Bye Bye Octobre !

Les jours filent à vive allure ! Entre les rencontres sympathiques pendant les courses (une petite anglaise avec un teint de porcelaine et des tâches de rousseur qui cherchait "le cwème pour bronzer tout seul parce que je me twouve twop blanche, mais s'il n'y en a pas, c'est pas gwave, c'est du luxe, je suis jolie comme ça aussi, non ?!") ou les retours plus agités ("ne rentres pas tout de suite, prends ton temps pour faire tes courses, il y a une mini émeute devant les grilles de la résidence, la police et les militaires ont été appelés"), et les cours de salsa qui me font penser que peut être, je ne suis pas faite pour danser en duo, nous arrivons à la fin de ce mois d'octobre, qui n'a ici, d'octobre, que le nom, pas les températures ! A l'heure où j'écris cet article, il est 9h30 et mon thermomètre affiche 31.5°. Le paréo reste donc plus que jamais la tenue de rigueur (surtout assise pendant 2 heures dans un fauteuil de bureau, en mode macération) ! C'est comme un long été indien, mais qui tiendrait plus de l'été que de l'indien !

Les contrôles se sont renforcés à l'entrée de la résidence, du moins quand le "chef" est là ! Les files de voitures devant faire demi-tour sont plus nombreuses, et le non respect des règles de circulation dans la résidence pointé du doigt (rouler en sens interdit pour éviter à son enfant chéri de faire 15 mètres à pied). Mais quand le chat n'est pas là, les souris dansent, dit le proverbe. Là, c'est disons, un peu plus aléatoire ! Sauf pour les nouveaux, qui eux, font carrément du zèle ! Mais bon, quand on n'a rien à se reprocher, il n'y a pas de problème, ils ne font que leur travail ! Quant à mon "ami", il est toujours là, à me faire de grands sourires ! Toute tentative de "séduction" est vouée à l'échec, je ne suis pas sensible à son "charme" ! Le mode "fayot" c'est pas du tout mon truc !

Les cours de piscine ont enfin débuté. Les garçons sont dans le même créneau horaire, dans lequel il y a 2 groupes. Les plus petits, et les plus grands qui se débrouillent un peu mieux déjà. Gabriel et ses petits camarades commencent dans la pataugeoire par s'éclabousser et faire de petits exercices comme se déplacer à plat ventre dans l'eau, ou sur le dos avec les oreilles immergées. Je le sens à l'aise, je suis contente (pas pour longtemps). C'est Raf qui est dans l'eau avec lui, moi je surveille Geoffrey en même temps, prête à mouiller le maillot  s'il le faut. Mais pour lui, ça a l'air d'aller, il en est déjà à descendre au fond de la piscine le long de la corde. Du côté des petits, après avoir fait les crocodiles dans la pataugeoire, on passe dans le grand bain, et là, ça se corse ! Mon Gab a décidé d'apprendre à nager à la verticale, et refuse de se mettre sur le ventre. Et ce qui devait arriver, arriva. Pendant que Geoffrey est en mode "grand bleu", on entend un enfant, un seul, qui hurle et qui pleure (et en plus à la piscine ça ne résonne pas, mais alors pas du tout), c'est mon Gab ! Je suis sûre que même à 3 mètres de profondeur, son frère l'a entendu ! Le monde du silence n'est plus ce qu'il était ! Je me jette à l'eau, mais rien n'y fait, impossible de le placer sur le ventre, ******de tête de pioche ! C'est donc loin d'être gagné ! Mais le pire c'est qu'une fois sorti de l'eau, il nous fait son malin ! Il en faut des nerfs, je vous le dis !!

Au dîner, on pense se consoler et se regonfler (un peu) le moral avec le plat concocté par Nima (riz, poisson, pommes de terre et tomates, le tout cuit ensemble et bien mijoté), mais dès la première bouchée, le poivre et les épices sur les lèvres nous donnent une impression de gonflement au collagène, nous laissant avec des lèvres genre "bouche de poisson", comme après une injection mal dosée (voir les photos de certaines stars américaines ou françaises pour vous faire une idée) ! Si tu arrives à vider ton assiette tu ne crains plus rien la fois suivante, normal, tu n'as plus ni oesophage, ni estomac ! Après le rajout d'un yaourt nature, c'est déjà bien plus soft. Donc à enregistrer dans un petit recoin du cerveau,  penser à avoir toujours un yaourt nature dans le frigo en cas d'incendie culinaire ! Ce sera mon petit conseil du jour pour les nouveaux arrivants !

