20 janvier 2014

Ca sent la fin des vacances pour Benj !

Samedi 4 Janvier


Habitations modernes dans les beaux quartiers
Pour finir le séjour de Benj en beauté, je le laisse pour une petite visite de la ville avec Patricia. Je fais ma lâcheuse, je suis courbaturée de partout et le simple contact du drap sur mes ongles de pieds me font sauter au plafond ! Exit toute chaussure un temps soit peu fermée !
Bâtiment de l'époque coloniale
Ce qui devait durer 1h30-2h va se transformer en un tour de 3h, on peut dire que Benj en aura eu pour son argent (et même plus puisque la visite était
gratuite !). Quartiers américain et présidentiel, route de la Siesta, la place du 27 Juin, les immeubles de l'époque coloniale, les bâtiments officiels qu'on ne doit pas  photographier sous peine de se voir courser par un policier (oups, on te l'avait pas dit  ?), les caisses, et enfin, le traditionnel jus de fruits chez Mahad, son tout aussi traditionnel vendeur ambulant et sa valise (au singulier cette fois car c'est une connaissance de Patricia, il a donc squatté la place, car d'hab, ça se conjugue au pluriel, un part, un arrive. "Ca s'en va et ça revient,......"!), et la désormais traditionnelle peur de Benj d'être malade à chaque fois qu'il mange ou boit quelque chose de local ! Retour vers 19h30, on finissait par le croire kidnappé (avec le bagou de Patricia, elle aurait été capable de nous le vendre sur le marché, et d'en tirer un bon prix ! Lol !). En tous cas un grand merci Patricia, Benj a beaucoup aimé.


Dîner au Top Gun pour notre dernière soirée, on ne pouvait pas le laisser pendant 15 jours sans hamburger-frites ! Ben oui, je sais, que voulez-vous ?! Et dernière blagounette quand mon Benj passe la tête par la porte des toilettes, interrompant sa lecture, interloqué par le bruit qui venait de sous ses fesses (la cuvette et la tuyauterie qui grincent). En pleine scène de l'Arme fatale avec Benj dans le rôle de Dany Glover bloqué sur ses toilettes ("c'est 1,2,3 on y va, ou 1,2 et à 3 on y va ?"). Impayable ! Oui, Benj, je sais, c'est ta fête, mais tu ne peux pas dire que je ne t'avais pas prévenu ! Et il faut bien reconnaître que tu m'as donné de la matière, je ne pouvais pas passer à côté, ça aurait été du gâchis ! Et une dernière pour la route et avant de reprendre l'avion : "je vais faire mon chieur jusqu'au bout, mais est-ce que tu pourrais changer une des photos du scrap que tu m'as offert, parce que je l'aime que moyennement, je suis pas trop bien dessus ?!". Si, si, je n'invente rien. Toute ressemblance avec un personnage que certains d'entre vous connaissent n'est pas une simple coïncidence ! Lol !


Dimanche. Voilà, on y est, Benj est parti, il a repris l'avion. On va s'ennuyer maintenant sans ses commentaires décalés. Surtout que les jours qui vont suivre vont être moins drôles avec Raf qui court les médecins pour son mal de côtes, et notre voiture qui continue à faire des siennes. On achète une nouvelle batterie et notre voisin fait de même 2 jours après. Là on se dit que c'est bon, la poisse est partie (même si je suis désolée pour mon voisin). La voiture a 2 pneus neufs, la vitre est réparée et elle a une batterie neuve. La chanceuse ! J'espère qu'elle va arrêter de faire ses caprices de diva maintenant !


Mon beau moustachu !
Samedi 11 janvier : soirée pour fêter les 70 ans de l'escadron de chasse 3/11 Corse. Dress code avec tenue militaire pour les hommes et moustache d'époque, et pin-up années 40 ou robe de soirée pour les femmes (sans moustache d'époque dixit la note de service). Que ce soit au XXIème siècle ou dans les années 40, vu que moi je tiens plus du 40 que de la pin-up, je choisis.... la robe de soirée ! Et en plus, ma connexion internet étant, depuis plusieurs semaines, plus que m....., je ne me suis pas trop renseignée sur la mode de cette époque. J'ai quelques vagues souvenirs de photos d'un livre de mode que j'ai, et autant que je m'en souvienne, une mode pas faîte pour m'avantager. Je vais donc la jouer classique avec une robe longue noire toute simple. Quelques accessoires pour customiser, et ce sera assez élégant pour obtenir le label "dîner chez l'ambassadeur" (celui des rochers au chocolat ! ). Nous nous sommes arrangés avec Nima pour qu'elle vienne à la maison nous garder les garçons (pour une fois, soirée entre adultes). Comme elle amène sa petite fille, nous la récupérons non loin de chez elle en voiture. Quelques consignes à donner et nous partons, il est déjà 20h et nous sommes en retard. Et là, grand moment de solitude, la voiture ne démarre plus ! Encore le même problème, et encore mon étourderie qui a fait que j'ai oublié d'éteindre les feux de la voiture ! Ils éclairent si peu que même en passant devant, on ne les voit pas allumés. La seule chose qui me console, c'est qu'il y a quand même un couac, impossible qu'une batterie neuve se décharge en à peine 30 minutes ! Mais ça résout pas le problème dans l'immédiat. On téléphone aux copains, même s'ils sont déjà sur place, avec le monde, ils n'entendent pas. Et là, une lueur dans la nuit, notre voisin qui descend et qui allait justement sur la base. Z'avez demandé un taxi ? A l'entendre, ainsi qu'un bon nombre de mes copines les jours suivants, tous ont eu à un moment donné ce genre de souci. C'est pas étonnant, quand tu soulèves le capot, il y a du sable pour remplir une aire de jeux. Je suis pas sûre que la mécanique en soit fana ! Demain est un autre jour, pour l'instant on va profiter de la soirée. Déjà beaucoup de monde, hommes en uniformes et femmes élégantes, en robes de soirée classiques ou pile-poil dans le thème. Nous avons les pin-up en uniforme de l'armée et petit calot, juchées sur 10 cm de talons version The Andrews Sisters (qui ont pris la pose sur l'avion façon calendrier), les élégantes en robes de jour à pois, petits bibis sur la tête et chaussures à semelles compensées, et enfin les robes de soirée près du corps ou dansante avec la coiffure "à coque" version années 40 toujours. Tout le monde est très élégant. Petite photo de chacun des membres du BT et de sa belle moustache pour envoyer à Caro (euh, moustache pour les uns, et 3 poils d'ado pour d'autres, je ne citerai pas de nom, Caro aura compris !). Apéritif dans le hangar, des plateaux de divers toasts passent entre les invités (enfin en ce qui me concerne, je n'ai vu passer le plateau qu'une seule et unique fois, j'ai pêché 1 canapé au saumon de tout l'apéritif, et c'est tout). Un verre à la main (bière corse avec petit goût de châtaigne aux dires de ceux qui y ont goûté, ou Corsica Cola, entre autre), nous écoutons (tentons d'écouter serait le terme plus approprié) un discours, le son est  mauvais, ça "crache" dans le micro, et ça fait écho dans le hangar. Du coup, impossible de vous dire en détail de quoi le monsieur parlait, j'ai vaguement compris qu'il s'agissait surtout de remerciements et d'un peu d'histoire de l'escadron. Puis vidéo-conférence avec un grand ponte de l'armée de l'air en direct live de Paris (qui malgré les 7000 km de distance a été bien plus audible que le pauvre monsieur sur son estrade à à peine 2.50 m de nous ! Les mystères de la technique !).


