22 février 2014

Quand on vous dit qu'on a des semaines de dingues ici !


 Mardi 11 Février


Un grand colis de maman et soeurette, trop bien, magazines, livres, quelques cadeaux de Papa Noël et une grande boîte de bredele, un paquet de vrais chamallows (pas les ersatz d'ici qui sentent le carton ou le hangar) et un grand pot de Nutella (là aussi le vrai !). Que du bonheur ! Bon, le tout gisait un peu dans les miettes de petits gâteaux, il faut dire que ce ne sont pas les douaniers qui se sont servis, mais les collègues de Raf, avant même que je n'ai eu la boîte entre les mains, que j'ai pu sentir la bonne odeur de cannelle et d'épices, et me régaler à la vue de ces bredele dorés à souhait. Et après ça va faire du sport à fond les ballons ! Mouais !!

Du côté de la France, les parents de Raf s'activent pour finaliser les préparatifs. Et en plus de s'activer eux, ils aimeraient bien que les autres s'activent aussi, comprenez que l'ambassade leur délivre enfin les visas et leur rende leurs passeports. Ne voyant rien venir, ils téléphonent tous les jours et c'est à chaque fois le même dialogue de sourds :
"- Il faut envoyer les papiers
 - Mais vous les avez déjà depuis un moment !
 - C'est quoi déjà le nom ?"
etc, etc, etc !
Et les parents qui étaient en train de bouillir, mais essayaient de rester calmes et polis au téléphone ! Au final, c'est Benj qui habite sur place, qui est allé récupérer les passeports qui ont été fait à la va-vite en une après-midi. On a envie de dire "tout ça pour ça ?". En fait, c'est pour mettre les gens dans l'ambiance et leur donner un avant-goût du système de fonctionnement d'ici ! On se dit, c'est à Paris, ils doivent quand même travailler un peu à la française. Que nenni ! Les traditions ont passé les frontières et traversé les océans. Bon, de notre côté, c'est pas mieux, la demande de badge a dû faire un détour par les îles ! Décidément, les grains de sable s'accumulent !

Ca malaxe dur ! 
Le meilleur rouleau à pâtisserie du monde !
Le lendemain, nouvel atelier bredele avec les copines. Palets bretons, coquins, butterbredle et macarons coco s'enchaînent à bon rythme tout au long de la matinée. Et là j'entends, "mais en fait c'est facile à faire !". Eh oui, c'est juste long, mais rien du tout de compliqué. Donc je donne les recettes, et ensuite..... y'a plus qu'à !! On termine fin de matinée, il était temps, Patricia aurait bien besoin d'une douche livrée avec sa boîte à gâteaux. C'est vrai qu'il fait chaud devant le four malgré le ventilo et les fenêtres ouvertes. Ca se mérite les bredele, ça se mérite !! 2 jours après l'atelier, il ne reste plus rien, les boîtes sont vides. C'est long à préparer, et si vite mangé ! Un vrai désespoir pour la ménagère !!

Macarons noix de coco


Coquins


Palets bretons

Butterbredle

Suite du gros dossier "déménagement", aujourd'hui c'est l'opération "Déco, une semaine pour tout changer" ! Pré-visite pour définir les travaux à faire dans le logement avant de le rendre (y'a du boulot !). Pour nous, moustiquaires à changer + refaire les peintures murs et plafonds. Pour eux, des systèmes de volets à remplacer, ainsi que des portes de chambres et de placards,... Le gars qui a fait la visite a halluciné sur les travaux demandés à l'arrivée de Raf (donc il y a près de 2 ans) et toujours pas effectués ! Comme il a si bien dit, "en arrivant il y a 2 ans, j'étais plein d'espoir !". Ca se passe de commentaires !


Lundi, nouvel atelier scrap, le premier pour notre Emilie jolie. Qui s'en tire très bien, malgré un problème avec ses photos. Même le bon matériel de scrap de super Véro n'y fait rien, au moment de gommer les traits de stylo sur la photo, la couleur s'en va, formant un halo blanc. Coup de chance, il s'agit de photos de plage et de mer, Emilie a gommé légèrement toutes ses photos pour avoir ce halo de partout, et au final, ça fait un super effet ! Et en plus, elle nous a rafraîchi la  mémoire avec un mot que, pour ma part, j'avais essayé de faire disparaître à tout jamais dans mon inconscient, avec tous les souvenirs (assez pénibles) de maths qui allaient avec, et que je n'avais plus entendu depuis des années ! "Equidistant" ! Ah, fallait le trouver celui-là ! Merci Emilie ! Rachel fait une très jolie carte girly pour l'anniversaire de sa nièce, avec strass roses et stylo gel pailleté argenté (trop jalouse je suis), Marie met en scène la communion de sa fille, et moi je scrape mes fistons quand ils étaient encore bébés (et sages). Maintenant que j'ai un bel album, il faut le remplir.

Même pas peur !
Le lendemain, c'est le Carnaval à l'école de Gab. Je ne suis pas trop douée avec du fil et une aiguille, je laisse ma place aux mamans branchées couture, et j'échange contre une place en cuisine. Donc pour moi, ce sera confection d'un gâteau pour le goûter des enfants. Ils vont tous défiler autour de l'école 2 fois, à nouveau de jolis costumes, Pierrot, des zèbres, des tortues, des éléphants, des magiciens,...Pour la classe de Gab, la maîtresse et Inn sont en dompteuses, et les loulous en félins. Et en quel félin Gab est-il déguisé ? Eh bien en tigre voyons ! Bon fiston à son papa ! Le parcours a été délimité, les parents sont priés de rester derrière les cordes. Et au début, c'est ce qui se passe, tout le monde est bien obéissant. Mais toute belle histoire a une fin, un parent saute la corde pour prendre son bambin adoré le plus près possible, bouchant ainsi la vue des autres parents voulant faire la même chose, et c'est l'effet domino ! Tout le monde passe les barrières et c'est la pyramide des appareils photos avec un net avantages aux grands ! Bref, ça finit à la wech-wech ! Bravo aux maîtresses, aux ATSEM et aux enfants, les costumes et masques étaient une fois de plus très réussis. On laisse les enfants à leur petit goûter, et on part, Marie et moi, pour une expo-vente de bijoux chez Angélique, amie et collègue d'Emilie. C'est très joli, très artistique ! Je craque pour une parure simple blanche papillon, Marie  pour un joli collier noir et doré (et passe commande de boucles d'oreilles), et Emilie repart avec une parure collier et boucles dans les tons chauds définis lors de la colorimétrie. elle a bien retenu la leçon, trop forte notre Emilie ! Du coup, Marie et moi avons acheté, mais dans le flou, au coup de coeur,  si ça se trouve, les couleurs ne nous vont pas, ça fait des années qu'on se maquille et qu'on s'habille mal ! Lol !



Au cours de salsa, on commence la choré pour le spectacle qui aura lieu dans 2 mois environ. Avec ou sans moi, c'est la question, rien que d'y penser j'ai le trac ! Mais bon, ça ne m'empêche pas d'apprendre la choré. Et pour ne pas prendre de mauvais automatismes, il faut de temps à autre changer de partenaire. Et là, il faut danser avec J. L'essayer, c'est l'adopter ! Il est super gentil, il regarde toujours sa partenaire dans les yeux et la met à l'aise,  et quand on danse avec lui, on ne pense même plus aux pas, mais juste à la musique. Il danse super bien, tout est facile et fluide avec lui. Bref, je suis sous le charme ! Et je me risque à un "c'est un bonheur de danser avec toi !". Et lui de répondre un "ah bon ?!" tout naturel ! Ne vous y trompez pas, je ne suis pas une cougar à la recherche d'une jeune proie, c'est une admiration artistique, rien de plus ! Ca fait juste du bien de se dire que finalement, je ne suis pas si nulle que ça, je commence à prendre du plaisir à danser ! J'aurai mis le temps, mais ça arrive petit à petit. Et avec la nouvelle passe apprise, Abel nous encourage fortement à styliser les mouvements avec la petite main qui va bien, en l'air ou sur le côté. Il faut un peu surjouer quand on danse la salsa, il faut que ce soit "sensual" comme il dit ! Bon c'est pas encore ça, on va essayer de retenir les passes et de les réaliser, on verra plus tard pour le style et l'élégance !

