22 décembre 2013

J-2 semaines : on essaye de se mettre dans l'ambiance !

Jeudi 12 Décembre


Couronne de l'Avent "What else" de Gabriel. Lol !
 Bravo les maîtresses pour ces trésors d'imagination !
Comme il ne se passe pas une semaine sans que j'aille faire les courses (c'est infernal, il manque toujours quelque chose, et le frigo se vide en un clin d'oeil, à croire que je suis victime d'un envoûtement) me voilà au supermarché avec ma fidèle glacière. Et là, dans une allée, une jeune femme assise par terre qui dit "aïe, ouille, ça fait mal" ! Et là, en une fraction de seconde, je pense que cette jeune femme est peut être en train d'accoucher. Bon, pas de flaque suspecte ni de ventre conséquent ! Ouf ! Je ne me voyais pas mettre un enfant au monde au rayon sirop et boissons gazeuses d'un magasin (euh, en fait, je ne me voyais pas mettre un bébé au monde tout court) ! Une crampe alors ? En définitive non, je m'approche pour proposer mon aide, la pauvre jeune femme s'est en fait pris un pack de bouteilles d'eau sur le pied droit. J'en avais mal pour elle ! Mais à part un peu de peau en moins et un futur hématome, elle va bien. Je croise aussi la maîtresse de Geoffrey, dont vous êtes en train de vous demander ce qu'elle fait là à faire ses courses au beau milieu de la semaine ! Souvenez-vous, les jours de repos ici pour les enfants sont les jeudis et vendredis. Et Geoffrey, inquiet, de se demander de quoi j'ai bien pu parler avec elle ! Comme si, un jour de repos, j'allais l'embêter en lui parlant de mon fils et de ses résultats entre le rayon légumes et l'étal du boucher ! Surtout que je vais la voir bientôt pour la remise des bulletins ! Ce n'est donc que partie remise !

L'arrivée originale du Père Noël
Cet après-midi, c'est l'arbre de Noël à la base. Pour avoir un meilleur point de vue que l'année dernière (enfin surtout pour le enfants, moi je suis grande ça va), nous y allons assez tôt pour être placés devant, juste contre les barrières. Mais au fur et à mesure de l'arrivée des gens, cette configuration est mise à mal, et tu retrouves devant ton nez des gens qui n'y étaient pas depuis le début ! Les camions de pompiers arrivent pour asperger une partie du stade avant l'atterrissage du Père Noël, c'est qu'un hélico, ça déplace beaucoup de poussière ! Le staff de sécurité de l'homme en rouge porte de jolies capelines rouges ou vertes, ça change du kaki ! La sono est en place et c'est parti pour les chants de Noël vite recouverts par le bruit assourdissant de l'hélico. Et en plus de ça, Papa Noël qui est un sacré petit farceur, s'offre 4 survols de nos têtes avant de se décider à faire le grand saut (en fait c'était peut être juste de la peur, "j'y vais, non j'y vais pas, si j'y vais, non j'y vais pas...." !). Les enfants ont crié assez fort pour l'appeler, plus le choix, il va être obligé de se lancer maintenant ! L'hélico est stable, la poussière vole partout, ça fait un gros nuage qui cache un peu Papa Noël et son assistant qui descendent le long du filin. Exercice réussi, le voilà sain et sauf sur le plancher des vaches, accueilli par le colonel de la base. Direction le stade à côté du cinéma, en procession, pour la suite du programme. Et là, il y a déjà une file d'attente qui s'est formée, pour la traditionnelle photo avec le Père Noël. Une belle file, bien formée, droite ! Et tout ça, sans plots pour la délimiter ou de personnel pour l'encadrer. Je n'en reviens pas, ça change de l'année dernière. Vous connaissiez les "flash-mob", ces rassemblements "spontanés" pour faire une choré, voici la "flash-file d'attente" ! C'est trop beau..... pour être vrai ! Et ces pauvres personnes qui attendaient déjà depuis je ne sais combien de temps, se sont fait passer devant sans aucune gêne par cette foule qui les a submergé de tous les côtés (on appelle ça "la tenaille" en stratégie militaire !). Effet entonnoir garanti ! Bon ben j'ai parlé trop vite, ce sera donc le bordel tout comme l'année dernière, et à défaut d'avoir les enfants sur les genoux, ce sont les parents que Papa Noël risque d'avoir ! Y'a plus qu'à prendre son mal en patience, pour l'avoir enfin, cette photo officielle avec le Père Noël version 2013 ! Bon ça y est enfin, nous l'avons, sans avoir été piétinés, sans nos vêtements en lambeaux !! Yesssss !!


C'est maintenant le moment de retirer les cadeaux. Là, des panneaux qui indiquent les années de naissance. Pour Geoffrey, c'est le désert, personne devant nous. Pour Gabriel, par contre, la file fait les 3/4 de la largeur du stade, ce qui nous confirme que l'année 2008 a été prolifique !! Encore une fois, les loulous ont été bien gâtés par le Père Noël de la base.

En plus des cadeaux, chacun repart avec son petit sachet de friandises. Un stand est prévu pour se désaltérer, puis nous gagnons le cinéma pour la séance spéciale, 5 courts-métrages de Disney sur le thème de Noël. Belle journée, il a juste été un peu dur de faire manger et de coucher les enfants après ça, trop excités pour lâcher leurs nouveaux jouets ! Ca promet pour le 25 décembre.



Ca y est, mon marathon "bredele"est enfin terminé. Il m'aura fallu pas moins de 2.5kg de farine, 1.5kg de beurre, 850g d'amandes en poudre, 600g de sucre glace, 25 oeufs, sans compter raisins secs, fruits confits, confiture, miel,.... pour en venir à bout. Mes boîtes sont remplies, stockées, tout est prêt pour la dégustation. Je fais d'ailleurs une boîte pour le bureau de Raf, qu'il emporte ce matin, à midi il n'en reste plus. Ma boîte a été prise en otage, et on m'en réclame une nouvelle, remplie et plus grande en guise de rançon (euh déconnez pas les gars, c'est la boîte de maman, faut que je la rende !!).  Ben maman, si tu veux revoir ta boîte, je te suggère de participer avec moi au payement de la rançon ! Lol ! R.V. avec la maîtresse l'après-midi pour récupérer les bulletins de nos grands.  Le mot d'ordre pour Geoffrey : qu'il arrête de se la jouer "Speedy Gonzales", il lui donne le tournis à la vitesse à laquelle il fait ses exercices (mais si au moins c'était tout juste). La faute à ses gênes ? Ben oui, bon sang ne saurait mentir, avec un arrière grand-père ayant travaillé pour les chemins de fer ! A défaut de cours de piscine, ce sont des cours de yoga que j'aurai dû lui faire faire ! Presque 10 ans, et je n'ai toujours pas trouvé à quoi il carbure, énergie atomique, solaire, éolienne,... ? Et que je ne trouve pas le bouton ON/OFF ! A part ça, j'ai un petit garçon tout à fait charmant m'a-t-elle dit !

Scrap carte de voeux, page de garde
Les jours suivants se passent entre scrap, oui oui, 3 fois en 1 semaine, il faut bien ça, pendant que je fais 1 page, certaines autres ont font 3, et courses (je vous l'avais dit qu'on passe une bonne partie de son temps à les faire).
Pages centrales
Courses qui ont failli être fatales à mon honneur et ma dignité lorsque le bas de ma jupe s'est pris dans les roues du caddie. Je pensais pouvoir limiter les dégâts en mettant des chaussures un peu hautes, pour une fois que je trouve une jupe longue, mais vraiment longue ! Que nenni, j'ai quand même trouvé le moyen de la coincer, et de ne pas m'en rendre compte de suite, ce qui fait que la jupe (taille élastiquée pour ne rien arranger à mes affaires) commençait à descendre dangereusement. Il s'en est fallu de peu que je me retrouve en sous-vêtements dans l'allée principale du magasin ! J'essaye de me décoincer plusieurs fois, rien à faire, je me voyais déjà traîner mon chariot (enfin en l'occurrence, c'est ma jupe qui aurait dû traîner le caddie) déjà bien lourd en me tenant la jupe de l'autre main et m'en retourner vers la caisse pour demander des ciseaux et me libérer. Après une ultime tentative, j'ai réussi. Ouf ! Je ne pense pas avoir vu de caméras de surveillance dans ce coin-là, j'espère avoir échappé au pire ! Une vraie Bridget Jones (Hugh Grant en moins) ! Quant à la nuit qui a suivi, elle a été écourtée par le combat avec un moustique pratiquant la tactique de la guérilla, nous harcelant sans cesse, l'appel à la prière au niveau sonore inhabituel, relayé par toutes les mosquées environnantes pour un effet "écho" et les conversations des chouffs qui ne savent pas parler entre eux sans crier ! Le tout....à 4h25 du matin (soit 2h25 en France). Maintenant qu'il fait moins chaud et que tu pourrais dormir la fenêtre ouvert pour avoir un peu d'air, tu es obligée de la refermer et de remettre le ventilo. Youpi !