Un 1/2 tour, et nous voilà face à la piste, où des tables ont été dressées, housses blanches sur les chaises, nappes et assiettes blanches. Quelques tables en long, et d'autres rondes tout autour. Le tout en face de 3 superbes avions de chasse de l'escadron qui vont toute la soirée servir de décor de fond à toutes les photos. Sur les tables, beaucoup d'emplacements sont réservés pour des officiels, invités et V.I.P. En attendant de lancer le dîner, nous avons droit à de magnifiques chants polyphoniques corses (avec la main sur l'oreille comme il se doit), un groupe est venu spécialement pour l'occasion. Même si on ne comprend pas la langue corse, ce type de chants procure toujours autant de frissons. Le mini-concert est terminé, il est temps de se trouver une table. Et là, oups, entre les tables réservées et celles qui sont déjà occupées (par des gens plus malins que nous), il ne reste plus de table de dispo pour nous accueillir tous. Il reste 2 places par ici, 1 par là, 3 par là-bas. Le hic c'est que nous sommes un bon groupe qui n'a pas envie de se séparer. Nous aurions dû faire comme à l'école, aller vite s'asseoir et réserver pour les copains et les copines (manifestement certains maîtrisent). On fait le tour à plusieurs reprises pour repérer de la place, mais on a beau chercher, c'est mal parti. C'est pas qu'on veuille faire les ch....ou bousculer l'organisation établie, mais bon, on aimerait bien rester ensemble. Après en avoir touché 2 mots aux "autorités compétentes", on récupère une grande table rectangulaire (dont la fonction habituelle est de servir de table de pliage parachute), des chaises avec housses, une nappe, et les filles avec leurs jolis sourires et leurs décolletés, vont faire le tour des tables pour récupérer couverts, assiettes, verres,... Au final, nous avons une jolie table, qui n'a rien à envier à celle des V.I.P. ! Notre soirée peut débuter. En entrée, assiette de charcuteries corses, puis tagliatelles et figatelli en plat principal. Les charcuteries étaient très bonnes (même si depuis, j'ai cette sensation d'avoir soif tout le temps), les figatelli, j'ai moins aimé. C'est une saucisse à base de foie et de viande de porc, qui est traditionnellement dégustée grillée. Là, elle était plutôt bouillie, la texture en bouche est très particulière. Il y avait à mon sens trop de morceaux dans l'assiette, et coupés un peu trop épais. C'est un plat assez gras, ça nage un peu dans l'huile. Bon ben au moins, on aura goûté. Assiette de 3 fromages (corses toujours) et de beaux gâteaux en dessert, un avec l'insigne du chat SPA 69, l'autre avec celui du serpent SPA 88, un avec le drapeau corse, et un dernier pour fêter les 70 ans de l'escadron.

Solen
et Zara
Et pour digérer, on peut se lancer sur la piste de danse. Et essayer de concurrencer ce couple atypique qui évolue. Lui, petit et jeune brun, la mèche sur le côté qui lui frôle les yeux, smoking avec pantalon et noeud pap noir, chemise et veste blanches dont on dirait qu'il les a emprunté à son père (ça me fait penser aux jeunes gens en section hôtellerie de mon lycée, si jeunes, obligés de porter un costume dans lequel ils nageaient littéralement). Elle plus grande, qui ne le regarde pas quand lui essaye d'accrocher son regard. Mais ils dansent bien, j'ai crû comprendre qu'ils sont semi-pros. Autant dire qu'on ne joue pas dans la même cour. En les voyant danser, je me retrouve projetée devant les concours de danses de salon fréquemment diffusés sur les chaînes de télé allemandes !


On passe donc la soirée entre la piste et notre table (au final enviée de tous), à laquelle Karine met l'ambiance en faisant le clown avec tout ce qui traîne sur la table, petites cuillères, bouchons de bouteille, serviettes en papier,....Nous avons donc passé une bonne soirée, et Bruno nous a prêté son carrosse pour rentrer au palais. Encore bon anniversaire à l'escadron de chasse 3/11 Corse !

La une de Corse-Matin du mercredi 15 janvier





Terrasse extérieure















Après de multiples rechargements de batterie, qui finissent tous par se révéler inefficaces, direction le magasin pour en acheter une nouvelle. La fin des ennuis ? Hélas non. Moins d'une semaine plus tard, c'est à nouveau la même histoire. Quelque chose fait que la batterie se décharge en roulant, au lieu de se recharger. Et hop, à nouveau système D, il faut se faire prêter une voiture, demander de l'aide aux copains,.... Et le pire, c'est que partout autour de nous, on voit des automobilistes en
galère : notre voisin qui recharge sans arrêt sa batterie, un autre qui change sa roue,.... A croire que nous avons porté la poisse à tout le quartier ! Urgent, recherche marabout désenvouteur diplômé avec expérience et de solides références, pour un long travail en profondeur !  La voiture se retrouve en partie en mode puzzle, histoire d'essayer de trouver la panne. Verdict de Dr House, l'alternateur est mort ! Et shopping automobile en ville et encore 450€ de moins dans le porte-monnaie (qui avait déjà fait une belle cure d'amaigrissement d'après-fêtes!). Grrr ! Je m'arrange avec Marie pour qu'elle me cherche pour notre petit déjeuner en ville du mercredi matin, et boum patatra, le matin même, petit coup de fil "tu ne vas pas me croire, mais comme un fait exprès, le chouff vient de me dire que j'ai le pneu avant gauche crevé !". Heureusement que Sainte Karine des Miséreux est arrivée pour nous sauver ! Lol ! Alors pendant que nos maris se dépatouillent avec les voitures (et leurs chefs respectifs qui doivent croire au complot à force de voir leurs effectifs en dépannage extérieur tous en même temps !), nous, nous profitons d'un petit déjeuner à l'Unique Café en ville, non loin du Nougaprix. Pour faciliter la vie des serveuses et réduire considérablement le temps d'attente, nous avons pu passer la commander lors de l'inscription. Ca permettait au café de préparer un peu en avance, resterait à commander les boissons chaudes sur place le jour même. Donc au choix : pancakes, ou gaufres, ou pain perdu avec pommes de terre ! Oui je sais, la dernière proposition est assez surprenante. Mais certaines aiment la nouveauté et l'audace. Nous sommes une jolie assemblée de quelque chose comme 17 femmes, dont la table prend toute la longueur de la pièce ! Il faut passer commande des boissons chaudes, au bout de 3 personnes, la pauvre jeune femme ne s'en sortait déjà plus. Un p'tit coup de main pour faire avancer le schmilblik, et nos plats arrivent au fur et à mesure, avec un bon verre de jus de fruits frais pressés.
Pour ma part, j'ai pris des pancakes. Ils sont bien épais, il y a de quoi faire, même pour un bon appétit comme le mien. Ils sont légèrement aromatisés à l'orange, et on nous sert nutella, miel, et sirop d'orange avec. Je voudrais bien attendre mon cappuccino pour déguster le tout ensemble, mais à chaque montée de la serveuse, ce n'est pas encore pour moi. Je commence donc, et c'est délicieux. Pour aider à la manoeuvre, Léa fait un récap écrit des boissons qui manquent et le rapporte en bas. Tout le monde est servi. Nous passons un bon moment, il faut déjà rentrer, c'est bientôt l'heure des mamans de nos chères têtes blondes. Je récupère ma voiture, juste à temps pour le cours de scrap de Véro cet après-midi. Toujours aussi bien, sans compter la belle surprise du jour : 2 nouvelles teintes pour les pages de fond ! Véro, tu nous gâtes ! Lol ! Ciné du soir, je vérifie 15 fois que les feux ne restent pas allumés. A chaque fois que je tourne la clé dans le contact, j'ai une appréhension ! Bien naturelle, vous me direz !