Scrap bis, je commence mes pages sur Djibouti. On travaille recto-verso maintenant. Page de garde, j'installe mon thème avec des vues de la ville, les inratables taxis verts, une mosquée, les caisses et un bâtiment de style colonial. Ecriture style africain (j'ai enfin l'occasion d'utiliser ce gabarit), pages dans les tons sables et feutre marron pour les titres. Au fil du montage, je comprends que les photos sont mal découpées, elles sont tout sauf droites. Et même problème qu'Emilie, le papier photo n'est pas de bonne qualité, le scotch laisse des traces et si tu essayes de gommer, la couleur part avec ! Mon ciel bleu est constellé de tâches noires. Bon ben on va dire que c'est la pollution ! Donc, éviter de faire retirer les photos ici, faites le en France ou commandez les par le net ! Conseil d'amie ! Mélanie continue son bel album de mariage, Annie son séjour sur Rhodes, et Rachel son thème surprise. On ne peut pas s'empêcher de reparler de l'équidistance d'Emilie (je pense que tu as bluffé Véro, ça doit bien être la première fois que quelqu'un utilise ce terme pendant les cours) et Véro loue son esprit scientifique qui a fait qu'elle a de suite compris comment ça marche avec les cadres, les esprits littéraires comme moi pigent moins vite, et pour les explications nous en sommes restés à "bisous-coin-coin" (c'est la méthode pour expliquer facilement comment tracer les 2 repères du futur cadre avec les 2 équerres!) quand d'autres en sont déjà à l'équidistance ! Lol !


Alors que mon programme de jeudi était consacré au ménage de l'appartement, voilà que j'apprends la veille qu'il va falloir que je passe par la case hôtel des impôts en ville pour aller acheter la vignette automobile. L'an dernier, des employés des impôts s'étaient déplacés à la base, et malgré la longue file d'attente, c'était plutôt pratique. Cette année ça n'est pas reconduit, il faut aller en ville s'en occuper soi-même. Genre à 24h de l'arrivée des parents de Raf, je n'avais rien d'autre à faire que de me promener en ville et perdre du temps pour ça ! C'est donc déjà bien énervée le matin de bonne heure (pas envie d'y aller, le ménage à faire et les enfants qui me font enrager car ils ne veulent pas y aller) que je prends la voiture direction le centre ville. Déjà beaucoup de monde, je me gare dès que je peux. D'après le plan, je ne suis pas loin, mais pour plus de précaution (mon côté mamie toujours), je demande le chouff où je dois aller. Il m'explique, mais me dit que c'est loin (voulait sûrement me refourguer dans les pattes d'un cousin taximan). Mais je connais leur sens des distances (c'est pareil avec leur sens horaire), je prends donc mes fils sous le bras, ma glacière (là vous vous demandez pourquoi la glacière ? A-t-elle l'intention de camper à l'hôtel des impôts ? Non, mais comme mon mari a le sens pratique, il se dit que par la même occasion, je pourrais faire un détour par le glacier !!) et je fais fonctionner mes pieds ! Après des tours, détours, à zigzaguer entre les voitures qui n'ont aucun respect du piétons, entre les trous, bosses, trottoirs défoncés et autres, j'arrive au district, croyant être au bon endroit. Il faut encore que je demande si j'y suis bien, malgé que ce soit un bâtiment officiel, je n'ai pas trouvé la pancarte à l'entrée. Et ensuite, des bureaux et des bureaux, quelques plaques dessus parfois, pas de panneaux indicateurs pour t'orienter, des bancs dans la cour avec des tas de gens assis dossiers en main qui attendent, tu sais pas s'il faut attendre avec, ici ou là, bref, c'est plein de monde, et pourtant t'as l'impression d'être seule au beau milieu de nulle part ! Je redemande, et on me dit que c'est à l'hôtel des impôts, quelques rues plus loin ! Et c'est reparti. Et je re-retourne en rond, je n'arrive pas à me repérer, je suis déjà bien énervée et t'as toute l'innocence de tes gosses qui te disent "euh, maman, on n'est pas déjà passé par là tout à l'heure ?". Ras le bol, j'arrive sur la place où il y a l'office de tourisme, je demande à nouveau mon chemin. La jeune femme m'explique en me donnant une boîte de nuit comme repère. On repart, une femme seule avec de jeunes enfants se fait vite remarquer, les pseudos guides m'interpellent, "tu veux aller où Madame ?", et les taxis aussi. Je connais les ficelles maintenant, je ne viens pas de débarquer fraîchement. Têtue je suis, têtue je reste ! "Ca fait du bien maman cette promenade, hein ?!" (bien oui voyons, j'avais que ça à faire !). Je finis enfin par trouver ce que je cherche ! Miracle ! Ca rentre et ça sort comme dans une ruche, je suis pas au bout de mes peines. On arrive directement aux caisses, il y a 2 militaires devant moi, y'a de bonnes chances qu'ils soient là pour la même raison que moi. Bingo, il suffit d'aller à la caisse, de présenter l'argent et la carte grise. 30 000 FDJ pour 1 minute ! Un monsieur Djiboutien qui n'a visiblement pas l'intention de faire la queue est en embuscade à côté de moi, attendant sûrement de se glisser avant moi juste derrière les militaires. Ben il risque de trouver à qui parler, vu que je suis juste un tout petit peu à cran déjà !! Mais comme il existe encore des gentlemen sur terre, le militaire, rompu aux stratégies en tous genres, a senti venir le coup et se pousse sur la gauche devant le pressé de service pour lui barrer le chemin, et me l'ouvrir à moi, avec un hochement de tête discret ! Une fois le militaire parti, il a quand même essayé de se faire servir en même temps que moi, mais l'employé l'a envoyé dans la file d'attente. Renvoyé dans ses quartiers ! C'est assez rare pour être signalé ! Du coup à la sortie, la pression retombe un peu, faut juste retrouver le glacier maintenant. C'est chose faite assez rapidement, pause glace pour les garçons qui ont le droit de visiter l'arrière-boutique et de voir la fabrication des glaces. Et "cherry on the ice", de revenir avec une boule supplémentaire offerte par le gérant !

De retour à la maison, séance de rattrapage ménage et grande pensée pour les parents et leur périple. Après les aventures passeports et visas, puis celles des badges ici, voici que ça continue, leur avion est déjà annoncé en retard au départ de Lyon. En espérant que tout se passe bien pour la correspondance et la suite du vol ! Les aventures des Joub Séniors à Djibouti, épisode 1, ça commence maintenant !