Après Père Noël en hélico, Père Noël et son dromadaire !
Nous sommes à 2 jours des vacances, c'est donc ce matin que le Père Noël va faire un petit tour du côté de l'école de Gabriel. Pour lui faire honneur, les maîtresses ont demandé, autant que possible, que les enfants soient habillés en rouge et blanc. Quasi tout le monde joue le jeu, c'est une jolie harmonie (de couleur tout du moins, pour le reste, l'excitation aidant, c'est moins le cas). Papa Noël, pile à l'heure (exactitude militaire) arrive avec son dromadaire et 2 assistantes chargées du chariot de cadeaux. Pas besoin de faire le show, son nom seul est garanti de succès, et provoque applaudissements et cris de joie ! A le voir de près, je le trouve un peu pâlot (tartiné de poudre blanche sur le visage), ça se voit qu'il vient du Pôle Nord, il aurait bien besoin de quelques vacances au soleil ! Lol ! Petit discours, les enfants assurent tous en coeur et avec des airs d'anges qu'ils ont été sages toute l'année (euh, sauf 2 de ma connaissance, je vous laisse deviner lesquels) ! "Mais je vous vois tous les jours, vous êtes sûrs de n'avoir pas été désobéissants un seul jour dans toute l'année ?". "Naaaan !". "Et vous ne sentez pas votre nez qui pousse ?". "Naaan" ! Ils y sont allés au bluff, les vrais rois du poker menteur ! Lol ! Chaque niveau a chanté sa petite chanson, reçu les cadeaux pour sa classe et fait les photos, devant un dromadaire bavant et faisant ses petits crottes dans l'hilarité générale (vous connaissiez les crottes de rennes, voici le crottes de dromadaire). Il fait une grimace qui fait penser qu'il est en train de se payer nos têtes ! Vient ensuite le moment du goûter puis un peu de danse dans la cour de l'école pour faire glisser tout ça. Une bien belle matinée pour nos chérubins, après "Père Noël illumine le sapin du Kempinski", "Père Noël au marché de Noël de la base aérienne", et "Père Noël s'offre un tour en hélico", nous avions donc le dernier volet de la saga de 2013, "Père Noël et son dromadaire en route pour l'école St-Exupéry" ! Avec tout ça, il y a de quoi détrôner Martine, l'héroïne des livres de nos jeunes années (qui avec le recul, moi, m'énerve un peu, elle a tout fait, elle a tout vu ! Lol !!).

Gabriel remet son dessin de sapin à Papa Noël
Après un super jeudi soir où nous avons fêté l'anniversaire de Stéphane, avec des tas de copains et des tonnes de bonnes choses à manger, dans sa cour sous le clair de lune (c'est la première fois qu'il le fêtait dehors, sans combinaison de ski, bonnets, gants,....), le reste du week-end est consacré aux corvées, ménage et courses. Ben arrive lundi, il est grand temps de rendre l'appartement présentable. Voilà des semaines que nous avons préparé psychologiquement les enfants au fait qu'il leur faudrait ranger leur chambre et la salle de jeux, compte à rebours à l'appui, et encouragé à commencer dès que possible, rien n'y a fait, maintenant le dos au mur, c'est moi qui suis appelée en renfort (ben voyons, j'avais que ça à faire). J'ai donc passé quasi une journée entière à trier, classer, jeter. Car mes enfants ont la fâcheuse tendance à ne rien ranger après avoir fini de jouer, à s'étaler dans toutes les pièces de l'appart et à mélanger tous les jeux entre eux. Avant même de pouvoir ranger, il faut d'abord partir à la recherche des jeux et jouets éparpillés, et les trier. Bref, après beaucoup de récriminations, pleurs, cris, disputes, haussements de voix,... j'en suis réduite à ranger aussi si je veux que ça avance, alors que ça n'était pas prévu du tout au départ. Ah ils sont forts les enfants !! Beaucoup de temps de perdu, d'énervement (et de minutes de vie en moins pour moi) mais après 4 sachets poubelles de déchets en tout genre (papiers de bonbons et de carambars déchirés, vieilles cartes téléphone, stylo cassés, billes en 15 morceaux, et j'en passe) et un bon nettoyage pour enlever 1 pelle entière de sable (si si, il m'arrive de faire le ménage), la chambre est prête à recevoir notre invité ! Et moi j'en peux plus de ranger, trier, classer, vider, gratter, balayer, essuyer, frotter, éponger, brosser,.... C'est bien simple si on me parle encore de chiffon, serpillière ou poussière, je fais une dépression !  Lol !!  Bon, maintenant que le ménage de Noël est fait, le meilleur des fêtes est à venir. En espérant que tout se passe bien pour Ben, dont le passeport a été égaré à l'ambassade pendant quelques jours (je ne pensais vraiment pas qu'il puisse y avoir tant de passeports en attente d'aller à Djibouti), nous causant un peu de frayeur. Positivons, réponse dans 72 heures ! J'en profite pour vous souhaiter à tous, famille, amis, de France et d'ailleurs, de merveilleuses fêtes de Noël, remplies de bonheur, de surprises, colorées et pétillantes !

JOYEUX NOEL











15 décembre 2013

J-3 semaines, on accélère les préparatifs de Noël

Jeudi 5 Décembre

Mon beau sapin, roi des fourneaux, que j'aime ta dorure !
Après ma petite mésaventure pneumatique d'hier soir, me voilà coincée à la maison au lieu de faire du shopping avec les copines pour les ventes Scoop du Kemp. Bon, je reporte ma frustration passagère sur la confection de quelques bredele. Palets bretons et butterbredle vont rejoindre leurs copains dans les boîtes en attendant d'être dévorés. Mais avec ce climat, certaines de mes boîtes en fer blanc ont rouillé, je vais me retrouver en panne pour stocker mes petits gâteaux. Va falloir trouver des volontaires pour en manger quelques uns et faire de la place ! Mais je crois que ça doit pouvoir se trouver ! Nous en profitons aussi pour faire le sapin, moi et mes 2 lutins surexcités ascendant kangourous ! Gabriel, qui est gaucher, a 2 mains droites quand il s'agit d'accrocher les boules sur le sapin (ben pour les droitiers on dit bien qu'on a 2 mains gauches dans ces cas-là, donc j'adapte) ! Pour éviter trop de casse, je lui donne tous ce qui est en bois ou en tissu, c'est plus sûr ! Et voilà, nous aussi avons notre sapin, mais pas les températures qui vont avec !


Cet après-midi, c'est le marché de Noël de la base. Tout comme l'année dernière, nous sommes arrivés trop tard pour assister aux démos de danses (la faute à cette soirée un peu mouvemente de la veille qui a fait que la sieste a été obligatoire). Comme le dit si bien une expression alsacienne que je vous traduis, nous arrivons quand le messti est déjà fini ! Nous faisons plusieurs fois le tour des stands : possibilités de faire des dons à diverses associations d'aide à la population locale, artisanat et produits locaux, et productions des divers clubs. Les objets du club de couture ont quasi tous été vendus dans la matinée, il restait juste quelques sapins en tissus, idem pour la peinture sur sable, encore quelques cartes de voeux et marque-pages.
Il y avait aussi un petit atelier avec lecture de contes, un autre pour la confection de décorations par les enfants, celui de maquillage qui ne désemplissait pas, tout comme celui qui proposait crêpes et gaufres. Une séance de ciné après 18h, et le traditionnel (pour ici du moins) tour de charrette tirée par un âne. Père Noël arrive sur les coup de 17h, la foule se masse devant le podium où un fauteuil avait été installé pour lui permettre de poser pour la photo avec les enfants. Et devinez qui n'a pas voulu la faire, cette photo avec papa Noël ? Mes fils ! Désolée les grands-parents, pas de photo avec l'homme en rouge cette année ! Quand il s'agit de le voir parce que c'est le jour où il apporte les cadeaux on le connaît, mais quand c'est avant, il peut aller se faire cuire un oeuf ! Bon, ben tant pis, on va éviter de longues minutes d'attente et la bousculade qui va avec ! J'en suis à me demander si ça ne fait pas plus plaisir à moi qu'à eux cette photo, au fond ?!