Jeudi après-midi, visite de ville avec Patricia, Philippe, Stéphane et sa maman. Il serait temps, ça fait quand même plus d'1 an que je vis ici. Je connais un peu, j'ai visité certains quartiers, là j'ai les explications en plus. C'est toujours aussi pittoresque, partout il faudrait  "donner, donner, donner" (comme dirait Enrico) et acheter. Attention, les planches à billets sont en ville, donnez vous le mot ! C'est à celui qui saura les accrocher ! Et je découvre les spécialités hypercaloriques des petites boutiques, le nougat djiboutien et le gâteau à la cacahuète. "Non, non, c'est pas calorique, me dit le vendeur, y'a que du sucre et du miel !" (humour djiboutien). Oui, et des fruits secs ou des arachides en plus. Tu manges 1mm2, t'as déjà ta ration calorique de la journée ! On finit comme d'hab avec le jus de fruits de chez Mahad, et j'ai fait le test cette fois-ci, la paille tient debout toute droite dans le verre ! Et on finit avec le vendeur ambulant, sans lequel la visite de ville n'est pas complète.
Retour à la maison et douche vite fait, juste le temps d'enlever la poussière et le sable de la ville et de faire un petit ravalement de façade (obligatoire à partir d'un certain âge) avant de ressortir pour le dîner au restaurant. Le temps de se préparer, Raf descend déjà installer les petits dans la voiture, qui remontent 2 minutes après avec un "la voiture démarre pas !". Là c'est tellement énorme que je reste persuadée pendant au moins 2 minutes que c'est une blague (mauvaise, certes, mais une blague), jusqu'à entendre Raf téléphoner dans l'escalier pour nous trouver assistance ! Après Sainte Karine des Miséreux, voici donc Saint Bruno des Naufragés de la Route qui vole à notre secours. Et nous permet de rejoindre le restau indien pour passer une bonne soirée. Et c'est reparti le lendemain pour le plan débrouille, Buno me sert de chauffeur pour me ravitailler en eau et me prêtera la voiture pour mes grosses courses de demain après-midi ! Jean-Louis va reprendre l'enquête pour démasquer le fauteur de trouble et l'arrêter. Donc "rhallas" comme on dit ici, ça suffit ! Comme nous sommes encore dans les temps pour les voeux de la nouvelle année, en plus de santé, bonheur et prospérité, si vous pouviez nous souhaiter une bonne connexion internet et une voiture en état de marche, ça serait royal ! Merci d'avance ! Et je vous donne bientôt R.V. pour le prochain épisode de notre "road movie" !


14 janvier 2014

Au revoir 2013 et bonjour 2014 !

Mardi 31 Décembre



Dernier jour de l'année, nous sommes la St Sylvestre ! Beaucoup d'endroits ont prévu un Réveillon, mais à force de ne pas savoir, d'hésiter, de comparer, de trouver certains prix trop excessifs,.... le temps a passé, et les places se sont vendues. Pas grave, on va faire la soirée à la maison. Un peu de cuisine, menu "tour de magie en cuisine, recettes bluffantes pour se régaler sans trop dépenser" (je vous fait un mix des titres des magazines féminins de cette période), un peu de déco achetée au cash center (kit cotillons et autres babioles), et une dose de talent ! Lol ! Petite soirée sympa et tranquille, on trinque et on pense bien aux amis et à nos familles. A minuit, coup de fil à nos mamans respectives, avec "oh c'est pas vrai, c'est vous les jeunes ?" (oui oui ! Vous connaissez beaucoup de monde qui vous téléphone avec l'indicatif +253, vous ?!) pour l'une,  et "mais vous êtes trop tôt, il n'est que 22h !" (oui mais nous, on sera déjà couchés quand il sera minuit en France) pour l'autre !
Bisous pour la nouvelle année
Décompte montre en main, ça y est, Djibouti est déjà passé en 2014 ! Alors meilleurs voeux à tout le monde, que cette nouvelle année vous apporte santé, prospérité et bonheur ! Nous nous couchons au son des "bzz bzz" agaçants des moustiques et de la musique des voisins, et essayons de trouver le sommeil entre 2 conversations bruyantes de chouffs et 47 sonneries de leur téléphone auquel personne ne répond ! Rien ne change ! 2013 reste identique à 2014. Les garçons à l'ordi et moi.... en train de faire le repas et la vaisselle ! Encore que, pas trop cassée la tête pour ce midi, le poulet cuit tout seul au four, c'est qu'il faut répondre à tous les voeux envoyés par e-mail et sur FB.


Alerte à Djibouti
Petite après-midi à la plage du Héron, pour le premier bain annuel. Nous sommes bien le 1er janvier ! Benj voulait son sempiternel wisky-coca pour trinquer sur la plage, pas de bol pour lui, les boissons extérieures sont interdites ! Bizarre que les bons jus de fruits frais de la paillote ne le tentent pas ! Vous connaissiez James Bond et son inséparable Martini, Benj c'est whisky-coca sinon rien ! Même sur la plage ou en rando, à ne pas oublier ! Idée à lui soumettre en tant que bonne résolution de 2014 : changer de boisson favorite !
On retrouve des copains, tout le monde s'est donné R.V. sur la plage pour faire LA photo du bain du 1er janvier, histoire de faire bisquer les amis et la famille à côté de leur chauffage en métropole ! Petits messages dans le sable pour nos proches (pour atténuer aussi un peu les effets de la photo qui fâche ! Ben oui, faudrait encore avoir des amis quand on va rentrer, et pas les avoir tous perdu, à force de balancer des photos de sable fin, de ciel bleu et de mer turquoise, lol !). Le soleil se couche sur ce premier jour de 2014. Bonne année !

Jeune homme 28 ans (hum hum) recherche jeune femme.......



