29 mai 2013

Embarquement immédiat

Lundi 27 Mai

On continue notre petite vie tout en comptant les jours qui nous séparent du retour en France pour les vacances. Obligée de faire avec l'été qui s'installe bien maintenant (38.1° sous abri ce matin à 9h30), surtout pas trop vite le matin, et très lentement l'après-midi ! On vit donc au rythme de la chaleur abrutissante et des coupures de courant pluri-quotidiennes, juste quand tu es savonnée sous la douche, ben oui, sinon c'est pas drôle ! Eh oui, tout le monde met la clim en même temps, le monsieur pédale plus assez vite ! Le générateur prend le relais, mais avec les trois nouveaux bâtiments en face du nôtre, dont les premiers occupants vont arriver d'ici quelques semaines à peine, je ne sais pas ce que ça va donner ! On n'a pas fini de dîner aux chandelles et de jouer aux cartes pour meubler nos soirées (c'est mon Raf qui va être content, sans ordi !). Tout ça dans une ambiance "sauna", puisque nous n'aurons pas de clim et pas de ventilo ! Ca nous promet de belles "balcon" parties, tout le monde dans sa petite piscine gonflable installée sur la terrasse tentant de se rafraîchir au clair de lune ! (Euh maman, ça te dérange pas si je reste chez toi jusqu'à la saison fraîche ?). Nous avons appris il y a peu la construction d'une deuxième centrale électique à Djibouti-ville, mais d'après mon expérience, je pense que je ne la verrai pas sortir de terre, je serai déjà rentrée. Tant pis pour moi, tant mieux pour les suivants ! La chaleur est donc le principal sujet de conversation pour nous ici. Tout est chaud, le lit, les habits que tu sors de l'armoire, les murs, la vaisselle sur les étagères, et bien entendu la lunette des toilettes ce qui fait que tu te crames le fessier à chaque fois. Et nouvelle découverte scientifique pour moi, je transpire du menton ! Que du bonheur !!


Dimanche, bonne fête à nos mamans adorées (et à la mienne en particulier, ainsi qu'à ma belle-maman qui est un peu comme ma seconde maman). Nos chérubins rentrent de l'école avec des présents et des poèmes, Geoffrey a confectionné un bracelet rose et écrit un poème dans un coeur, et Gab est rentré avec un dessin, un bouquet de fleurs en papier et une carte avec un poème. Trop mignon. Bon, tout ces bons sentiments n'ont pas empêché qu'ils soient punis dans l'après-midi, c'est ma fête tous les jours ! A propos de fête, merci Dominique pour le compliment, mais je suis toujours une truffe au tennis, le bandeau ne fait pas la nonne (oui, je mets les dictons à ma sauce, il n'y a pas de raison que je ne m'amuse pas un peu, je sais, c'est pas du haut niveau, mais c'est tout ce que je peux faire avec un seul neurone, les autres sont cramés, lol !).

De vrais pros
Lundi, spectacle de fin d'année de Geoffrey et d'une partie des classes de CE2. Le thème est le voyage. Les enfants doivent venir habillés en accord avec le thème, hôtesses de l'air, stewards, costumes de divers pays,.. J'ai donc acheté à Geoffrey un petit ensemble africain il y a quelques jours déjà, short et tunique blancs avec motifs bleus. J'ai attendu le dernier moment pour lui dire, sachant très bien que ça allait être la rébellion du côté de mon pré-ado (ben oui, je sais, c'est pas cool, mais devant un esprit si borné, pas le choix, il faut le mettre au pied du mur). Ca n'a pas raté, j'ai eu droit à "c'est moche, je veux pas mettre ça, je reste habillé comme je suis, ..." Bon OK, c'est pas non plus la création à la dernière mode, le "must have" qu'il fait avoir dans sa penderie. Mais quand même ! C'est juste pour 2 heures, et on le range, je ne t'obligerai pas à le remettre pour aller à l'école. Bon, il finit par se changer, la porte de sa chambre bien fermée (j'ai l'impression que pour les années à venir, la porte fermée va être un accessoire essentiel pour mon pré et futur ado!!). Et bien sûr, ça gratte, patati, patata !! Rien n'y fait, je campe sur mes positions, et en voiture Aïcha (ben oui, ici simone, c'est inconnu au bataillon), avec mon zoulou blanc à l'arrière ! R.V. à l'IFAR (Institut Français Arthur Rimbaud), tout le monde attend dehors et dans le hall, il y a un autre spectacle avant nous. En plus de l'indispensable appareil photo, tout le monde est équipé de gourdes, éventails, petites serviettes, il fait très chaud. Qui dit chaleur dit soif, et qui boit, doit aller aux toilettes. Ah, le petit coin de l'IFAR, le dépaysement commence déjà, avant même le spectacle. Nous collons dans le thème du voyage, je découvre les WC à la turque !! Bon ben quand faut y aller, faut y aller (disons surtout qu'il faut vraiment avoir une grande envie) ! La salle se libère, à nous d'entrer pour voir nos chéris sur scène. Raf nous choisit des places tout en haut, la salle a beau être climée, j'ai chaud, et la chaleur humaine n'arrange rien ! Ma jupe reste collée à mes fesses, et quand d'autres ont des auréoles sous les bras, moi c'est au niveau inférieur que ça se passe, côté pile ! Très glam les deux tâches de transpiration au niveau du fessier !! Yeah, la classe à l'état pur, il va falloir se la jouer profil bas et raser les murs !

Nous embarquons

Quelques réglages techniques sont nécessaires entre le rideau qui s'ouvre et se ferme quand il ne faut pas, la musique qui ne part pas au bon moment, les effets de larsen,... Ca nous fait passer le temps, car comme toujours, il y a des retardataires, il manque encore deux enfants. Plusieurs classes et tous les parents mis en stand-by, et comme d'hab, ceux qu'on attend sont ceux qui sont souvent en retard pour prendre le bus de l'école ! Ils ont été bien accueillis par une des maîtresses, déjà que de prime abord, elle a l'air sévère ! Ils sont tombés sur la bonne !! Mais on ne peut pas la blâmer, les horaires ne sont pas faits pour les chiens ! Elle va devoir intervenir encore deux fois au cours du spectacle, pour demander à une maman de sortir avec son fils qui perturbait la séance, le temps qu'il se calme (et il a fallu qu'elle insiste,visiblement la maman ne devait pas se sentir concernée que son gamin crie et se promène sur la scène) et la seconde fois pour demander aux gens de rester assis et de ne pas sortir de la salle sans arrêt. Et ça ce sont des adultes, quel manque de respect vis à vis des enfants et des enseignants ! Je vous jure, être obligé d'intervenir sur des simples points de respect et de savoir-vivre, c'est quand même dément ! Bref, le spectacle commence, introduction à un bon voyage comme sur une compagnie aérienne, en français et en anglais (et là je constate le fossé qui sépare le niveau de Geoffrey et de certains de ses camarades dans la langue de Shakespeare). Tous les enfants sont sur scène, il y a des hôtesses de l'air, des vahinés, des chinoises, des danseuses du ventre,.... Et mon petit blanc n'est pas le seul à porter un ensemble africain, il y en a d'autres (que ça n'a visiblement pas traumatisé). Le programme se compose d'une poésie (chaque élève dit une phrase) et d'un chant à chaque fois :

Nous rêvons de Diana Berkounov
Vire volte plume d'Alain Schneider

L'espérance et le doute de Guy de Maupassant
L'Amérique de Joe Dassin

Iles de Blaise Cendrars
Belle Ile en mer de Laurent Voulzy

L'albatros de Charles Baudelaire
Le rêve du pêcheur de Laurent Voulzy

Paroles du bout du monde de Grand Corps Malade
Ulysse de Ridan

The lion sleeps tonight

Ambiance à l'Africaine de Magic System

Je ne vous cache pas que Joe Dassin, the lion sleeps tonight et Ambiance à l'Africaine ont eu un beau succès. Les enfants n'ont pas ménagé leur peine, et les instits non plus, se déhanchant et faisant les chorégraphies avec les enfants ! Mon loulou a bien "mové son body" sur les sonorités entraînantes de Magic System (et encore, vous ne l'avez pas vu danser "Corde à sauter"). Nous avons passé un bon moment, merci aux enfants et aux enseignants pour ce beau spectacle.

N'est-il pas beau ?