Le mardi, c'est salsa. Après m'être "gavée" de vidéos diverses (plus ou moins digestes) sur internet pour m'entraîner et essayer de comprendre ce qui n'allait pas sur certains de mes pas, passant des pros originaires des pays qui ont la salsa dans le sang (à vous dégoûter d'oser seulement essayer), aux amateurs de tous bords qui vous embrouillent encore un peu plus avec leurs explications, j'ai laissé tomber ! C'est pendant le cours que le déclic est venu, il me manquait un pas ! Indispensable pour passer à l'étape suivante, "enchoufla doble". Bon ben il faudra encore persévérer et ne pas se laisser déconcentrer ! Il est grand temps que j'aille aux soirées "danse" du mercredi au Kempinski moi, "désolée chéri, c'est indispensable pour progresser !".  Lol !! Raf a voulu voir les pas et m'a trouvé une radio latino. Sauf que, s'entraîner dans la cuisine quand on n'en n'a pas une qui ait les dimensions de celle de Buckingham Palace, c'est risqué ! Et on finit toujours par se cogner dans les tiroirs et les portes des placards ouvertes (j'étais en train de faire la vaisselle, je sais, c'est pas malin, sauf si on veut un nouveau service de table) ! En attendant, ça m'a permis de faire la connaissance de cousins d'un couple d'amis de Gironde qui sont dans le même cours de salsa que moi. Trop fort, non ?! Comment dit-on déjà ? Le monde est petit ! Et bien ça se vérifie certaines fois ! Alors bienvenue à eux !

Bonne année 1434 !

Même les doudous ont besoin d'une glace pour se rafraîchir !

Nous sommes à présent mi-octobre, et toujours pas de vraie accalmie sur le front des températures. Pendant que vous en êtes à mettre bottines, manteaux, et écharpes, nous nous promenons toujours en débardeurs avec tongs aux pieds (et pieds en l'air tous les 100 mètres en alternant le gauche et le droit, pour faire sortir les cailloux qui s'infiltrent régulièrement ! Je me fais l'effet d'être un soldat grec, vous savez ceux qui lèvent la jambe assez haut, restent statiques, puis changent avec l'autre pied ! Quelle est donc cette secte étrange et bizarre ?!). Petit cadeau de Noël en avance (enfin si on peut considérer de l'electro-ménager comme un cadeau féminin), on vient me changer la gazinière qui avait à peine quelques jours. Tout le lot avait un défaut de fabrication, qui aurait réduit le quartier (et nous par la même) en petits confettis en route pour l'espace ! Bon j'exagère un peu ! Me voilà avec du matériel tout neuf et comme m'a dit le livreur, "elle est top, avec des tas de fonctions et allumage électrique des plaques de cuisson, plus besoin d'allumettes" (cool, j'en pouvais plus de craquer 10 allumettes à chaque fois, entre celles qui s'éteignent, celles qui se cassent, .... je vais pouvoir sauver des forêts !). Une vraie vitrine de téléachat ce technicien ! Le lendemain, au moment de reprendre ma voiture, deux hommes à moitié couchés sur le capot, à l'aise Blaise ! Là je me dis que je vais ouvrir mon clapet (un peu) et je leur lance un joyeux "elle est confortable ma voiture ?". Et là, je me rends compte que l'un des deux est mon livreur d'hier ! C'est tout moi ça ! Bon, ils se sont quand même vite relevés pour me répondre par un  "alors Madame, vous en êtes contente de votre nouvelle gazinière ?".

Poulet aux noix de cajou

Dans la série les testeurs de restaurants,  nous voilà repartis (toute la petite bande habituelle) pour un établissement de cuisine asiatique du centre. La ville est décorée de nombreuses guirlandes, les artères principales sont illuminées. On se croirait à quelques jours de Noël à peine, les guirlandes sont très similaires à ce que nous avons en France en guise de décorations de fin d'année (nous nous attendons donc à quelques coupures de jus de temps à autre). Mais pourquoi est-ce décoré ? Et bien le monde musulman s'apprête à fêter l’Aïd el Adha (fête du sacrifice), appelé aussi l’Aïd el Kébir (la grande fête). C'est la fête la plus importante dans le calendrier musulman. Elle commémore la soumission d'Ibrahim (ou Abraham) à son dieu, symbolisée par l'épisode où il accepte d'égorger son fils Ismaël sur ordre divin. Mais au dernier moment, Dieu envoie l'ange Gabriel substituer l'enfant à un mouton. En souvenir de cette soumission, les familles musulmanes sacrifient un animal, traditionnellement un mouton ou un bélier. Le sacrifice doit être accompli selon les rites par le chef de famille. Une partie du sacrifice est offert aux nécessiteux. C'est un jour de fête durant lequel les enfants reçoivent cadeaux et vêtements neufs. 