Ca sent délicieusement bon dans le hall d'accueil
Vendredi, bonne Saint Nicolas à nos amis de l'est et du nord de la France ! Et merci à ma famille et à mon amie Anne pour avoir été nos fournisseurs officiels de pain d'épices ! Figurez-vous que j'ai trouvé du pain d'épices Fortwenger à Nougaprix, avec les jolies images de Saint Nicolas, comme en France ! Je n'en croyais pas mes yeux, mais si ! Incroyable ! Aujourd'hui, c'est aussi un saut à la vente Scoop du Kemp, 2ème essai ! Maintenant que ma voiture a eu son petit cadeau de Noël, il est temps de penser un peu à moi. J'embarque Patricia et les loulous et c'est parti. Première salle, consacrée à la déco. A part quelques articles sympas, le reste n'était pas trop à mon goût, guirlandes en espèce d'alu brossé, Bouddhas roses et chiens verts, têtes de morts jaunes fluos à la Othello, bref des objets qui auraient plus leur place dans un magazine de déco dans lequel vous avez le mot "design" toutes les 2 lignes ! Seconde salle, habits, bijoux, chaussures, sacs, accessoires. LA salle pour les filles ! Ca brille de partout, l'univers est presque quasiment féminin, à de rares exceptions près. Je retrouve les copines et nous entamons notre petit tour. Je ne suis pas forcément venue dans l'optique d'acheter quelque chose (je suis une femme qui ne coûte décidément pas très cher à son mari), je ne suis pas à la recherche de LA robe de réveillon qu'il me faut absolument ! Et heureusement d'ailleurs, car même s'il y a de très jolies robes, c'est comme d'hab, ça va aux brindilles mais pas aux plantureuses ! Stretch, voile, paillettes, sequins, dentelle, bref tout ce qui est importable quand tu as des formes ! Donc j'admire sur les cintres à défaut d'admirer sur moi ! Et comme je parle souvent toute seule à voix haute, je ne peux m'empêcher de dire que comme d'hab, il n'y en a que pour les mannequins ! La responsable de la vente (qui a entendu mon monologue) m'assure qu'elle a des articles qui vont jusqu'au 48 car certaines clientes lui auraient fait la remarque. Je ne les ai pas vu ! Mais bon, je veux bien la croire, ils sont peut être juste coincés et noyés entre les 38 et les 40 ! Il y a de jolies pochettes de soirée, mais tellement de soirée que tu ne peux pas forcément les ressortir dans d'autres occasions que les réveillons. Bijoux bling-bling qui côtoient des modèles plus classiques, vêtements pour enfants, accessoires pour cheveux. Et les chaussures, vertigineuses, dorées, pailletées, à ne mettre que pour voiture-restaurant (sans danser) et re-voiture ! Bon j'avoue, ce sont mes pieds de paysanne qui parlent, il y a des filles qui seront peut être à l'aise dedans. En tous cas, elles étaient jolies, ça c'est indiscutable ! Il faut juste éviter sable et pierres sur ton chemin ! Comme d'hab, je repars avec un article.... qui n'est pas pour moi ! Bon, ce qui me rassure, c'est que Patricia n'a rien trouvé non plus, elle qui a pourtant quelques tailles en moins que moi. Ce sont les formes qui pêchent ! Bon, je n'aurai pas tout perdu, je me suis immergée quelques minutes avec les copines dans un univers Barbie, des étoiles dans les yeux !

Petite pause avant la suite du programme, direction le salon de thé où les loulous ont quasi la langue sur la vitrine des pâtisseries ! Jus d'oranges (fraîches pressées) et petits muffins, c'est fou, les enfants ont toujours faim, quelle que soit l'heure ! Bientôt on nous annonce l'arrivée du Père Noël sur la jetée. Au dehors, des structures gonflables ont été installées pour les enfants, qui sont plus intéressés pour faire trampoline et toboggan que pour voir la star du jour ! Le voilà qui arrive sur un magnifique cheval brun (il sait vraiment tout faire, dromadaire, cheval, hélicoptère, avion de chasse, traîneau,.... Trop fort !).
Papa Noël est un bon cavalier
Et c'est l'émeute, la sécurité a un peu de mal à empêcher les gens d'approcher trop près, et pourtant il faut se méfier des ruades du cheval qui pourrait être nerveux avec tout ce monde ! Le Père Noël se dirige à l'intérieur où l'attend son fauteuil sur l'estrade devant le sapin. Des employés ont mis le bonnet rouge pour entamer des chants de Noël dans différentes langues pour saluer sa venue ! Et c'est lui qui lance le compte à rebours pour l'illumination du sapin, avant de se prêter de bonne grâce à la séance photo. Là comme ailleurs c'est la ruée, l'assistant a du mal à se faire entendre et obéir, même avec le micro ! Les parents disent que les enfants sont excités à l'approche de Noël, et bien je peux vous dire qu'il n'y a pas qu'eux ! Les parents sont presque pires ! Faudrait surtout pas que les enfants du voisin de file passe avant les siens ! Moi j'ai toujours pas ce problème, les miens zappent la séance photo ! Et de 2 ! La 3ème tentative sera-t-elle la bonne ? Réponse à la fin de la semaine. Le vin chaud et le chocolat chaud sont servis, ça sent très bon.
Avant la grande foule
A la sortie, dans le hall d'accueil, les pâtissiers ont installé un pain d'épice de 10m de long ! Nous prenons une part chacun, sans oublier nos maris respectifs. J'imagine le travail réalisé pour un tel résultat, mais le plus long et difficile à été la confection des maisons en pain d'épices qui décorent l'entrée et la première salle, ce que nous confiait le chef pâtissier (nouveau chef pâtissier, l'ancien qui me faisait les cours est allé dans un autre hôtel du groupe, genre les Bermudes ou les Bahamas, je ne sais plus).  Il y a des sapins de partout, des rubans, des couronnes, c'est magnifique ! Les objets qui décoraient les niches du hall d'accueil ont été remplacés par des figurines en pain d'épices avec des numéros, comme pour un calendrier de l'Avent. Une bonne piqûre de rappel en somme. Les parts de pain d'épices ont voyagé sur le tableau de bord de la voiture, du coup ça sent bon même encore 2 jours après !
Une petite partie des 10m du pain d'épices
Séance de rattrapage chez Véro ce dimanche pour terminer les cartes de voeux. Une grande première pour Marie qui a choisi la carte avec petite enveloppe pour mettre chèque ou billets, donc pas la plus facile. Mais elle s'en tire avec brio, chapeau Madame !! Nous rejoignent Julie (tu vois, je commence par parler de toi, la prochaine fois ce sera la photo en plus, lol !) et par Nadège qui nous a bien fait rire en ayant oublié de ramener ses cartes pour l'atelier (et un peu sa tête, mais elle est pardonnée, ce sont les hormones. Et en plus elles s'est rendue utile en avançant les cartes et enveloppes de Julie). Nos cartes sont finies, en espérant que ça plaira aux destinataires. En tous cas merci à Véro, c'était un atelier très sympa, à refaire (bon ben sans moi l'année prochaine, mais je le conseille fortement).

Pas de cours de piscine ce lundi, l'eau est trop froide..... 24° !! Je ne sais pas pourquoi tout le monde a ri en France, je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle ! Après 1 an ici, vous comprendriez que de l'eau à 24° est froide pour nous ! Bon, je profite de ce temps libre pour avancer dans la confection des bredele. Au programme florentins et les préférés de Marie (elle se reconnaîtra), les Schwowebredle (à tes souhaits Marie !).

Pas mal la vue qui est service avec café et croissants, non ?!
Luxe, calme et volupté en ce mardi matin. Petit déjeuner et massage au Kemp pour démarrer la journée. Jolie file d'attente à l'entrée, les mesures de sécurité ont été renforcées partout, les véhicules sont fouillés, nous devons descendre de la voiture pendant ce temps, et on nous questionne du genre "vous n'avez vu personne rôder autour de votre véhicule ?" "Non". "Même pendant votre sommeil ?!". Et là tu te demandes si le gars a beaucoup d'humour, ou s'il est sérieux ! Nous nous retrouvons sous la véranda, à la piscine V.I.P., en face de l'océan. Au fur et à mesure de la matinée, nous sommes appelées pour le massage.
Détendue je suis !
Pour me conditionner à la salsa du soir, je choisis un massage des jambes. Cette fois-ci, la masseuse ne me tire pas sur les orteils pour les faire craquer, mais je sens planer sur moi la menace d'un fou-rire quand elle me masse la plante des pieds, ben oui, je suis chatouilleuse ! Je résiste tant bien que mal, les 15 minutes du massage filent à toute vitesse. A la sortie, je prends le temps de visiter la salle de relaxation où une boisson nous est proposée (on a l'impression d'être saoul à la fin du massage, on ne marche plus vraiment droit, on a les jambes en coton, on a le corps qui part à gauche et le cerveau à droite,...). Je mitraille aussi le hammam et son petit plafond voûte étoilée. Mais je ne suis pas la seule, voici que je rencontre Rachel, en chasse pour des photos qu'elle souhaite utiliser pour les cours de scrap (tu as vu Véro, on pense à toi tout le temps !).  Du coup tout y passe, statues, fleurs, meubles, ..... Heureusement que nous sommes au XXIème siècle, et qu'on n'a plus de films à faire développer ! Les participantes rentrent au fur et à mesure, et elles qui restent vont bien vite sur les transats, au soleil car elles ont un peu froid à l'ombre ! Euh, pas moi, je suis juste bien là ! Les places se vidant, les corbeaux tentent des approches et le plus hardi repart avec une chocolatine dans le bec ! Oh le coquin, j'espère qu'il va avoir des problèmes de digestion, ça lui apprendra, na !!


L'après-midi, je vais fouiner dans une vente pour des associations caritatives locales, et je déniche un joli sapin en tissu du club de coutures et de jolis bijoux "gourmands" d'inspiration sucrée, boucles d'oreilles cornets de glace, sautoir cookies, bagues cupcakes,.... Trop beau. Juste envie de croquer dedans ! Allez voir sur FB, je vous le conseille, "les bijoux gourmands de Jocelyne", on se fait plaisir sans prendre 1 gramme (pour une fois) ! Voilà une femme qui a tout compris ! Beaucoup de jolies choses dans cette vente, outre bavoirs brodés, habits de poupées, beaucoup d'objets issus du recyclage,.... Très sympa, et comme c'est pour une bonne oeuvre, on n'hésite pas ! 17h30, cours de salsa. J'étrenne les balerines que ma soeur m'a envoyé de France. Elles en font pas de moi une meilleure danseuse, mais au moins, je porte quelque chose de confortable et de convenable au pieds ! On continue le rythme, une nouvelle passe chaque semaine. Après le pas de mambo, le pas cubain, le dile que si, le dile que no, l'enchufla, l'enchufla doble, la prima, la prima con la sua hermana, Suzie Q, le kentucky, la setenta, voici, la montana  : et ça tourne dans un sens, et dans l'autre, et on lève les bras, et on se croise, et on décroise, les mains, les jambes, et on s'emmêle les pinceaux !! Et une fois qu'on a compris la passe et qu'on sait la faire, on oublie toutes les autres, et quand il faut les enchaîner sur la musique, on ne sait plus où on en est ! Eh bien c'est moins facile qu'il n'y parait. Ce qui me rassure, c'est qu'Abel (le prof) fait le constat général que nous sommes bien des femmes de militaires, toutes autant que nous sommes, nous avons du mal à nous laisser diriger ! Et dire que je croyais être la seule !

