28 avril 2014

Comment se passe un week-end de Pâques à Djibouti ?


 Jeudi 17 Avril

Vue panoramique des Sables Blancs
13h (euh, enfin en réalité 14h), départ de Djibouti pour notre long week-end pascal. Accompagné de Yayo et de son 4x4, nous partons sur la route direction les Sables Blancs. Depuis le temps que j'en entends parler et que je vois de belles photos, je vais enfin découvrir le site en direct. Nous prenons la route habituelle, qui m'a cette fois, semblé moins longue que d'habitude. La faute au fait qu'il y a avait un certain nombre de pipelettes dans la voiture ? On rencontre toujours autant de dromadaires, biquettes, zébus sur la route, les habitants des petits villages nous saluent au passage, on voit les paysages désormais familiers, les habitations nomades,...Le lac Assal est baigné par la lumière du soleil, on dirait une banquise d'or (pensée pour Benj). Quant au Goubet, il est magnifique, très net, pas de brume aujourd'hui, l'eau est d'un bleu intense, ce n'est pas souvent qu'il s'offre ainsi. Après 3h30 de route, un petit panneau nous l'annonce, comme un avant goût de paradis, "Sables Blancs". Un peu de piste et une jolie descente (rien que pour Nadine) avec de la place que pour une voiture, option ravin ou montagne. Et c'est l'arrivée sur la plage. Il y a de grands toukouls pour manger dessous ou y dormir, ou des bungalows en dur, avec clim, quasi les pieds dans l'eau. Ils sont sympas et confortables.
Chambre des parents
Devant le nôtre, un joli laurier couvert de fleurs blanches. Une belle terrasse avec des meubles de jardin, puis le bungalow, une chambre pour les enfants, face à la mer, et celle des parents avec un vrai grand lit, un tapis moelleux au pied du lit, un tapis ethnique accroché au mur. Une salle de bain simple, pas de bac à douche, un écoulement au milieu de la salle de bain. Seul un rideau sépare la douche des toilettes. Mais que vouloir de plus ? L'électricité ne fonctionne que le soir, et quelques heures pendant la sieste pour pouvoir mettre la clim. Vue sur le sable clair, l'eau est calme et chaude. On peut se promener le long de la plage à dos de dromadaire pour faire la petite photo souvenir. Le repas sera pris en terrasse, nous sommes servis à domicile, pas besoin d'aller dans la salle commune. A notre arrivée, chaï et samossas de bienvenue. Presque tout le monde est à l'eau, pour profiter un maximum des températures plus que clémentes et se rafraîchir un peu après notre périple routier. Car nous sommes tout transpirants et couverts de poussière. Nous voisins d'immeuble sont nos voisins de bungalows, où qu'on aille, on tombe toujours tous les uns sur les autres !


Après le repas, pendant que certains d'entre nous vont s'asseoir les pieds dans le sable face à la mer, les autres font une plongée nocturne. De temps à autre, on voit un flash orange dans la pénombre, et le faisceau de la lampe qui se déplace sous l'eau. C'est que mon Raf est équipé ! Je ne sais pas si c'est ce curieux équipage qui les fait fuir, mais une colonie de crabes beiges sort de l'eau et envahit la plage tout d'un coup. Le chien de Nadine s'est érigé en gardien de la plage et les pourchasse d'un bout à l'autre. Mais c'est qu'ils se déplacent à une vitesse inimaginable. Ils me font penser à l'escargot du dessin animé Turbo ! Et une fois ce spectacle passé, nous avons doit à des poissons sauteurs qui se promènent le long de la plage, tout au bord, comme s'ils suivaient le pêcheur qui venait de passer. Nous les reverrons dans l'autre sens un peu plus tard, même mode opératoire, mais cette fois au devant du pêcheur. La nature ne cesse de nous étonner tous les jours ! Entre temps l'électricité a été mise en route et surtout, on nous a remis l'eau (nous n'en avions pas à notre arrivée dans notre bungalow). On est bien, en face de la mer, les pieds dans le sable sous la lune. Pour un peu, on ne voudrait pas aller se coucher. Quoique, pour une fois que nous avons un vrai grand lit ! Ca va nous faire passer du lit de la maison dimensions "arrêtes de me coller" à celui du bungalow "eh chéri, t'es où, je te trouves nulle part ?!".

A la découverte des richesses et des beautés de l'océan
A 6h30, me voilà réveillée, prête à regarder l'océan encore vierge de toute présence humaine. Ben, en fait non, une famille avec un enfant en bas âge est déjà en mode baignade ! Nadine et sa famille ne tardent pas non plus, une  PMT avant le petit déj ! Qui se passera en terrasse, face à la plage et avec les lunettes de soleil sur le nez ! Du bonheur je vous dis ! Puis vite fait quelques photos avant que les bateaux ne débarquent tous leurs touristes ! Raf mitraille les alentours et fait même la rencontre d'une famille de damans (trop mignons !), sans doute sédentarisés par la proximité d'une nourriture abondante (les poubelles du campement). Et saisit sur le vif de magnifiques tisserins (oiseaux jaunes aux yeux rouges) en train de faire leurs nids, la tête à l'envers. Ce sont les traditionnelles galettes qui constituent notre petit déjeuner, on ne risque pas d'avoir besoin de poids pour descendre au fond de l'eau ! Mais en fait elles sont bonnes, bien moins grasses qu'à Dittilou.