27 mai 2013

Nouvelle après-midi activités manuelles

Samedi 25 Mai

En premier lieu, petite pensée pour trois de mes proches qui vont faire sauter le bouchon de champagne ce soir et se régaler de petits fours. Alors Happy Birthday à marraine, Anne et Ben ! Tous mes meilleurs voeux vous accompagnent. Par égard pour Ben (qui se berce d'illusions depuis de nombreuses années, lol !), je ne ferai pas mention de ton âge ! Oui, tu fais plus jeune que ce que n'indique ta carte d'identité..... enfin pour le moment ! Lol !! Profites-en !!

Anne, mon sujet du jour
Cette après-midi, nouvelle séance pour dégourdir nos petits doigts, avec notre R.V. de scrapbooking. Je connais déjà Béatrice, Mélanie et Delphine, les deux autres jeunes femmes non. Chacune choisit son sujet, Béatrice va faire un montage avec des grands-parents, Mélanie avec des photos de son mariage, Delphine avec des photos de ses parents et de son frère au Brésil, et moi, anniversaire oblige, j'ai décidé de rendre hommage à Anne et à nos nombreuses années d'amitié ! J'ai donc choisi d'illustrer trois photos prises le jour de son mariage. Deux photos des jeunes mariés, et la dernière où nous sommes toutes les deux sur notre 31. Anne en robe, fallait immortaliser ! Ca me trottait depuis un moment, aujourd'hui je me lance, en espérant que je vais obtenir quelque chose de sympa. Une des photos choisie est déjà un montage fait par Anne, où elle et Math sont dans un coeur délimité de pierres précieuses, sur un fond rose. Là déjà, ça sent le défi ! Découper en laissant un espace ou selon le tracé des pierres, ça va demander de la concentration. Car bien entendu, les gabarits en forme de coeur de Véro ne sont pas assez grands, il va falloir ruser un peu !

L'art de la découpe
Je commence par placer les photos pour avoir une idée de qui va s'imbriquer où. Et là, il faut bien constater que le mur orange de la mairie tranche un peu, tout comme la gouttière et le toit de la dernière photo. Qu'à celà ne tienne, on fait la coupe d'été, bien dégagée au dessus des oreilles ! C'est déjà mieux. Etape suivante, le traçage du coeur pour la découpe. Et là je m'en vois un peu, heureusement que Véronique a l'habitude et me donne un coup de main. Idem pour la découpe, à force de tracer et gommer et recommencer, je ne vois plus trop quels traits sont les bons, et je découpe à côté. Rien de bien catastrophique pour Wonder Véronique qui rattrape le coup à main levée s'il vous plait ! Le coeur ainsi découpé va être le centre de ma page, et les deux autres photos vont s'y imbriquer. Ce qui signifie que oui, il va falloir à nouveau découper les photos en forme de coeur (je crois que pour les séances prochaines, je vais faire abstraction de cette forme). Ca commence à prendre tournure, les découpes sont faites (ouf, il s'agit de ne pas trembler les ciseaux à la main). On scotche le tout pour pouvoir choisir la couleur du fond. Et là, pas simple, il faut trouver une couleur qui aille à la fois avec la robe d'Anne qui tire vers le violet foncé, et la mienne, rose chamallow. Pas gagné ! Il ne faudrait pas que le fond avantage ma robe loukoum alors que c'est la mariée la star ! Au final, j'opte pour un joli gris un peu foncé. Mélanie a dû nous abandonner pour aller à son cours de step, dommage, j'avais hâte de voir le résultat, car sa page allait contenir deux bandes de papier gauffré avec des volutes. Béatrice a choisi un fond rouge pour immortaliser les 50 ans de bonheur de ses grands-parents, et Delphine nous prépare une oeuvre très colorée avec ses photos de famille visitant une réserve d'oiseaux. Entre le t-shirt jaune fluo de son papa, les tons bleus du perroquet et les oranges et noirs du toucan, ça promet d'être visuellement explosif. Comme dirait notre ami Chico "va chewcher bonheu, va, va" ! Ambiance Carnaval !

Et c'est parti pour l'étape tamponnage
Encolage (et 10 fois trop de pastilles de colle pour Isa, comme d'hab, généreuse. Ah ça pour coller, ça va coller !), puis délimitation de cadre futur et traçage du titre au crayon de papier. Il reste un petit espace entre deux photos, après avoir pensé à une bande de papier que je pourrais gauffrer, Véronique et moi optons pour une bande de petits coeurs à réaliser à l'aide d'un tampon-encreur. Nouveauté pour moi. Mais il faut encore choisir une couleur. Je reste dans les bleus, mon titre aura aussi cette couleur. Véronique sort de petites boîtes d'encre, qui resemblent à des fards à paupières. C'est décidément très "girly" comme activité, le scrapbooking ! Et encore du scotch à foison pour faire tenir le pochoir et éviter de baver, et c'est parti je tamponne. Quelques instants à attendre pour que ça sèche, et on peut admirer le résultat. C'est très sympa. Reste à repasser sur le titre et à tracer le cadre, c'est le moment de l'entraînement à l'apnée ! Et pour relever le tout, Véronique me suggère de tracer comme une ombre argentée sur le titre, et  un deuxième cadre de la même couleur. Soyons fous, c'est un mariage tout de même ! Rien n'est trop beau pour un jour pareil ! Et en effet, ça rend bien, je suis contente.

L'hommage de Béatrice

Petite photo, comme d'hab, pour immortaliser mon oeuvre ! Béatrice et Delphine ont également terminé, chacune dans son style a donné naissance à un joli travail ! J'admire surtout celui de Delphine avec ses couleurs magnifiques "tape à l'oeil". C'est vraiment un feu d'artifices ! 




L'oeuvre de Delphine   




Vite vite, retour à la maison pour poster une petite photo sur FB pour montrer à Anne toute l'étendue de mon talent (lol !). Encore joyeux anniversaire à toi et bisous !

Bon anniversaire Anne !







25 mai 2013

Destination : Japon

Mercredi 22 Mai



"Kon'nichiha", "bonjour" en français dans le texte . Je parie que vous vous demandez ce que je fais avec ce bandeau à la gloire du Japon dans les cheveux ?! Je rassure parents et amis, je ne suis pas tombée sous le charme d'un samouraï et décidé de le suivre au pays du Soleil Levant ! Non ! La base s'est mise à l'heure nippone, car la séance de ciné hebdomadaire du mercredi a été annulée au profit d'un spectacle de culture japonaise. Ce soir, les soldats japonais vont se transformer en artistes, et nous présenter une partie de ce qui fait leur culture. Nous aurons droit à des démonstrations de divers arts martiaux (aïkido, judo, karaté et kendo), de danses et de musique.

Ne voulant pas, comme pour le gala de danse, me retrouver sur les gradins à devoir porter mes lunettes pour voir le spectacle et  subir les promenades incessantes de certains casse-noisettes, je décide de partir assez tôt avec mes gamins sous le bras, Raf nous rejoindra sur place après sa partie de tennis. Effectivement, à mon arrivée, j'ai déjà un pied au pays des cerisiers en fleurs, pas l'ombre d'un non japonais. Ca s'agite dans tous les sens, mode répétition ! Cool, je peux faire 2-3 photos car il fait encore jour, je profite de la démo d'aïkido. Nous nous installons sur un banc du premier rang, impec pour le spectacle. A peine arrivés, deux soldats de dirigent vers nous, je me dis que nous ne sommes pas assis où il faut, les premiers rangs étant souvent réservés à des V.I.P. Que nenni, ils viennent très gentiment offrir des cadeaux aux enfants, des masques en papier, des autocollants, des hélices en bois, un bandeau et un éventail. Super sympa ! Quel accueil ! Petite révérence de respect, et j'en profite pour apprendre aux enfants le "domo aligato" de rigueur pour remercier notre hôte. Les spectateurs commencent à arriver, ça se remplit bien. Au final, le cinéma est quasi plein. En attendant le début du spectacle, petit film pour présenter l'armée japonaise et ses missions (ici à Djibouti elle est chargée d'opérations anti-pirates, eh oui, la Somalie et ses pirates sont tristement célèbres). Petit mot du commandant de base pour présenter la soirée, puis de celui des forces japonaises avec trois mots en français et le reste en anglais. Un autre officier fera un discours tout en français, bravo à lui d'avoir fait cet effort. Toutes les démonstrations sont présentées par un "maître de cérémonie" dont je n'ai pas encore percé l'origine, physique et couleur de peau djiboutienne, vêtu avec un mini-kimono et avec un accent assez indéfinissable ! S'agit-il d'un djibo-japonais (ou d'un japo-djiboutien, je ne sais pas comment dire ?), je ne saurais vous répondre. Curieux mélange en tous cas, mais divertissant ! Il nous expose en quelques mots ce que nous allons voir et donne quelques explications quant à l'origine des sports, de la danse ou de la musique.