Nouveau cours de scrap en ce mercredi après-midi. Formule classique, mais agrémentée d'une touche de fantaisie, nous allons utiliser du sable sur nos créations. Véro faisant de la peinture sur sable, elle a tout le matériel nécessaire. Le sable va être intégré à notre page comme un élément de décor. Le travail de base reste le même, puis nous découpons les formes souhaitées dans un papier spécial. Il faut ensuite décoller le premier opercule et y mettre du sable, qu'il faut ensuite étaler au doigt, puis secouer un peu pour retirer l'excédent. Enlever le second opercule, et coller aux endroits souhaités, toujours en respectant ces fameux 5 mm de rigueur. Et mieux vaut être précis et concentré pendant cette manoeuvre, sans quoi on abîme sa page. Encore une opération à  faire en apnée ! Les sables peuvent êtres "natures", dans le sens où leur couleur d'origine n'est pas modifiée (et ici à Djibouti et dans les environs, les teintes sont assez variées), ou subir une manipulation pour le colorer.
Et une pincée de sable
Et c'est vrai que ça donne une touche originale, en y passant le doigt, ça fait effet papier de verre ! Ca cadre parfaitement avec le thème "zèbre" d'Annie, qui a choisi un sable clair très naturel. Comme toujours, nous avons passé un bon moment avec Véro et nous sommes bien éclatées. Tout juste ai-je dû partir sur les chapeaux de roues chercher mon Raf sur la route près de Décan, lâché par mégarde par les copains de course meilleurs que lui, dans le noir complet, sur une route cabossée et pleine de trous, presque sans eau et sans quoi faire face à une fringale ! J'attrape les gosses au passage et dois en même temps gérer la crise qui couve car c'est jour de ciné et qu'ils vont louper la séance !  Genre c'est ma faute si nous nous retrouvons à 18h30 passées sur la route de Somalie, étroite, cahotique, pas éclairée, avec de bonnes chances de finir sur le bas-côté ou avec un dromadaire sur le capot ! Ben oui, je trouvais ma vie trop monotone ! Au final nous retrouvons Raf en bonne santé (qui a encore assez de jus pour rentrer de la base en vélo) et la séance de ciné est sauvée ! Encore un miracle de Noël !


07 décembre 2013

J-1 mois avant Noël : entre préparatifs et petits tracas

Mardi 26 Novembre


Entre mon téléphone portable qui se met en "mode refroidissement" avec pour seule possibilité de passer les coups de fil de type S.O.S. (je ne savais même pas que mon téléphone pouvait se mettre en mode refroidissement, je l'envie, je voudrais bien faire pareil), les belles boîtes de chocolat de Noël dans les rayons (dont j'imagine très bien que ce sera plutôt du Nutella à l'arrivée, que de beaux chocolats bien formés et décorés) et les calendriers de l'Avent dont on se demande si ce n'est pas des pépites d'or qu'il y a dedans à la place des sujets en chocolat tellement ils sont chers, vous l'aurez compris, Noël sera chaud cette année encore ! Ca approche, ça approche, même si de ce côté de la planète, il faut y regarder à 2 fois pour réaliser (d'autant plus quand le calendrier de ma cuisine est illustré par des photos de Noël en Alsace avec neige à profusion) ! Car quand on regarde dehors, c'est toujours et encore soleil, ciel bleu et températures estivales. Et pourtant, il faut bien se rendre à l'évidence, Noël est au bout de l'allée. Les magasins ont garni les rayons de chocolats et de décorations (qui ne servent qu'une fois l'an pour certaines enseignes, et depuis de nombreuses années sans doute, si on se réfère à la quantité de poussière sur les boîtes et aux coloris has-been des boules) ainsi que de bûches glacées, chapons, canards, saumon,.. qui ont envahi les rayons sous les lumières clignotantes des guirlandes. J'ai réussi à trouver des calendriers de l'Avent qui n'ont pas nécessité de contacter ma conseillère financière pour contracter un prêt, et je me suis offert le petit ourson doré d'une grande marque de chocolat avec son petit coeur rouge noué autour du cou. Bon, 2 fois plus cher qu'en France, mais manger du bon chocolat de temps à autre, c'est plaisant. Parce que je le vaux bien !

Une page de dévoilée
Il est donc temps de préparer ses petites réalisations "home-made" pour fêter dignement Noël (et surtout pour ne pas flinguer totalement son budget). Et la reine incontestée dans ce domaine, c'est bien sûr notre Véro, Miss Scrapbooking 2012 et 2013 ! Atelier scrap spécial "carte de voeux" en ce mercredi matin. Une salle de la base a été louée pour l'occasion car nous serons un peu plus nombreuses que d'habitude. Après un début de matinée un peu stressant pour Véro dont la voiture avait décidé de faire grève, et un sauvetage opéré par votre écrivaine préférée, nous voici dans les starting-block. 3 cartes à réaliser, 1 couleur imposée (le vert) et les 2 autres au choix. Nous nous inspirons (très librement parfois) des modèles de Véro pour faire nos propres créations. C'est un méga-mix résultant des "j'aime bien l'écriture mais pas la couleur de fond" + "ici je vais reprendre la frise mais pas la même disposition" + "là je vais faire une autre découpe que celle de ton modèle",..... Après 3 heures d'efforts intenses de découpage, tamponnage, détourage, ..... nous admirons le résultat. Ca brille et c'est doré de partout. Et une fois de retour à la maison, je continue sur ma lancée pour faire une petit village de Noël en papier avec de nombreuses ouvertures ornées de papier calque, derrière lesquelles brilleront des bougies, ainsi qu'une guirlande faite d'anneaux de papiers cadeaux (il faut bien occuper les plus petits).

Mon village en papier
La question que je me pose en ce jeudi matin, c'est comment faire le ménage alors qu'il y a une coupure d'eau ? Remettre à plus tard ? Bof, j'aurais pas plus envie de le faire que maintenant ! Mais comme j'ai l'âme d'une mamie, j'ai des réserves dans des bouteilles alignées soigneusement sur les armoires. Malgré tout, mon côté plus fourmi que cigale me fait l'économiser, je vous laisse donc imaginer la couleur de l'eau de mon seau à la fin de la matinée ! Mais nous sommes sauvés, l'eau est rétablie avant midi !

Abu Dhabi
Je suis toujours en attente de la date de retour de Raf des Emirats. Je jongle avec plusieurs versions, différentes selon qu'elles proviennent des voisins, des compagnes, ou des principaux intéressés. A J-3, nous en étions encore à "peut être". A J-2 à "en théorie". Je vais donc être obligée de me la jouer "Saint Thomas", je ne croirai que lorsque je verrai ma moitié en chair et en os ! Encore que, vu que les billets d'avion ont été pris à la dernière minute, nous avons droit à une heure d'arrivée à la noix de coco, 2 heures du matin, je ne vais donc pas trop avoir les yeux en face des trous comme on dit ! Bienvenus sur "Maybe Airlines" ! Du coup je ronge mon frein en essayant d'éliminer le stock de films que Raf m'avait prévu pendant son absence. Mais alors la moitié étaient des "daubes", entre les comédies américaines à l'humour lourdingue, les pseudos films d'action dont le budget est tout entier passé dans les cartouches des armes, et les films glauques avec des acteurs inconnus (qui feraient mieux de le rester) qui passent 1h30 le nez dans la poudre (indice, ça n'est pas dans le cacao), j'ai eu ma dose ! Heureusement que je n'ai pas eu une place de ciné à payer pour ça, ou 1 kg de tomates à bousiller (au prix des tomates) !

Vendredi, notre sortie baignade au Héron. Un monde fou pour profiter des températures idéales de l'océan. Familles et jeunes militaires tatoués de tous horizons (dont le stock de canettes de bières sur la table était impressionnant à tel point que j'avais juste envie de faire une partie de bowling ! Et strike ! Ca sentait plus la bière que l'air marin), s'étaient donnés R.V. On reconnaît les nouveaux arrivants à leur bronzage "cachet d'aspirine" qui n'en revenaient pas de se baigner alors qu'en France vous en êtes à gratter les pares-brises. Toujours autant d'algues qui nous chatouillent et nous piquent. Me voilà obligée de répéter à Gab de fermer la bouche pour éviter l'effet feuille de salade ou persil coincé entre les dents !

Petit cadeau des Emirats
Ca y est, c'est cette nuit que je récupère ma moitié de retour des Emirats. Mon portable sonne (et résonne) dans les escaliers à 1h45 du matin (désolée les voisins), l'avion est déjà là. Le séjour s'est bien passé, Abu Dhabi est très différent de Djibouti, de larges routes partout, de hauts immeubles, beaucoup de magasins et surtout tout y est très propre, rien ne traîne par terre. Le paradis des shoppeurs clean !