Voilà ce qu'on découvre
en ayant à peine de l'eau jusqu'aux genoux !
Ca y est, l'heure est venue pour moi d'aller nager dans cet aquarium géant à ciel ouvert. Dès le bord, l'eau est transparente et se confond presque avec le sable blanc. Rien que là déjà, il y a des bancs de poissons quasi transparents. Au fur et à mesure qu'on avance plus avant, les merveilles se succèdent. Rien que les fonds marins valent déjà le détour, coraux de forme ronde, ou effilés, arches de coraux, les couleurs vont du rose au violet, en passant par le bleu, le jaune,... Quant aux poissons, c'est une explosion de couleurs ! J'ai la chance d'arriver à l'heure du repas, je vois donc les poissons grignoter le corail. En fait, je ne sais plus où donner de la tête tellement c'est beau (excepté mes cheveux qui me reviennent sur les yeux toutes les 10 secondes comme une vieille moumoute qui ne tient plus sur la tête d'un chauve !). Je suis un poisson, puis un autre croise mon chemin et je le suis lui,... Je vais jusqu'au tombant, c'est impressionnant, du corail et tout d'un coup, ça descend à pic, on ne voit que du bleu et du sable au fond. Pour un peu, ça attirerait comme le vide ! Je n'arrive même pas à compter le nombre d'espèces différentes que je vois tant il y en a. Et certaines ont une grandeur qui en impose  ! Et tout au long de ma promenade, les "sergents-majors" nagent autour de moi et m'accompagnent, ils ne sont vraiment pas farouches ! Certaines couleurs sont presque fluos, on croirait que les poissons ont avalé des produits chimiques ! J'aime beaucoup le poisson jaune et bleu tacheté façon léopard avec ses lèvres jaunes fluos ! Et il y a même le poisson perroquet bicolore qui ressemble étrangement à celui en plastique offert à Dominique l'été dernier ! Bref de découvertes en merveilles, je ne vois pas le temps passer, voilà 1h30 que je suis en mode masque-tuba. Le résultat ne se fait pas attendre, j'ai le coup de soleil des pratiquants PMT, sur les cuisses et les mollets ! Repas de midi en terrasse à nouveau, comme la chambre n'est pas louée le soir, nous pouvons la garder jusqu'à notre départ, cool ! Dur de s'asseoir, ça me brûle, je me fais l'effet d'être un peu comme une plancha ! Lol ! Le seul remède à peu près efficace que j'ai trouvé, c'est de m'asseoir sur le carrelage de la chambre, qui est bien frais. Quel soulagement ! Notre escapade aux Sables Blancs touche à sa fin, il est temps de tout remballer et charger dans la voiture de Yayo, direction le campement de la Mer Rouge.

Trombinoscope de quelques habitants des fonds marins






















Après un bon moment sur la route, un  peu de piste et nous arrivons. Et là, on se dit qu'on a quitté les Sables Blancs à regret. Notre nouveau lieu d'hébergement est comme un petit village de cases genre daboitas.
C'est pas que c'est déplaisant, loin de là, c'est juste autre chose. Après ce que nous avons quitté, le contraste est saisissant. C'est bien plus rustique, spartiate même.  La case est équipée de 2 fois 2 lits surmontés pas une moustiquaire, il y a deux petits meubles, un ventilateur et la clim (voilà pourquoi on dit "chambre luxe" !) qui fonctionne après le repas. La "salle de bain" se résume à un W.C. et dans le coin, juste un pommeau de douche. Pas de rideau pour séparer, pas de bac pour délimiter, juste un écoulement au milieu.
Notre chambre
Mieux vaut ne pas être assis sur les toilettes quand l'autre prend sa douche ! Encore que, de douche il n'y aura point pour nous, pas d'eau ni là, ni au robinet (décidément, ça devient une habitude). Seul un petit robinet sous le lavabo fonctionne. A la guerre comme à la guerre, nous avons un seau en plastique plein d'eau ainsi qu'un pichet. Sur la butte se trouvent 4 chambres en dur qui ont été réservés par les gens que nous avons croisé hier (des collègues de nos maris), qui sont tombés en panne par deux fois sur le trajet. Ils doivent également arriver ce soir, on en viendrait presque à souhaiter qu'ils ne puissent pas venir pour essayer de négocier la redistribution de leurs chambres ! Ouh, c'est pas beau ça ! Ils vont finir par arriver un peu après nous malgré leurs mésaventures automobiles.
La salle à manger
Petit tour sur la plage avant le dîner, il faut descendre des escaliers de fortune pour y accéder. Sur la plage, encore six cases, pas de clim, mais vue sur la mer quand tu prends ta douche ! Repas dans la salle à manger, qui est en fait une vaste paillote au sol de galets des oueds environnants, les chaises sont en bois et cordage, le bar est en pierre, c'est très sympa. On regrette juste le retour de nos meilleurs ennemis, les moustiques, qui avaient déserté aux Sables Blancs. Nous voilà obligés de nous asperger des pieds à la tête de lotion anti-moustique, et pour Nadine, d'arborer sa tenue ultra glam, pantalon de jogging et superbes chaussettes motifs dalmatiens ! Retour en chambre, nous ne pouvons pas régler la clim qui nous souffle dessus, nous sommes donc emmitouflés toute la nuit dans nos plaids ! Incroyable, non ?! Après avoir passé une partie de la nuit à faire la chouette, je me lève pour faire quelques photos à la fraîche, il ne doit pas être bien plus de 6h du matin !
Vue de la colline sur les bungalows de la plage
Je retrouve Nadine et l'un de ses fils dans la salle à manger. Ce dernier est mal en point, perclus de douleurs au dos, aux reins, fièvre, suée, difficultés à respirer,...Et moi qui me plaignais de faire la chouette, eux ont passé une nuit blanche. On laisse passer un peu de temps, mais rien n'y fait, même les remèdes de grand-mère de Yayo (quand on ne sait plus quoi faire on est prêt à tout essayer ) ne le soulagent pas. Et là c'est "qu'est-ce qu'on fait ?". Yayo amène Nadine et son fils au centre médical d'Obock, dont le médecin suspecte une appendicite. Plus de question à se poser, si c'est ça, il faut rentrer. On récupère tout le monde (dont mon mari que j'ai malencontreusement enfermé dans notre chambre, et qui a dû sortir par la fenêtre pour pouvoir prendre son petit déj ! J'ai fait mon Kinder comme dirait Stéph, blonde à l'extérieur ET à l'intérieur !) et nos bagages, et direction Tadjourah pour prendre le bac qui nous ramènera à Djibouti. Deux heures de traversée contre plus de six en voiture, y'a pas photo !