17 février 2014

Les pieds à Djibouti et le regard vers la France


 Mercredi 05 Février


Me voilà en mode courses (encore), d'autant plus que j'ai invité des copains vendredi soir. Dîner simple, filet mignon façon "Mme Machin" (ça c'est une blague entre maman, ma soeur et moi. C'est une voisine qui a donné cette recette à maman dans la file d'attente de la boucherie un jour de total désarroi devant l'étal du boucher, à se demander quoi faire à manger. Toutes les femmes connaissent ça !) avec Meelknepfle, crème aux oeufs et au chocolat, et tarte au fromage blanc. Sur le papier, rien de bien particulier, mais dans la réalité, une vraie de chasse au trésor (le trésor étant le filet mignon de porc, le fromage blanc, les oeufs et la crème fraîche). Mon côté mamie fait que je ne m'y prends jamais en dernière minute, et heureusement, car il me faudra faire plusieurs magasins sur 3 jours pour arriver à réunir tous les ingrédients. Dans chaque magasin, il y a un ou plusieurs étalages semi ou totalement désertiques (ça tombe bien, nous sommes dans la bonne région pour ça). Nous sommes dépendants des arrivages des bateaux, sera là ou pas, à l'heure ou en retard,.... Ca donne quand même parfois de bonnes surprises, quand le cargo ne peut pas entrer au port et que, pour ne pas perdre la marchandise, elle est bradée. Salade à 190 FDJ (moins d'1€), cageots de 6kg de tomates à 1140 FDJ (moins de 6€). Bon je vous rassure, c'est pas souvent des prix pareils ! Et en plus, 2 navires français dont le Charles de Gaulle sont là, l'escale à terre passe par les rayons des magasins qui sont littéralement vidés ! Comme auraient dit les Inconnus dans un de leur sketch, c'est "Javel Lacroix et la bannière" pour arriver à  faire ses courses. Je suis allée pas moins de 3 fois à Casino pour récupérer ma viande, la première fois on attendait la livraison tôt le jeudi matin, le seconde le jeudi matin vers 9h30 où le tôt s'est transformé en "vers 11h30, on attend le bateau, il est pas encore arrivé", et le dernier dans l'après-midi où je récupère enfin ma viande (j'avais demandé au boucher de me la mettre de côté), mais amputée de plus de 50% par rapport à ma demande initiale, c'est tout ce que le boucher avait pu sauver ! Du coup j'ai pris autre chose pour les enfants, sinon ça faisait vraiment pingre, 6 sur ce petit filet mignon ! Il faut être tenace, j'ai failli changer de menu en cours de route ! Au final on s'est régalé, et l'avantage, c'est que je n'ai pas eu de restes ! Le restant de la soirée a été consacré à jouer à la Wii avec du ski, de la danse et du tir. Nous avons bien ri, j'ai des dossiers ! Y'a du lourd ! Lol !


Mais avant ce marathon-courses, il y a la soirée du club de salsa au restaurant la Mer Rouge. Y participent, les membres du club, mais pas seulement, les habitués des soirées danses latines pouvaient également se joindre à nous, ainsi que nos amis, familles,.... Pas question de soirée privée entre nous ! La terrasse nous est réservée et nous pourrons profiter de l'espace central pour danser. Il y a des photophores avec des bougies, un peu de déco, c'est très joli. Il fait bon dehors, nous sommes bien. Beaucoup de monde, entre nous et les autres clients, je crois bien que le restaurant a fait le plein.On se régale en regardant les danseurs expérimentés évoluer, et on se dépatouille comme on peut avec la rueda dans un si petit espace avec tant de participants. C'est que nous, débutants, avons encore le mauvais réflexe de faire de trop grands pas, alors que les plus expérimentés appréhendent bien mieux l'espace. Bien belle soirée, conviviale, nous avons bien ri et le repas était très bon. Nous avons aussi pu mesurer l'espace qui nous sépare du dernier niveau, et les efforts encore à fournir. Mention spéciale au personnel du restaurant qui n'a pas eu la tâche facile pour assurer le service au milieu des danseurs. Nul doute que la page FB du club va être enrichie de quelques beaux clichés de cette soirée !
C'est moi là en rose !
Je sais, vous ne voyez rien ! Vous êtes obligés de me croire sur parole !
Pour ma défense, ce n'était pas moi la photographe ! Lol ! 
Un de mes derniers scraps
Après avoir passé un bon moment à me faire une rétro d'1 an 1/2 de vie djiboutienne, j'ai enfin sélectionné les photos qui vont faire partie de mes prochaines pages de scrapbooking. Je n'ai pas eu trop de mal à me décider pour le thème, "Djibouti" me semblait tout désigné ! La plupart de mes scraps ont été des cadeaux, je vais donc travailler un peu pour mon album et faire une sorte de best-of de 2 ans de vie ici. Je sélectionne 55 photos et pars avec ma clé USB en poche, escortée de Rachel, pour aller au magasin les faire développer. Comme Rachel est déjà venue, je la suis dans un bureau du fond du magasin où se trouvent l'ordi et l'énorme imprimante, ainsi qu'un canapé. Au moment où je demande quand je pourrai récupérer mes photos, il y a comme un grand blanc, silence radio, le monsieur du bureau part et nous laisse, Rachel et moi, à nos interrogations ! En fait, il est allé demander à un collègue et nous répond enfin, "ce soir entre 17h30 et 18h00". Bon, je me doutais bien que l'encart publicitaire de l'entrée "vos photos en 1h" était un peu exagéré, mais là il n'est que 9h30 ! Du coup, je comprends le pourquoi du comment du canapé dans le bureau ! Rachel me propose très gentiment de les récupérer pour moi, comme elle n'habite pas loin, contrairement à moi. Du coup, ça a été plus vite que prévu, j'ai le temps d'entendre Rachel me raconter qu'elle a été obligée de jeter une partie des petits gâteaux que nous avions fait, car en plus de faire le régal des gens, ils font aussi celui des fourmis, qui apprécient particulièrement les coquins à la confiture. Et pourtant, ils étaient stockés dans une boîte en fer blanc. La pauvre, elle était en colère, "elles n'ont pas touché aux macarons à la coco que je n'aime pas, mais non, bien sûr, elles ont mangé mes préférés, ceux à la confiture !". C'est vrai que d'ordinaire, on fait les bredele en saison hivernale, peu de chance de voir des fourmis arriver pour les manger ! Lol ! Je fais donc passer le message, planquez vos bredele, il y a des fourmis gourmandes dans le coin, qui savent même soulever les couvercles des boîtes ! Je crois qu'il n'y a qu'au bureau du BT où elles risquent de faire le trajet pour rien, elles ne sont pas assez rapides face à ceux qui mangent les bredele plus vite que leur ombre !

Le copain de Marie !
Lundi 10, nous entamons notre journée par un petit déjeuner à l'African Village, sur la route de l'aéroport. Miss Daisy (Marie) a son chauffeur   (moi) et nous arrivons les deuxièmes sur le parking (on reconnaît de suite les plus gourmandes !). Il y a une aire de jeux pour les enfants et un dromadaire à l'entrée. Petite photo souvenir de Marie (et de sa main baladeuse) avec le dromadaire (petite précision, ce n'est pas un vrai !) et je fais un peu le tour pour prendre d'autres clichés comme il n'y a encore personne. C'est très sympa, ambiance africaine avec meubles en rotin, mobilier en bois, toits en paille,....C'est une jeune femme française qui gère à présent l'établissement qui fait hôtel et restaurant, du coup il y a plus d'événements d'organisés, des dîners à thème, des soirées diffusion des matchs de rugby du tournoi des VI nations,....Toutes les participantes arrivent au fur et à mesure, c'est qu'il commence à faire faim ! Une grande table a été dressée en extérieur, et lorsque nous nous installons, il commence à pleuvoir (eh oui, vous avez bien lu !). Voilà plusieurs jours que le temps est mitigé, pas mal de nuages gris, passages pluvieux, temps couvert. Mais pas de quoi sortir le pull en laine, rassurez-vous ! Quand le soleil perce les nuages après une averse, il fait encore plus lourd, ça n'a rien rafraîchit du tout ! C'est juste que quand le vent s'y met, j'ai la pluie qui coule dans le dos, c'est ça quand on est assis en bout de table à faire sa maligne en imitant la reine d'Angleterre et son légendaire salut de la main ! Je vais finir par croire que j'ai un problème avec les dispositions des tables ! Lol ! On change la table de place et on se met un peu plus à couvert. Petit déj classique, 2 grands morceaux de baguette, 2 viennoiseries + 2 minis (pour le coup, vraiment minis, taille Barbie, trop mimis !), beurre et confiture, grand verre de jus de fruits et boisson chaude. Et pour celles qui le souhaitaient, une omelette (nature, fromage, ou tomates).