Etoiles à la cannelle
Premier jour de l'Avent, c'est parti pour l'atelier "les mains dans la pâte", je me lance dans la confection des bredele. Et par la même occasion, je m'offre des séances de sauna. Car même s'il est vrai qu'il ne fait maintenant "plus" que environ 29-30° dans ma cuisine, une fois le four allumé, ça grimpe un peu ! L'eau me coule à nouveau le long du dos (et plus si affinités), comme aux plus belles heures de l'été ! Donc pour ceux qui auront la chance de goûter mes petits gâteaux, ne cherchez plus ce petit goût indéfinissable que vous pourriez éventuellement déceler, c'est ce que je vais nommer "la touche du chef" ! Lol ! Eh oui, c'est de l'artisanat ! Après 2 jours d'efforts et quelques suées plus tard, voici que sont nés palets bretons, macarons à la noix de coco, sablés aux épices et au miel et coquins. Le début d'une longue série, avec mon beau-frère qui arrive bientôt, il va falloir assurer le S.A.V. !!

La boîte se remplit petit à petit
C'est aussi le moment de venir se réabonner à internet. Et ce matin, le bureau compte de nombreux français venus renouveler abonnements et payer factures. Et râler, car nous sommes privés d'internet depuis environ 24h sitôt la date de fin de contrat arrivée, et même avant pour certains. On nous dira que ça s'appelle un "bug du système" ! Pour ma part, j'ai dû attendre pas moins de 30 minutes pour pouvoir juste faire un réabonnement et le payer, mon contrat est passé de l'accueil au bureau d'un responsable, et entre diverses mains. Quand à cela se rajoute de drôles de mines sur les visages avec des conversations que vous ne comprenez pas, on se demande ce qu'on a fait de mal ! Donc beaucoup de monde et pas mal d'attente ! Forcément, quasi un seul jeune homme pour servir, la dame assise à côté de lui au second bureau envoyait des SMS, et ne semblait pas le moins du monde concernée par tous les gens qui attendaient (et là petit clin d'oeil à mon ancien directeur, pour vos prochaines vacances, un petit tour par ici pour enseigner les règles de l'accueil clientèle, ça peut être utile !).

Avec tout ça, il fallait bien la séance de piscine de cet après-midi pour se détendre ! Et faire ses vocalises (rapport à la température de l'eau). L'avantage est de savoir si je peux égaler les 7 octaves que couvre la voix de Mariah Carey ! Eh bien, encore quelques lundis et Mariah peut aller se rhabiller ! Lol !

Il flotte comme un air de fête !
Après les tibs maison de Nima mardi soir, nous enchaînons avec le petit déjeuner mensuel du club en ce mercredi matin. De jolies tables décorées et un sapin nous rappellent (pour celles qui l'avaient oublié), que nous sommes à 3 semaines de Noël. A chaque place, une joli pochette en tissu contenant 3 chocolats. Nous sommes gâtées ! A la fin des inscriptions, le temps de rentrer à la maison, les chocolats sont tous mous, j'ai été obligée (oui, oui, obligée, lol) de les manger, enfin 2 sur 3, le dernier, un pyrénéen, m'a explosé en pleine tête comme un bouton d'acné sur un nez d'ado ! Et a fini par couler dans l'évier de la cuisine. Dommage ! En même temps, si  ma mémoire est bonne (et en matière de chocolat, elle l'est), les pyrénéens doivent se conserver au frigo, c'était donc couru d'avance ! Bon, je vais me consoler en me disant que ça fera toujours un chocolat de moins sur les hanches ! Mais je continue sur ma lancée gourmande, en confectionnant un gâteau d'anniversaire pour la petite Mariam (fille de Nima) qui fête ses 1 an, et par quelques étoiles à la cannelle parées de leurs habits scintillants (terme pompeux pour signifier qu'elles sont recouvertes d'un glaçage sucre glace et cannelle. Vous voyez, je fais comme les grands chefs, je donne des noms un peu ronflants à mes plats !).  Après la séance de ciné du soir, je dépose les garçons à la maison, et repart direction le Kemp pour la soirée salsa. Tous les mercredis soirs, il y a la possibilité de se déhancher sur des rythmes du soleil dans l'un des bars. Et comme il faut s'entraîner pour progresser, Abel nous répète que les cours à eux seuls ne suffisent pas, qu'il faut pratiquer, et pratiquer encore. Donc comme promis dans mon dernier article, je me lance dans la nuit noire ! Une foule impressionnante de voitures sur les parkings, me voilà au fin fond du fin fond ! En entrant dans le hall, une merveilleuse odeur de cannelle et de pain d'épices, la décoration de Noël commence à être mise en place, le palace organisant quelques animations pour l'occasion (mais ça, ça fera l'objet d'un autre article. Patience !). L'ambiance est chaude dans le bar, ça danse, ça se déhanche dans tous les sens. En plus des responsables du club, quelques "élèves" qui fréquentent le même cours que moi (sans toutefois être des débutants). Et là..... comment vous dire ? C'est très sympa et beau à voir, mais je me sens juste un peu dégoûtée et démotivée ! Je mesure le fossé, non que dis-je, le cratère qui me sépare des danseurs sur la piste ! Juste envie de dire "euh, en fait, à partir de mardi prochain, je crois que vous n'allez plus me voir" ! Abel fait son show-man et de jolies figures avec sa femme Gaby, et les meilleurs danseurs nous régalent d'une rueda (ils sont en ronde et font des passes en changeant de partenaire). C'est magnifique une rueda de ce niveau, fluide et bien exécutée, sans accros, sans mains qui se cherchent, sans décalages dans le tempo, sans partenaires qui se loupent,.... ! Succès garanti auprès des clients du bar, les appareils photos et caméras étaient de sortie ! Et c'est mérité ! Quant à moi, je me suis sentie bien nulle et j'avais juste envie de me cacher dans un petit trou pour pleurer ! Lol ! Je savais que je n'aurais pas dû venir, ça m'a miné le moral ! Lol ! Il est déjà 23h30, je prends congés. Au moment de reprendre ma voiture pour sortir du parking, je la trouve dure à manoeuvrer. Et là, en passant à hauteur d'un couple de danseur (lui est dans le même cours que moi), il me dit "arrêtes toi, t'es à plat à l'avant !". Euh, quand tu dis "à plat", tu veux dire "pneu crevé ?!". Et bien oui, pneu avant gauche mort de chez mort ! Je savais que je n'aurais pas dû venir ce soir (je l'avais pas déjà dit ça ?) ! Je roule sur un côté près de la lumière et Franck propose de m'aider (oups, il a juste un pantalon blanc et une chemise claire, et ma roue de secours est située.... sous la voiture). Et là, les em.... s'enchaînent, pas de lampe-torche pour y voir un peu mieux, pas moyen de trouver par où accéder pour faire descendre la roue de secours, pas de manuel d'utilisation dans la voiture. Petit coup de fil à Raf (que je réveille en passant) pour le prévenir, et essayer d'obtenir des infos pour éviter d'y passer la nuit (oui je suis une fille, demandez-moi de faire un gâteau ou une blanquette, mais pas de changer une roue). Peine perdue, nous avons bien trouvé le cric et le levier, mais pas la tige pour accéder à la roue. Après avoir cherché de l'aide auprès des derniers danseurs encore présents et de la réception du Kemp qui m'a envoyé un gentil chauffeur (celui de la voiturette de golf), nous voilà 8 autour de la voiture, téléphones en main pour avoir un peu de lumière, à chercher cette f.... tige qui doit servir de levier à placer dans un trou (que nous avons trouvé) pour faire descendre la roue. L'employé a eu beau faire 2 allers-retours avec sa belle valisette à outils, rien à faire. Ma voiture a donc gagné une nuit au Kemp et moi je me fais raccompagner par Phil et Patricia, car il faut se rendre à l'évidence, quand tout se ligue contre vous, il n'y a rien à faire que de laisser tomber ! Demain est un autre jour, et il fera jour ! Comme l'a fait remarqué la femme de Franck, j'ai quand même de la chance dans mon malheur, c'est arrivé alors que j'étais encore au Kemp et pas sur le chemin au milieu de nul part, et si c'était arrivé en France, je serais en train de me geler ! Pas faux ! Et sous l'effet de la torpeur djiboutienne, je n'ai même pas pensé à piquer une crise de nerfs, mais une fois de retour à la maison, ça s'est tout de même manifesté par des crampes de ventre et d'estomac et une petite insomnie ! Ce qui est drôle (si on peut dire), c'est que sur le chemin pour aller au Kemp, je me disais que nous avions de la chance de ne pas avoir encore eu ce genre de mésaventures, crevaisons et pannes. J'ai dû y penser trop fort ! Mon pouvoir de suggestion est efficace et dévastateur, il va falloir faire attention ! Mais l'épisode pneu crevé n'est pas encore fini : le lendemain Raf est parti avec un collègue pour s'occuper de changer la roue et ramener la voiture. La tige enfin trouvée ne convenait pas, le cric était cassé et la roue de secours était dégonflée ! Bref, ça continue. Tige non adaptée + cric inutilisable + roue de secours dégonflée = la totale ! Heureusement que le collègue avait un peu de matériel, direction le magasin de pneus pour changer les 2 à l'avant qui en plus étaient lisses ! Nous avons donc 2 pneus neufs, et pas loin de 500€ de moins dans le porte-monnaie. A 3 semaines de Noël, ça fait mal ! Je me voyais me faire plaisir avec quelques achats à la vente Scoop du Kemp, je n'imaginais pas m'offrir une nouvelle paire de pneus ! Je crois que la plus gâtée à Noël cette année, ce sera sans nul doute notre voiture ! Joyeux Noël voiture !