Après un bon moment en voiture, nous arrivons à Tadjourah la Blanche, comme on la nomme ici, en raison de la couleur de ses petites maison basses. Nous sommes environ 173 km de Djibouti, dans une ville considérée comme la cité la plus ancienne de ce pays. On y commerçait avec les Egyptiens et les Arabes depuis des siècles. Elle était ainsi devenue une plaque tournante du trafic d'armes et d'esclaves. C'est aujourd'hui une ville portuaire d'un peu plus de 25 000 habitants. Ca c'est pour le côté culturel !
Yayo nous dépose au restaurant "Brise de Mer" en face du port, qui possède une jolie terrasse ombragée où nous allons déjeuner. Pendant que lui, va s'occuper de mettre la voiture dans la file pour accéder au bac quand il arrivera. Nous sommes en hauteur, et avons tout le loisir d'observer la rue grouillante et bruyante où se mêlent voitures, piétons, troupeau de chèvres et tuk-tuk, baptisés tuk-tuk de Noël par mes enfants, à cause de leurs guirlandes de Noël accrochées tout autour (clien d'oeil à Rachel, tu vois le "touc-touc" me poursuit ! Lol !). Les hommes, qui ont toujours faim, commandent du poisson yéménite et des galettes, et les autres des spaghettis et du riz. Le restaurant se remplit, ça doit être une adresse connue et appréciée. Nous déjeunons face à la mer et assistons à l'arrivée du bac. C'est d'abord le ballet des camions qui chargent et déchargent les marchandises, ensuite seulement les gens pourront y monter et les voitures y entrer. C'est pour nous le moment de lever le camp, il s'agirait d'avoir une place à bord, nous devons rentrer absolument. La biquette qui était montée sur la terrasse ne s'est pas faite priée pour piquer les galettes de nos assiettes alors que nous tournions à peine le dos ! Vite vite au bac, c'est bon, nous sommes à bord. Reste la voiture qui refuse de démarrer, tout le week-end elle nous a fait ses petits coups de calcaire, nous avons toujours réussi à repartir, mais là pour le coup, elle ne veut rien savoir. Au pire nous trouverons bien un collègue pour nous chercher si Yayo reste coincé ici avec la voiture récalcitrante ! C'est pas comme s'il était en terre inconnue, il est salué de partout, tout le monde le connaît, lui parle, l'interpelle. Une vrai rock star ! Nous nous frayons un passage comme nous pouvons, entre les fagots de bois, les biquettes et tous les passagers. Un plaque nous informe que le bateau est un don du peuple japonais. Le bac effectue les liaisons Djibouti-Tadjourah-Obock. Au premier étage, il y a des sièges et nous pouvons nous installer pour la traversée qui dure environ 2 heures. 2 heures entre le bruit assourdissant du moteur et les conversations et allers-venues des passagers. Beaucoup sont installés le long des rambardes, sur les marches d'escaliers, bref un peu partout. L'ensemble est cosmopolite, patriarches aux barbes rousses, hommes d'affaires du Moyen-Orient, vieilles femmes  fatiguées, jeunes femmes voilées dont on en voit que les yeux, et la jeunesse du pays avec ses jeunes hommes lookés comme les chanteurs de rap Américains et les jeunes filles habillées traditionnellement mais avec tous les artifices et accessoires de modes occidentaux, portables à la main y compris. Comme à chaque fois, on retrouve des connaissances à bord, dont un infirmier anésthésiste de Bouffard dont la présence nous rassure pour le fils de Nadine. A 10 minutes de l'arrivée, Yayo nous demande de rejoindre la voiture (oui il a fini par la faire démarrer) pour débarquer dès que possible et filer à l'hôpital où une amie de Nadine se tient prête pour prendre son fils rapidement en charge. Débarquer, oui ! Mais vite, non ! Les gens se faufilent entre les voitures pour descendre les premiers, pour un peu ils escaladeraient les capots pour y parvenir. Et il faut faire attention aux biquettes paniquées, bref, c'est un peu le cirque ! Marie m'avait prévenue, "tu verras, le bac, parfois c'est l'aventure !". Bon ça a été, pas déplaisant du tout. Dommage d'avoir dû écourter un peu le week-end, le programme était alléchant. Mais que voulez-vous, on en joue pas avec la santé, surtout pas
ici ! Peut être pour une prochaine fois, et si ce n'est pas le cas, je compte sur vous Stéph, Nadine et les enfants, pour le faire et nous envoyer des photos ! En tous cas les Sables Blancs me laissent comme un goût de "reviens-y" ! Alors je crois que je ne vais pas résister et me laisser tenter à nouveau bien vite !