Nous avons pu visiter une chambre : très classique, literie et rideaux style africain, les salles de bain vont subir des travaux nous a dit la gérante, c'est vrai qu'elles sont assez basiques, et la douche me fait penser à celle du campement de Ditillou, un bac nu sans finitions. Une fois les travaux finis, je pense que ce sera sympa, simple, mais de confort suffisant. La matinée passe vite avec les filles, on papote, on rit.... et on part les dernières, il est tout de même 11h30,  le personnel attendait notre départ pour débarrasser et ranger, et nos enfants nous attendent à l'école. C'est que nous voulons en profiter au max, dans quelques mois, ce sera fini tout ça, 3 d'entre nous vont rentrer en France. On voit mal comment dire au patron que le lundi matin, on n'est pas opérationnelle avant 11h30 et notre déjeuner détente du début de semaine ! Lol ! Donc pour les derniers mois, on se la joue "Carpe Diem" !

Spéciale dédicace à Fredi !
Mardi, on lance le dossier "déménagement", RV avec un des responsables de l'entreprise de transport qui va s'occuper de rapatrier notre caisse maritime en France. Ce qui est fait n'est plus à faire, ça évitera les files d'attente quand tout le monde va se réveiller ! Dès le lendemain, livraison de quelques cartons, d'un rouleau de scotch et de papier bulles. A peine là, Raf a déjà commencé à monter le cartons et à les empiler pour les remplir. Ca ne changera pas trop ses parents d'ambiance quand ils viendront pour les vacances, où qu'ils aillent pour venir nous voir, il y a toujours des cartons dans une pièce (quand c'est pas dans plusieurs),en attente d'être remplis ou désemplis !

Après la séance maquillage
Mercredi, après-midi et soirée entre filles. Emilie fête son anniversaire (pour la 3ème fois ! Comme je disais, encore une chance qu'on ne multiplie pas l'âge par 3 du même coup !). RV chez Marie, qui a fait venir pour l'occasion une jeune femme pour "poupougner" notre reine du jour. Une fois toutes les invitées arrivées, on commence par une séance colorimétrie, ou comment savoir quelles sont les teintes qui lui vont le mieux. Installée devant un miroir, elle essaye successivement une étole argentée et une dorée, et l'animatrice analyse ce que ça donne à chaque fois par rapport à son teint, ses traits,.... Résultat pour Emilie, c'est la dorée qui l'emporte, qui illumine son teint, adoucit ses traits et atténue ses cernes (désolée Emilie, c'est elle qui l'a dit ! Lol !). C'est donc vers les teintes chaudes qu'il faut aller pour un accord parfait. Elle regarde ensuite la couleur des cheveux, puis c'est le tour des cosmétiques. Vient ensuite la séance maquillage (enfin démaquillage d'abord, car Emilie était venue maquillée) selon ce qui a été défini juste avant. Il est assez léger, mais c'est vrai que c'est très joli. Une fois joliment maquillée, place à la coiffure. Fer à lisser et boîtes d'épingles, un très beau chignon prend forme sous nos yeux. Du coup c'est test pour Emilie, à la recherche d'une coiffure pour le gala des troupes de marine ! Et c'est réussi, pas trop sophistiqué, juste ce qu'il faut, élégant et pas trop sévère avec quelques mèches qui s'échappent de ci de là !
Le chignon désign !
Et pendant qu'Emilie est sagement assise sans trop bouger, nous, nous avons les mains libres pour goûter à toutes les petites douceurs que Marie nous a mises sur la table, macarons, cannelés, financiers et lollipops banane-chocolat ! Oui, oui, je sais ce que vous êtes en train de vous dire "elle va regretter Djibouti !" (c'est pas faux !). Fin de journée, notre Emilie est très belle, il va bien lui falloir 4 gardes du corps pour la protéger des admirateurs quand nous serons en ville ! Marie et Roland nous offrent l'apéritif, puis c'est le départ pour le dîner en ville. Nous allons manger à la chaumière, ça tombe bien, je n'y suis pas encore allée. Même pas le temps de rentrer dans le restaurant qu'un gars essaye déjà de nous débaucher en nous promettant des cadeaux si on vient manger dans son restaurant juste à côté ! Merci, mais non merci ! Avec un nom tellement "ça sonne bon le terroir français", je m'attendrais presque à un petit restaurant français avec le pot au feu qui réchauffe, le rôti du dimanche ou la blanquette de veau de mamie. Point du tout, le décor et les plats proposés ont une résonance asiatique.

Re-apéritif (le premier pour moi qui étais restée à l'eau devant les enfants de Marie !), suivi d'un plébiscite pour le wok. Concept sympa, c'est un wok personnalisé, tu choisis ta viande, tes 4 garnitures, ta sauce et si tu veux du piment (un peu, beaucoup, passionnément, à la folie... ou pas du tout !). Servis dans des plats en grès, ça reste chaud longtemps, et nous nous partageons le grand bol de riz servi avec. C'est très bon. La conversation est animée, nous rions beaucoup. Une grande table est arrivée à côté de nous, que des hommes et une femme qui devait se sentir bien seule.... et s'ennuyer un peu, pendant que nous, nous avons eu de nombreux fous-rires ! Il faut dire que Marie et sa famille (qu'elle-même surnomme affectueusement "les boulets") ont toujours des histoires croustillantes en réserve ! Elle fréquente des amis américains, et se retrouve donc de temps à autre, invitée des soirées chics façon "Ferrero rochers" ! Et elle se demande à chaque fois pourquoi elle et son mari sont les seuls frenchies dans ces soirées. Il n'en fallait pas plus pour que nos imaginations fertiles émettent toutes genres d'hypothèses plus ou moins farfelues du style traquenard dans une soirée coquine (ça se voit dans le monde politique en France, non ?!) déguisés en petits lapins roses ! Mais la plus crédible reste que nos amis d'Outre-Atlantique ont exporté notre très français concept du "dîner de cons", la faute à la collection de figurines schtroumpfs de Roland ? Lol ! Et là les amis et la famille de Roland et Marie qui se demandent "tiens, tu savais, toi, que Roland collectionnait les figurines de schtroumpfs ?". Non, non, messieurs-dames, c'est juste une blague ! Rassurez-vous ! Encore une belle soirée dont nous avons bien profité. Il faut emmagasiner encore des tas de souvenirs qui nous tiendront chaud pour notre premier hiver en France ! Alors merci les filles pour cette belle après-midi et cette soirée super sympa en votre compagnie ! J'adOOOOOOOre (il y avait longtemps que je ne l'avais pas utilisé) !


11 février 2014

Sport, soldes et bredele

Mercredi 29 Janvier


Quelques nouvelles de notre voiture (qui nous donne encore plus de fil à retordre que notre pré-ado blondinet). Il semble que la panne soit enfin résolue, à nous le bitume et les grands espaces ! Ca fait du bien ! Merci à tous ceux qui ont prié pour nous, allumé des cierges, fait brûler de l'encens, jeté du sel par dessus l'épaule, ......

J'ai choisi une boîte décor coeur
Nouveau cours de scrap avec un élément supplémentaire à insérer dans la page, une boîte décor. A priori rien de méchant, mais c'est quand il faut l'inclure que ça devient plus compliqué. Brute, elle se compose de 2 parties en plastique et 2 contours en carton. Au moment de l'assemblage, il faut compter avec une autre difficulté, la fixer sur la page de fond. A l'aide d'un scotch double face qu'il faut couper de la même forme (et dimension bien sûr) que sa boîte décor. Puis faire un assemblage façon puzzle (ou façon lasagnes, pour utiliser une métaphore culinaire) en superposant les couches (scotch, contour, plastique, boîte, ..... jusqu'à épuisement des ingrédients). Et tout ceci sans se tromper dans l'ordre, en n'oubliant pas d'inclure le décor que l'on souhaite dans la boîte (sable, petites perles, gommettes, confettis,...), et surtout, en essayant d'éviter le "ça dépend ça dépasse" ! Pendant que je m'éclate avec ma boîte décor, les copines ont entamé notre nouveau projet, les pages multiples. Sur un thème, 7 pages à faire recto-verso, comme un scrap traditionnel. Nous avons déjà toutes choisi nos pages et leurs coloris et les filles leurs thèmes. Quant à moi, je vais avoir droit à des cours de soutien pour les rattraper  et me mettre au même degré d'avancée du travail. La première étape consistant à définir mon thème et me prévoir des heures de visionnage photos pour choisir lesquelles vont faire partie de l'aventure. Restera à les faire développer en ville, mais ça, ça fera partie intégrante d'un prochain article.