Première étape de notre découverte, une démonstration d'aïkido. Tout en souplesse, sans fracas et dans un silence digne des fonds sous-marins. On pourrait entendre les mouches voler (là en l'occurence, ce sont les éventails qui s'agitent qu'on entend). Le "vieux" sage contre le jeune guerrier, la morale est sauve, c'est le sage qui a le dessus. Ensuite, une danse traditionnelle avec des chapeaux à pompons rouges, executée à la perfection et, excusez du peu, en tongs (essayez de danser chez vous avec des chaussettes et des tongs, vous allez comprendre de quoi je parle.) ! Le capitaine de cette troupe porte la petite moustache (qui semble encore très à la mode au Japon. Je trouve qu'il ressemble à cet acteur qu'on voyait beaucoup dans les séries télé des années "pouët-pouët" car à chaque fois qu'il fallait jouer le rôle d'un asiatique, c'est lui qui s'y collait).

Viennent ensuite trois sortes de karaté, dont une danse silencieuse ponctuée seulement de certains cris de combat si caractéristiques qui vous font passer le hoquet direct aux oubliettes ! Suivront le judo (qui va sans doute faire de nouveaux adeptes et conforter les petits maigrichons à lunettes, oui, on peut battre un tas de muscles deux fois plus grand que soi !), puis les tambours (qui me font penser à de gros tonneaux de miel) avec des musiciens survoltés qui portent des masques d'animaux.... sur le côté de la tête (mais dont je ne pense pas que ce soit suite à un excès de saké) ! Et en guise d'apothéose, nous avons droit à une séance de kendo, que nous allons apprécier d'autant plus qu'il faut déjà au moins 5 minutes pour se préparer avec masque, gant,... (comme s'il ne faisait pas déjà assez chaud, les pauvres, ils ont toute mon admiration). Le principe est de nous montrer les bases, on voit bien que les coups sont retenus. Ce doit être les clowns de la bande, ils nous offrent un spectacle de marionnettes, c'est Guignol qui donne des coups de bâton sur la tête du représentant de la maréchaussée, toujours ponctué de cris et de grognements, c'est une vraie pièce de théâtre ! Les enfants sont ravis et rient aux éclats, les parents ne se font pas priés non plus ! Les spectateurs sont invités à faire un essai, d'abord un groupe de trois jeunes filles dont la dernière s'est bien défendue et à répliqué avec ses propres cris de combat, puis d'autres enfants plus jeunes. J'aurais bien aimé voir mon Geoffrey à l'oeuvre, lui si fan de dessins animés asiatiques avec maîtres de l'eau, arts martiaux et cie, et qui s'agitait sur sa chaise depuis un moment à faire des mouvements de "je t'assomme" avec son éventail. Oui mais voilà, mon Geoffrey est très fort dans la "babul" (pour les alsaciens), mais il n'a jamais voulu montrer l'étendu de son pouvoir. "Parce que je l'aurais assommé rien qu'avec mon éventail", me dit-il ! Mais oui, et c'est la marmotte qui emballe le chocolat dans le papier alu !!


Le spectacle touche à sa fin, les soldats se prêtent au jeu des photos et laissent les enfants faire de la musique avec les grosses caisses. Leur maîtrise, leur sens de l'accueil et leur gentillesse ont conquis les spectateurs. Alors merci beaucoup pour ce très beau spectacle et comme ont dit chez vous, "Sayonara" !

23 mai 2013

Tea time

Mardi 21 Mai

Tente marocaine sur la terrasse

Avant d'être invitée pour le Five O'clock Tea à Buckingham Palace, je peaufine ma technique en suivant le dernier cours de pâtisserie de la saison au Kemp, avec le chef Ilia (oui je l'appelle par son petit nom maintenant, je commence à être une habituée du lieu avec mes trois cours). Donc vous avez deviné de par le titre, nous allons réaliser des mignardises parfaites pour accompagner le thé, c'est le même principe que le café gourmand. Alors pour vous mettre l'eau à la bouche et les papilles en émoi, je vous livre le contenu de ce menu Tea Time :

Muffin
Tartelette au citron meringué
Sablé à la pistache
Financier
Moelleux au chocolat
Palet fondant
Choux à la crème "Joseph" et au Caramel
Cookies aux pépites de chocolat

Je passe prendre Karine, et direction la belle oasis qui nous offre notre dose de chlorophylle tant nécessaire avant de commencer le cours (eh oui, celle du seul dentifrice ne suffit pas) ! Nous sommes les premières du groupe, petit tour pour faire des photos, pour moi celle des niches qui ornent le mur et que je ne peux pas toujours prendre car il y a toujours du monde devant. La touriste et pro du tourisme que je suis n'est jamais loin (et il me faut bien de quoi illustrer le blog et tout vous faire partager car je crains que peu d'entre vous auront la chance de venir voir en live. A défaut, il y a toujours internet.... pour vous montrer ce que vous ratez ! Lol !!). Le groupe arrive, à part Monse et Laetitia, qui est la seconde responsable de la section cuisine, je ne connais pas les autres personnes. Et, oh surprise, un représentant de la gente masculine nous honore de sa présence. Un vrai fan de cuisine (en général et de pâtisserie en particulier) dont les talents culinaires doivent faire bien des heureux. Trois personnes manquent à l'appel, deux ont des ennuis de santé, et la dernière aurait oublié le cours (comment peut-on oublier un cours de pâtisserie au Kemp, je vous le demande ?!). C'est parti pour le désormais traditionnel 6ème étage, nous retrouvons notre calepin, notre crayon à papier et la panoplie calot-tablier (je me fais l'effet d'être une poche plastique de supermaché). La terrasse a été réaménagée, l'hôtel a installé des tentes marocaines, avec petites tables et des canapés bas. C'est très joli, siroter un verre en fin de journée au coucher du soleil sous ces petites tentes doit être follement romantique ! Mais je m'égare, je vais arrêter de lire les romans Harlequin  que maman (oui je dénonce) m'a envoyé, et me recentrer sur le but de mon activité du jour.

Décoration des muffins
Nous passons en cuisine, motivés et recettes en main, gonflés à bloc. Comme il y a pas mal de choses à réaliser, chacun de nous peut exécuter une recette. La première sera la pâte à choux. Je sais faire, je laisse donc la place à une autre personne. C'est relativement rapide et simple, la seule difficulté est la création des choux à l'aide de la poche à douille. C'est vraiment un coup à prendre, les trois premiers choux que j'ai fait ont été enlevés de la plaque par la spatule sans pitié du chef, qui après de nouvelles directives et de bons conseils, a été content de mon deuxième essai (restes du cours sur les macarons). Nous enchaînons les préparations, ça sent bon, nous virevoltons entre pâtes à préparer, chocolat qui fond, blancs qui montent,...
En mode remplissage
Pour ma part, je m'occupe de la confection des financiers qui me permettra par la même de faire une séance de musculation des bras (pour mémoire, le batteur electrique est occupé avec la préparation de la meringue). Et on ne perd pas le rythme ! Le four de la cuisine refuse de chauffer, le chef est obligé de faire de nombreux voyages vers le second four à un autre étage, avec nos plaques remplies de merveilleuses gourmandises (pourvu qu'il ne trébuche pas, se prenne les pieds dans le tapis ou se fasse racketer !). L'ambiance est festive, on rit beaucoup, entre le chef qui a fait brûler son caramel (qui a fini dans les canalisations, ne nous étonnons donc pas si notre linge ressort brun à la prochaine lessive) et qu'il faut recommencer, les délires décoratifs d'Eric sur les muffins (il fait des coeurs ou écrit les lettres de l'alphabet avec les pépites de chocolat), le batteur dont nous ne savons TOUJOURS pas nous servir, et Karine qui met son doigt dans tous les fonds de casseroles (et moi qui me promène avec ma cuillère pour faire de même) et qui a un peu de mal à manipuler fouet et spatule qui sont d'une taille assez inhabituelle il faut le dire (c'est vrai qu'ici, on n'est pas dans une cuisine Playmobil) !

Les cookies taillés pour les gourmands
Les préparations remontent cuites au fur et à mesure, ça commence à prendre forme. Les moules dont nous disposons ne sont pas forcément ceux qui sont utilisés traditionnellement, nous avons donc des financiers ronds, des cupcakes en forme de pyramides, des moelleux en forme de canelés,... Les muffins ont été décorés avec des vermicelles muticolores et des pépites de chocolat, les cookies au chocolat ont la taille XXL grands comme la paume de la main (merci Eric). L'étape "fourrage" des choux est aussi un moment épique, il faut arriver à mettre le bout de la poche à douille dans l'ouverture pour remplir le choux. Eh bien, ce n'est pas facile, soit on en met trop, ou alors trop peu (et on ne voudrait pas frustrer nos invités). Karine et moi nous relayons à ce poste, c'est que ça fait les muscles des bras de manier la poche à douille ! Puis c'est étape caramel.