Ca c'était pour la petite note culturelle, passons maintenant à la réalité du terrain. Car figurez-vous que certaines traditions occidentales sont parvenues jusqu'ici, et mon "ami" compte bien en profiter ! Je veux bien sûr parler des étrennes ! Mais oui ! C'est avec son aplomb habituel que le voilà réclamant à mon Raf, tout dégoulinant de sueur à la sortie de son cours de course à pied,10 000 FDJ pour les fêtes  ! Et rebelote, le voilà qui nous tope le soir d'après quand nous nous apprêtions à sortir, moteur déjà en marche et tous attachés ! Moi au volant, légèrement excédée, prête à faire un démarrage en trombe à la Starsky et Hutch version "même pas peur de te rouler sur les pieds !".  Ambiance ! Et "cherry on the cake", hier, il demande à laver la voiture, et à être payé pour cette fois et la prochaine ! Alors comme il est censé partir, un jour ou l'autre (le temps et le calendrier sont des notions toutes relatives ici), notre voiture aurait-elle été lavée 2 fois pour autant ?! Et en plus monsieur préfère les billets aux pièces, et en remet une couche avec ses 10 000 !! Je ne pensais pas ressembler à un pigeon, mais il faut croire que si ! Après une petite discussion avec Patricia (docteur es-survie à Djibouti) sur le sujet, et vu ses yeux ronds et ses commentaires, ça me conforte dans l'idée que nous sommes pris pour ce que nous ne sommes pas ! Les "étrennes" se font ici, Patricia qui habite en maison a un chouff qui s'occupe de sa voiture, mais qui ouvre et ferme le portail, l'aide à porter ses courses, l'eau,..... Et la somme donnée est en général moitié moins que celle réclamée ! Même si je ne suis pas hyper douée en math, je sais que 1 + 1 = 2 ! Conséquence,  plus d'argent à la maison (trop dangereux, certaines légendes racontent que les murs ont des yeux et des oreilles ici) ! C'est un peu casse-pieds d'être sans arrêt pris pour une caisse enregistreuse ! De temps à autre, je préfère donner des vêtements, des chaussures ou quelques denrées alimentaires. Je n'attends pas de louanges ou de médailles, et je ne rêve pas d'avoir mon buste trônant à côté de celui de Ghandi dans le rond-point devant la base ! Un merci est suffisant, mais malheureusement, certains considèrent tout ceci comme un dû ! Tant pis pour eux ! Bref, je vous tiendrai au parfum pour la suite, je pense que l'épisode n'est pas fini !

Les fameuses gambas !

Et encore deux  restaurants dans la foulée (c'est pas comme ça qu'on va retrouver la ligne), gambas à la feta à la Mer Rouge (et un sommeil en pointillé à force de se lever pour hydrater mon gosier, c'est que la feta, c'est salé) avec retour ambiance le silence des agneaux : nombres de pick-up avec un ou plusieurs moutons à l'arrière, ça fait bizarre de savoir comment ils vont finir ! Pas à la fête, eux ! Et mardi, déjeuner au Héron, la salade de gésiers s'est transformée en salade de tomates avec dés de gruyère, et les fraises Chantilly en tiramisu. A cause de l'Aïd, le restaurant n'a pas été livré, il a fallu faire avec, pas grave ! Moi qui me faisais une joie de goûter aux fameuses fraises de Djibouti ! Ce sera pour une prochaine fois ! Lol !!

Trop dur de faire la tournée des restaurants !

Et pour faire glisser tout ça, cours de salsa du mardi. Révision des pas de la semaine passée, plus apprentissage d'une passe, "enchoufla" ! Mouais ! Ben c'est pas gagné ! Va falloir s'entraîner, mais alors pas qu'un peu. Et vu que mon partenaire (dans la vie)  ne l'est pas au cours de salsa, j'ai plus qu'à me rabattre sur mon balai ! Et là (pour la seule et unique fois), je suis heureuse d'habiter au dernier étage, personne pour me voir m'entraîner dans mon salon, me déhancher avec mon balai ! Lol ! C'est le prix à payer pour être au top !

Bonne année !

Je me lance dans une nouvelle activité

Jeudi 3 Octobre

Trop dure la vie !

Petit dîner entre collègues au Bafena, notre restaurant éthiopien préféré. Histoire de faire découvrir à Nadine et à ses garçons les spécialités de la maison. La table sera divisée en deux, moitié fondue (bourguignonne avec boeuf éthiopien), et moitié wat ! Les fils de Nadine se sont adaptés à grande vitesse, ils ont très facilement intégré le concept  "manger avec les doigts" !! Ben oui, les parents leur ont bien dit que ça allait être Koh Lanta ici ! Comme d'habitude, nous avons passé une très bonne soirée, les derniers à quitter le restaurant après minuit, ça a été nous ! Et là, douche obligatoire une fois rentré, on sent le wat et le graillon de la tête aux pieds, on sait de suite ce qu'on a mangé !! Tout est bon à mettre au panier à linge !

Pareil ! 