La page d'Annie avec une boîte ronde garnie de sable


Règlement de comptes à OK  Corral ! Les enfants sont dans le thème !
Jeudi 30, soirée Western au Héron. Nadine faisant partie du club de danses country, nous sommes allés la voir se produire sur scène avec les autres membres. Comme d'hab, question costume, nous ne sommes pas dans le ton. J'ai trop chaud pour le jean et les bottes, et les chemises à carreaux, ce n'est pas ce qui me va le mieux. Futurs nouveaux arrivants à Djibouti, prévoyez dans votre garde-robe : une tenue western, une tahitienne, une disco, une année 80, une indienne, une mexicaine, une fluo, et une pour le Carnaval (on dirait la garde-robe de Barbie !). Tout au long de la soirée, nous avons droit à des démonstrations de danse country, jean, stetson et santiags de sortie. Mini-hamburgers et bière pour l'apéritif, salade mixte pour l'entrée, wings de poulet et ribs sauce barbecue (à déguster avec les doigts comme il se doit) avec country fries et salade en plat principal, et brownie avec une boule de glace en dessert. Et de quoi nous déhancher entre les plats, pour faire glisser le tout. La fameuse et désormais incontournable tombola fait gagner à la table une tournée de champagne (dommage pour nous, pas d'amateur). Nous avons donc zappé le champagne, mais n'avons pas pu nous dérober à la leçon de danse country qui était livrée avec ! Enfin, nous n'avons pas pu nous dérober, ce n'est pas tout à fait vrai ! Certains ont pu ! -3, Raf qui est resté à table, et Phil et Patricia qui se sont esquivés sentant venir l'embrouille (subite et incontrôlable envie d'aller aux toilettes !). Oui, oui, je sais, c'est pas beau de dénoncer ! Mais y'a pas de raison, certains d'entre nous ont bien été se ridiculiser sur la piste, d'autres sont des lâcheurs ! Na ! En ce qui me concerne, vous l'aurez compris, je vais m'en tenir à la salsa, c'est plus sûr ! Je pense que je n'ai pas "l'esprit  grande prairie", comme dirait Eddy Mitchell ! La faute aux multi-rediffusions de "la petite maison dans la prairie" ? Allez savoir !


Jeudi matin, passage obligé par le Kemp avec les copines pour les soldes Scoop. J'y vais pour les filles, pas vraiment pour les soldes, car à chaque fois que je veux y aller pour moi, au meilleur des cas je fais des achats.... pour les autres. Au pire je ressors bredouille. J'y vais donc sans pression ! Pas mal de monde déjà, alors que les soldes ont commencé il n'y a pas encore 1 heure ! Les vêtements sont classés par taille sur les portants, on sait de suite où regarder, pas de perte de temps. Et là miracle, je trouve une petite tunique toute simple, mais sympa ! Je n'ai pas fait le voyage pour rien cette fois. Celles qui n'ont tien acheté ce matin ne se déclarent pas perdantes et vont retenter leur chance dans l'après-midi (et j'en suis sûre, dans les jours suivants). La matinée s'achève au salon de thé pour celles qui n'ont pas d'obligation familiale. Marie et moi, qui en avons, nous contentons de baver devant la cloche à cupcakes. On va se consoler en se disant que c'est ça de moins sur les hanches ! Lol !

Dernier jour du mois de janvier, alors bon anniversaire à ma belle-maman ! Toute la matinée, elle reçoit cartes par la poste ou par internet, coups de téléphone, sans que mon beau-père ne réagisse. Jusqu'à entendre l'annonce du match de rugby du lendemain 1er février. Et là, illumination soudaine, il monte les escaliers 4 à 4 jusqu'au bureau pour lui souhaiter son anniversaire ! J'aime trop le match de rugby comme repère ! Lol ! Je commence mon tour de chauffe, beau-papa arrive dans 3 semaines, ça nous promet de bons moments ! Je vous prépare donc psychologiquement, ça va être la St Henri ! Lol !!

La dernière ligne droite du cross garçons
Samedi 1er février, un jour placé sous le signe du sport. Outre le fameux match de rugby du soir (encore lui), il y a aussi le cross des CM1 de l'école de Geoffrey. Je vais enfin pouvoir vérifier ce dont mon fils se vante depuis plusieurs semaines déjà, "je suis rapide, je dépasse les copains,....." A partir de 8h, toutes les classes de CM1 arrivent et s'installent, chacune a son arbre et les enfants y déposent leurs affaires. Ils pourront aussi profiter un peu de l'ombre, car il fait déjà bien chaud. La première épreuve est le cross filles, qui se court dans notre résidence, en partant de la place d'armes et autour des immeubles pendant 1.2km. La gagnante fait partie de la classe de Geoffrey, elle part en tête et ne lâche pas sa première place de toute la course. Je la trouve impressionnante, elle a une course fluide et élégante, une foulée régulière et ample, on ne dirait même pas qu'elle force. Je trouve qu'elle court déjà comme une adulte, c'est une vraie gazelle. Un des profs ouvrait le chemin sur son vélo, il a dû appuyer fort sur les pédales par moment pour ne pas qu'elle le rejoigne ! Vient ensuite le cross garçons. Là, le départ est plus chaotique, ce sont de vrais "bourrins", avant même le signal du départ, ça joue déjà des coudes, ça se pousse, ça se tire les manches,....Résultat, un petit garçon finit la tête dans le sable au moment du départ, il ne peut même plus marcher pendant quelques minutes. Geoffrey doit longer le mur pour l'éviter, il se retrouve vers la fin du peloton. Au détour du dernier immeuble, le premier concurrent a même dépassé le prof à vélo (c'est pas la journée des profs, lol !) et malgré une légère baisse de régime dans la dernière partie du parcours, il ne se fait pas remonter. Geoffrey a pu gagner quelques places par rapport à son départ pas très réussi, je ne sais pas à quelle place il finit mais l'important est d'avoir terminé son tour, rouge et trempé, mais arrivé ! Pause boisson et goûter à l'ombre avant la suite. Et la suite, ce sont les épreuves de relais. Au fur et à mesure des tours, l'angoisse et le stress montent.... chez les parents, qui  sont plus énervés que leurs enfants. Le sport ce sont  les joies mais aussi les peines, et certains ont du mal à encaisser la défaite. Gabriel, dont la cour de récré est en face du terrain, profite du spectacle. "Geoffrey a couru tellement vite que je n'ai vu que ses lunettes !". Lol ! Bon, même si c'est un peu exagéré, c'est vrai que les épreuves de vitesse lui réussissent mieux que celles d'endurance. Pas peu fière de dire que mon loulou a gagné chacun de ses relais, et qu'à la finale, son équipe et lui ont fini seconds.

Epreuve de relais
Fin de matinée, les enfants et les profs sont fatigués, les parents ont bien grillé au soleil, retour sur l'école pour un petit goûter et la remise des médailles et des coupes. Bravo mon Geoffrey pour ta belle performance, reste à faire de même avec les tables de multiplication et les règles d'orthographe et de grammaire ! Lol ! Sa médaille ne l'a pas quitté de la journée, je le soupçonne même d'avoir dormi avec !