C'est encore Eric (décidément très actif) qui s'y colle, le chef nous montre la technique, et c'est parti. Chef VS Amateur, le chef caramélise et retourne les choux pour former un socle, nous nous préférons les mettre à l'endroit et laisser le caramel couler et faire son petit bonhomme de chemin sans intervenir. Au final, le caramel brille, c'est magnifique, on dirait des joyaux dans une devanture de bijouterie ! Bling-Bling !! La meringue sur la tartelette au citron va nous donner du fil à retordre, c'est très collant et difficile à manipuler, que ce soit à la cuillère ou à la poche à douille ! On se débrouille comme on peut, nous ne faisons pas de pâtisserie industrielle nous, mais de l'artisanale !

Petits bijoux

Diplômée...en tongs !
Il est déjà 18h30, petite assiette avec chaque préparation pour la photo souvenir, et c'est la mise en boîte. Au final, nous avons des pièces en rab, certaines vont être dégustées sur place, les autres vont finir dans les boîtes, un petit extra pour beaucoup de bonheur. Nous voici diplômés, avec notre boîte à bonheur et des souvenirs sympas. Petite dégustation le soir, ça se mange si vite, en une bouchée souvent, alors que nous venons de passer 3h30 en cuisine ! Vite vite, aller sur FB pour monter fièrement nos créations. "Bon ben les photos c'est bien beau, on veut goûter maintenant !".  Et bien R.V. en 2014, en attendant je peux toujours vous fournir les recettes et vous régaler avec les photos ! Vivement les prochains cours !






Le résultat de nos efforts !

20 mai 2013

Week-end de Pentecôte

Vendredi 18 Mai


Quelques nouvelles des derniers jours pour commencer. Et d'abord une très belle surprise pour Geoffrey qui reçoit une grande enveloppe de Castelnau, tous les copains de sa classe lui ont écrit une lettre, c'est trop sympa, nous étions émus. Alors merci les copains et les maîtresses, la réponse va suivre ! Nous avons suivis leurs aventures en Dordogne à la découverte de la préhistoire et laissé un petit mot, c'est super ce site pour voir les photos, lire le résumé de la journée et laisser un  message. Vive la technologie ! Geoffrey les a bien envié, c'est vrai que ce n'est pas tous les jours qu'on fait des fouilles, qu'on pique-nique dans une grotte, qu'on apprend les techniques de chasse,... A vous les rôtis de mammouth pour vos déjeuners du dimanche midi, ça va lui en boucher un coin à la belle-mère (double effet Kiss Cool, elle est épatée et vous, ça vous fait des vacances !). Et pour rester dans le domaine gastronomique, j'essaye moi aussi de nouvelles recettes, à savoir qu'ici, les paquets de farine, de pâtes, de riz sont truffés de nutriments supplémentaires sous forme de petites bêtes noires à pattes multiples ! Obligée de rincer mon riz à la javel (" Euh, c'est quoi le secret de ce petit goût que je n'arrive pas à définir dans ton riz ? Une épice exotique ? Et ces petits grains noirs, du poivre moulu d'un pays lointain ?"). J'ai l'impression de faire de la cuisine de sorcière, avec des recettes sorties tout droit d'un grimoire, "et 4 pattes de cloporte, 1 aile de moucheron,....".  Je vous rassure (car je vois vos mines défaites), j'ai lavé et rincé mon riz, et passé la farine au tamis. De toutes façons, c'est quasi impossible de ne jamais en avoir, les aliments arrivent par bateau et restent on ne sait combien de temps dans les hangars, les caisses, sur le port. Ce genre de bestioles est fan de blé, il faut donc tout de suite ouvrir le paquet et faire l'inspection avant de transvaser dans des pots en verre. Eh oui, ça se passe comme ça à Djib (tiens, tout d'un coup j'ai l'impression qu'ils y en a qui occultent les plages paradisiaques et l'eau turquoise pour se focaliser sur le paquet de riz ouvert et les bestioles noires qui grouillent !!). Mais non, c'est rien, tout juste un petit entraînement pour Koh-Lanta ! A part ça, le "professeur" et Gabriel le terrible ont encore frappé, pas de limite à leur imagination lorsqu'il s'agit de faire des bêtises ! Geoffrey qui récite une leçon d'anglais avec un tel accent que j'ai crû qu'il parlait en suédois (ça c'est le côté de son parrain qui ressort, n'est-ce pas Ben, j'ai toujours encore en mémoire ton fameux "usebande". Je vous laisse réfléchir !) et qui me soutient mordicus que le prénom de son professeur d'anglais c'est "Teacher" ! C'est ça, et moi je suis Natacha, 22 ans, mannequin russe, 1.80m, blonde aux yeux bleus ! Et comme si ce n'étais pas suffisant, mes deux numéros édition spéciale décident de faire le ménage (déjà à ce stade, j'aurais dû me méfier, mais ma nature confiante s'est dit  "ah enfin, mes leçons ont porté leurs fruits, les voilà qui s'investissent et s'émancipent un peu, je ne regrette pas les longues heures de rabâchage des consignes"). Résultat, il reste toujours les jouets et les chaussures sous les lits et dans la chambre (en plus des moutons gris), par contre, ça sent bon, ils ont nettoyé les photos accrochées dans leur chambre avec des bâtonnets pour les oreilles imbibés d'eau de cologne ! Eh oui Messieurs Dames, rien que ça ! Et pour m'achever, Gabriel me raconte fièrement que l'ordinateur était sale et qu'il l'a lavé ! Arghhh !! Et là dans ma tête, le calcul est vite fait et le constat sans appel : enfant + ordi = FATAL ERROR !! (Et là je repense à un de mes cousins qui a fait de même avec le magnétoscope et qui l'a même nourri avec des bretzels si je me souviens bien, ben oui, il avait faim le pauvre, lol !!). Si un jour quelqu'un édite un Guiness Record des conneries, je suis sûre que mes fils vont y figurer ! Pff ! Alors pour ceux qui s'inquièteraient, l'ordi se porte bien, après un lavage avec le produit adéquat, tout est rentré dans l'ordre. Merci pour lui !

Petite promenade avec Patricia en ville mercredi, je découvre 2 librairies très bien achalandées (et des tas de tuyaux à filer à la bande Père Noël, Lapin de Pâques, Saint Nicolas et Cie), l'office du tourisme et un magasin de cosmétique qui vend de très beaux petits flacons de parfums très originaux, très bling-bling car tout dorés, avec des formes genre Taj Mahal, et dans lesquels tu fais mettre le parfum que tu as choisi. Le vendeur me badigeonne de 4 parfums, un seul est sympa, le vanillé. Les autres font très "mémère", vous savez ces parfums de grand-mère qui ont une odeur reconnaissable, fleurie, mais pas genre brassée cueillie à la rosée du matin, mais plutôt vieux bouquet séché et oublié dans un livre ! Du coup, j'ai "pué" (on peut le dire), toute la journée, et avec la chaleur, je vous dis pas, ça s'est amplifié avant de virer ! Que du bonheur ! Petit jus de fruits rafraîchissant et bienvenu chez Mahad (et on sait maintenant où vont les autres mamans après avoir déposé les enfants à l'école), et retour à la maison pour chercher Gab. Détour chez le marchand d'eau qui me gratifie d'un "bonjour Madame Gentille" (et là je me sens comme les personnages de ces célèbres petits livres pour enfants, vous savez, Monsieur Non, Madame Chatouille,..). C'est bon pour le moral (même si je ne suis pas dupe, c'est bon pour son tiroir-caisse aussi !!). Et super surprise au retour de Raf, colis de belle-maman qui nous a fait parvenir 2 saucissons Bobosse et 1 tomme. Oh le bonheur ! Vous auriez vu les étoiles dans les yeux de mon Raf à l'ouverture du paquet, j'en étais presque jalouse ! Du coup le soir, dîner 100% franchouillard avec ces beaux morceaux de notre terroir, de l'excellent saucisson (pas de la marque distributeur sous vide) et un fromage à la croûte odorante. Ma seule crainte, ne pas tomber malade, car nous mangeons parfois des fromages "aseptisés" ici (conditionnés dans des boîtes de conserve comme le thon). Mais tout va bien, nous avons bien profité et dégusté comme il se doit. Merci belle-maman et beau-papa ! Tranches de vie (et de rires, j'espère !!).