Et comme dirait notre ami à lunettes du 13h de TF1, dans la série "les bons petits plats d'hiver qui réchauffent", merci à Anne pour les photos de toutes ces spécialités alsaciennes que j'aime tant ! Alors pour répondre à ta question, si, il y a de la viande hachée ici, mais de boeuf ! Déjà en Gironde on me regardait comme si je venais de la Zone 51 quand je demandais à la vendeuse du hachis mélange, alors imagines ici !  Quand au lard, soit il est congelé, soit on peut en trouver au rayon à la coupe, mais pour griller, version barbecue ou plancha, pas pour les plats genre choucroute. Et de toutes façons, pour moi, rien de vaut celle de ma maman (et la tienne aussi). Donc je passe commande pour l'hiver 2014 ! Merci d'avance !

Dimanche, direction le centre ville avec les garçons sous le bras pour aller à la maison médicale aller faire nos certificats pour le sport. C'est un peu comme un dispensaire, on peut aller sans RV. Ne voulant pas attendre trop longtemps, nous allons avant l'ouverture. C'est la femme de ménage qui nous ouvre, nous sommes à la clim c'est parfait. L'attente n'est pas longue, nous sommes rapidement reçus par un médecin français, en poste depuis plus de 30 ans. Plutôt du genre comique le doc ! Mais je crois qu'il en faut pour faire sa vie ici ! Il trouve le surnom de "le remuant" pour Gab, et s'étonne que je lui demande un certif pour mon activité (moi aussi dans un premier temps, mais après la séance de mardi, je vais comprendre pourquoi). Il en profite pour peser et mesurer les garçons (Geoffrey a pris 2kg depuis l'année dernière.... et 8 cm). A la fin de la consult, on reçoit des "cadeaux", toupies aux couleurs flashy pour les garçons, et une bague à 3 sous en forme de couronne pour moi ! Quand je vous disais qu'il était comique !

Quand le Khamsin souffle !

Lundi, quelques petites courses, et comme 1 fois sur 2, le dirigeant de ce pays en profite pour faire sa sortie en même temps, tout le monde doit se ranger pour laisser passer le cortège. Alors je ne comprends pas, je ne fais jamais mes courses le même jour pourtant ! Y'a un truc !! A peine remise de mes émotions, mini tempête de sable qui réduit à néant mes efforts de la veille pour rendre le palier et la cage d'escaliers à peu près présentables ! Grr !!  L'après-midi, je retrouve avec plaisir Véronique et les copines de scrap, pour entamer une nouvelle saison. Les tirages photos faits cet été vous enfin être utilisés, pour de belles pages j'espère. Nous discutons de nos futurs projets, Véronique nous dévoile une partie de ce qu'elle nous a prévu, nous sommes gâtées. D'ici peu, nous allons nous lancer dans des formes plus évoluées et complexes, c'est que nous sommes en 2ème année maintenant !

La jolie page d'Annie

Mardi, ça y est, nous y sommes, je peux enfin vous dévoiler l'activité "sportive" de cette année pour moi. Je me lance dans les danses latines. C'est Patricia et Philippe qui reprennent le club, avec Abel le prof. Les cours sont donnés en plein air, au cinéma base. Beaucoup de monde, et encore, il manque quelques hommes réquisitionnés pour des exercices militaires. La gente masculine étant en sous-effectif, nous allons nous prêter les hommes présents. Moi la première, je suis privée de ma moitié qui a décliné l'offre, me laissant aller toute seule apprendre à bouger mon corps sur des rythmes endiablés et sensuels ! Qu'à cela ne tienne, j'emprunte Stéphane pour les cours (merci Nadine). En premier lieu, apprentissage du pas de base  mambo et cubain. Tous en ligne, et sans musique. Quand tout est intégré, on essaye de ne pas être trop gauche sur la musique. Et là, je comprends l'utilité du certificat médical, c'est que les danses latines, ça n'est pas de tout repos. Ca bouge beaucoup, on se dépense sans compter (ou plutôt si, on compte les calories dépensées pour penser avec délice à celles qu'on va pouvoir ingurgiter pour compenser. Ben oui, on se motive comme on peut). 2ème étape du jour, il faut apprendre les 2 pas de base en couple, pour progresser et pouvoir être capables de réaliser les futures passes. Nous voici donc attentifs pour le "dile que si" et le "dile que no". Sans musique, ça peut aller, mais quand il faut danser dessus, on a encore tendance à être trop mécanique, on pense aux pas sans faire attention à la musique. Avec un peu d'entraînement ça devrait aller. Bon, reste à retravailler le tout à la maison alors. Surtout en ce qui me concerne, de me laisser plus facilement conduire par le partenaire, il paraît que je ne veux pas me laisser guider ! Bref à peine 1 heure de cours, et déjà plus d'eau dans la gourde, et sans arrêt en train de s'excuser d'être déjà moite et pleine de transpiration. Mais bon, nous sommes tous et toutes dans le même état. En tous cas, danser sous le ciel étoilé et la lune, c'est très sympa (je vous rappelle qu'ici, il fait nuit noire à 18h30). Un peu mal aux jambes à la fin de la séance, à essorer comme une serpillière, le gosier sec comme le désert, le coeur qui s'emballe (je comprends le pourquoi du certificat médical, il faut bien se couvrir, pas vrai Patricia ? Lol !!). Mais ravie. Bon, un peu moins en arrivant à la maison et en découvrant l'état de ma jupe, toute la partie des fesses était trempée, je me serais laissée aller, que ça n'aurait pas été pire ! Et dire que je me suis promenée comme ça ! Bon, pas grave, nous sommes tous logés (plus ou moins) à la même enseigne, et la cours se passe dans une ambiance bon enfant, on se parle facilement même sans se connaître. Donc R.V. mardi prochain.

