arrivons dans une période de quelques mois pas très agréables et éprouvants pour le corps ! Ca, c'est une des choses que je ne vais pas regretter en partant, c'est sûr !
Mais pour commencer la journée (et essayer de se détendre et de penser à autre chose), petit déj à l'African Village avec les copines. Version française avec viennoiseries, baguettes, beurre et confiture, parce que petites viandes et légumes le matin, moi j'avoue, j'ai du mal ! Tellement bien servi que j'ai fait l'impasse sur le repas de midi, et aussi un peu parce qu'avec les heures avançant, j'ai un noeud à l'estomac qui se forme ! Voilà déjà 3 jours que je ne dors pas bien et que je n'arrête pas de tout tourner dans ma tête ! Et là vous vous demandez ce qui peut me mettre dans un état pareil ?! Oh, rien de grave, c'est juste qu'il y a le gala des clubs de danses ce soir, donc en ce qui me concerne, une démonstration de salsa. Mais si je cauchemarde, je ne dois m'en prendre qu'à moi, j'ai pas beaucoup été aux soirées et je ne me suis pas entraînée chez moi avec mon balai. Résultat la tension monte, et je me visionne à nouveau des vidéos des passes de salsa pour les 2-3 que je ne maîtrise pas. Mais tout comme la première fois, c'est pas concluant ! Je vais donc répéter quelques passes dans ma cuisine genre 30 minutes avant d'y aller. Les dés sont jetés. Comme nous a dit Patricia, "faîtes comme pendant le cours et ne stressez pas !". Mouais, facile à dire !
Le cinéma base est bien comble, les numéros se succèdent. Il semble y avoir déjà du retard, ben voyons, c'est pas comme si j'étais détendue ! Je trouve dommage qu'il n'y ait pas de maître de cérémonie pour annoncer les clubs comme l'an passé. Là les shows se font les uns derrière les autres sans aucune introduction. Ca manque un peu d'âme. On n'avait pas besoin d'un long discours, et même si on sait de quel club il s'agit à chaque fois (les gens savent bien faire la différence entre salsa, danse tahitienne, moderne, ...), ça aurait été plus convivial. Abel nous demande de nous préparer sur le bas-côté, ça va être à nous (et ma copine Fabienne et moi de stresser car la musique est si forte que nous avons peur de ne pas entendre Abel nous annoncer les passes). Il faut commencer à s'avancer, et vite récupérer un partenaire. En rang 2 par 2 on s'avance sur la piste en formant une ronde pour se placer. Nous sommes tous très classes, les hommes avec pantalon noir et chemisette blanche, et les femmes avec nos belles robes noires, rouges, ou turquoises. Quelques secondes avant que la musique ne démarre, ça y est, c'est parti ! Et à partir de là, la foule n'existe même plus. On danse et c'est tout (et en bonne pipelette qui se respecte, s'il y en a une qui parle même en dansant, c'est moi ! Mais c'est pour la bonne cause, une petite excuse à mon partenaire du moment pour un léger loupé). Les passes s'enchaînent, dile que si, dile que no, enchoufla, enchoufla doble, kentucky, montana, setenta, il dedo, vacialla, la prima, la prima con sua hermana, exiballa, dame, dame con dos, dame con la mano,....
Ca se passe plutôt bien de mon côté, tout juste dois-je faire attention de ne pas me retrouver en culotte lorsque je dois tourner (belle robe, mais en portefeuille). Ne pas oublier de lever le bras (ça fait partie de la passe, ce n'est pas un problème de bretelle de soutien-gorge qui glisse comme le disait Raf) et de sourire ! Ca y est, la prestation est terminée. Le public a l'air d'avoir apprécié. Nous, nous sommes trempés et le gosier sec comme tout ! Mais heureux d'y être arrivés, et fiers aussi ! Car j'en connais qui ont fait les malins sur les gradins à venir nous encourager alors qu'ils auraient dû être sur la piste avec nous (là, j'en vise 2 en particuliers, ils se reconnaîtront ! Lol !) ! Au sortir, Abel nous applaudit, non sans nous faire remarquer malicieusement que ça se lisait sur nos visages que nous avions les chocottes ! Les copines (venues en nombre pour le soutien moral, merci les filles) m'ont félicité. Dommage de ne pas avoir vu la fin du spectacle, Raf était pas au mieux de sa forme. Reste plus qu'à trouver des personnes ayant pu immortaliser cette belle démo, ce n'est pas tout les jours qu'on peut brûler les planches (et vue la chaleur, c'est presque aussi bien au sens propre que figuré ! Lol !). Vite, une douche bien méritée, je suis trempée. Maintenant que la pression est retombée, j'espérais bien dormir mieux que ces derniers jours, mais penses-tu, trop excitée par cette belle soirée !
Et on continue les cartons petit à petit, on range, on tri, on emballe. Les sollicitations des chouffs et des personnels de maison arrivent de toutes parts, "tu vends pas une télé, une voiture,....?'. "Tu me donnes ça, tu me laisses ceci,...?". Ils savent qu'on va partir, c'est donc un peu comme les vitrines de Noël ! Je me disais aussi, je trouvais mon chouff très souriant et mielleux avec moi les derniers temps ! Tout s'explique, il doit attendre ses "étrennes" ! A ce jour 25 cartons sont prêts, plusieurs sacs poubelle sont à la benne et 2 grands paniers bien remplis sont partis pour Nima et sa famille. Et ce n'est pas fini ! C'est fou ce qu'on peut accumuler en 18 mois ! Entre 2 séances de nettoyage et d'emballage, un bol d'air chez Marie pour savourer les photos de ses vacances en Tanzanie. Magnifiques photos, on sentait presque l'air frais sortir de l'écran de l'ordinateur ! De la verdure et des températures plus clémentes (même fraîches aux dires de Patricia qui a fait quasi le même séjour. Mais c'est sûr qu'après un second séjour à Djibouti, on devient frileux et il faut dormir avec une couette quand les températures passent sous les 25° ! Lol !).
Mardi, dernier petit déjeuner du club de la saison. Comme l'an dernier, on se retrouve au Kempinski pour partager le buffet. A la fois très contentes de se retrouver, et une pointe de tristesse car on évoque déjà les prochains retour, le premier ayant déjà eu lieu la veille.
Rachel fait un petit tour au buffet des viennoiseries |
Avec Emilie et Marie |
Rétrospective de 3 ans de souvenirs et de délires ! |