Dernière grande excursion pendant le séjour de Benj, nous partons pendant 2 jours sur Ditillou. Ditillou est situé dans le district de Tadjourah, dans le Mont Goda (pas loin de 200 km de Djibouti ville). C'est à nouveau notre G.O. préféré, Jean-Louis, qui s'est occupé de faire la réservation auprès de Yayo, qui sera notre guide pendant ces 2 jours.
Nous sommes 14 à partir à l'aventure. R.V. chez l'une des participantes pour garer nos véhicules persos et décharger nos affaires, car nous  partons avec les 4X4 de l'agence (et valait mieux). Nous devions partir avant 14h, car la route est longue, mais à cause d'une erreur sur le point de R.V., nous partons avec plus d'1 heure de retard déjà. Les gars chargent toutes nos affaires et nos glacières sur le toit, le tout est bien harnaché et recouvert d'un filet (on va aussi comprendre pourquoi un peu plus tard), on se répartit dans les 2 véhicules, et c'est parti. Banquettes l'une en face de l'autre, elles sont plutôt pas mal, par contre, pas de ceintures. L'habitacle est garni du calendrier de la Bank of Africa, de l'incontournable tapis moumoute sur le tableau de bord, du drapeau du pays et de divers autocollants. Le chauffeur voit à peine au dessus du volant, nous par contre, de l'arrière, on ne voit pas à travers le pare-brise (fêlé comme il se doit). Nous sommes dans la voiture de Yayo, nous avons donc droit à toutes les explications en chemin. Nous traversons Balbala, et le trafic commence à se faire plus dense, beaucoup de camions en provenance ou à destination de l'Ethiopie.
A peine sortis de Djibouti, les paysages commencent à changer. C'est toujours aussi minéral, mais plus joli, plus diversifié. On traverse des villages, on croise des singes en bord de route, des dromadaires,.... et quelques gendarmes pour des contrôles, histoire de voir si nous ne sommes pas des clandestins ! Les routes sont meilleures que je ne le pensais, les km défilent, les paysages aussi : sable et pierres, petites montagnes, des coins de verdure, le Mont Goubet dans son eau bleue foncée, les palmiers dattiers de la côte,...On ne fera qu'un seul arrêt avant d'attaquer la piste, car nous sommes en retard sur l'horaire prévu. Dommage pour Benj qui rêve de voir le Lac Assal ! Nous stoppons non loin de Tadjourah. Comme dit le guide, pause obligatoire avant d'attaquer la dernière partie du parcours (et ma vessie lui dit merci aussi).
Nous quittons la route goudronnée plutôt pas mal (même si elle s'arrête de temps à autre pour se transformer en piste sur quelques mètres à chaque passage d'oueds) pour entrer dans le vif du sujet ! Il fait déjà nuit, nous entamons les 13 derniers km qui vont durer plus d'1h15 ! Moi je ne nommerai même pas ça une piste ! Le chemin (appelons le comme ça) suit les lits d'oueds, c'est donc une succession de sable, cailloux, rochers, pentes, descentes,.... Et là, on comprend le pourquoi du 4X4, mais du vrai 4X4, pas du genre que nous avons qui est plutôt un 4X4 de ville. Je croyais avoir vu le pire avec Kohr Ambado, j'étais bien loin du compte. Je ne sais pas comment fait le guide pour s'y retrouver, par moment ça va, on voit la piste, c'est franc et net, et par moment, c'est juste des tonnes de gravas et de rochers qu'il faut escalader, on ne peut pas dire autrement. Et dire qu'on est secoué n'est pas un terme encore assez fort pour décrire ce que nous vivons. Les oueds, lorsqu'ils sont remplis d'eau, charrient des tonnes de pierres, de sable et de rochers, et tout reste tel quel quand ils sont à sec. C'est juste incroyable d'arriver à passer sur ces chemins encombrés, avec juste la place de la voiture, entre de gros rochers qu'on frôle à quelques cm. Le fait qu'il fasse déjà nuit accentue l'effet "je suis pas rassurée", on sait qu'il y a le ravin d'un côté et la montagne de l'autre, ou alors le ravin des 2 côtés, ou 2 rochers,... Bref, dans tous les cas de figures, on est mal si le conducteur fait une fausse manip ! Je peux vous dire que j'ai crû ma dernière heure arrivée (oui encore), principalement lorsque la voiture a calé en plein milieu d'une montée très hard jonchée de rochers qui nous font glisser en arrière ! Le temps est suspendu, et nous aussi, à ce qu'on peut, la voiture est en pente, nous collés vers les portes du fond (pas parce qu'on le veut, mais par la loi de l'attraction terrestre), on ne bouge plus, on ne respire plus. On est comme figé, ça ne dure que quelques secondes, mais ça a l'air d'une éternité. La seconde voiture s'est immobilisée pas trop près de nous (on ne sait jamais), et je pense que les passagers ont eu peur aussi (mais moins que nous). Le chauffeur fait crisser les pneus et le moteur gronde, on est projeté en avant lors du redémarrage. Ouf ! Mais je vous dis pas l'angoisse, je commençais à me confesser à Raf ! Je ne sens plus mes bras tellement je suis cramponnée et crispée, ni mes jambes que je cale comme je peux, tout en essayant de maintenir Gabriel et en lançant des "oh la la", "ah c'est pas vrai", "seigneur",.... ! Le fait qu'il fasse nuit noire rajoute à l'effet angoissant et oppressant. Et dire que demain nous allons voir ça de jour. Brr, j'en frissonne déjà d'effroi ! Au bout d'interminables minutes sur cette longue piste escarpée, nous arrivons enfin. En ce qui me concerne, je suis courbaturée, crispée, ecchymosée, et le sang s'est retiré de mon visage, mais à part ça, tout va bien !

Le campement, dans un écrin de verdure


Le campement touristique est aménagé en village de huttes traditionnelles organisées en terrasse,  et nichées dans un cirque de montagnes. C'est le plus ancien de Djibouti, crée en 1988 par l'ingénieur agronome Baragoïta Saïd. Les glacières sont transportées dans la "salle de restaurant", et nous nous répartissons les toukoules. Ces derniers sont des habitations circulaires en bois et toit de chaume. Une longue étoffe fait office de porte d'entrée, on devine une lampe tempête à l'intérieur pour nous accueillir. Tout l'intérieur du toukoule est garni de couvertures pour éviter les courants d'air, elles sont colorées et de divers motifs. Un grand lit et 2 lits de camp surmontés d'une moustiquaire, avec couvertures, draps et coussins, nous attendent. C'est rustique, mais effet "cabane en bois dans les arbres" de notre enfance garanti ! Un peu plus bas, on nous montre les toilettes. Les portes ne ferment pas, mais à l'intérieur c'est grand pour 10 personnes, toujours garni de ces couvertures colorées et gaies tout autour, il y a un tronc qui sert à accrocher vêtements ou objets, et comble du luxe, il y a une chasse d'eau (et pas de seau avec sa petite pelle) qui fonctionne et du papier toilette à profusion. A l'extérieur et en face, 2 lavabos enchâssés dans des rondins de bois, et juste à côté, un bâtiment en dur avec 4 douches individuelles (dont les guides humains et littéraires s'accordent à dire que l'eau est très revigorante ! Eh oui, nous sommes en montagne). On ne voit pas grand chose du camp puisqu'il fait déjà nuit, mais tout ça a l'air bien sympa. Nous rejoignons la "salle à manger", décorée de guirlandes de Noël en papier et électriques ! Petite veste polaire de rigueur, tout autant que l'est  l'apéritif pour nous remettre de nos émotions ! Samossas en entrée, puis brochettes de poissons et pâte à la sauce tomate (il nous faut des sucres lents pour ce qui nous attend demain) et salade de fruits ananas. On se met d'accord avec le guide sur le programme et l'horaire du lendemain. Certains ont voulu tenter la douche, mais l'eau du camp est coupée pour la nuit. Reste l'option eau en bouteille ou lingette. Personne ne fait long feu, il faut se reposer avant la longue marche de demain. Et comme je ne veux pas renouveler l'expérience Khor Ambado, je fais l'impasse alcool, boisson gazeuse, thé et café, et je prends mon petit cachet homéo pour me détendre.
Notre toukoule
Comme il fait frais, on garde pantalon et un lainage pour dormir. Mais les couvertures qui nous sont fournies sont très douces et bien chaudes, et Raf et moi avons notre bouillotte en la personne de Gab, qui dort entre nous dans le grand lit. Tout est calme (mis à part Benj qui se bat avec un papillon qui a réussi à rentrer sous la moustiquaire, et qu'il essaye par 2 fois de faire sortir), on entend les bruits de la nature, le vent, quelques oiseaux, et les chats qui se promènent dans le campement (pas les hyènes comme à Khor Ambado, avec leurs ricanements genre "je me fiche de toi !"). Même si mon sommeil est entrecoupé, j'ai plutôt pas mal dormi.