La journée finit en apothéose (pour moi) avec l'achat de 4 paires de chaussures (la moitié pour mes fils quand même) aux soldes Benetton. Je n'en reviens pas, il faut dire que trouver de quoi se chausser en 41 (hors rayon homme bien sûr), relève de l'exploit ! Vous en rêviez ? Isa l'a fait ! Lol !

Les butterbredle de Rachel et Emilie
Matinée du lendemain chargée, nouvel atelier bredele avec Emilie et Rachel. Atelier malheureusement écourté pour Emilie (juste le temps de visiter mon appart), qui a dû aller travailler pour remplacer une collègue souffrante. Ce sera donc à Rachel d'abattre le travail de 2 personnes ! Lol ! Non, je ne suis pas comme ça, nous travaillons de concert et sommes dans le timing.
Rachel met du coeur à l'ouvrage !
A la fin de la matinée, les butterbredle, macarons coco, coquins et sablés épices et miel sont prêts, rangés dans les boîtes et livrés directement à Emilie ! Avec un petit morceau de notre cake de la pause café, y'a pas de raison ! Donc Emilie, nous allons refaire un atelier rien que pour toi, Rachel a promis de venir, mais uniquement pour te regarder travailler !


MACARONS A LA NOIX DE COCO

Préparation : 15 mn/ Repos : 1h/ Cuisson : 15 mn
2 blancs d’œufs/ 100g de sucre glace/ 125g de noix de coco râpée/ le zeste d’1/2 citron

Battre les blancs en neige.
Incorporer le sucre glace et la noix de coco.
Ajouter le zeste.
Mettre au frigo 1h.
Faire des petits tas sur une plaque beurrée et farinée (ou avec du papier sulfurisé).
Cuisson feu doux 15 mn.



COQUINS

Préparation : 1h/ Repos : 1h/ Cuisson : 5 mn
120g de sucre/ 1 pincée de sel/ 1 œuf/ 220g de farine/ 25g d’amandes en poudre/ 125g de beurre/ 1 cuillère à café de cannelle/ 100 à 150g de confiture rouge (framboise, groseille,…)/ 50g de sucre glace

Casser l’œuf dans une terrine. Ajouter le sucre et le sel. Incorporer la farine, la poudre d’amandes et la cannelle.
Sabler le mélange en effritant du bout des doigts.  
Ajouter le beurre coupé en petits morceaux et pétrir le tout. Former une boule et laisser reposer 1h au frigo.
Abaisser la pâte et découper des disques. Evider le centre de la moitié des disques.
Disposer sur une tôle beurrée et faire cuire 5 mn à four moyen. Laisser refroidir.
Saupoudrez les anneaux de sucre glace. Recouvrir les disques de confiture et accoler les disques et les anneaux.


SABLES EPICES ET MIEL

Préparation : 30 mn/ Repos : 1 h/ Cuisson : 15 mn
350g de farine/ 100g de beurre mou/  1 œuf/ 150g de cassonade/ 1 cuillère à café d’épices mélangées (vanille, cannelle, muscade, gingembre,…/4 cuillères à soupe de miel/2 pincées de sel

Mélanger farine, épices et sel. Poser le beurre au centre et mélanger du bout des doigts. Creuser un puits.
Fouettez l’œuf et le miel. Ajouter la cassonade et mélanger. Verser dans le puits et mélanger. Travailler la pâte jusqu’à ce qu’elle soit lisse et homogène et se détache des doigts.
Enfermer la pâte dans un film et laisser reposer 1h au frigo.
Abaisser et découper des formes avec les emporte-pièces. Poser sur une plaque garnie de papier sulfurisé et faire cuire 15mn à four moyen. Laisser refroidir.
Il est possible de décorer ces sablés avec un glaçage et des boules de sucre, vermicelles,...

Le saut de l'ange !
Après toute une matinée dans la chaleur de la cuisine, je suis bien contente de me rafraîchir un peu, les cours de piscine ont enfin repris. Eh ben, je n'aurais pas dû me réjouir si vite ! L'eau est à 24°, il faut en vouloir pour y renter ! "Mais elle n'est pas froide, vous y rentrez bien en France à 24°", dixit le maître-nageur, qui n'a pas tort, mais reste SUR le bord de la piscine, et pas DEDANS ! Bon, je dois être honnête, il a fini par se jeter à l'eau quand même. Quand on bouge, on n'a pas froid, c'est vrai aussi. Geoffrey apprend à sauter façon allumette, puis plongeon, et nage 25m sans aucune aide. Et Gab saute dans l'eau de toute sa hauteur ! Quel changement par rapport à il y a quelques semaines encore !

Le plongeon allumette
Mardi. Et le sujet de discussion du jour du cours de salsa n'est pas le futur repas de jeudi soir, ni l'apprentissage d'une nouvelle passe, mais la perte de l'ongle de mon gros orteil ! D'ailleurs à l'heure qu'il est, je ne doute pas que l'info soit sortie des frontières djiboutiennes, et soit déjà de notoriété publique en France. Etant donné que dès le mercredi matin, elle s'est répandue du bureau du BT à la base puis à toute l'armée de l'air ! Lol ! Et ce sont les femmes qu'on traite de commères ! Pendant ma randonnée à Ditillou, mon ongle a été mis à rude épreuve, a continué à se décoller  pendant le cours de piscine, pour finir sa vie décapité pendant le cours de salsa. Je le sentais bien commencer à se décoller, en marchant j'avais cette drôle de sensation, comme un courant d'air sous les ongles. En voulant mettre mes chaussures de danse, je suis restée accrochée, et voilà l'ongle qui se soulève et part sur le côté ! Gloups. Je suis donc restée assise un bon moment sur le banc avec mon pied déchaussé et mon ongle en l'air. Et une petite foule autour de moi et des "oh ma pauvre, tu dois avoir mal", "mais comment tu as fait ?",.... Là t'as juste envie de passer un message sono , "y'a  t-il un médecin dans la salle ?". Mais le pire, c'est que parmi mes copines de salsa, certaines sont dans le médical (je suis gentille les filles, je ne dénonce pas, lol !) et ont elles aussi affiché de mines, comment dire, qui tiennent plus du BTS tourisme que du BTS Sciences médico-sociales ! C'est le monde à l'envers, ce sont elles qui se cachent le visage dans les mains ! Lol ! Franck (mon sauveur de l'épisode pneu crevé du Kempinski) voudrait bien m'aider, mais il a peur des représailles s'il venait à me faire mal ! Bon ben ça n'arrange pas mes affaires tout ça. J'attends que le cours commence pour essayer de me dépatouiller, je me dis qu'entre la musique et les consignes d'Abel, on ne va pas m'entendre hurler ! Lol ! Mais rien n'y fait, il me faudra l'aide de Patricia qui à force de le triturer façon joystick, m'enlève l'ongle en 2 coups de cuillère à pot, et sans presque que je m'en rende compte. Merci Dr Patricia ! C'est officiel, je fais partie de la même secte que Raf, celle de "ceux à qui il manque un ou plusieurs ongles de doigts de pieds" (on dirait le titre d'un épisode de Friends. Ca commençait toujours par "celui qui...." !), et qui regroupent les randonneurs, joueurs de tennis, coureurs,....! J'aurai laissé un peu de moi à Djibouti, sur un banc de l'aire du cinéma base !