Et pour finir, je reçois une nouvelle : mon "ami" chouff va être réaffecté sur un autre site ! J'en reste scotchée, mes prières auraient-elles été entendues ? Moi qui me faisais une joie de lui donner son enveloppe pleine de monnaie sonnante et trébuchante, j'en serais presque déçue ! Celà dit, il lui reste encore 2 jours pour sonner à notre porte et nous réclamer quelque chose, en souvenir du bon vieux temps. Ce n'est pas à exclure ! Tout n'est donc pas perdu ! La place ne restera pas vacante longtemps, vous pouvez me croire, 3 de ses collègues ont déjà posé leurs jalons pour reprendre sa tâche. "Mais priorité aux anciens" m'a dit l'un d'eux quand j'ai dit que ce serait mon mari qui s'occuperait de recruter son remplaçant ! On ne plaisante pas avec le travail ici (demandez aux parents de Raf, obligés de fournir une sorte de certificat comme quoi ils sont bien retraités, pour obtenir leurs visas afin de venir nous rendre visite. Des fois qu'ils viendraient pour travailler ici et prendre les jobs des locaux). Pour en revenir à mon bientôt futur ex-chouff,  j'espère que tu ne m'en voudras pas de ne pas faire de petite fête d'adieu, mais je te souhaite néanmoins bonne continuation !

Au revoir septembre, bonjour octobre

Samedi 28 Septembre

Vue à partir de la piste

Sortie baignade (notre première depuis le retour des vacances, franchement la honte !) avec Bruno et Caroline à Khor Ambado. Mais nouveauté, nous allons rejoindre la plage par la voie terrestre cette fois-ci. C'est Bruno qui prendra les commandes de l'expédition, au volant de notre voiture. Pour l'avoir déjà pratiqué, Raf m'avait dit que la piste était difficile et qu'il ne se sentait pas de conduire lui-même, et ce, malgré une expérience de permis de presque 20 ans , je vous laisse donc imaginer ! Mais il est vrai que 20 ans sur les routes françaises n'équivalent pas à 20 ans sur les pistes djiboutiennes ! Car oui, c'est bien de pistes dont il va être question dans les 40 prochaines minutes de notre trajet. Les 10 premières minutes, c'est "finger in the nose", une route goudronnée (là on se sent en confiance, mais ça ne va pas durer) tout à fait correcte, et tout d'un coup, sans panneau ni indication quelconque, on quitte la route aux abords d'une cahute à hauteur d'un chameau pour prendre une piste (genre si un jour il prenait au chameau l'envie de bouger, on perd son unique repère).

On se rapproche !

On zigzague entre les acacias, épineux bien sûr (sinon c'est pas drôle), donc interdiction de sortir les bras sous peine de gros bobos, sur une piste sableuse à souhait avec petits cailloux, trous, ça secoue déjà. Le tout dans un paysage aride pour ne pas dire lunaire par moment, et sous le regard tout juste conscient de nos amis camélidés (heure chaude, de digestion et de sieste) ! Et là on se dit, "quelle chance de ne pas avoir mangé de choucroute royale pour le déjeuner" ! Et tu as Raf qui se tourne vers nous, hilare, et nous dit qu'on n'a encore rien vu ! Là je crois que j'ai dû virer du vert au blanc ! En effet, Bruno passe en 4 roues motrices, et là, c'est parti ! Des pentes à monter ou à descendre, mais couvertes de rochers plus ou moins gros sur lesquels il faut passer ! Le tout arrosé à la sauce "ravin" d'un côté ! Là je me dis que ma dernière heure est arrivée, dommage, j'aurais bien aimé un jour avoir des petits enfants et les voir grandir ! On fait du 0.05 km/h, il faut grimper les rochers, faire attention aux crevasses,.... On est ballotté dans tous les sens, on se cramponne comme on peut, jusqu'à en avoir mal aux mains. On se cogne de partout, dans la vitre, dans le toit, c'est à celui qui aura le plus d'ecchymoses. C'est très impressionnant, je vous assure ! Ca m'a fait penser aux shows américains avec les monster truck, qui roulent sur toutes sortes de choses ! Pareil, les maxi roues en moins ! Au milieu du parcours, petit arrêt, on aperçoit la mer tout en bas, c'est très joli, pause photo et surtout essuyage intégral pour Bruno, qui n'a plus un poil de sec. Chaleur et maxi concentration, il est trempé, même ses chevilles sont maculées de gouttes de sueur. Bon il faut dire que nos sièges habillés cuir, n'arrangent rien. On reprend la route, il y a encore une montée et la descente finale. Au pied de la pente, un petit monsieur qui tend la main et nous demande des sous par avoir enlevé 3 pierres du chemin (oui oui, véridique !). On roule si lentement qu'il court à côté de la voiture sans problème, manquant de nous dépasser. On arrive enfin, je peux vous dire que la plage se mérite ! Peu de monde, on a toute la place nécessaire.