Le bac à Tadjourah

22 avril 2014

Immersion au coeur des entreprises locales


 Samedi 12 Avril



Nouvelle activité du club, et une première pour moi. Je vais apprendre à connaître la section de Sophie "découverte des entreprises locales". Au programme du jour, visite de la minoterie Nasma et de la briqueterie Eco-briques. Premier arrêt à la minoterie Nasma, qui a 2 ans d'existence. Comme à chaque fois que nous allons quelque part, c'est un événement, des tas de gens viennent voir ce qui se passe, nous observent, nous suivent. Ca me fait penser à certains bêtisiers de la télé, dans lesquels ont voit des gugusses se planter derrière le journaliste avec un sourire béat ! Nous sommes reçues par un monsieur qui est un peu comme le chef du personnel et qui nous fera la visite... in english please ! Bon ben ça fera une bonne révision. C'est juste un peu embêtant pour celles qui ne comprennent pas, heureusement, nous sommes plusieurs dans le groupe à savoir parler anglais, nous allons donc traduire au fur et à mesure.
Blé en provenance d'Ethiopie
Nous commençons la visite par une sorte d'entrepôt dans lequel les camions arrivent pour décharger les sacs de blé. Qui viennent d'Ethiopie bien entendu. Le déchargement se fait manuellement, c'est très physique. De la poussière et des grains volent de partout, difficile de faire des photos correctes sans avoir des particules rondes incrustées dans la photo, effet neige. Et quand on fait attention, on voit tout ça voleter dans l'air. Terrain miné pour les allergiques ! Deuxième pièce, plusieurs machines pour laver, trier, séparer le grain du germe (ce dernier servira pour le bétail) puis écraser le grain pour en faire la farine.



Les machines (made in China) font beaucoup de bruit et la farine vole de partout. Pas de trace de masque ou de casque anti-bruit. La dernière étape est le remplissage des sacs de farine qui finissent sous la machine à coudre pour être fermés. Et à la manoeuvre, un ersatz de Puff Daddy avec ses super lunettes. T'as le look coco !
Les sacs sont entreposés dans le coin de la pièce, le conditionnement est de 25 et 50 kg. Transportés à tête d'homme. Aïe ! L'usine a le monopole, toute la production est vendue à Djibouti. Il arrive aussi que les Américains amènent ici du blé pour le transformer en farine et le distribuer via leur plan d'aide humanitaire. Au fond du terrain, quelques vaches, dont nous ne savons pas exactement ce qu'elles font là. Nous apprenons que l'usine va s'agrandir et diversifier ses activités avec une biscuiterie (d'où peut être le lait des vaches) et une savonnerie (là, j'espère que la graisse des vaches ne va pas servir à fabriquer les savons. Brr !!). Il y a aussi des conteneurs que l'entreprise a recyclé  en habitation, avec un petit coin de jardin juste devant. C'est plutôt une entreprise bien tenue et relativement propre aux critères d'ici.




Seconde visite, l'entreprise Eco-briques, une société familiale actuellement dirigée par le fils du fondateur. Nous n'avons pas pu voir les machines à l'oeuvre, aujourd'hui c'est le jour de la maintenance. Mais le propriétaire nous a quand même fait  faire le tour et nous a expliqué le processus.
L'entreprise fabrique des briques, toutes sortes de dalles et des poteries. Les machines de l'usine sont chinoises et françaises. Ces dernières datent des années 80, et le propriétaire nous disait combien il était difficile d'avoir des pièces en cas de panne. Quand il doit contacter la France, on lui demande toujours "mais de quelles années dates vos machines ?". Ben du temps de Dallas, Wham, de l'arbre magique et de Dr Maboul, ......La matière première provient des collines de Djibouti, derrière l'entreprise. Une fois les briques formées, elles doivent sécher. Environ 5 jours en saison fraîche, contre 2-3 jours à partir du mois de mai.
Le four
Il y 4 fours sur le site, et une nouvelle fournée de briques allaient être cuites sous peu. Le four peut contenir 1 000 briques, elles sont toutes descendues manuellement. Un cycle de cuisson dure 72h, 48h de cuisson et 24h de refroidissement. Le four va passer de 0° à 1 200°. Il s'agit de ne pas oublier le copain dans le four avant de murer pour la cuisson ! Les couleurs des briques dépendent de leur place dans le four, les vertes sont celles qui sont le plus proches du coeur du four, les rouges les plus éloignées. Le four consomme 800 L d'huile par cycle de cuisson. L'entreprise recycle les huiles de vidange des garages voisins en s'en servant comme combustible pour le four. On finit par la visite de l'atelier du potier. Qui est justement en train de réaliser une amphore à anses sous nos yeux.
La glaise
Un autre ouvrier lui s'occupe de travailler la matière première brute avec l'eau pour faire les boudins de glaise. Et l'ouvrière, elle, est en charge de la déco des poteries. Il y en a de petites avec des mains qui la tiennent, et ces mains sont décorées de dessins dentelle comme celles des femmes quand elles se font faire des motifs au henné. Moi, je fais l'achat de 2 pots en terre rouge, dont un avec les armes de Djibouti dessus. Il est tout à fait possible d'y aller à titre individuel et privé acheter le production sur place, et éventuellement commander ce qu'on souhaite.