Abu Dhabi la moderne


28 novembre 2013

Et une semaine de plus dans notre vie d'expatriés

Dimanche 17 Novembre



Journée sans histoire jusqu'à 17h30 et sa coupure d'électricité (ça faisait longtemps). Chose étrange, le groupe ne se met pas en marche pour prendre le relais. Et pour cause, la coupure a eu lieu dans notre seul immeuble. La seconde entrée ainsi que les immeubles alentours sont alimentés. Ah, nouveauté ! Et c'est parti, on cherche à tâtons bougies (mêmes les bougies chauffe-plat sont de sortie) et boîtes d'allumettes (puisque les lampes torches sont toujours vides quand on en a besoin, tout comme les piles d'ailleurs, sinon c'est pas drôle). Pendant qu'une voisine appelle le technicien, certains d'entre nous se rassemblent pour regarder les compteurs auxquels nous avons accès. Ca fait "bip" à tous les étages, c'est un vrai concert d'onduleurs. Une fois le technicien sur place, les allers-retours vont commencer à la recherche du compteur général et des clés pour ouvrir les locaux au bas des immeubles (dont nous ne savons pas à quoi ils servent). Renfort des voisins de la seconde entrée, on continue les recherches, on s'interroge. Le technicien repart sur la base chercher des plans, et nous, nous continuons de faire notre petite vie. Ca donne un dîner aux chandelles avec salade composée et chips (bien sûr, pas un paquet de jambon ou une boîte de thon en réserve, ça aurait été trop facile). Et je repars aux nouvelles avec ma bougie chauffe-plat sur l'assiette (c'est beau Djibouti la nuit, dans le noir total) errant dans les étages, et charriant mon voisin du dessus en passant, il perce des trous et d'un coup ça saute ! Toujours aucun progrès, personne ne sait rien. Bon ben, nous voilà parti pour la nuit, qui sait ?!  Mais après plusieurs allers-retours du technicien, 2 voitures de renfort et 3 heures de noir complet plus tard, l'électricité revient. Nous en avons terminé avec la vie d'hommes préhistoriques pour ce soir. Ma voisine de palier va pouvoir réintégrer son appartement avec sa fille après avoir trouvé refuge chez une amie qui avait du jus, et refaire le chemin inverse avec ses aliments qu'elle était en train de déménager. Et moi, je vais pouvoir ranger ces bougies qui ne veulent pas brûler ou qui le font trop vite, ces allumettes qui cassent avant même d'avoir été craquées, et soigner mes doigts de pieds sur lesquels je me suis accidentellement versée de la cire chaude. Le point positif de la chose, c'est que, grâce à l'épilation à la cire, mes doigts de pieds n'ont jamais été aussi doux !

On prend de la hauteur !
Lundi, à l'arrivée pour le cours de natation des garçons, le maître-nageur nous annonce d'emblée la couleur ! L'eau commence à être fraîche ! Elle est à .....26 ! Je vous vois d'ici sourire et vous moquer ! Mais songez que nous avons l'habitude d'une eau entre 30 et 36° ! Donc effectivement, on serre les dents pour entrer dans le bassin, il s'agirait de faire bonne figure devant nos enfants et de leur montrer le bon exemple !  A partir de la semaine prochaine, les t-shirts anti-UV seront donc permis et feront également office de couche isolante supplémentaire. L'hiver est là, l'eau se rafraîchit, c'est comme si nous faisions un plongeon dans l'Atlantique à présent ! Le premier été en France risque d'être comique (surtout pour les autres vacanciers), les seuls à avoir la combinaison de plongée pour aller se baigner, ce sera nous ! De retour à la maison, j'ai dû sortir du placard chaussettes et plaid pour réchauffer un Geoffrey bleu-schtroumpf !

Fallait absolument que je fasse une photo là !
Le jour qui a suivi, je reçois une lettre de mon assurance pour penser au renouvellement du contrat pour la voiture. Alors là, j'applaudis des deux mains, c'est bien la première fois qu'un organisme quel qu'il soit nous fait une lettre de rappel ! Car ici, tu dois te déplacer pour aller chercher tes factures et pour les payer. Pas de lettre pour te dire d'y penser, pas de facture envoyée à ton domicile, pas de prélèvement automatique. Et quand intervient un changement de politique quant à une date limite de paiement par exemple, pas de message pour te prévenir, tu le découvres sur place quand tu passes au bureau pour râler que ton internet de fonctionne plus !  Bref ! Donc là,  j'ai une lettre, mais pas d'enveloppe ! La lettre a été envoyée pliée en trois, avec une aggraffe de chaque côté (qu'elle ne soit pas lue par tout le monde quand même), avec le timbre collé directement dessus ! J'adOOOOOre !

Mardi. Et comme on apprend tous les jours, je profite de l'expérience de Philippe pour m'expliquer un pas de salsa que je n'avais pas compris et je m'efforce d'oublier mes pouces et de ne pas tenir sa main comme des crochets. On ne se tient pas, on s'effleure ! Et on se détend, on est là pour s'amuser ! Merci Philippe !


Ce jeudi, au Héron, c'est soirée disco fluo. Nous sommes accueillis par MC Claude François, complet bleu électrique scintillant, chemise blanche et perruque permanentée blonde nuance "vanille miellé doré" de chez "parce que vous le valez bien" ! C'est le défilé des perruques extravagantes, des pantalons pattes d'éph, des chemises à paillettes et des lunettes colorées taille 3XL. Il y a aussi les groupes de filles ayant toutes la même robe courte 70's, manches 3/4 larges avec bandeaux assortis dans les cheveux, motifs et couleurs psychédéliques. Les tailleurs de Djibouti et les clubs de couture ont eu du boulot. Le tout est très réussi, dans l'esprit de ces années-là. Ca scintille, ça clinque, ça donne mal aux yeux et au coeur parfois. Lol ! Mais voici que vient nous saluer un costume blanc avec un perruque de fils argentés (les mêmes que je pends à mon sapin de Noël) et des lunettes de mouches (encore plus grandes que celles d'une certaine Victoria B.). C'est Aimé, que Gabriel n'a pas reconnu, quasi au bord des larmes tant il a eu peur ! A sa table, un moustachu avec une perruque afro à la circonférence impressionnante, j'avais l'impression de voir mon beau-père quand il s'est grimé pour aller voir le spectacle DISCO à Paris ! Au milieu de toute cette avalanche de paillettes, les "fluos", plus jeunes. Beaucoup de t-shirts avec le même motif à moustache (les moustachus sont à la mode beau-papa, la moustache n'est pas morte, elle revient en force et semble avoir encore de beaux jours devant elle) !

Le dîner se passe à l'extérieur, il est vrai qu'ici, pas besoin de craindre le mauvais temps comme pour nos barbecues estivaux du dimanche midi en France. Entre les plats, les animateurs de la soirée font des tirages au sort pour gagner des cadeaux : des kits fluo, des repas et des soirées au Héron, des services à jus de fruits, des tournées de coupes de champagne,...C'est une nouveauté, et c'est très sympa, même si je n'ai rien gagné. Place à la danse, au milieu des lasers, boules à facettes, bulles et lancers de bracelets fluos dont les organisateurs devaient avoir un stock entier à écouler. A chaque lancer, une ruée pour les ramasser. A notre table, les hommes se sont mis à construire sphères, lunettes, colliers,.... Réminiscence de souvenirs d'enfance face à son Meccano ! Nous n'étions pas déguisés à l'arrivée, c'est maintenant chose faite avec nos fluos transformés en bijoux, lunettes et couvre-chefs délirants. Ainsi grimé, je trouve même à Bruno des faux airs de Zaza Napoli ! Lol ! Belle soirée, on se couche à 1h30 du matin (seul moyen pour avoir des enfants qui font une grasse matinée jusqu'à 10h, un exploit). Par contre, pas de nouvelles de Jean-Louis qui pensait venir nous faire un petit coucou dans la soirée, il devait trop bien s'amuser à sa soirée des infirmières, ou alors il s'est fait kidnapper ! Lol !


Après cette folle soirée, pas d'excès en ce vendredi. Seule une petite baignade dans l'après-midi va occuper notre journée. Après 3 heures passées à table à essayer de faire avaler à Gabriel son clafoutis aux poireaux et avoir entendu une bonne centaine de fois "moi j'aime pas les poireaux" (changes de disque mon chéri, celui là est rayé), nous partons pour la baignade. Arrivés à la hauteur de la plage située à côté du Kemp, arghh, la mer est loin, c'est marée basse ! Je n'ai pas vérifié avant de partir. J'espère qu'il y aura assez d'eau, car j'ai promis aux enfants, et il vaut mieux s'y tenir (moi qui leur fait souvent la leçon quand au fait de mentir, j'aurais l'air de quoi ?), sans quoi ils ne vont pas me rater au tournant. Au final il y a assez d'eau, mais il faut aller un peu plus loin que d'habitude, et comme j'ai oublié les chaussons, c'est "aïe, ouille" sur les pierres pointues et glissantes. Mais ça en valait la peine, l'eau est bonne !  Barbotage pendant 1 heure et c'est le retour à la maison, car à 18h il fait nuit noire ici. Je  n'aime pas conduire la nuit, d'autant moins ici où on ne voit pas les gens, que j'ai toujours peur de voir surgir de nulle part !