02 février 2014

La desperate housewive et le marathonien

Lundi 20 Janvier


Coucher de soleil dans le désert non loin de Dubai
Et voici la suite tant attendue de votre feuilleton à rebondissement qui vous tient en haleine depuis plusieurs semaines déjà, notre "cours après moi shérif" version djiboutienne (c'est d'autant plus facile de me rattraper que je suis à pieds !). Résumé des épisodes précédents : depuis le mois de décembre et sa malheureuse crevaison à la sortie d'une soirée au Kempinski, Isa et Raf enchaînent les mésaventures automobiles. Un complot ? Un mauvais sort ? Combien d'heures encore les collègues devront-ils passer les mains dans le cambouis ? Combien de copains allons-nous encore devoir embêter pour nous conduire ici ou là ou leur emprunter leur véhicule (la seule chose de drôle, c'est que nous changeons tout le temps de voiture, et que les chouffs ne comprennent plus rien, le matin avec une, l'après-midi avec une autre,... Par contre, ils ne perdent pas la tête au point d'oublier de venir demander à laver les autres voitures dans lesquelles ils nous voient !). Avec tous ces services rendus, nous sommes overbookés jusqu'au départ, et je pense que je vais connaître chaque cm2 de ma cuisine par coeur à force d'y passer mon temps pour remercier tout le monde avec des dîners, apéritifs, gâteaux,...Lol ! Mais heureusement qu'ils sont là, les copains et les copines ! Bruno qui m'amène faire mes courses, joue le baby-sitter en amenant les garçons à la plage (nous laissant Raf et moi en amoureux.... chacun avec son ordi ! Lol !) et me prête sa voiture le temps qu'il faut; Gilou qui lui aussi nous a prêté son carrosse plusieurs fois; Jean-Louis qui a passé de nombreuses heures à son chevêt, au-dessus, au-dessous, bref dans toutes les positions possibles (et que nous avons même embêté le jour de son anniversaire, en échange d'un gâteau !); Jérôme et Philippe aussi; Franck de la salsa qui m'a très gentiment raccompagné en voiture chez moi après un cours; Et bien sûr, Sainte Karine des Miséreux et Sainte Marie des Automobilistes Poissards qui me voyant en tenue de guerre (casquette, gourde d'eau, baskets et grande poche de courses) me double en voiture et me téléphone pour me proposer de me ramener chez moi "tu m'as fait trop pitié quand je t'ai vu" me dit-elle ! A tout ce monde là, et aux autres que j'aurais peut être involontairement oublié, je dis un grand MERCI ! Désolée de vous déranger, j'aurais préféré devoir embrasser un dromadaire pour briser la malédiction (ben les grenouilles ici c'est pas légion, je fais avec la faune locale) ! Donc après un lifting, nous revoici motorisés. Ce n'est pas sans une certaine appréhension que je prends la voiture pour ramener Raf à la base rejoindre son groupe d'athlé pour le départ sur Dubai. Conformément aux instructions qui m'ont été données, je laisse bien tourner le moteur pour que la batterie puisse charger. Pour le cours de salsa du lendemain,  je préfère prendre la voiture de Bruno, on ne sait jamais, si je dois rentrer en urgence à la maison, je préfère ne pas tomber en rade ! Hier pour le ciné, R.A.S., j'ai quand même vérifier 15 fois que j'avais pas laissé les feux allumés. Les gens vont croire que j'ai un T.O.C s'ils me voient faire !

Ca travaille dur !
Mercredi, atelier bredele avec Marie et Karine. Soit disant que les photos que je mets sur Fb ou dans mon blog faisaient trop envie ! Ah bon ?! Je les prends au mot, et c'est parti pour une matinée les mains dans la pâte. Au programme, butterbredle, schwowebredle, étoiles à la cannelle et palets bretons. Avec obligation de savoir prononcer les deux premiers avant de pouvoir les déguster ! Il y a tout le temps de la confection de la pâte, du temps de repos et de la cuisson pour s'entraîner. Avec un petit cours d'histoire sur l'origine de cette savoureuse tradition en plus ! C'est bien joli de les manger, ces bredele,  mais y'a pas de raison, on peut allier gourmandise et culture !
Un peu d'huile de coude
J'ai préparé la pâte à butterbredle en avance, comme elle doit reposer un peu plus longtemps, j'aiderai les filles pour les autres. Chacune son tour les mains dans la pâte, puis c'est le concours de la meilleure donneuse de "raclée" pour l'aplatir (je suis très peu utilisatrice du rouleau à pâtisserie, préférant le mano à mano avec la pâte). Et à ce jeu là, les filles ont de l'expérience, elles s'en sont données à coeur joie (je ne sais pas si leurs maris respectifs vont susciter la jalousie ou l'empathie, lol !). Principalement avec la pâte des schwowebredle, qui leur a donné bien du fil à retordre, tant elle était granuleuse. A tel point que ça lui a valu le beau surnom de "Scheissebredle"  (je vous fais grâce de la traduction, tout le monde aura compris, germanophone ou pas) donné par une Marie d'habitude si maîtresse d'elle-même ! Et voilà où elle en est après 7 ans d'allemand ! Lol ! Bon, sur ce coup-là c'est moi qui ai pitié de ses yeux de cocker, après un petit tour entre mes mains et un bon remalaxage, il n'y paraît plus, et ça devient presque trop facile. A leur décharge, je dois avouer que le pâte n'était pas facile à travailler, on aurait dit du sable (j'ai d'ailleurs retrouvé cette pâte à crumble éparpillée par endroits dans ma cuisine ! Karine aurait-elle eu pendant un bref instant une idée de vengeance ? Lol !).
La petite pause qui va bien !
11h30 montre en main et timing parfait, c'est le moment de la distribution. Les petits gâteaux sont très beaux et sentent délicieusement bons. La boîte de Marie est trop petite pour tout contenir, je lui prête une des miennes, je suis équipée. Karine a pris des boîtes en plastique, ce que je lui déconseille pour la conservation car les bredele vont perdre leur croquant et devenir mous. Pas d'inquiétude au final, le lendemain, j'apprends par SMS qu'il n'y aura plus de problème de conservation ! Ouf, l'honneur est sauf ! "Si l'Alsacienne a de grandes oreilles, c'est pour mieux écouter les gourmands !" disait une pub de mon enfance !

Le meilleur moment :  la distribution ! 




BUTTERBREDLE (petits gâteaux au beurre)

Préparation : 20 mn/ Repos : 2h/ Cuisson : 10 mn
250g de farine/ 125g de sucre/ 125g de beurre/ 4 jaunes d’œufs/ 1 jaune d’œuf dilué dans un peu de lait pour dorer

Creuser une fontaine dans la farine tamisée.
Y mettre le sucre, les œufs et le beurre coupé en petits morceaux.
Recouvrir de farine et bien malaxer le tout.
Former une boule et laisse reposer 2 h au frigo.
Faire une abaisse mince et découper  à l’emporte-pièce.
Dorer à l’œuf et faire cuire 5 à 10 mn à four moyen (180° ou th 6).




PALETS BRETONS

Préparation : 20 mn/ Repos : 30 mn/ Cuisson : 15 mn
250g de farine/ 1 sachet de levure chimique/ 150g de sucre/ 2 sachets de sucre vanillé/ 2 jaunes d’œufs + 1 pour dorer/ 100g de beurre demi-sel/ 4 cuillères à soupe de crème fraîche/ 2 cuillères à soupe de rhum/ 125g d’amandes hachées

Tamiser farine et levure.
Faire une fontaine et rajouter le sucre, le sucre vanillé, les jaunes, le beurre ramolli, la crème et le rhum.
Pétrir jusqu’à obtenir une pâte homogène. Rajouter les amandes.
Laisser reposer la pâte au frigo.
Découper des cercles à l’aide d’un emporte-pièce rond. Badigeonner les palets avec le jaune d’œuf.
Faire cuire 15 à 20 mn four moyen.




ETOILES A LA CANNELLE

Préparation : 20 mn/ Repos : 10 mn/ Cuisson : 10 mn
40g de noisettes en poudre/ 200g de farine/ 150g de beurre/ 150g de sucre glace/ 2 cuillères à café de cannelle/ 1 pincée de sel

Pétrir la farine avec le beurre, 50g de sucre glace, 1 cuillère à café de cannelle, la pincée de sel et les noisettes.
Laisser reposer la pâte 10 mn à température ambiante.
Abaisser la pâte finement, et y découper des étoiles à l’aide d’un emporte-pièce.
Cuire 10 mn au four th6 (180°), puis laisser refroidir.
Mélanger le sucre glace et la cannelle restants, puis lisser avec 3 cuillères à soupe d’eau. Tremper le dessus des étoiles dans le glaçage puis laisser sécher.