La matinée touche à sa fin, il faut penser à rentrer. Un grand merci à Sophie pour cette matinée très intéressante dans les entreprises locales !

Scrap du l'après-midi du 12
Seconde page
Les jours suivants, c'est la course, dans tous les sens du terme, à la recherche de chocolat blanc de pâtisserie pour mon dessert de Pâques. Mais nada, je suis..... chocolat (c'est le cas de le dire) ! Le jour où j'en veux pas, y'en a plein le rayon, et là, j'en ai besoin, et rien ! En fait, il faudrait acheter quand il y a, même sans en avoir besoin sur le moment. Il y a des chocolat de Pâques par contre, peu de choix à Casino, bien plus à Cash Center. Les poules, lapins, et cloches sont installés en face .......des chocolats de Noël restants ! Eh oui ! Ils sont capables de nous les ressortir tous pour les fêtes de fin d'année ! Je prends des oeufs et des lapins, ainsi qu'une cloche qui va orner mon gâteau. Mais je vais éviter de les planquer dans l'appartement, la chasse va être réduite à trouver chacun son grand sachet, sans quoi c'est plus une chasse aux oeufs mais au nutella, et tu repères les oeufs rien qu'en suivant les traces de chocolat par terre ! Donc trop risqué !



Et pendant ce temps, mon Raf et quelques collègues ont la chance de faire un vol sur un OV 22 "Osprey", invités par nos amis Américains. Enfin la chance ?! Au début oui, ça filme et ça photographie à tout va, c'est très beau, ils vont survoler les îles, le lac Assal, le Grand Barra,...C'est quand l'exercice tactique avec les chasseurs va commencer que ça va se corser (pour l'escadron de chasse Corse, c'est ballot ! Lol !). Bref ce petit voyage va finir en concours de vomitos, à celui qui aura le plus de sachets ! Je ne sais pas qui a gagné, mais j'ai juste vu des photos du début du vol, étrangement il manque le milieu et la fin ! Lol ! Et là, je ne peux m'empêcher de penser au "dîner de cons", j'espère que vous n'allez pas finir sur les réseaux sociaux américains, messieurs-dames ! Sait-on jamais, une petite caméra planquée en train de vous filmer ! Finalement moi je dis que c'est tant mieux que vous n'ayez rien compris au briefing (en anglais), sinon vous ne seriez jamais monté dans l'avion ! Lol ! Aïe, la réputation de l'armée française va être malmenée ! Bon à votre décharge, je comprends que prendre autant de G positifs et négatifs sans combinaison adéquate, et vue la manière de piloter de vos collègues des States (d'après ce que j'ai entendu), ça ne pouvait finir que comme ça ! Bon, je dis ça, mais moi j'aurais déjà été mal au décollage ! Du coup Raf est rentré et a sauté le repas, direct au lit pour se remettre, il était vidé ! Sacrée expérience !

3 magnifiques vues aériennes







16 avril 2014

Encore de beaux moments partagés


 Lundi 7 Avril


Ca y est, je me suis enfin décidée il y a quelques jours. A quoi me direz-vous ? Parce que côté bonnes résolutions à tenir, il y en a une nuée en ce qui me concerne ! Mais c'est bien plus simple que ça ! Je me suis décidée à me faire une nouvelle coupe. Car y'en a marre ! Marre de ces cheveux rebelles et indisciplinés et de leur volume qui me font un gonflant à la "Drôle de dames" qui aurait eu un accident avec sa hotte aspirante, quand c'est le lissage qui est à la mode ! Marre de ces horribles cheveux gris et blancs qui me rappellent sans cesse que le temps passe inexorablement, alors que j'ai un mari qui s'en charge déjà très bien (lol) ! Bref, n'y tenant plus, j'ai contacté la coiffeuse pour prendre RV ce matin, une fois les enfants posés à l'école, et le mari au travail. Lise (la coiffeuse) est bien équipée, nous transportons tout son matériel chez moi. Après avoir choisi la couleur que je voulais sur son classeur, on s'installe et c'est parti. Après une première partie coupe, pour dégager (je pourrais même dire désherber, ça convient presque mieux vu tout ce que j'ai sur le tête) une vue d'ensemble, on passe au shampoing. C'est là que ça se corse, coupure d'eau ! Bon ben, comme dit Lise à ce moment là, "je m'adapte". Heureusement que j'ai des bouteilles d'eau en réserve, nous allons nous en servir. Bon ben il faut une première fois à tout, je me fais laver les cheveux avec de l'eau additionnée d'eau de javel ! On repart pour peaufiner la coupe et faire le brushing, mais tant qu'on y est, on cumule les handicaps, il n'y a pas d'électricité non plus. Comme ça c'est clair ! Bonne idée de faire venir la coiffeuse à domicile quand il n'y a ni eau ni électricité ! Bien joué ! Le groupe électrogène est remplacé dans la résidence (ce qui est une bonne chose), voilà le pourquoi du comment. Qu'à cela ne tienne, nous remballons et c'est la coupe à moitié faite et les cheveux mouillés que je pars avec Lise chez elle sur la base pour tout terminer. Ca y est, après quelques péripéties, me voilà délestée d'une partie de mes cheveux et avec une nouvelle couleur. Au grand désespoir de mon mari (que je n'avais pas prévenu en plus), et de mon fils aîné qui dit que je ressemble à un garçon (non mais il a des problèmes de vue !). Y'a que Gab qui me trouve jolie, et mes copines ! Heureusement qu'elles sont là ! Lol ! Et sur le sol de ma cuisine, une espèce de chien chevelu écrasé sur les carreaux, on dirait une perruque abandonnée là ! Ben une chose est sûre, je ne suis pas prête d'être chauve moi ! Lol !