On prend des forces !
Lever à 6h, on entend réveils et portables sonner dans tous les toukoules. Petite toilette rapide, on rejoint le restaurant, le petit déj était prévu à 6h30 pour partir à 7h-7h30 max ! Ben nous, on était là, pile à l'heure ! Mais pas le petit déj ! Le fameux 1/4h djiboutien citadin fait 1/2h dans la montagne. On retrouve vite le sourire à la vue de belles galettes chaudes qu'on nous apporte. C'est pas light, mais comme on va se dépenser, peu importe. Et comme on n'est plus à quelques calories près, on rajoute gaiement confiture et pâte à tartiner. Un régal. Oublié le "pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé" ! Juste le temps de se préparer, et c'est parti. Yayo amène un second guide, au cas où certains d'entre nous ne souhaitent pas faire la rando en totalité, il y a possibilité de rentrer à partir des jardins avec lui. Ca grimpe d'entrée dès la sortie du camp, le temps est gris, les nuages sont accrochés sur les sommets, ça fait comme du brouillard, et il tombe une espèce de crachin. Pas de quoi être grandement mouillé en tous cas, et heureusement, il pleut tellement peu ici que je n'ai même pas pensé à emporter des K-Way. Quelques explications sur la flore et la faune, nous rencontrons des arbres dont le tronc est comme vert fluo, c'est assez étrange. Ca se voit que c'est plus humide ici, ça sent vraiment la forêt, cette odeur de terre mouillée et de champignons (euh, hallucinogènes les champignons, vu qu'il n'y en a pas ici ! Lol !).
Ca fait un bien fou cette verdure, et ces quelques fleurs entre les pierres et les rochers. Pour un peu on prendrait une touffe pour la mâchouiller et avoir notre dose de chlorophylle (notre khat à nous en somme). Et ça grimpe toujours, on escalade, on passe par-dessus des troncs d'arbres, on escalade les rochers, on marche sur les cailloux. Je tiens Gab fermement par la main pour l'aider, c'est haut par moment, et ça glisse pas mal. Les pierres et rochers prennent des teintes diverses, rouge foncé, ocre, beige, noir, le sol est tantôt sablonneux, tantôt terreux. On trouve même sur le chemin des plants d'un basilic très odorant et des tomates. On croise des dromadaires, des dikd-diks, des damans, des vaches. Et on grimpe, encore et toujours, mais comme il ne fait pas trop chaud, ça va, même si ce n'est pas une petite promenade de santé ! On profite bien du paysage, tout en restant vigilant car les chemins que nous empruntons ne sont souvent pas larges, avec le ravin en contrebas. Nous arrivons au "jardin", divers arbres plantés en terrasse, et de longs tuyaux jaunes qui sont installés tout le long pour permettre l'irrigation. Tout le monde est décidé à faire la rando entièrement, on repart pour une nouvelle grimpette. Un petit bonjour au gardien de la forêt (un crâne de dromadaire installé à l'orée) et on découvre des palmiers. Pour un peu, on se croirait vraiment dans une jungle amazonienne !
La cascade 
Après de longues heures de marche, nous voilà arrivés comme dans un couloir à ciel ouvert, des 2 côtés des falaises rouges, quelques trous de ce de là, et quelques arbres qui poussent sur la roche on ne sait comment, du sable et des cailloux entre, et un super écho. Impressionnant ! Et au fond de ce cirque, la petite source pour laquelle nous avons fait tous ces efforts ! Petite pause bienvenue, on croque quelques biscuits, on se réhydrate, et moi je dépose mon sac car j'ai le dos trempé! On repart, mais la grimpette c'est presque fini, on redescend en marchant dans les lits d'oueds ! Mouais, à la réflexion, je me demande si j'aimais pas mieux grimper. Les oueds sont remplis de cailloux et de rochers, il faut marcher là dessus, c'est l'enfer. Pour moi en tous cas. Comme il y a l'enfer du Nord et ses pavés pendant le tour de France, il y a les cailloux des oueds ici. Et on va en bouffer de la caillasse, je vous dis pas ! Ca + le fait que ça descend + mes baskets pas adaptées dans lesquelles j'ai mal aux pieds en toutes circonstances + mes pieds de paysannes = de gros bobos à venir ! Pour freiner la descente les pieds sont tout devant dans la chaussure et les doigts de pieds et ongles cognent sans arrêt au bout. L'impression qu'un lanceur de couteaux me transperce les doigts de pieds. Du coup je marche les doigts de pieds recroquevillés à l'intérieur de la chaussure pour essayer de limiter les dégâts. Ben, c'est pas très efficace, ça fait perdre du temps, tout le monde est déjà loin, et ça fait perdre l'équilibre. Je marcherais là-dedans avec des talons aiguilles que ça serait pas pire ! Je ne prends presque plus le temps de regarder le paysage tellement j'en ch.., peur de me tordre la cheville, de me casser la figure et de me ramasser sur les cailloux. Raf reste un peu avec moi, et le second guide aussi, pour fermer la marche. Le soleil est revenu, il fait chaud, c'est pas fait pour arranger mes affaires. C'est mon chemin de croix à moi en somme !
Dans le lit de l'oued
Je ne sais pas comment font les 2 guides pour faire tout ça en tongs, sans quasi avoir les pieds sales, alors que moi je suis dégueu jusqu'au dessus de la cheville et que même en baskets, j'ai du mal. A croire qu'ils naissent avec des tongs déjà aux pieds ! Le reste du groupe qui est déjà bien avancé fait plusieurs pauses en attendant the boulet, si bien que lorsque j'arrive enfin à les rejoindre, ils repartent aussitôt. Donc je crapahute depuis 8h ce matin sans avoir arrêté, là ça commence à déborder et je laisse parler la râleuse qui était en sommeil (résolution de la nouvelle année. Aura pas duré longtemps celle-là !) et qui ne demandait qu'à se réveiller. Comme si le fait de râler allait arranger mes affaires ! Euh, non ! J'ai toujours aussi mal aux pieds ! A chaque pas, j'ai l'impression qu'on abat un marteau sur mes ongles, donc vous l'aurez compris, je déguste ! Raf m'a débarrassé de mon sac à dos et me tire dans la dernière montée à l'aide du gilet de Gab que nous tenons chacun d'un côté ! Le mec qui tire sa mule ! Je dois m'arrêter de temps à autre, histoire de souffler un peu. Sauf qu'une fois en haut, panique totale, impossible de reprendre mon souffle, j'ai comme une boule dans la gorge qui m'empêche de respirer. En mode hyperventilation la fille ! Je crois que j'ai fichu la trouille à une partie de la troupe (euh à moi aussi celà dit). Trop la honte !! Mise K.O par mes enfants, par Geoffrey que je vais désormais nommer "Chamois d'Or" (chamois car il a grimpé tout ça comme un rien, et or car il a bien mérité la médaille d'or, pendant 5h à la hauteur du guide sans jamais le lâcher, ce dernier n'en revenait pas, lui qui avait dit d'entrée qu'aucun des 2 gamins n'arriverait au bout ! Bluffé le gars !), et même par Gab, 5 ans 1/2 ! Ainsi que par tous les autres, même les plus âgés que moi ! Et comme si ça ne suffisait pas, le guide veut m'achever en voulant chercher la voiture pour me véhiculer jusqu'au camp ! Bon OK, je ne suis pas sportive, mais il me reste un tout petit (bon d'accord, juste un infime) brin de fierté (que Raf nommerait plutôt une tête de cochon) ! Si je suis allée jusque là, je peux encore tenir 10 minutes pour rentrer. Il semble que j'ai pris un coup de chaud et une fringale (comme si j'avais pas pu puiser dans mes réserves, il y a pourtant de quoi faire), Benj et Raf me renversent le peu d'eau de ma gourde qui reste sur la tête et dans la casquette pour finir la marche. On rentre par l'autre côté du camp, côté jardin, c'est très joli, mais j'ai à peine le temps de regarder, je me fais envoyer me reposer quelques minutes sur le lit de notre toukoule. Puis direction la douche pour faire descendre la température, sous la surveillance de Raf, des fois que je fasse un malaise. La douche est fraîche, mais bienvenue, je suis sûre qu'au contact de ma peau, il y a eu des volutes de vapeur qui se sont échappées.  En mode cocote-minute sous le robinet d'eau froide pour faire retomber la pression, avec le "pchhhhhh" qui l'accompagne ! Après le repas, je suis totalement remise, j'ai repris des couleurs. Ce que je peux dire, c'est que ce n'est pas de tout repos, il faut un minimum de condition physique tout de même ! Ca tombe bien, nous sommes début d'année, c'est pas le moment des bonnes résolutions ? Donc, essayer d'utiliser moins la voiture et faire plus de choses à pieds !