Ce vendredi, c'est à nouveau déjeuner relax les pieds sous la table (et pas de vaisselle) au cercle mess du Héron. Au menu du jour : Brochettes de gambas, Fondant de poulet farci avec pommes campagnardes et flan de courgettes, et Crumble au fruits rouges. Cette fois-ci, la salle est pleine, quelques familles et des couples d'amis (en plus des toujours mêmes jeunes hommes de la dernière fois). C'est très bon, et agréable de ne pas avoir à cuisiner et à faire les corvées qui suivent ! Comme nous sommes sur place, nous avons prévu une baignade à la suite du repas. Problème n°1, se changer sur le parking sans se faire repérer (ben oui, Isa est adepte du maillot 1 pièce qui sous ce climat, ne peut pas se mettre 2 heures avant la baignade sous peine de finir mourir étouffée par sa propre transpiration). C'est donc en se tortillant que j'arrive avec difficulté à mettre ce f... maillot entre 2 portes et sous la menace de l'arrivée imminente d'un groupe de jeunes ! Problème n°2, c'est l'heure du plein cagnard. On s'en rend vite compte, je suis en train de me consumer en préparant les petits et en rangeant les affaires. Le sable est brûlant, l'air aussi, chaque geste est un effort, j'ai du mal à respirer et à reprendre mon souffle. L'arrivée dans l'eau est une bénédiction, bien qu'elle ne soit pas spécialement rafraîchissante. Mais c'est encore là qu'on se sent le mieux. Une fois en dehors, même mouillé, c'est l'enfer ! Il y a beaucoup de monde, dans l'eau, sur la terrasse et un peu sur la plage. Les garçons font une partie de foot, et moi quelques photos.
Beach soccer
Sur le dessus des rochers, je trouve une croûte de sel, c'est dire combien l'eau est salée ici (Gab et moi nous en rendrons compte à plusieurs reprises en buvant la tasse !). Il y a pas mal de vagues, je pensais que Gab allait avoir peur, mais non, avec la frite autour de lui et moi qui le tient et le soulève quand la vague est trop grande, il est content ! On a du mal à sortir de l'eau tellement il fait chaud, et pourtant il faut bien rentrer. Une douche (trop chaude) et vite sous la clim, position étoile de mer sur le lit. La nuit va être agitée, beaucoup de mal à dormir, il fait trop chaud, je tourne, je vire, je me lève pour boire, je me recouche, .... A 22h30 il fait encore 35° dans le salon, la nuit n'apporte même pas la fraîcheur tant nécessaire. On se réveille plusieurs fois la nuit, le lit est mouillé, l'oreiller aussi, nos cheveux, nos vêtements de nuit tout autant. La douche ne rafraîchit pas car l'eau est chaude. A peine essuyé, on transpire à nouveau, le dos, les épaules, les cuisses, de partout. Il faut se changer plusieurs fois par jour (entièrement), et la douche fonctionne à plein régime (bonjour les économies). Quand on quitte une pièce climatisée, c'est l'étuve, comme un sauna toute la journée (et on se la joue poulet vapeur). s'habiller et se déshabiller est une épreuve en soi, les habits tir-bouchonnent à cause de la peau moite et pleine de sueur, on doit se tortiller à chaque fois, même aller aux toilettes est un combat, on redoute le moment de devoir y aller et on recule l'échéance au max. On ne se fait plus la bise entre copines, pour ne pas rester collé, et on essaye de sortir quand c'est vital (sinon c'est poulet grillé). Chaque geste, comme je disais, est un effort, la récupération est difficile. On ne part jamais sans sa gourde d'eau et sa serviette pour s'éponger (glamour quand tu nous tiens), même pour aller 10 minutes à l'école ! Auréoles sous les bras, dans le dos, à la taille en permanence, gouttes de sueur qui perlent, on glisse et on fait des tâches quand on écrit, on a du mal à prendre la souris de l'ordi,... Voilà quelques instants d'immersion dans mon quotidien d'enfer (c'est le cas de le dire vue la chaleur). Je parie que vous ne pensez pas à ça quand vous m'enviez la chaleur et le soleil ! Lol !! C'est un des endroits les plus chauds de la planète, et je me demande comment font les gens pour y vivre tous les étés.

Je vous souhaite vite le soleil à tous
Vous l'aurez compris, je compte les jours qui me séparent des vacances en France, et promis, je ne ferai pas la tête s'il pleut, s'il fait gris ou que les températures ne sont pas de saison (je suis en train de me faire des amis là ! Lol !!). Non, je ne suis pas en train de nous souhaiter un été pourri, vous avez mérité soleil et chaleur après ce mois de mai exécrable, ce n'est plus "en mai fais ce qu'il te plait", mais "en mai n'arrêtes pas de chauffer", ou alors "en mai restes habillé" et encore "en mai, tu auras beau espérer, le soleil restera caché et tu vas te cailler" ! Je connais des Alsaciens qui n'ont pas encore coupé le chauffage pour le soir et une de mes cousines a compté sur sur les 17 premiers jours du mois, il y avait eu 16 jours de pluie ! Eh oui, on en est là ! Allez, courage, le soleil va forcément revenir un jour, illuminer vos journées et vous faire un joli teint doré. Alors en attendant des jours meilleurs, mettez vous devant votre écran d'ordi, la page ouverte sur mon blog, et offrez-vous une cure d'U.V. avec les photos que j'y mets. Bisous et bonne bronzette !



14 mai 2013

Escale sur l'île de Musha

Jeudi 9 Mai

Nous posons le pied sur l'île de Musha

Nouvelle sortie en mer pour passer la journée sur l'île de Musha. Cette île est voisine de Maskali, dans le golfe de Tadjourah (voilà pour les 10 secondes culturelles).  Avec Gilou, Bruno et deux autres collègues, nous avons loué un bateau pour nous y rendre. Départ de la pêcherie, le chouff monte sur le marchepied de la voiture et se tient en passant le bras par la fenêtre (fais comme si de rien n'était chéri, on est suivi !) pour nous conduire à notre emplacement de "parking", entre bateaux, filets de pêche et les gars qui dorment sur des cartons à même le sol que nous faisons attention de ne pas réveiller, mais surtout de ne pas piétiner en sortant de la voiture. Nous sommes les premiers, nous attendons sur le quai, chargés comme des ânes, comme d'habitude ! Nous amenons notre repas et nos boissons, et comme il fait très chaud, il faut prévoir pour éviter de se retrouver à cours d'eau (paradoxal puisque nous nous rendons sur une île ! Mais à cet endroit en particulier, l'eau y est très salée et quand elle est bue, ce n'est jamais de son plein gré) car il n'y a rien là où nous allons, que du sable, du soleil, l'océan, les oiseaux ! Tout le monde arrive, à part les deux petites filles d'un des collègues, je suis la seule représentante féminine ! Ah là je ne crains rien, tous ces hommes pour veiller sur moi ! Que du bonheur, lol !! Le bateau que nous devons prendre est déjà là (la coquille de noix habituelle), à côté d'un autre bateau à quai. Et là, je me dis qu'ils ne vont quand même pas nous faire traverser le premier bateau pour rejoindre notre embarcation, avec la glacière, ça risque d'être fun (et je n'ai pas mon matériel de varap !). Au final, le bateau se déplace vers un emplacement vide plus loin, il faudra quand même descendre du quai pour monter dessus sans escaliers, sans échelles, et surtout... en tongs ! Bon ben au pire, sac sur le dos, un gosse dans chaque main et les tongs entre les dents, y'à que ça à faire ! Mais comme (presque) rien ne se déroule jamais comme prévu ici, à la dernière minute, nous avons un autre bateau. La problématique de l'embarquement est la même, mais surprise supplémentaire, les bancs ne sont pas sur les côtés du bateau, mais dans le sens de la largeur, sur trois rangées. Et là, vous vous dîtes "mais où voit-elle un blème ?!". Je vous rappelle que nous avons à faire à des bateaux djiboutiens, pas français ! Je suis donc en train de me demander comment je vais me caler et à quoi je vais pouvoir me tenir ! Voilà ce qui cloche ! Je suis sur le premier banc avec les garçons, je me mets au milieu, et eux sont de chaque côté de moi. Ils peuvent se tenir à la barre du filet anti-chaleur, mais moi, je n'ai rien pour me caler en cas de mer un peu agitée ! Pas de dossier aux bancs, rien à mes pieds que le fond du bâteau (et ses lattes un peu écaillées que je vais m'efforcer de ne pas trop regarder pour ne pas les abîmer davantage) et l'ancre rouillée un peu plus loin. Bon alors je vous l'accorde, il faut déjà que la mer soit bien agitée pour arriver à me faire sauter de mon siège, mais bon, quand même ! J'étends mes pieds devant moi en les écartant un peu (bien m'en a pris de ne pas mettre ma robe de plage au final) pour avoir un minimum de stabilité et je serre les petits par la taille. Heureusement, nous avons une mer d'huile, ça devrait aller. Et de temps à autre, je passe les bras à l'arrière pour prendre appui sur les genoux de Raf (oui oui, c'était bien ses genoux, ne vous en faîtes pas), histoire de changer un peu de position ( les petits ont râlé que je serrais trop fort) et de soulager mon corps crispé (position inconfortable + nervosité). A peine sortis du port, nous croisons le "Lily", un grand cargo du Cambodge dont les marins me font coucou, quel succès j'ai (en même temps, la seule fille sur le bâteau, ils avaient pas le choix, il fallait s'en contenter !). La traversée se passe bien, quelques vagues qui nous amusent avec les enfants, on saute un peu du banc de temps en temps, mais rien qui ne me fasse passer par dessus bord pour servir de banquet aux poissons !