Mais que serait Djibouti sans ses problèmes de voiture ? Eh bien, ça ne serait pas Djibouti. Alors non, ce n'est pas moi qui suis concernée, mais Marie. Voilà plusieurs jours que sa voiture est capricieuse et démarre quand elle veut. La laissant sur le parking de Casino avec ses surgelés dans le coffre obligée d'appeler Super Roland à son secours avant d'aggraver encore davantage la fonte des glaces ! Direction le garage, tu sais quand tu la laisses, mais pas quand tu la reprends. "Samedi, Inch'Allah !". Du coup elle loue une voiture en attendant, mais qui tient plus de la benne à ordures que de la berline familiale. A l'intérieur, mouchoirs usagés, khat séché et canettes de sodas vides sont dispersés dans l'habitacle (de quoi donner du travail aux experts de la police scientifique). A l'extérieur c'est pas mieux, une porte de coincée, pas de clignotants, pas de clim, 3 vitres sur 4 qui sont coincées en bas, impossibles à refermer. Seule la vitre côté conducteur est fermée, mais coincée aussi, impossible à descendre. Donc impossible de signaler que l'on va tourner en mettant son bras à la fenêtre, comme ça se fait ici ! Et tu vois notre Marie essayer de conduire sans que son dos ne touche trop le siège, tant elle a peur de découvrir ce à quoi correspondent toutes les tâches qu'elle a vu. Heureusement que son chouff est une fée du logis et lui a bien nettoyé l'intérieur (euh Marie, t'es à jour avec tes vaccins ? On sait jamais ! Lol !). Depuis, ça s'est arrangée, elle a récupéré sa voiture, j'espère que l'épisode des pannes est derrière elle maintenant !

Mardi, réunion d'informations pour les partants. Où nous devons recevoir des infos diverses et variées sur les démarches à faire avant et à notre retour en France. Et là je me dis que l'armée est vraiment un monde à part, championne du monde toute catégorie des abréviations. J'ai beau être dans ce milieu depuis quelques temps déjà, il y a vraiment des fois où je nage totalement (pour ne pas dire je coule). "Pour avoir droit au BFE, il faut remplir le dossier CFI que vous trouverez au bureau du GBN ". Oui, mais encore ?! Le régime du paiement des impôts a changé mais tous les personnels des impôts ne sont pas encore au courant (ça promet), et il faut penser à chercher une crèche ou une assistante maternelle à J-15 jours avant le retour en France (très réaliste ! Sachant qu'il y a parfois 1 an d'attente pour les places en crèche). Mais le clou a été l'intervention éclair des 2 dames des impôts qui sont venues en retard, ce qui peut arriver, mais sans s'excuser ni se présenter et sans finalement ouvrir la bouche. Ca a été si rapide que je ne les ai même pas vu repartir ! Technique des avions furtifs ! Bref, à la fin de la réunion, une impression que ça ne va pas être du gâteau, et que nous allons passer notre temps à courir de droite à gauche dans les administrations et à user nos doigts sur les touches du téléphone à force de faire "taper 1", "taper *", "taper 3",.... Et à batailler pour obtenir attestations, papiers, feuilles vertes, formulaires rouges,.... De quoi en voir de toutes les couleurs ! Je me réjouis d'avance de faire face à la machine administrative française ! Seule consolation, je me dis que ça ne peut pas être pire qu'ici. Reste à commencer à faire certains courriers, histoire de les préparer à notre retour, ça va leur donner le temps de rechercher nos dossiers et de les ressortir des archives !