Après le déjeuner, c'est déjà l'heure de repartir, d'autant plus que nous avons prévu une petite halte dans un village voisin. Nous reprenons donc le chemin en vision de jour (c'est pas plus rassurant pour autant), idem que la veille à l'aller. Par moment, mieux vaut fermer les yeux ! Notre pause dans le village est la bienvenue. Nous sommes accueillis par le chef qui nous fait une petite visite. Ce sont principalement les habitations qu'il nous montre, toukoules nous connaissons déjà, et daboïta, qui représente l'élément de base de l'habitat nomade afar.
La daboïta forme un dôme que l'on recouvre de nattes. Une partie du village s'est rassemblée autour de nous, et bien que les gens aient l'habitude de voir des visiteurs, nous restons une attraction ! Nous sommes invités à prendre le chaï (mais le vrai, sucré et bien parfumé, bien foncé aussi, pas l'ersatz qu'on nous sert parfois en ville) et à partager les galettes de maïs. Les enfants nous rejoignent intrigués, ils s'assoient à côté de nous, l'heure du goûter a sonné ! Comment voulez-vous résister à ces frimousses ?! Ils sont une aide précieuse, les galettes sont très bonnes, mais nous sortons de table, et refuser serait malpoli. Nous partageons donc nos galettes avec les enfants ravis, chacun y trouve son compte, c'est gagnant-gagnant ! Nous les prenons en photo, il y a une petite fille pas farouche qui pose comme une star.... et qui a déjà tout compris de la société de consommation, voulant me prendre mon appareil alors que je voulais simplement lui montrer comment elle était en photo ! Lol ! 3 petites filles regardent mon Gab d'un air intéressé, mais pas lui qui les ignore. Ca c'est fait !
Quelques enfants du village
Nous reprenons la route, un petit arrêt pour un panorama sur le lac Assal (avec un vent à décorner les boeufs), au canyon de Dimbya (impressionnant le paysage.... et le fait que même là, on trouve des vendeurs ambulants) et enfin au niveau de la faille où les plaques africaines et eurasiennes s'écartent (la faille fait 12 km. Les séismes dans cette région sont fréquents, de 15 à 20/ jour, mais sont, heureusement, très rarement perceptibles).
On arrive à la faille
Le temps de rentrer, il fait déjà nuit noire, il n'est  pas loin de 20h. Chacun reprend ses affaires et son véhicule. Très beau week-end malgré cette sensation de m'être pris le train Djibouti-Adis Abeba sur le corps pendant les jours qui vont suivre. A refaire avec une meilleure condition physique et des chaussures une taille au-dessus (et là c'est pas gagné, soit je mets des baskets pour hommes, soit je me contente des boîtes et pas des chaussures, au choix !). Un bon bol d'air et de dépaysement en tous les cas. A faire absolument !
Canyon de Dimbya


07 janvier 2014

Benj continue sa découverte du pays

Jeudi 26 Décembre


Petit Noël à la maison ce midi, puisque nous n'étions pas à la maison les 2 derniers jours. Les hommes partent faire un tennis, les petits jouent et moi..... aux fourneaux comme souvent ! C'est que le repas de Noël ne va pas se faire tout seul, même si je ne me suis pas trop cassée la tête : en apéritif, petits choux au fromage blanc et oeufs de poissons et financiers scandinaves (au saumon fumé); en entrée, carpaccio de pommes, foie gras et jambon crû; en plat cuisses de canard sauce sangria et fruits secs avec galettes de maïs; et en dessert, la bûche au chocolat réalisée chez Sylvie. Ca vous fait saliver ? Oui, moi aussi sur le papier. Et c'était bon, juste pas au goût de tout mon petit monde ! Du coup, l'année prochaine, au lieu de passer 3 heures en cuisine et d'avoir une tonne de vaisselle, je vais faire une salade de pommes de terre et des knacks ! Na ! Ou alors je demande à Raf de m'écrire un programme informatique qui me sorte le menu idéal en fonction des "j'aime" et "j'aime pas" de chacun ! Le soir, c'est ciné et chawarima, sous le regard inquiet de Benj en observant le "boui-boui" dans lequel j'ai pris le repas (et encore, il est resté dans la voiture, il n'a pas tout vu), il avait peur de tomber malade ! Au final, il trouve ça plutôt bon (tu vois, il n'y a pas que le hamburger-frites dans la vie).
Ouf ! Car s'il a peur du chawarima, il n'est pas encore prêt à aller chez Youssouf ! Pas de tourista ou de problèmes de digestion, mais une jolie cloque sous la fesse due à des moustiques voraces (en même temps, c'est pas comme si je ne lui avais pas dit de se crémer à cause de ça, je ne vis ici que depuis 1 an !!). "Non, non, ça ira" ! Mouais, j'ai vu le résultat ! Les moustiques ont eu leur petit Noël aussi. "Allez les gars, ce soir, c'est open-bar ! Sang frais made in Paris ! Y'a qu'à se servir !".