L'eau est très chaude, on se croirait dans une soupe, quelques algues pour faire les fines herbes, et nous en guise de légumes ! Mais on ne va pas de plaindre et bouder, il y en a qui commencent à avoir froid en France ! Les garçons s'offrent des beignets de bananes au chocolat en guise de goûter, c'est que nager ça creuse ! Comme toujours, les biquettes font leur petit passage entre la plage et la montagne. Il est temps de rentrer avant que la nuit ne tombe, car impossible de refaire le chemin en sens inverse au clair de lune. C'est reparti, idem qu'à l'aller, en mode 4 roues motrices et ballottage dans tous les sens. Et vous me croirez ou pas, même dans ces conditions extrêmes, Gab a réussi à s'endormir..... sur l'épaule de Caroline (Bruno fais gaffe, il veut te piquer ta chérie !). On retrouve notre petit monsieur de tout à l'heure  avec sa pelle ! C'est comme au péage, tu veux passer, tu payes ! Et bien sûr, il en profite pour essayer de nous vendre ses coquillages ! Merci, mais non merci (si ça se trouve, on ne pourrait même pas les ramener en France, il y a des réglementations strictes sur les coquillages et coraux ici). Retour sans encombres, nous sommes entiers (contusionnés, mais entiers) ! Soirée crêpes pour finir la journée, accompagnée du comptage des calories à l'aide du petit livre de Raf (c'est ça qui a dû être à l'origine des mes perturbations intérieures dans les jours qui ont suivi ! C'est sûr que quand tu vois les calories que constitue 1 crêpe chocolat-chantilly-noix de coco râpée, ça reste sur l'estomac ! Lol !).

Mon petit clin d'oeil habituel !

Lundi soir, nouvelle soirée jeu avec le quizz du Kemp, pour finir les vacances de Caroline en beauté. Encore une fois, ça n'a pas été simple, malgré une équipe nombreuse, il faut dire que certaines étaient plus en mode "pipelette" que concentrées ! Lol ! C'est que ce jeu, c'est du sérieux, il faut "se lustrer le pois chiche" comme a dit Caroline ! De semaines en semaines, on retrouve les mêmes têtes, notamment le jovial Mike et sa superbe moustache (fournisseur de matériel militaire pour l'armée américaine) qui me permettent de travailler mon anglais, et qui attend avec impatience la beach party du Kemp sur le thème des supers héros, à laquelle il me demande si je vais participer. Alors comment dire Mike ? Les costumes de Catwoman ou de Wonder Woman, ne sont pas ceux qui me mettraient le plus en valeur, je le crains ! Donc je vais faire l'impasse, en plus j'ai déjà quelque chose de prévu ce jour-là (mais à la prochaine occasion, il va falloir que je lui demande en quoi il était déguisé ? Avec sa moustache, je verrais bien Magnum ! C'est un super héros Magnum ?! Euh à la réflexion, oui, y'a qu'un super héros pour pouvoir porter des tenues extravagantes du style de la chemise hawaïenne sans que ça ne choque personne ! Lol !).  Pour en revenir au jeu, nous avons fait chou blanc, mais la table de Mike a fini 2ème et est repartie avec une collection de bidons Coca-Cola ! Il est trop fort ce Mike !

Un peu de "colle"

Remplissage du cornet

Le mardi, c'est samoussas. Nima va nous en faire à la viande et au poisson. Elle a déjà préparé les "crêpes" à la maison pour gagner du temps. Avec farine et eau uniquement, elle étale avec le rouleau à pâtisserie et coupe chaque disque en 4. Puis nouvelle découpe sur place pour le pliage (avec une "colle" à base de farine et d'eau toujours) afin de faire de petits cornets à garnir. C'est assez long à faire, il faut un peu de pratique pour le pliage, et Nima n'en manque pas. Bain de friture et le tour est joué. Délicieux !