Affiche du Béverly Café
Petit déjeuner panoramique
Et pour finir la semaine en beauté, en ce dimanche, petit déjeuner organisé par le club au Beverly Café, au centre ville. Covoiturage avec Karine, et nous rejoignons la petite troupe devant le café. Tout comme les mouches, les vendeurs ambulants fondent sur nous avec leurs petites valises pleines d'objets de bric et de broc. Pêle-mêle on trouve montres, cartes postales, téléphones portables, bijoux,....On dirait le sac de Mary Poppins d'où elle arrive à sortir de quoi meubler toute une pièce. Eux c'est pareil ! Tu te demandes comment tout ça tient dans un si petit espace. Ils sortent des objets, sans que ça semble avoir une fin ! Que tu sois un piéton, un automobiliste, un motocycliste,... tu as toujours un vendeur des rues pour venir à ta rencontre. Même les fesses sur ta selle de vélo, tu peux faire ton shopping ! Sur la pancarte de l'établissement, la présence d'un ascenseur est bien signalée, comme un argument de vente. C'est vrai que jusqu'à présent, c'est le seul que j'ai vu.  Tentant ? Merci...... mais non merci ! Je préfère me farcir 4 étages à pied et arriver essoufflée que de prendre le risque de rester coincée dans un ascenseur étroit, sans clim, bloqué entre deux étages en attente d'être secourue "dans une heure", c'est à dire demain ou dans la semaine (souvenez-vous que la notion de temps est toute relative ici) ! Bon, c'est parti pour 4 étages d'escaliers avec marches assez hautes et en colimaçon, on arrive donc essoufflé et étourdi. Mais devant une vue panoramique à quasi 360° sur Djibouti, on voit les montagnes au loin, le port, les minarets des mosquées..... et les antennes de télé qui poussent partout comme des champignons, sur les toits et les balcons. Petit déjeuner français traditionnel et petits pains djiboutiens. Pas mauvais, mais je trouve qu'ils conviennent mieux à un petit déjeuner salé que sucré. C'est comme une sorte de beignet plat, aromatisé avec des graines que nous n'avons pas identifiées de manière certaine (cumin, cardamome ?) et que certaines ont pris pour ces petites bêtes qui sont légion dans les farines, le riz, les pâtes,....laissant là ce pauvre beignet tout seul sur son assiette ! Ben faut vivre dangereusement les filles ! Lol ! Moi j'en ai mangé un, et je me porte à merveille ! On peut risquer une intoxication alimentaire dans un grand restaurant renommé et ne rien avoir dans un boui-boui perdu au fin fond de la cambrousse ! Bon moment convivial, comme toujours, nous avons bien ri.
Petit pain djiboutien
Comme nous sommes en ville, Karine et moi en profitons pour aller à la librairie. Elle pense connaître le bon chemin, mais sa seconde d'hésitation est vite repérée par un badaud qui passe par là et nous demande où nous voulons aller. "C'est très compliqué à expliquer, je te montres le chemin". Et là je sens le mauvais plan ! Il nous fait rebrousser chemin et nous fait tourner dans l'autre sens... tout ça pour arriver à l'endroit où nous voulions, oui, mais en ayant fait un bon détour alors qu'avec le chemin de Karine, nous étions à côté. Et comme il nous a promené, il réclame, devinez quoi ? Sa pièce bien sûr. Alors là il est tombé sur un os, Karine lui a bien fait remarqué qu'elle avait raison quant au chemin, et qu'il nous a fais faire un détour exprès pour nous embrouiller et nous promener. "Je suis un malin alors ?!" lui dit-il. Ben pas tellement, puisque au final tu n'as rien eu ! Idem quand nous reprenons la voiture, un gars s'avance pour réclamer sa pièce, puisqu'il a soi-disant surveillé la voiture, alors que pas âme qui vive quand nous sommes arrivées ! Comment dit-on déjà ? "Faudrait pas prendre les enfants  du bon dieu pour des canards sauvages !". Ah les filous ! Comme disait un ancien camarade de classe récemment, "ils ont tous un BTS force de vente !". Pas faux !


16 novembre 2013

Dernières nouvelles en direct live de Djibouti

Mardi 5 Novembre


Marché de Riyad en 2012
Ce matin, Nima m'accompagne au marché de Riyad pour faire le plein de fruits et de légumes. Le marché est situé au coeur du quartier Africain, séquence immersion dans un autre monde. Le trafic dans cette partie de la ville peut être lui aussi défini par le terme "africain", c'est flagrant comme le changement par rapport aux routes que j'emprunte habituellement est radical ! Vous connaissiez "ambiance à l'africaine", voici "conduite à l'africaine" ! Une jungle de voitures et de bus roulant n'importe comment, ça déboîte sans regarder, ça s'arrête n'importe où n'importe quand, ça ne connaît pas les priorités, les feux, les stops,... Et tout ce joyeux bazar dans un concert ininterrompu de klaxons ! Nima est cramponnée sur le siège passager, à pousser des petits cris de frayeur, à me dire sans arrêt "fais attention" ! Moi oui, je fais attention, ce sont les autres le problème, ils ne font pas gaffe à ce qu'ils font. Elle m'avoue qu'elle a peur en voiture (en même temps, je peux la comprendre, vu comment roulent les gens dans son pays) ! J'ai donc trouvé inutile de lui préciser qu'elle occupait la "place du mort" ! Renseignement pris, il n'est pas obligatoire d'avoir son permis pour conduire à Djibouti, seuls ceux qui en ont les moyens prennent des cours de conduite (code je ne sais pas, vu qu'il n'y a pas des masses de panneaux ici, t'as vite fait de les apprendre), et ça se voit ! Seul moyen de survivre, rouler comme eux ! Bon, je prends quelques précautions supplémentaires quand même, mais je vais leur apprendre qui est Sébastien Loeb, moi ! Nous arrivons à bon port, et entières (nous et la voiture). C'est le mardi que le marché est approvisionné, donc c'est ce jour-là qu'il faut y aller, les produits sont frais (pour autant que le climat le permette), il y a de la qualité et du choix. Bien sûr, il faut faire abstraction des chats qui marchent sur les étals et du nombre impressionnant de mouches au cm2 ! Et éviter de se faire assommer par un fruit ou un légume abîmé ou pourri qui tout d'un coup vole d'un étal pour s'écraser dans l'allée (pour ma part, j'ai failli être assommée par un pomelo plus très frais). Le tout est fait rapidement, c'est vrai que ça vaut le coup, ce n'est pas au supermarché, ou même en France, que je peux avoir 2kg de poireaux pour 1.50€ ! Je repars aussi avec oignons, tomates, oranges, pommes et enfin, les pommes-cannelle que je cherchais depuis un moment déjà (spéciale dédicace à ma cousine Pascale). En chemin je me déleste d'1 orange et d'1 pomme donnée à une petite fille (il y a toujours des mamans avec leurs enfants qui se promènent au marché à la recherche de nourriture ou d'argent) qui est contente comme tout (pas comme d'autres qui font la fine bouche), comme si je lui avais donné le plus beau des cadeaux ! Comme j'ai pas mal de poireaux, j'en propose un à Nima. Elle le prend pour sa fille, elle elle n'aime pas trop, elle trouve que c'est fort (venant de la part de quelqu'un qui met 1kg d'oignons dans chaque plat, je trouve ça amusant, sans compter les épices, piments,...). Comme elle n'est pas trop loin de sa maison, nous nous quittons là, je m'en retourne seule dans la jungle routière ! Soulagée tout de même à la vue de mon quartier que je trouve quand même plus paisible malgré tout !

Mercredi, nouveau petit déjeuner du club, on retrouve les copines. Et on fait connaissance avec le pilier de la salle du mess, plus de place ailleurs qu'à la table derrière lui (c'est le syndrome de la table placée près des toilettes au restaurant). Certaines d'entre nous ont été retardées par de nouvelles mesures de sécurité à l'entrée de la base. Même pas peur d'être oubliées par le serveur ! Dès la fin du petit déj, c'est la ruée pour les inscriptions. Le "marché" a été fructueux, j'ai mes 2 petits déjeuners et mes ateliers de scrap. J'ai même de nouvelles admiratrices, qui, alors que j'étais dans une file d'attente pour faire une inscription, en conversation avec ma copine Rachel, se retournent tout d'un coup vers moi et me lancent un "c'est pas vous qui avez un blog ? Je suis tombée dessus par hasard et je l'ai lu, c'est super bien écrit, c'est amusant, et ça détaille bien notre quotidien !". La seconde me dit qu'elle a même appris certaines choses ! Eh bien ça fait drôle d'entendre ça, je peux vous dire ! Alors mesdames, vous avez aussi droit maintenant à votre petit clin d'oeil ! Voilà qui est fait ! Je vais penser à organiser une petite séance de dédicaces, moi ! Lol !