Ma bûche chocolat une fois décorée
La seconde entrée du Kempinski
Ce vendredi, journée détente, nous avons prévu d'amener Benj au Kemp pour le buffet-piscine (histoire de refaire son stock d'hémoglobine). Interdiction de manger trop au petit déjeuner (principalement vue l'heure tardive de son lever), c'est pas qu'on soit trop près de nos sous (à part un peut être, lol), mais bon, il faut le dire, au prix de la journée, il serait bien d'amortir un peu en mangeant de bon appétit au buffet ! Mais la journée démarre mal, car la voiture, elle, ne le fait pas ! Et là, grosse panique, je me demande si je n'ai pas oublié d'éteindre les phares en rentrant du ciné hier. Il semblerait que non, mais ça ne m'enlève pas le poids que j'ai sur l'estomac (ça tombe mal), c'est pas comme si t'avais besoin de ta voiture ici ! Jamais 2 sans 3, après le pneu crevé et la vitre arrière de Gabriel qui ne se relève plus, c'est la panne de démarrage. Les copains sont tous partis, il ne reste que la solution du taxi ! Il y en a toujours sur les parkings des écoles en face de chez nous, de ce côté là, ça va ! Vu le nombre que nous sommes, nous prenons 2 taxis. Benj, Gab et moi dans le premier, Raf et Geoffrey dans le second. Ah la la, l'expérience taxi ! Dans le nôtre, le pare-brise côté conducteur est brisé, toujours présent, mais avec un chiffon sur le tableau de bord pour tenir le tout en place, le "maman, elles sont où les ceintures ?" de Gabriel, et Benj obligé de passer son bras à l'extérieur pour pouvoir ouvrir sa porte pour sortir ! Et là, grand  pensée pour Jérôme, le roi du contrôle technique, qui se régalerait ici en voyant ce que je vois ! Nous arrivons quand même sans encombres au Kemp, et attendons pas moins de 10 minutes la seconde voiture, qui bien qu'étant en bien meilleur état que la nôtre, a été arrêtée par la police, alors que notre épave est passée au travers !  Va comprendre Charles ! Raf arrive à s'arranger avec un copain qui est à côté et nous prête sa voiture quelques temps, ayant lui-même récupéré celle d'un collègue rentré en France pour les vacances. Merci la solidarité ! Premier passage à la piscine, l'eau est un peu fraîche ! On retrouve voisins et copains, tout le monde s'est donné le mot. Et comme notre Benj fait son parisien jusqu'au bout, ça donne "c'est pas mal ici, mais je trouve que l'immeuble fait un peu bunker", suivi d'un "y'a une autre piscine que celle-là, parce que j'aime bien quand la mer fait la continuité de la piscine sans rien entre, ça fait un beau dégradé de couleurs" ! Euh, t'es quand même juste dans un palace là ! Et voilà, à force de voyager et d'avoir vu une partie du monde, on est blasé ! OK, il y a de plus beaux endroits sur la planète, mais penses à la France qui se caille sous la neige, ou en panne d'électricité après la tempête ! Je tiens quand même à vous rassurer, chers lecteurs, j'aime beaucoup mon beau-frère, et je sais qu'il en rajoute une couche, il croit me faire marcher (et je fais tout pour lui laisser croire ! Lol), mais je l'ai prévenu que ce serait sa "fête", un spécial bêtisier, il n'y a pas de raison, je me moque bien de moi aussi ! Il faut rentabiliser le prix du billet d'avion ! Les plus gourmands sont les premiers au buffet, et c'est parti pour le marathon culinaire. Les assiettes sont bien garnies, même les enfants ont reçu la consigne de rester à table pour manger un peu avant d'aller vers leur salle réservée pour regarder les dessins animés.On se lève un certain nombre de fois, mais quand arrive le moment du dessert, c'est l'apothéose ! Les assiettes sont généreusement remplies, surtout celle de Benj (sous le regard médusé de la serveuse qui est en train de se dire qu'il lui mange son bénéfice).
Rien à dire de plus, la photo parle d'elle même !
Après ça, dur de se lever pour rejoindre la piscine. Soit on reste au bord, soit on coule comme une pierre. Sauf Benj, qui tient plus du canard, et qui est allé faire son tour au petit coin, histoire de s'alléger (sans son livre cette fois-ci, ouf, sans quoi nous serions encore à l'attendre sur les canapés du hall d'accueil). C'est incroyable cette faculté de faire passer les aliments tout droit, à peine avalés, à peine..... (vous savez quoi) ! Du coup, je comprends comment il fait pour ne pas prendre 1 gramme ! Pas le temps aux calories de se fixer ! D'être plus léger ne l'empêche pas de buller (tout comme son frère, mais qui, lui, n'est pas un canard) et de faire la sieste, au soleil, se trouvant trop pâle ! Et qui surveille les gosses ? Bibi ! Je discute avec la maman de ma voisine de palier (qui est alsacienne) en vacances ici. Ca lui plaît, elle est agréablement surprise, car elle angoissait quand sa fille lui a annoncé où elle allait. Tiens, ça me fait vaguement penser à quelqu'un ? De là à dire que toutes les mamans alsaciennes sont comme ça et tiennent de la mamma italienne, il n'y a qu'un pas ! Donc, maintenant qu'elle est venue, et qu'elle a vu, elle est rassurée, et comme elle dit, "il y a des compensations !". Elle est pas belle la vie ? Donc maman, toujours pas convaincue de tenter le voyage ?