Plage blanche à perte de vue



Petit passage devant la résidence du président (pas le nôtre actuel, ni celui d'avant, mais celui d'ici), et nous arrivons. L'océan que nous avons vu émeraude, devient turquoise et transparent à mesure que nous approchons de la plage, qui elle est quasi blanche. Toutes ces couleurs sont magnifiques, on voit bien les dégradés de la mer, une vraie carte postale (y'en a qui vont être jaloux, lol !!). Tout est calme, nous sommes les premiers sur les lieux. Il y a juste un gardien qui s'occupe des farés, le bungalow sur la plage est abandonné (dommage), juste occupé par les corbeaux (eh oui, encore et toujours eux, ils sont comme les touristes de certaines nationalités, où que tu ailles dans le monde, ils sont là !) qui sont assis les uns à côté des autres sur la balustrade à nous regarder débarquer (en échafaudant déjà dans leurs crânes de piafs des plans pour nous piquer notre repas et faire un festin en se moquant de nous). On débarque toutes les affaires et on s'installe, notre faré a une corde sur laquelle nous faisons sécher les vêtements mouillés (eh oui, Isa a gardé son short en descendant du bateau), ça c'est une bonne idée !

Vue sur le faré
Mes hommes se jettent à l'eau, moi comme d'hab je commence par ranger un peu et remettre tout en ordre. Il n'est même pas 9h, la température monte déjà bien, cette baignade est la bienvenue. Raf part pour faire du PMT, et moi je reste avec les autres, Geoffrey joue au cheval sur le dos de Bruno, et moi, pour ne pas changer, j'ai mon Gab collé à moi comme un chewing-gum dans des longs cheveux de fille ! Moi qui croyais qu'il voudrait aussi faire le cheval sur le dos de Bruno (ce qui m'aurait permis de souffler un peu), c'est raté ! Il s'accroche à moi, "euh, tu vas passer toute la journée comme ça ?" me demandent les collègues de Raf ! Ben il semblerait que oui ! Même pas le temps de me demander comment faire pour que ma ventouse lâche prise, je vois Bruno piquer un sprint en direction de la table où il a imprudemment laissé d'appétissants petits pains qui devaient servir à notre pause petit déj du milieu de matinée ! "Fatal Error", comme dirait mon ordi bien aimé ! Le corbeau s'envole avec un croissant dans le bec ! "Maître corbeau, sur un arbre perché, tenait dans son bec un formage". Ca vous rappelle quelque chose ? Et bien cher Monsieur La Fontaine, sachez que le nôtre n'a pas laissé tomber son butin malgré notre langage (bon d'accord, il n'a pas été châtié notre langage, on ne l'a pas flatté, mais insulté). Corbeau : 1. Nous : 0 ! La leçon sera bien apprise, croyez-moi ! J'espère que maître corbeau aura du cholestérol, ça ne serait que justice ! Toute la matinée, on fait des allers-retours entre le faré et l'océan, la journée est chaude et ensoleillée. Le bateau que nous aurions dû prendre au départ est arrivé avec d'autres touristes (dont Eliane et Daniel, les amis de Sacha et Aimé), bientôt rejoint par un bateau privé et la famille d'une copine de classe de Geoffrey. C'est les corbeaux qui vont être contents. Tu t'éloignes de quelques pas, les voilà sur la table à la recherche de la moindre miette. Ils sont "fresch" comme on dirait chez moi en Alsace ! Petites photos pour les copains de classe des enfants et mes copines "danseuses" (va falloir assurer  dans le night-Club Lagouarde pour avoir une barre au milieu d'un décor pareil, lol !!), flânerie le long de la plage pour ramasser quelques coquillages et observer les bernard-l'ermite (ces crustacés très timides qui se figent quand tu les observes) et les petits cônes de sable avec un trou à côté qui sont sur la plage, et qui seraient l'oeuvre de certains crabes d'après ce qu'on m'a dit.

Seuls au monde
Petit apéritif sympa, Bruno a acheté des petites pizzas et des samosas, les autres ont ramené des biscuits apéritifs (qui feront le bonheur de nos amis corbeaux à notre départ). Petite pensée à nos collègues, amis et familles, nous trinquons à votre santé. Le faré d'à côté se régale de saucisses et viandes cuites au barbecue, chez nous c'est plutôt la "sandwicherie" (en même temps, il faut être fou pour allumer le barbecue, on cuit déjà assez comme ça). Après le repas, les hommes ont un moment "off", c'est la sieste la tête sur la table, ou pour les plus chanceux, allongés sur une natte de plage (n'est-ce pas Bruno ?!). Dans l'après-midi, je pars faire une mini-promenade PMT avec Raf, je suis toujours aussi à l'aise à l'idée de devoir respirer uniquement par la bouche avec ce gros morceau de plastique au goût pas glop dans la bouche, et avec ce masque qui laisse toujours passer un peu d'eau et que je n'arrive jamais à placer correctement ! Il se coince dans le bush qui me sert de cheveux, la lanière est soit placée trop haut, ou trop bas et me coince l'oreille. En un mot, heureusement que le ridicule ne tue pas, sans quoi je serais foudroyée sur place ! J'emporte la "frite" qui me rassure et je me laisse conduire par la main (que j'ai beaucoup serrée, désolée Raf). Les fonds sont assez pauvres, pas de coraux multicolores, que des touffes d'algues. Par contre, j'ai pu voir divers sortes de poissons : ange-géographe, porc-épic à tâches auréolées, sergent-major (eh oui, même dans les fonds marins il y a une hiérarchie) et Demoiselle-Bonbon (rayé blanc et noir réglisse). Il y a même certains poissons qui ont comme un "oeil" sur le corps, ce qui est un moyen de défense, car le prédateur ne sait pas s'il attaque du bon côté ! Raf a également eu la chance de voir une tortue (qui a filé comme un bolide quand il a voulu la suivre, comme quoi dans l'eau elle n'est ni pataude ni lente) et une raie pastenague, dont moi je n'ai vu que la queue, elle était cachée sous les algues, et au final heureusement, quand Raf m'a montré sa photo sur internet, j'ai eu des frissons, elle est constellée de tâches bleues, comme si des enfants de maternelle lui avaient peint des tâches de gouache sur le corps avec leurs doigts. Brr, pas belle la bête ! La nature a parfois un curieux sens de l'humour !! Je vous laisse le soin de consulter internet pour découvrir les poissons dont je vous parle, soyez curieux, ça vaut le détour !

Baignade toute l'après-midi, il n'y a que dans l'eau où on se sent bien. La marée remonte, de petites vagues se forment ce qui donne lieu à de petits jeux au bord de la plage. Gabriel saute dans les vagues et son père le fait hurler de rire en tombant à la renverse chaque fois qu'une vague arrive. Ou alors il nous fait une petite course de la plage vers l'océan, version David Hasselhoff dans Alerte à Malibu (dans les jeunes années, quand il était encore au top de sa forme), c'est beau, on voit la scène comme un ralenti de film, sauf que ça finit en petite foulée à la Mr Bean ! Ce qu'il ne faut pas faire pour amuser la galerie tout de même !!