Dimanche, petite soirée pour l'anniversaire de Marie au restaurant de la Mer Rouge. Jolie tablée de 20 convives, ambiance assurée, le clan hommes et bières (et pipelettes) à droite, le clan femmes et cocktails (et pipelettes) à gauche. Marie se laisse tenter par le menu découverte japonais servi sur le bateau, tout comme moi (une seconde fois). Une première alerte, les lumières s'éteignent, et un cortège de serveurs chantant "joyeux anniversaire", et la panique de Marie (était-ce la crainte de devoir révéler son âge ? Lol ! ). Faux départ, c'est un autre client qui a aussi fait sa soirée d'anniversaire. Mais ce n'est que partie remise, la seconde fois sera la bonne, les lumières qui s'éteignent à nouveau (en même temps, ça aurait très bien pu être une coupure de jus), et une assiette avec un dessert surmonté d'une bougie, qui semble flotter dans l'air. Et à nouveau la bande des serveurs chantant à tue-tête (ils étaient à fond) ! Quelques cadeaux, et une jolie photo de groupe pour clore la soirée ! Joyeux Marieversaire ! (Je vous laisse quelques instants pour comprendre, c'est une coutume girondine !).

Depuis lundi, le temps est gris plomb, nuageux, et il y a des averses. Et même dans ce contexte, j'ai réussi à attraper des coups de soleil (trop fort ce climat, même là, il faut une crème solaire IP50). Incroyable, non ?! Enfin à bien y réfléchir, pas tant que ça ! Souvenez vous de ce que je vous avais raconté ? Ne vous avais-je pas déjà dit que là où nous allions, le temps se détraquait ? Et là avec 3 jours d'averses (pas en continu bien entendu), tu te dis que ça va rafraîchir un peu ! Perdu ! Ce qui est plus frais en revanche, c'est l'eau de la douche et les deux premières minutes en dessous. Le soleil n'a pas chauffé les tuyaux pendant 3 jours, ça donne donc une eau, disons, vivifiante. Revigorante ou tonifiante sont des adjectifs qui conviendraient aussi. Faîtes votre choix ! Le tout, accompagné du petit cri de surprise au contact de cette eau moins tempérée que d'habitude ! Non, pas chochotte, juste habituée depuis 1 an à une eau entre 30 et 36° toute l'année ! Par contre, s'il y a bien une chose à laquelle on ne s'habitue pas, c'est au retour des moustiques ! Car qui dit temps plus frais et eau qui stagne, dit moustiques ! Il est donc grand temps de laisser tomber les parfums floraux de l'été pour la fragrance à la mode. "C'est quoi ton parfum ? Le dernier Mugler ?". "Non, le dernier Insect Ecran" ! Du coup, pas de jaloux, où que nous allions, nous sentons tous la lotion anti-moustiques ! Les commerces vont faire des affaires, entre lotions, crèmes, spirales à faire brûler, raquettes électriques,.... On va encore avoir des têtes de tiroirs-caisses !


Nouveau mardi, nouveau cours de salsa. Le prof annonce d'emblée la couleur, il est malade, il n'aura donc pas autant de peps que d'habitude ! Je compatis, tout en me disant que dans ces conditions, nous allons peut être enfin pouvoir suivre le rythme ! Et c'est parti, nous enchaînons enchoufla, enchoufla doble, la prima, la rueda,... . Pas évident sans partenaire (le mien s'est blessé), je fais donc les pas avec l'homme invisible, en attendant de tourner et d'en récupérer un autre au vol. "Euh en fait, tu me serres trop les doigts là, il faut lâcher un peu, sinon je ne peux pas aller vers la partenaire suivante !". "Oui bien sûr, désolée !". Bon ben Stéph, tu reviens quand ? Au final, le prof avait bien assez de jus pour nous faire tous transpirer comme des boeufs ! Mais ça fait du bien, et on va se dire que d'ici peu, on pourra briller sur les pistes de danse !

Le plat du jour, concocté par Nima, sera des tebs : viande de boeuf mijotée avec ail, oignons (t'as intérêt à aimer les oignons car il y en a dans beaucoup de plats, et à avoir le stock de bonbons mentholés sous le coude), tomates, et piments pour les plus téméraires. Donc pour nous, ce sera sans piment, et au niveau des épices, du sel et du poivre, je surveille Nima comme le lait sur le feu ! Mais elle a bien compris, elle me dit toujours maintenant "pas trop de sel et pas trop de poivre hein ?!".


Ce mercredi, ce sera journée bien remplie. Debout 5h45 (3h45 heure française) pour amener Raf au boulot et errer dans la base quelques minutes à la recherche de la sortie (qui n'est pas la même aux heures d'embauche que d'habitude). Après avoir suivi les explications un peu floues et incertaines de Raf, des voitures un peu au hasard, fait demi-tour 2 fois, et m'être trompée de route malgré les directives d'une gentille dame, j'ai fini par arriver devant un portail avec 2 militaires et 1 chien. De deux choses l'une : où c'est un accès réservé et c'est un énième demi-tour, ou alors c'est par ici la sortie. Bingo, le jeune maître-chien me confirme que c'est bien ici qu'on sort (et là je me sens comme si j'avais gagné au loto). Et j'arrive près d'un restaurant, à quelques rues du supermarché préféré de ma maman (là c'est un truc entre elle, ma soeur et moi. Oui maman, je sais, ça fait longtemps, il devrait y avoir prescription) ! Les enfants à l'école, je récupère les copines, et direction les Acacias pour une matinée petit déjeuner et piscine. Dans le hall d'accueil, on retrouve la même fontaine en forme d'étoile qu'au Kemp, à des dimensions plus modestes et avec des pétales de fleurs artificielles, mais ça reste plaisant. Nous occupons une grande table près de la piscine, le buffet est à l'intérieur. On tourne un peu en rond dans ce petit espace en attendant que le buffet soit réapprovisionné. Mais ensuite, en bonnes épouses de militaires que nous sommes, c'est disciplinée que nous faisons la file. Il y a même un stand qui propose omelette à la demande, avec herbes, poivrons et tomates. Je passe mon tour, le matin moi, c'est sucré.
Même version petit format, ça fait gourmande ! 
2 belles assiettes bien garnies au bord de la piscine, face à la mer. Pas mal comme petit déjeuner, non ?! Le tout accompagné des histoires de télé-réalité de Séverine (il lui arrive toujours des petites anecdotes, à tel point qu'elle se croit filmée à la manière de Jim Carrey dans Truman Show). La piscine est tout juste fraîche quand on y rentre, mais délicieuse une fois dedans. Toujours seules, nous avons la piscine rien que pour nous (c'est qu'on va finir par prendre goût au traitement V.I.P.). Et au milieu de notre groupe, je saisi au vol un accent connu. Et je fais connaissance avec une compatriote alsacienne d'à côté de Guebwiller. Qui a dit que les Alsaciens ne sortaient jamais de leur région natale ? Ca doit être notre côté "germanique" ça (où que tu ailles dans le monde, il y a toujours des Allemands) ! Nous sommes depuis moins d'une minute dans l'eau que la valse des corbeaux commence. Pas de pot pour eux, je n'ai rien laissé des muffins, croissants, chocolatines et cakes de mon assiette. Na !



Le temps de récupérer enfants et mari, et direction chez Véro pour le scrap. Annie et moi uniquement aujourd'hui, face au kits de la marque pour laquelle travaille Véro. Plusieurs kits sont proposés, avec des formes diverses et variées. La première difficulté est donc de choisir le sien. Et ensuite d'essayer de placer les photos. Les différentes étapes s'enchaînent au rythme des histoires-déboires d'Annie. Découpes faites, fonds choisis, photos collées, tout est prêt pour la dernière étape, la plus ludique, la décoration. Annie, qui est partie sur une forme ronde, s'essaye à une sorte d'effet vaporeux à la craie, notre "sfumato" à nous (vous avez vu les copains de tourisme, il y a des restes des cours d'histoire de l'art de Simone). Au final, deux résultats totalement différents malgré un thème commun.
Les fleurs de Rhodes, version Annie
Et on finit en beauté avec la séance ciné, les pieds dans les flaques. Ce soir, c'est "Epic" et son histoire d'hommes-feuilles. La nature est à l'honneur aujourd'hui. Je voulais enchaîner avec la soirée salsa au Kemp (tous les mercredis soirs), mais mes pieds couverts d'ampoules ont refusé ! J'ai déjà essayé 3 paires de chaussures différentes pour danser, rien n'y fait, constat sans appel, je ne suis pas à l'aise, ça frotte et ça coince ! Comme dit un célèbre proverbe alsacien dont je vais vous traduire la pensée, "pieds de paysans dans des chaussures de ville" (oui les alsaciens, tout comme les Québécois, sont des poètes et ont des expressions très imagées) ! Même les chaussures "pourries" avec lesquelles je dansais jusqu'à présent, et dont je pensais qu'elles étaient, depuis tout ce temps, faites à mes pieds à la noix de coco, me font souffrir. Souffrir physiquement, car j'ai des ampoules à pouvoir éclairer tout un quartier de Djibouti, et moralement tellement c'est la honte avec ces couleurs passés, ces trous, ces semelles qui se décollent, et j'en passe ! Donc au retour de mission de Raf, plus d'excuses, mise en pratique des leçons, avec ou sans chaussures, avec ou sans partenaire ! Juré, craché !

Bons baisers de Djibouti !