Coucher de soleil sur une des piscines du Kempinski
La vedette du jour !
Samedi, sortie requins-baleines. Comme d'hab, on fait de la rétention d'infos et on distille à Benj au compte-goutte. Du coup, il est le seul à ne pas avoir mis son maillot de bain de suite (soi-disant il n'a pas entendu quand je lui ai dit de le mettre avant de partir ! Ouais, ouais !). R.V 8h30 à la pêcherie, mais à 8h50, toujours personne. Les conditions météo n'étant pas des plus idéales, la sortie aurait-elle été annulée sans que nous soyons prévenus ? Le pilote du bateau attend de savoir si c'est maintenu avant d'aller faire le plein, faut pas gâcher !! Tout le monde est là, au final nous serons même 3 de plus, des Canadiens se sont rajoutés, leur sortie à eux ayant été annulée. Ils nous ont gentiment demandé si nous avions encore de la place, et du coup ils seront du voyage. J'ai bien aimé la tête de Benj en voyant nos embarcations !! Pas rassuré, il a peur d'être malade en plus. Vu le nombre de personnes, nous avons loué 2 bateaux. Ce coup-ci, nous avons droit à une échelle pour descendre, c'est le luxe ! Le temps de faire le plein, de tout embarquer et de faire les formalités, nous avons déjà perdu pas mal de temps. C'est le moment de prendre la mer, et pour une fois, ce n'est pas moi qui tombe dans le bateau, mais une autre participante (mais la journée n'est pas encore finie). 2 bonnes heures de traversée avant de rejoindre le coin stratégique, entre rafales de vents et vagues. Ca tabasse un peu. Ca y est, nous y sommes, ceux qui le veulent se jettent à l'eau et photographient et filment. Nous suivons un gros spécimen, genre pépère, qui doit avoir l'habitude de ces flots de touristes. L'autre groupe piste un plus jeune, plus nerveux, qu'ils ont du mal à suivre. C'est une fois sur la terre ferme, que certains laissent parler leurs tripes ! On déjeune sur la plage, grande salade composée, brochettes de viande, fruits et chaï (c'est vrai, ça n'est pas très varié, mais c'est très bon). Plus fondants et gâteaux au chocolat de Nadine et Patricia qui ont régalé toute la troupe.
Tout le monde en mode PMT, moins 1, moi, toujours pas équipée de branchies, donc toujours aussi mal à l'aise avec masque et tuba. Et c'est rageant, quand tu le monde se régale, partout fusent des "c'est un vrai aquarium là-dessous", "superbe", "magnifique", "sublime" et autres superlatifs ! Déjà que tu te sens bien nulle, t'as ton petit mari qui en rajoute une couche avec son "je t'avais bien dit de t'entraîner avec masque et tuba sous la douche, tu veux pas m'écouter !". Soupir !
On repart vers les 15h car le vent se lève, il faut rentrer avant la nuit, et l'après-midi la mer est moins calme, déjà qu'elle ne l'était pas à l'aller ! Et là, on se prépare psychologiquement, car on sait déjà que la traversée va être houleuse.... et mouillée ! Du coup, on reste en maillot de bain, mouillé pour mouillé ! Effectivement, on joue à "tape-cul", ça tabasse pas mal, et moi je suis assise dans un trou, on se tient comme on peut, on ne sent plus ni ses jambes ni ses bras tellement on se cramponne. Le second bateau fait de fréquents arrêts pour divers problèmes, nous l'attendons à chaque fois. C'est notre petit boulet à nous (il faut dire que c'est dans ce bateau là précisément, que sont installés tous les gros mangeurs des gâteaux au chocolat de Nad et Pat. De là à y voir un rapport !! Moi je dis ça, je dis rien !). Le retour est long, la traversée aura duré presque 3h15 !! Nous sommes entiers, vivants, mais couverts de bleus, courbaturés et mouillés. Nadine a fait sa BB en sauvant du suicide une sardine qui avait sauté sur le bateau. Ramassée dans sa casquette, et remise à l'eau sur le champ ! Du coup, la casquette avait comme une forte odeur de poisson ! Lol ! Comment finir la journée en beauté !


Raf joue le Père Noël en rentrant du bureau en ce dimanche après-midi. Pas moins de 2 colis, 1 de ma famille et 1 de mes amis. N'ayez crainte, même arrivés après Noël, nous le recevons avec une grande joie. De la lecture, des cadeaux, des gourmandises, nous avons été gâtés. Et surpris aussi en ce qui concerne le colis girondin. Donc il a bien neigé à Djibouti (petite vengeance de Jérôme et Michelle ? Lol), j'en avais partout, moi qui venais de passer le balai dans l'appartement 1 heure plus tôt. J'ai voulu la jouer plus fine que l'année dernière et évacuer toute cette neige par le balcon. Sauf qu'avec le vent qu'il y avait, j'ai tout pris dans le visage et partout sur moi. Eh ben je me souvenais plus, mais la neige ça colle et ça pique. J'en avais même jusque dans le cou, derrière les oreilles, et dans les cheveux ! Merci les amis ! Merci la famille ! Ca fait du bien, on en redemanderait bien tous les jours ! Alors faites gaffe, où je vais être obligée de demander une nouvelle affectation à l'étranger pour être gâtée comme ça !

Passage obligé !
Et pour bien finir la journée, petit restaurant pour continuer l'initiation de Benj et la découverte du pays. Direction le Bafena pour lui faire goûter le wat. Il aime bien la déco et est intrigué par la petite table à chapeau. Obligation de manger avec les doigts ! Rituel du lavage de main préalable, et le plat arrive. Nous, qui avons l'habitude, mangeons avec les doigts, oui, mais uniquement avec une seule main ! Benj, lui, y va franco avec les deux mains, se léchant tous les 10 doigts pour finir. Ah quand ça se lâche, ça se lâche ! Il n'en reste pas une miette dans le plat, notre invité a bien apprécié.

On y va de bon coeur !
Le lendemain, découverte des supermarchés du coin. Moi qui ne vois en ça qu'une corvée de plus, me voilà affublée des garçons et de Benj qui se la jouent sortie touristique. Le seul à prendre des photos pendant la séance de courses, c'est lui ! Sous le regard médusé des gens ! Et quelques clichés de produits qu'on ne trouve plus en France actuellement (quand je vous disais que de temps à autre on nous refourgue les stocks invendus). Collector ! Du coup, grâce à eux, j'ai pas trouvé le temps long pendant les courses, et surtout, j'ai eu de l'aide pour tout monter dans l'appart !


L'après-midi, sortie au refuge de Décan avec un collègue de Raf et sa famille. Et on part dans la mauvaise direction, il faut dire que depuis qu'il y a une route goudronnée qui est en construction, ça nous déboussole complètement et nous perdons nos repères. Eh oui, nous nous étions habitués à la piste, la route nous déstabilise. Une fois arrivés au pied d'un tas de gravier, on se résout quand même à demander notre chemin. Et là, très gentiment, 2 gars nous montrent la route pendant quelques kilomètres, et, cerise sur le gâteau, gratuitement ! On finit par y arriver et on rencontre une partie de la B.A., comme d'habitude ! Les autruches n'ont pas été trop près de nous (et là je me rends compte qu'il n'y a pas que moi que leurs yeux "cils extrêmes" et leurs pattes préhistoriques font flipper), les singes "fesses rouges" sont toujours aussi impressionnants, attirant le rire ou la pitié, avec leur protubérance fessière (euh, t'es sûre que c'est normal
ça ? Il est pas malade le singe ? C'est pas possible un truc pareil !). Quand je vous disais aussi que la nature avait parfois un curieux sens de l'humour ! Je ne sais pas ce que ces singes lui ont fait, mais en tous cas, Dame Nature ne les a pas gâtés !
Guépard surpris en plein déjeuner !
Du côté des lions, le jeune mâle ne se fait pas quitter d'une semelle par sa lionne de maman, et regarde un petit garçon qui a attiré son attention, d'un oeil gourmand. Le père est terré dans la cabane, on ne le voit pas, mais on l'entend. Dialogue avec sa femelle, ça a l'air de râler, pour un peu on pourrait y mettre des paroles :
"Ben alors, le repas est pas encore prêt ? Et ma bière, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ?"
"T'as qu'à lever tes fesses du canapé et aller te la chercher toi même, moi je surveille le petit, je peux pas être partout à la fois."
"Je suis trop fatigué, j'ai bossé toute la journée
moi ! C'est trop demandé de pouvoir lire le journal et regarder un peu la télé en sirotant mon apéro ?"
"Ah parce que moi j'ai rien fait de la journée peut être ? Faire la vaisselle, sortir les poubelles, faire le ménage, les repas, la lessive et le repassage et m'occuper du petit, c'est pas du boulot ça ?"
etc etc etc......
Jolie visite, malgré les baskets et les chaussettes, des pieds bien sales, et au retour, Benj qui fait LA photo des arbres à sachets plastiques colorés qui jonchent une partie du parcours (en vitesse car une meute du chiens sauvages arrive). Les tibs de Nima pour notre petit dîner et pour clôturer une nouvelle journée.

Bisous de Décan