SCHWOWEBREDLE (Petits gâteaux Souabes)

Préparation : 20 mn/ Repos : 1 h/ Cuisson : 15 mn
500g de farine/ 250g de sucre/ 250g de beurre/  150g d’écorce d’orange confite/ 250g de poudre d’amandes/ ¼ de zeste de citron râpé/ 2 à 3 jaunes d’œufs/ 5g de cannelle

Malaxer le beurre, le sucre, la cannelle, l’écorce d’orange, la poudre d’amandes, le zeste du citron et les 2 jaunes d’œufs.  Mélanger bien et ajouter la farine jusqu’à obtenir une pâte homogène (ajouter éventuellement le 3ème jaune si en cours de pétrissage, la pâte s’avère trop sèche).
Laisser reposer au frigo. Etaler la pâte et découper des formes avec  des emporte-pièces. Dorer les petits gâteaux à l’œuf et enfourner, four  th 6.

Moins plaisant que l'atelier bredele, il faut maintenant ouvrir le porte-monnaie et aller payer l'école des enfants. Ouch, ça fait mal ! Pour Gab, facile, suffit d'aller au secrétariat de l'école. "Finger in the nose". Pour Geoffrey, il faut passer à la banque faire un dépôt, puis aller donner à l'école la preuve du versement. Où voit-elle quelque chose de compliqué me direz-vous ? D'autant que j'ai une banque à 2 pas de chez moi. Oui mais vous le savez maintenant, ici rien n'est jamais vraiment facile. Je voulais déjà payer la semaine dernière, banque grande ouverte et personne au guichet. Une seule personne perdue dans un bureau au fond, dont je ne sais pas ce qu'elle faisait, puisqu'elle ne prenait ni les dépôts, ni les retraits,... "Le caissier est malade, il reviendra peut être demain". Bon, pas de soucis, il a le droit d'être malade, mais c'est normal que personne ne surveille l'accueil de la banque ? J'aurais pu fouiller partout ! Bref ! Comme dirait Stéph, "à Djiboui, l'impossible devient possible !" (je rajouterais, "et inversement"). Comme je commence à connaître le mode de fonctionnement (demain peut vouloir dire dans quelques jours), je laisse passer la semaine et décide de m'y rendre aujourd'hui. A peine garée, même pas le temps de couper le contact, une dame m'a précédé, je la vois discuter avec les gardiens et revenir aussitôt vers sa voiture en me faisant un signe "non" de la tête. Donc toujours personne, va falloir trouver une solution, ça m'embêterait de payer une pénalité pour un règlement hors délai ! La banque tourne au ralenti depuis 1 semaine ! Direction le centre ville pour aller à l'agence principale, ce qui ne me réjouit pas grandement ! Et sur le chemin, avant le centre ville, une petite agence, exactement ce qu'il me faut. Je me gare sur le terrain vague à l'arrière de la banque..... juste devant un monsieur agenouillé à côté d'un grand couteau tâché de sang, d'une biquette égorgée, et d'une autre attachée qui allait sans doute subir le même sort ! Si si, véridique ! Gloups ! Et le monsieur de me faire signe et de me dire "viens, tu peux encore avancer plus près" ! Euh..... !! Re-gloups !! Je peux vous dire que je me suis dépêchée de donner mes consignes au petit chouff pour ce qui est de ma voiture (tu la gardes, tu la laves pas) et je suis partie vers la banque sans tarder. Beaucoup de monde, tout le quartier où j'habite s'est rabattu sur cette agence. Et une seule personne au guichet ! Comme souvent. Au sortir de la banque, un groupe de jeunes chouffs ados attendant le pigeon idéal (en l'occurrence moi) pour lui dire "voilà Madame, ta voiture est lavée" (mais oui, et c'est la marmotte qui emballe le chocolat dans le papier alu !).  T'es tombé sur un os mon gars, je viens pas d'arriver à Djibouti, j'y habite depuis plus d'1 an, j'ai déjà passé le bizutage ! Je suis pas née de la dernière pluie, c'est pas parce que tu as un chiffon en main que t'a nettoyé la voiture. Et même si tu l'avais fait, pas de bol pour toi, j'avais donné des consignes qu'elle ne le soit pas ! Bien essayé, mais raté ! Je suis gentille, mais faudrait pas pousser mémé dans les orties ! Là t'as mon petit chouff qui sort comme un diable de sa boîte, "non, non, Madame, j'ai pas lavé, t'avais dit non !". Bon garçon ! Le temps que je fasse mes petites affaires à la banque, la défunte biquette s'est retrouvée accrochée sur le mur de la banque, dépouillée de sa fourrure et éviscérée ! Arghhh ! De quoi vous dégoûter, vraiment ! Pas de trace de la seconde biquette !

Dubai by day.....

........ and by night

Lundi : après un silence radio de 3 jours (depuis ses 2 derniers e-mails... euh non, à la réflexion, c'était plus des SMS que des e-mails, si je me réfère à la longueur des messages.... ou au nombre de mots utilisés), mon marathonien doit rentrer. Coup de fil à 14h pour aller le chercher.... à 14h ! Bilan d'1 semaine à Dubai, raconté en détail par Raf :
- marathon : 4:53:03. Parcours difficile, en pleine ville, donc pas vu grand chose, ravitaillements quasi inexistants
- hôtel : à part le petit déj, pas bien, cafards dans la chambre
- mall : bien, 1200 boutiques, quelques achats
- excursion dans le désert avec repas et spectacle danse du ventre (trop court, la danseuse a filé "à l'anglaise" sans attendre les applaudissements)
- passage obligé dans la tour la plus haute du monde (quand même !)
 = 2 minutes de dialogue pour me raconter sa semaine de voyage (c'est quand même 168 heures, ou encore 10080 minutes). Voilà donc les aventures de Raf. Encore heureux que ce soit moi qui tienne le blog, sans quoi vous n'auriez pas grand chose à lire ! Lol ! C'est mon Raf ! Qui aurait pu faire sienne le devise d'un célèbre club de foot français, "droit au but" ! Heureusement qu'il y a quelques jolies photos pour rêver (et à ceux qui se réjouissaient déjà de venir me faire un bisou à Dubai entre 2 séances shopping, désolée, c'est pas prévu au programme comme destination de prochaine mutation !).

Une vue du mall (centre commercial) de Dubai


qui comprend même un aquarium (avec de vrais plongeurs dedans) ! 
Merci aux copains du club pour les photos qui complètent un peu un récit trop court, et au site officiel du marathon de Dubai pour les infos complémentaires (si tant est que tu fasses d'abord l'exercice de remettre les mots des phrases dans le bon ordre, sans quoi c'est incompréhensible. C'est l'effet "traduction mot à mot" ! Comme quoi y'a pas que du français vers l'anglais qu'on peut faire du yaourt, la réciproque est vraie aussi ! ). Comme toujours, nos amis éthiopiens tiennent le haut du pavé, je les admire, ils sont tellement fins qu'on se dit qu'un seul coup de vent pourrait les faire s'envoler, mais ils sont d'une résistance incroyable ! Bon allez, j'ai fait ma moqueuse et raillé mon p'tit mari, je dois donc à présent être juste et rétablir l'équilibre sur la balance. Alors félicitations mon coeur d'avoir relevé le défi et d'être allé jusqu'au bout (sans l'entraînement suffisant et le régime alimentaire adapté). Le temps n'a pas d'importance, seul compte le fait d'avoir terminé ! Champion du monde !

Mon marathonien de choc !