Couleur menthe à l'eau
La journée touche à sa fin, il faut songer à rentrer avant la nuit. On reprend les affaires et c'est l'épreuve de l'embarquement à bord (faites pas les malins, imaginez à marée haute, avec un bateau qui part de gauche à droite et d'avant en arrière). Plutôt que de passer la jambe par-dessus bord (et de risquer de me faire un claquage musculaire, car je ne suis pas échauffée... et trop vielle pour ce genre d'acrobatie), j'opte pour une méthode plus en adéquation avec ma forme physique et mon âge (oui maman, je sais ce que tu penses, qu'est-ce que tu devrais dire à ma place ? Ben justement, je ne te voyais pas trop à ma place, je connais ton "amour" pour les bateau, lol !!) et surtout, plus digne (enfin ça, c'est que je croyais). Assise sur le rebord du bateau, et dos à celui-ci, en théorie rien de plus simple que de pivoter pour y monter avec grâce et élégance ! Oui, sauf que ça ne se passe comme ça que dans les films et les romans à l'eau de rose, dans la vie réelle, c'est plus compliqué car le fond du bateau et les bancs sont mouillés ! Ca y est, vous y êtes, vous visualisez ?! Ce qui devait arriver arriva, Isa se vautre lamentablement, les fesses victimes de l'attraction terrestre qui les entraîne vers le fond du bateau et les pieds par dessus la rambarde !! Il parait que le conducteur a eu un bon fou-rire. The honte est de retour ! Traversée sans encombres, je suis à nouveau au milieu sur le banc, mais plus devant, je me tiens à la corde du gilet de sauvetage de Raf qui est devant moi (et qui se demande qui est cette folle qui essaye de l'étrangler ?!). Et comme à chaque fois, une fois à la maison, on passe les troupes en revue et on évalue les dégâts avant le passage à la douche. Dans l'ensemble ça va, comme nous n'avons pas quittés nos casquettes, lunettes de soleil et t-shirt, pas de gros bobos à déplorer. Tout juste un gros bleu sur le bras pour moi (Gaby le scratch), plus les belles traces du t-shirt à mi-bras (qui font que je suis bicolore vanille-fraise. c'est élégant quand tu sais qu'on ne porte que des vêtements à bretelles ou sans manches), et une belle récolte de sel pour Raf qui, même après la douche a des cristaux de belles tailles sur le corps. Encore une belle journée sur une île paradisiaque. "Il y a le ciel, le soleil et la mer" !

Mes pensées vont vers vous !

10 mai 2013

Et on finit la saison en beauté

Lundi 6 Mai


L'entrée de la salle Lac Assal

Pour le dernier petit déjeuner du club de la saison, nous avons les honneurs du Kempinski. Eh oui, parce que nous le valons bien ! Je peux vous dire que la perspective de me trouver là-bas à nouveau, et surtout dans un endroit climatisé toute la journée (ce qui n'est pas la cas chez moi, mon but n'étant pas d'enrichir la compagnie d'électricité) m'a fait déposer bien vite Gabriel à son école et partir rejoindre cette oasis de fraîcheur (ça, et l'idée d'un super-méga-giga bon petit déj. Ben oui, gourmande je suis, gourmande je reste !). R.V à la salle Lac Assal, celle où nous étions Raf, les enfants et moi, pour notre journée buffet-piscine du mois dernier. La salle qui accueille habituellement les enfants nous a été réservée. Plusieurs tables rondes avec nappes blanches, serviettes blanches pliées en forme de fleur de lys, vaisselle blanche, et housses sur les chaises...blanches aussi. Le tout fait très "mariage". Chic mais pas trop. Quoi que je remarque que la plupart des femmes présentes se sont quand même mises une jolie robe, des bijoux et du maquillage (waterproof le maquillage, waterproof, sinon c'est même pas envisageable. Tiens, après les spots de pub sur les déos en conditions extrêmes, je suggère la même chose avec le maquillage en conditions extrêmes, inutile de faire une étude de marché au préalable, il y aurait des clientes pour ça, rien qu'ici).

Nous nous installons au fur et à mesure des arrivées, je retrouve avec plaisir Rachel, Karine et Marie, entre autre. Les boissons chaudes sont servies à table, pour le reste, à nous de jouer, on descend dans l'arène, on s'arme de notre assiette, et le combat commence, entre la bonne conscience qui penche vers céréales, fruits, yaourts et pain complet, et la mauvaise, qui nous fait prendre le chemin des beignets, gaufres, pancakes, crêpes et viennoiseries en tous genres. Le tout accompagné par nutella, sirop d'érable, miel et confiture. C'est à nouveau un petit déjeuner sous forme de buffet, on fait le tour de la salle plusieurs fois, 1-repérage, 2-premier service, 3-deuxième service,... Il y a donc de quoi satisfaire toutes la nationalités (dont beaucoup mangent salé le matin, et en grande quantité, car sautent le déjeuner. Le sacro-saint repas de midi est une tradition bien française !). En faisant le tour et en soulevant les couvercles, on peut trouver : houmous, gaspacho et lamelles de poivrons (bonjour l'haleine pour débuter la journée, je ne sais pas s'il existe un dentifrice assez fort pour enlever ou même ne faire que masquer une haleine aussi chargée !), petites viandes, saucisses, omelette, pommes de terres grillées (mais qui sont "ces êtres étranges venus d'ailleurs" comme dirait David Vincent, capables de manger ça à 8h30 le matin avec une tasse de café ?!), les plus classiques plats de charcuteries (jambon et salami) et la cloche à fromages. Divers sortes de pains, idem pour les céréales et les mueslis, yaourts, fruits frais et coupés, 4 sortes de jus de fruits et enfin, au fond de la salle, sous une lumière rouge qui rappelle l'enfer (forcément ce qui suit ne peut que nous y conduire), donuts, crêpes, gaufres, pancakes, croissants, escargots aux raisins, danish aux abricots, petits sablés, muffins, le tout avec les accompagnements sucrés dont le seule pensée vous fait déjà prendre 500g. Mais étrangement, nous faisons toutes la file devant ce présentoir-là !!

Tentant, non ?!
Premier round avec une assiette 200% hyper-calorique (il nous faudra un peu de gras pour affronter l'hiver juillet-août qui nous attend en France, lol!!), le deuxième sera plus raisonnable avec un croissant (euh, j'ai dis plus raisonnable, pas raisonnable tout court !!), de la salade de fruits et un yaourt. Certaines se sont laissées tenter par le salé et sucré (dans ce sens ou dans l'autre). Les courageuses ! J'avoue que pour ma part, je suis une vraie Française, c'est sucré au petit déjeuner ! Petite pensée au passage quand même pour mon loulou qui se serait bien régalé avec la charcuterie et le fromage (clin d'oeil à notre séjour à l'hôtel Schwangauer Hof en Bavière, durant lequel je ne sais pas si ce sont les plats de charcuteries et de fromages servis au petit déjeuner, ou les sublimes châteaux de Louis II -au fait belle-maman, vous vous souvenez de leurs noms ?- qui lui ont laissé le meilleur souvenir ?!).

Et l'assiette "bonne conscience" !

Discussion animée et ponctuée par les rires, nous parlons des séances de scrap, de nos enfants, de nos maris,... et je me découvre une nouvelle fan en la personne de Karine qui, cherchant une info sur Djibouti sur le web, est tombée par hasard sur mon blog et a commencé à lire ! Si je publie mes aventures, je la prends comme agent, elle a bien su en parler et me vendre auprès de Rachel qui s'est empressée de noter l'adresse. Elle aime beaucoup mon style, et trouve que ça reflète bien la réalité des choses, notre vie au quotidien ! Merci Karine pour ton soutien (maintenant que je sais que tu lis, je peux te faire de petites dédicaces de temps en temps) !

A la sortie de l'hôtel, la chape de plomb qui nous tombe dessus, nous voilà rattrapées par la dure réalité, fini la clim et nos tenues impeccables.Avec le bain de vapeur que nous offre la voiture, c'est défroissage vertical en un seul passage ! Le mascara recommence à couler, les auréoles sous les bras réapparaissent et nous devons troquer notre beau sac à main contre l'article incontournable ici, sans lequel personne ne sort plus, j'ai nommé la petite serviette (taille serviette pour les mains qu'on réserve à ses invités lorsqu'ils se lavent les mains chez nous) qui complète très bien la petite gourde avec son emballage isotherme ! Alors que d'autres se promènent avec sac Longchamps et lunettes de soleil Gucci (ça marche aussi avec Vuitton et Rey-Ban), nous c'est aussi lunettes de soleil, mais plutôt du genre Gugus Chi (contrefaçon oblige), chapeau ou casquette (ce qu'on trouve, dans le pire des cas bob d'une marque de bière ou d'une entreprise locale), la fameuse petite serviette essuie-tout et sa gourde-isotherme, sans oublier la super couche de crème solaire (de préférence celle qui est teintée en bleu pour que tu vois bien quels sont les endroits du corps où tu n'en as pas mis). Je vous laisse imaginer le tableau (et moi le fou-rire de maman qui se le représente) ! Passage par la pharmacie en face de la base, Raf s'est découvert de petites boutons sur les bras et le ventre, apparemment consécutifs à une plus grande transpiration. Il en est quitte pour se laver avec un pain dermatologique et s'enduire de talc, et le médecin lui a même conseillé de se sécher à la clim (là c'est moi qui imagine la scène !).