Résultat après un petit bain de friture

Mercredi, premier petit déjeuner du club de la saison. Nous allons faire connaissance avec les nouvelles, et revoir les anciennes. Ca fait un drôle d'effet, il y  a un 1 an, nous étions à leur place, un peu perdues, ne sachant pas où s'asseoir, à qui parler,.... Nous accueillons donc quelques nouvelles à notre table et entre café et croissants, prodiguons trucs et conseils de survie ! Comme les anciennes l'avaient fait pour nous. Je me suis inscrite à 2 activités ce mois-ci, ayant déjà fait une partie de ce qui est proposé. Ca démarre donc en douceur ! Petite déception en fin de matinée, Geoffrey n'est pas retenu pour les cours de natation. Trop de demandes, pas assez de places. A Raf et moi de nous transformer en maîtres-nageurs sauveteurs version "Alerte à Djibouti" ! Cette légère contrariété se transforme en volcan prêt à entrer en éruption un peu plus tard ! Notre chouff a lavé la voiture, et demande à être payé, ce qui est normal en soi. Sauf que, entre le paiement de l'école et de toutes les activités où l'appoint est demandé, je suis à cours de liquide. On se met d'accord pour que je le paye dans les 2 jours (et nous avons toujours payé rubis sur l'ongle, et des fois même en avance, donc jamais pour lui de raison de douter de ne pas recevoir son argent. Sans compter les petits à côté sous forme de boissons données de temps à autre et j'en passe). Et qui je vois la bouche en coeur derrière Raf quand il rentre du boulot, lui réclamant son dû  ?! Eh oui, vous avez deviné ! Raf bien sûr pas au courant de notre arrangement,  et qui ne comprend pas pourquoi il voit sortir des volutes de fumée de mes oreilles ! Vous aurez compris que mon sourire de gentille épouse qui accueille son mari rentrant du travail s'est bien vite transformé en grimace ! En plus, vu la chaleur, je n'étais pas vraiment en tenue pour recevoir une visite! C'est donc en fermant la porte devant son nez que j'essaye de rassembler la somme tant bien que mal. Du coup, pour une fois, pas d'avance, t'as voulu être impatient, tant pis ! Et comme j'étais bien échauffée, j'en ai profité pour préparer une enveloppe avec la somme du prochain lavage..... uniquement en pièces de 5, 10 et 20 FDJ (prenant pour exemple ce contribuable Français qui avait payé ses impôts uniquement en centimes d'euros) ! Ben c'est de l'argent, non ?! Je pense qu'à partir de maintenant, chacune de ses demandes sera à adresser au "chef" directement puisque visiblement il ne me prend pas au sérieux ! Eh oui, ça aussi, ça fait partie du charme de la vie ici, il n'y a pas que les restaurants et les belles plages ! C'est ce qu'on nomme le choc des cultures !

On finit septembre en beauté

Lundi 23 Septembre

Réunion école n°1. Comme dans toutes les réunions dignes de ce nom, beaucoup de bla bla pour commencer. La deuxième partie en classe avec l'enseignant est déjà plus intéressante. La maîtresse est très "vieille école", axée sur la discipline, la tenue des cahiers,... Pile poil ce qu'il nous faut ! Elle nous décrit une classe encore brouillonne et dispersée avec de belles lacunes en orthographe et grammaire (encore une fois en plein dans le mille, serait-elle voyante en plus de professeur des écoles ?). Bref, une année boulot, boulot, boulot et boulot. Y'en a un qui a fait la grimace le soir lors du compte-rendu, je peux vous le dire ! Une belle tête de vainqueur ! Réunion n°2, re-speech, entassés dans le couloir tout le long du bâtiment, mais au moins à la clim, car dehors c'est juste impossible. Puis en classe avec l'enseignante. Rien de spécial de ce côté-là, c'est le Club Med en comparaison !