Pétrissage de la pâte... à la main
Mais avant de se perdre dans le labyrinthe bureaucratique, il s'agit de profiter encore un peu des dernières activités proposées par le club. Et aujourd'hui, c'est cours de cuisine chez l'habitant. Nous retournons dans la maison et la famille de Mohamed qui nous avait déjà reçu pour le dîner de la semaine dernière. Nous allons apprendre à faire les biscuits au pavot et les kamirs, avec quelques femmes de la maisonnée.
Nous découvrons une autre pièce de la maison, il y a la clim, super ! Nous nous installons sur les coussins du sol, carnet et stylo en main pour prendre note des recettes. 3 femmes vont cuisiner ensemble et Mohamed va rester pour faire quelques traductions lorsqu'il le faudra. Elles sont assises comme nous par terre sur des coussins, les jambes pliées je ne sais comment. Et elle vont cuisiner comme ça, avec les grands saladiers et les petites tables basses rondes entre les jambes. Je ne sais vraiment pas comment elles font dans cette position, c'est assez inconfortable ! Et nous nous sommes ankylosées au bout d'à peine 5 minutes, quand elles vont rester ainsi pendant 3 heures d'affilée ! C'est impressionnant cette capacité de rester accroupi les talons au sol pendant si longtemps ! On commence par la préparation de la pâte pour les kamirs, car elle doit lever et donc rester au repos. Ici pas de robot ménager, on fait tout à la force des bras, ces dames n'ont pas besoin du cours de muscu ! Car bien sûr, elles ne vont pas cuisiner juste pour faire 500 g de pâte ! Mais quelle quantité exactement, ça mystère ?! Il faut dire que les recettes doivent se transmettre oralement de générations en générations, tout est fait à l'oeil et au toucher. Dans ces conditions, dur de prendre des notes. On écrit au fur et à mesure, mais en cours de route, le dosage des ingrédients évolue en fonction de comment est la pâte. Ce qui est au départ 2 verres d'eau se transforme en 1 L  en cours de pétrissage. Idem pour la farine, la levure,... Je ne vais donc pas me lancer dans la rédaction d'un livre sur la cuisine djiboutienne, il en existe déjà de toutes façons. Ca change des cours de pâtisserie du Kemp où le chef savait même combien pèsent en moyenne 1 blanc et 1 jaune d'oeuf ! Bon, on suit et on note comme on peut, il faudra remettre au propre plus tard.
On commence la cuisson
Pendant qu'une fait la pâte des kamirs, une autre s'occupe de celle des biscuits au pavot. Et nous, nous avons droit à un bon chaï avec une sorte de brioche éthiopienne très moelleuse. En plus de rectifier le dosage, il faut aussi parfois le faire avec la traduction, ce qui Mohamed nous fait sentir comme étant de la cannelle est en réalité de la citronnelle. Il nous fait également passer un sachet de petites graines noires qui seront incorporées aux kamirs, et que nous tentons d'identifier. Pour certaines d'entre nous, il y a comme un léger goût de cumin. Le nom donné par Mohamed est (phonétiquement retranscrit) abatassoda. "Tu demandes ça aux Mouches dans les magasins arabes !", nous dit-il. Bon alors en fait, il s'agit des graines de Nigelle, nommées aussi "cumin noir" (trop forte je suis, j'avais détecté un léger goût de cumin), qu'on peut trouver en France aussi dans les épiceries arabes, car c'est très utilisé dans la cuisine musulmane. On s'attend aussi à voir passer le sachet de graines de pavot, mais en fait, le pavot est déjà dans la farine. C'est le moment de s'essayer au rouleau à pâtisserie pour étaler les morceaux de pâte des biscuits au pavot. Chacune notre tour, histoire de dire qu'on a quand même participé un peu, pas fait que nous empiffrer (quoique ! Lol !).
Le voilà le fameux "fog" djiboutien
Les femmes installent les réchauds à gaz et versent l'huile pour la cuisson. Mais pas à partir d'une bouteille comme nous, elles, c'est carrément une utilisation quasi industrielle, ça sort de bidons jaunes style jerricane d'essence (si vous pouviez ne pas vous trompez avec l'huile de vidange voiture, ça serait gentil. Merci beaucoup !). Je trouve l'huile un peu trouble, soit elle a déjà servi, soit c'est une huile genre huile de palme. Pendant que ça chauffe, la pâte des kamirs est divisée en petites boules qui sont ensuite aplaties en galettes avant d'être cuites. Le gaz commence à nous piquer les yeux et nous prendre à la gorge, le fameux "fog" de Londres existe aussi à Djibouti ! Je vais le voir sur les photos, les premières sont bien claires, et on finit avec un nuage gris sur les derniers clichés !
Lol !
Cuisson des kamirs
Nous voilà toutes avec nos boîtes plastiques garnies pour faire goûter à nos familles. Mais avant de partir, obligation de goûter, je vous laisse donc imaginer la nouba dans nos ventres, intestins et estomacs remplis de nourriture frite, à base de levure, qui a encore gonflé au contact du chaï ! Inutile de vous dire que j'ai sauté le repas du soir sans aucun remord ! Il m'a quand même fallu le préparer pour le reste de la famille, mais après une bonne douche, cheveux compris, je sentais la friture à 3 km à la ronde ! Même mon sa à main a imprégné la serviette sur laquelle je l'avais posé ! Juste délirant ! Mais c'était bien bon, encore plus customisé le lendemain avec de la confiture de fraise. Encore un beau moment de découverte et de partage !