Et pour finir, je vous livre en exclusivité mondiale la dernière trouvaille excentrique de mon fils (pas le petit, le "professeur"), que la douche inspire décidément beaucoup : il obstrue le bac, le remplit d'eau et de mousse, et me dit qu'il fait un documentaire sur les dinosaures, que la mousse représente la terre, et qu'il explique comment les dinosaures sont morts ! (là tu viens de les tuer une deuxième fois, les pauvres !!). La vie est belle dans le monde de Geoffrey ! Si vous avez des enfants qui ont autant d'imagination que le mien, unissons nous pour créer une association et mettre en commun toutes leurs petites tranches de vie, nous pourrions écrire un livre, et l'argent récolté servirait à payer leurs études, car il est sûr qu'ils vont en faire de longues et de grandes (ne m'en veux pas mon chéri, je n'ai pas pu résister, tu es trop ! Je comprends le désoeuvrement des parents qui ont un enfant surdoué, c'est un monde à part ! Mon Jojo n'est pas un surdoué, mais il vit vraiment dans une bulle !).  Bon, je dois vous laisser, je vais commencer à économiser en vue de ses brillantes études futures. Grandes écoles, nous voilà !! 

08 mai 2013

Nouvel après-midi loisirs-créatifs

Samedi 4 Mai

Reprise de l'école pour les enfants, les parents vont pouvoir souffler un peu. Mes oreilles et mes nerfs ont demandé grâce à force d'entendre à longueur de temps "je sais pas quoi faire, je m'ennuie !".  "Mais alors ranges la salle de jeux !" (vu le bronx dans la place, ça va bien t'occuper 2 jours entiers). Eh bien non, ces petits messieurs trouvent que ranger prend trop de temps. Ben oui, vu le nombre de jeux et de jouets qu'ils ont ! C'est là que ça devient contradictoire, tellement de choses pour s'occuper, pas assez selon eux, mais trop quand il s'agit de les ranger ! Euh, vous suivez toujours ? C'est vrai que c'est tordu ! Mais tout rentre dans l'ordre aujourd'hui, dernière ligne droite avant les grandes vacances.

Nouvelle séance de scrap cet après-midi pour moi, avec notre hôtesse-animatrice Véronique. Nous sommes trois aujourd'hui, Isabelle (en charge d'une des sections du club), Monse (notre petite Mexicaine) et moi. Je commence à arriver à la fin de mon stock de photos, ça va être dur de trouver des sujets à croquer. Donc avis à mes lecteurs, si vous avez des photos dont vous ne savez pas quoi faire, ça peut m'intéresser, paysage, fleurs, animaux, personnes, à vot'bon coeur Messieurs-Dames !! Isabelle a choisi trois photos d'une sortie aux sources d'eau chaude, Monse veut offrir une rétro des travaux de la maison de son frère et sa belle-soeur, et moi, je continue dans la série "nos chères têtes blondes" et je recroque ma Lily.

Traçage du gabarit sur la photo

Vous connaissez le principe maintenant, en premier lieu le choix des photos avec deux règles essentielles, l'harmonie des couleurs et la non-amputation des personnes ! En même temps c'est mieux, on ne débarrasse pas un personnage d'un de ses bras, ou d'une jambe en la coupant pour qu'elle rentre dans le cadre ! Pour moi pas de soucis dans le choix des photos, j'en ai sélectionné trois dont le fond est identique, un certain plaid blanc avec des rayures orangées (tu vois sans doute du quel je parle soeurette). Ensuite on essaye de trouver la disposition des photos et on choisit les gabarits pour la découpe. Une forme s'impose à moi, le coeur pour une petite fille si mignonne, ça coulait de source. Avec une petite nouveauté, je vais me servir des petits ciseaux-pince (comme pour les sphinxs et les centaures de la mythologie, il y a au scrapbooking un instrument tête de ciseaux et corps de pince), et je vais expérimenter la technique  qui consiste à découper selon ce qu'il y a sur la photo, et non pas d'après le gabarit. Et là, je vois vos sourcils en accent circonflexe. Bon, j'explique : ma pitchoune porte une robe que j'aurais dû "amputer" d'une partie d'un côté, mais plus embêtant, son petit bras de l'autre côté qui aurait été coupé si j'avais suivi le gabarit. Comme je tiens à son bras (elle est quand même née avec, ses parents et elle y tiennent sûrement beaucoup aussi) il suffit de suivre le contour de la robe et du bras si le gabarit ne le permet pas.  Abracadabra, ça nous donne une forme originale, et une petite fille toute jolie et surtout entière ! Une fois les découpes marquées au feutre sur la photo et faites (tout en retenant sa respiration pour éviter une amputation ou une balafre involontaires), c'est le redoutable moment de placer les photos sur la grille repère en respectant un espace de 5 mm entre les photos et en les mettant droites. Tout ça sans attraper le tournis à force de s'escrimer les yeux sur la grille remplie de lignes, chiffres et cercles, qui sont le cauchemar des non-matheux (dont je fais partie).

On place le tout sur la grille-repère
On scotche le tout ensemble, et c'est parti pour le choix de couleur du fond. Parfois c'est très simple, et un passage suffit à se décider, parfois il faut deux ou trois passages et les conseils avisés de Véronique pour choisir. Isabelle part sur un gris, Monse sur un vert, et moi j'opte pour un brun "chocolat" qui va se marier avec les rayures du plaid et faire un rappel de la robe. Encollage (à l'envers vous vous souvenez ?), puis on place sur le fond et on colle lorsque tout est droit. Et la meilleure partie, celle ou on customise notre future oeuvre. Pochoirs, stylos, feutres, encres,.... tout est bon pour mettre les photos en valeur. Et la pièce regorge de petites boîtes, coupelles, bocaux, avec des trésors que Véronique sort au fur et à mesure que son cerveau fécond lui fournit des idées (on dirait une voyante qui a des flashs, elle regarde et sait tout de suite ce que ça va donner, trop forte !). Reste à choisir la couleur, le titre et les décorations.

Le choix du fond
Isabelle opte pour des margouillats , un cadre et un titre en écriture argentée, Monse reste dans les bruns pour faire un rappel de la terre du terrain de la future maison, et moi, après avoir hésité entre bronze et doré, je décide que le doré sera "élu produit de l'année" (en même temps ça ressort mieux sur le brun, et c'est "girly"). Dernière épreuve, passer la couleur sur les motifs et le titre (toujours en apnée pour éviter les accidents) et faire le cadre (illumination subite, j'ai enfin compris comment agencer les équerres pour faire un cadre droit.... de tous les côtés. Trois cours pour en arriver là, j'ai le cerveau décidément tout ramollo. Pour mon futur cerveauthon, merci de m'envoyer vos vieux jeux de société des chiffres et des lettres, vos livres de jeux avec grilles de mots croisés, sudoku, anagrammes,... histoire de faire faire un peu de gonflette à mon cerveau !).


L'oeuvre d'Isabelle

Il est 17h30, nos oeuvres sont finies et nous fières. Véronique en profite pour nous montrer les kits vendus pas la société de scrapbooking pour laquelle elle travaillait, et nous montre le résultat sur sa tablette. Et là on se rend compte du gouffre qui nous sépare, il nous faudra bien 5 ans d'études pour en arriver là (sous condition de ne pas redoubler), et en même temps, ça donne vraiment envie de s'y mettre, c'est original, plein de trouvailles, bien mis en valeur, bref magnifique !

celle de Monse
Faire-part, album de mariage, invitation, tout est possible (tout est réalisable comme dit la pub avec les compères Chevallier et Laspalès) ! Nous nous régalons ! Et nous en profitons pour discuter des prochaines séances, Véronique a dans l'idée de proposer des ateliers à thème, et voulait connaître notre opinion et avoir des idées sur ce que nous aimerions faire. Mais là chut, je ne dévoile plus rien, il faudra rester des lecteurs assidus de mon blog pour en savoir plus et découvrir mes nouvelles créations.



et la mienne