Mardi, premier cours de cuisine locale avec Nima, mon "professeur". Au programme, un plat djiboutien, le bat : viande hachée, oignons, épices et pommes de terre, le tout accompagné d'une salade verte avec carottes et oignons. Et là, vous vous dites "c'est quoi cette nouveauté ?". Alors je replace le tout dans son contexte. Depuis un bon moment déjà, mon petit mari émettait des réserves (pour ne pas dire des critiques) par rapport à ma cuisine, trop française, pas assez de nouveauté, pas assez variée,.... ! Ceux qui me connaissent doivent se dire "quand même il exagère, il a été trop gâté alors maintenant voilà le résultat, il est blasé !".  C'est pas faux ! Du moins pas entièrement. Car je dois avouer que depuis que nous sommes là, je ne me casse plus que très rarement la tête en ce qui concernent les repas. Pour ma défense, il faut bien dire que quand on a 35° dans sa cuisine à encore 20h, ça n'incite pas à mijoter un coq au vin ! C'est pas faute de l'avoir prévenu, mais que voulez-vous, quand on aime, on ne compte pas dit le proverbe. Et comme je veux le bonheur de ma moitié (et que je suis bien le précepte de ma grand-mère qui veut que l'amour d'un homme passe toujours par son estomac), me voilà en quête d'un prof de cuisine locale, que je trouve en la personne de Nima. Une fois bien précisé que les épices sont à doser avec précaution pour nos estomacs de petits blancs, le cours commence. Plat très simple à réaliser, il faut juste aimer les oignons, il y en a pas mal. Au bout d'1 heure, tout est prêt, on peut passer à la dégustation. Et vous ne devinerez jamais qui est rentré du bureau plus tôt ce jour là ?! Comme par hasard ! Eh oui, tout comme maître corbeau, maître Raf par l'odeur alléché, s'est dépêché de monter les 4 étages. Il paraît que ça sentait dans toute la cage d'escalier, je veux bien le croire, dans tout l'appart aussi 2 jours durant, ainsi que dans le saladier utilisé, même après 2 lavages. En tous cas, c'était très bon, R.V pris pour mardi prochain. Tout le monde a été content, mis à part notre chouff. Depuis 1 an, il essaye de placer sa cousine comme femme de ménage chez nous. Imaginez sa surprise lorsqu'il voit passer Nima et lui demande où elle va ! Arriva ce qui devait arriver, il me coince à la barrière dès le lendemain (mes surgelés dans le coffre ne lui ont pas dit merci) pour un règlement de compte à OK Corral ! "Une nouvelle chez toi... bla bla bla..... je t'avais demandé d'abord pour ma cousine...bla bla bla". Comme je suis une fille sympa et polie (malgré que je ne sois pas trop copine avec lui), je lui explique qu'elle ne fait pas le ménage chez moi (yeux de merlans frits, lui, pas moi !), qu'elle me donne des cours de cuisine, que je n'ai personne pour le ménage, et que jusqu'à nouvel ordre, je ne prendrai personne (que ce soit  clair une bonne fois) ! Ca c'est fait. Je me demandais quand il allait nous coincer, Raf ou moi, ben c'est tombé sur moi ! Comme disait très justement Nima "trop jalousie, pas bien" !

Jeudi, test piscine pour Geoffrey, avant de savoir s'il est pris pour suivre quelques cours. Il ne se débrouille pas trop mal avec la frite quand il s'agit de nager en avant, en arrière c'est déjà moins évident. Puis ensuite un petit canard (ça rappelle des souvenirs Dominique, non ?! Lol !) le long de la perche. Même pas 5 minutes, résultat le 1er octobre.

Daurade à la Yéménite

Pour la soirée, dîner chez Youssouf (vous savez, le poisson yéménite à manger avec les mains, les nappes coca-cola en toile cirée, les crêpes cuites dans le four de pierre,...). Défi avait été lancé à Caroline de revenir manger ici, mais sans les couverts cette fois-ci. Une grande première également pour Nadine, nouvelle arrivée sur le territoire. Bonne partie de rigolade, je crois que nous avons fait l'animation dans le "restaurant", les locaux se tournaient souvent vers nous, et je pense qu'ils devaient se moquer gentiment de nos remarques et de nos airs héberlués ! Mention spéciale à Caroline qui a relevé son défi avec brio son arête de poisson à la main, posant triomphalement pour la photo souvenir. Te voilà prête pour Koh-Lanta, et pour ton prochain séjour.

Quoi ? Faut bien manger avec les doigts ici, non ?!

Suite du feuilleton "climatisation" qui vous tient en haleine depuis plusieurs mois maintenant ! Après un nouveau changement d'appareil, le problème n'est toujours pas réglé. Le matin et le soir c'est supportable, car il fait moins chaud dehors. Mais pour ce qui est de l'après-midi, nous aurions la tête dans un four que ça ferait le même effet ! Après quelques tests, on s'aperçoit que le matériel chauffe de trop. En mode surchauffe, il coupe. Il ne supporte pas la chaleur, c'est un comble ! Raf et moi faisons donc un échange standard avec une autre clim de l'appart, vieux modèle mais plus efficace. Trop d'électronique tue l'électronique ! Ce n'est pas fait pour ici. En attendant un nouveau dépannage ?! En tous cas, ce qui me console (un peu), c'est que même les Djiboutiens transpirent ! Y'a une justice tout de même !

Et pour finir, bonne nouvelle pour nous, les dates de visite des parents de Raf sont confirmées. En espérant que beau-papa ne tourne pas en rond comme un lion en cage après seulement 2 jours sur place, car ici, pas de Décathlon, de Brico dépôt et de vélo pour faire un tour. Bon, ben je vais devoir l'envoyer chercher le pain 2 fois par jour, ça va l'occuper un petit moment ! En comptant également sur le soutien de belle-maman qui va devoir faire un gros travail de préparation psychologique en amont ! Motivation, motivation !