KAMIRS

1 cuillère à soupe bien bombée de levure
1.250 kg de farine tamisée
1 verre de sucre
2 verres d'eau
1 cuillère à soupe de sel
1 verre d'huile + huile pour la cuisson
1 cuillère à soupe de colorant (poudre colorée non odorante)
5 graines de cardamome écrasées
1 cuillère à soupe de graines de Nigelle
2 oeufs

Mélanger les solides. Rajouter 2 oeufs.
Rajouter les liquides petit à petit. Mélanger à nouveau.
Rajouter de l'eau et travailler jusqu'à ce que la pâte ne colle plus aux doigts. La battre un peu avec les mains et faire une boule. Laisser reposer 15-20 minutes.
Faire de petites boules puis étaler en petites galettes (de la grandeur d'une paume de main).
Faire chauffer l'huile. Y mettre les beignets 4 par 4. Les arroser et les retourner en cours de cuisson. Les beignets sont cuits quand ils ont une belle coloration ambrée.

BISCUITS AU PAVOT


2 kg de farine avec pavot incorporé
2 verres d'eau avec un peu de sel
huile

Mélanger l'eau et la farine. Travailler la pâte jusqu'à ce qu'elle ne colle plus aux doigts.
Couvrir, et laisser reposer à l'abri des courants d'air.
Etaler en petites galettes (bien fariner le plan de travail). Plier chaque côté vers le centre de la galette, puis rabattre les côtés vers le centre. Vous obtenez un carré de pâte.
Aplatir à nouveau ce carré de manière à obtenir une galette carrée. Faire cuire des 2 côtés sur une plaque en rajoutant de l'huile, sur la plaque et la galette. La galette est cuite quand elle prend une teinte ambrée.

scrap "bulles"
Dès le lendemain après-midi, je scrape. J'ai laissé ma page "poissons" en suspens, il s'agit de la finir. Sur les conseils (toujours avisés) de Véro, je pars sur une composition en bulles. Au moment de la préparation, je ne visualise pas trop, mais au fur et à mesure des découpes, ça prend forme sous mes yeux, et c'est plutôt sympa et original. Comme mon fond est chocolat, je choisi un vert d'eau (il parait que c'est LA couleur de cet été, scoop de chez Scoop) pour le titre et le décor. Et 1 page de plus de fait, il en reste encore 3 (mais recto-verso). Autant dire qu'il ne va pas falloir que je m'endorme ! Ca tombe bien, j'ai fait le stock d'oranges dans mon frigo ! A moi les vitamines !

A chacune sa surprise
Jeudi. On commence bien la journée par un petit déjeuner de filles chez Marie. Chaque invitée ramène un petit quelque chose, Marie fournissant les boissons, et nous mettons tout en commun pour partager. Du coup c'est royal, il y a sur la table des crêpes, des muffins, du pain d'épices, du fondant au chocolat, des pains au lait, et des madeleines. Ca valait le coup d'attendre un peu ! Echange de cadeaux avec les nouvelles mamans présentes, Nadine reçoit un joli scrap encadré fait par les filles.
Et c'est dans cette ambiance messes basses et regards de comploteuses que moi aussi, je reçois un magnifique scrap pour mon anniversaire, sorte de best-of de nos moments partagés, avec une carte et de gentils petits mots des copines. Trop d'émotion pour moi, premières larmes d'une longue série à venir dans les prochains temps ! Du coup, ça a donné l'idée à Véro de prévoir une petite enveloppe avec un mouchoir à l'intérieur sur un futur scrap. Pour les émotives et sensibles comme moi ! Merci les filles, c'est un cadeau qui me touche beaucoup ! L'occasion aussi pour moi d'apprendre que Marie n'a pas toujours eu de RV chez l'assistante sociale, mais qu'elle complotait avec les filles chez Véro ! Rhoo les coquines !  Mais si  c'est pour faire de si jolis cadeaux, je valide et j'adOOOOOre !



Les filles
Et comme c'est la journée "on ne se quitte plus", on retrouve les même le soir. Les filles et leurs maris devaient participer à la soirée disco-fluo du Héron, mais suite à des problèmes électriques, elle a été annulée. Pas de quoi démotiver les filles qui voulaient absolument porter leurs superbes t-shirts fluos achetés la semaine passée. Et voir la tête de leurs hommes dans les leurs.
Les garçons
Ce sera soirée fluo ou ça ne sera pas ! Nous ne devions pas assister à la soirée du Héron, mais du coup venons à celle de ce soir au restaurant. Mais ordre nous a été donné de venir avec quelque chose de fluo, sous peine d'être privé de repas ! Comment dire que les petites tailles des magasins alentours ça ne va pas le faire pour moi ? "Peu importe, t'es pas obligée de mettre un t-shirt, un bandeau ça marche aussi, ou un string, mais seulement si tu le mets sur ta tête", me dit Marie ! Le soleil tape fort, mais pas encore à ce point là quand même ! Lol ! Et va convaincre Raf de porter du fluo ! Encore que, pour lui ça va être simple, il mettra un de ses t-shirts marathon qui ont toujours des couleurs bien flashy ! Ce sera donc orange pour lui. Quant à moi, à force de concentration, l'idée lumineuse (ben oui, c'est fluo) jaillit. Et je me pointe au restau avec le gilet jaune à bandes réfléchissantes haute couture de Karl Lagerfeld ! Sous les "j'adore" de Nadine ! Bon seul inconvénient, je gâche un peu certaines photos, on voit que les bandes dessus ! Les gens ont dû nous regarder avec un drôle d'air, genre c'est quoi cette secte étrange et bizarre ?! Peu importe, nous avons passé une super soirée avec cette farandole de pizzas, à en avoir la tête qui tourne comme dira Roland ! Non, le fluo n'est pas mort !
Marie et moi