20 janvier 2014

Ca sent la fin des vacances pour Benj !

Samedi 4 Janvier


Habitations modernes dans les beaux quartiers
Pour finir le séjour de Benj en beauté, je le laisse pour une petite visite de la ville avec Patricia. Je fais ma lâcheuse, je suis courbaturée de partout et le simple contact du drap sur mes ongles de pieds me font sauter au plafond ! Exit toute chaussure un temps soit peu fermée !
Bâtiment de l'époque coloniale
Ce qui devait durer 1h30-2h va se transformer en un tour de 3h, on peut dire que Benj en aura eu pour son argent (et même plus puisque la visite était
gratuite !). Quartiers américain et présidentiel, route de la Siesta, la place du 27 Juin, les immeubles de l'époque coloniale, les bâtiments officiels qu'on ne doit pas  photographier sous peine de se voir courser par un policier (oups, on te l'avait pas dit  ?), les caisses, et enfin, le traditionnel jus de fruits chez Mahad, son tout aussi traditionnel vendeur ambulant et sa valise (au singulier cette fois car c'est une connaissance de Patricia, il a donc squatté la place, car d'hab, ça se conjugue au pluriel, un part, un arrive. "Ca s'en va et ça revient,......"!), et la désormais traditionnelle peur de Benj d'être malade à chaque fois qu'il mange ou boit quelque chose de local ! Retour vers 19h30, on finissait par le croire kidnappé (avec le bagou de Patricia, elle aurait été capable de nous le vendre sur le marché, et d'en tirer un bon prix ! Lol !). En tous cas un grand merci Patricia, Benj a beaucoup aimé.


Dîner au Top Gun pour notre dernière soirée, on ne pouvait pas le laisser pendant 15 jours sans hamburger-frites ! Ben oui, je sais, que voulez-vous ?! Et dernière blagounette quand mon Benj passe la tête par la porte des toilettes, interrompant sa lecture, interloqué par le bruit qui venait de sous ses fesses (la cuvette et la tuyauterie qui grincent). En pleine scène de l'Arme fatale avec Benj dans le rôle de Dany Glover bloqué sur ses toilettes ("c'est 1,2,3 on y va, ou 1,2 et à 3 on y va ?"). Impayable ! Oui, Benj, je sais, c'est ta fête, mais tu ne peux pas dire que je ne t'avais pas prévenu ! Et il faut bien reconnaître que tu m'as donné de la matière, je ne pouvais pas passer à côté, ça aurait été du gâchis ! Et une dernière pour la route et avant de reprendre l'avion : "je vais faire mon chieur jusqu'au bout, mais est-ce que tu pourrais changer une des photos du scrap que tu m'as offert, parce que je l'aime que moyennement, je suis pas trop bien dessus ?!". Si, si, je n'invente rien. Toute ressemblance avec un personnage que certains d'entre vous connaissent n'est pas une simple coïncidence ! Lol !


Dimanche. Voilà, on y est, Benj est parti, il a repris l'avion. On va s'ennuyer maintenant sans ses commentaires décalés. Surtout que les jours qui vont suivre vont être moins drôles avec Raf qui court les médecins pour son mal de côtes, et notre voiture qui continue à faire des siennes. On achète une nouvelle batterie et notre voisin fait de même 2 jours après. Là on se dit que c'est bon, la poisse est partie (même si je suis désolée pour mon voisin). La voiture a 2 pneus neufs, la vitre est réparée et elle a une batterie neuve. La chanceuse ! J'espère qu'elle va arrêter de faire ses caprices de diva maintenant !


Mon beau moustachu !
Samedi 11 janvier : soirée pour fêter les 70 ans de l'escadron de chasse 3/11 Corse. Dress code avec tenue militaire pour les hommes et moustache d'époque, et pin-up années 40 ou robe de soirée pour les femmes (sans moustache d'époque dixit la note de service). Que ce soit au XXIème siècle ou dans les années 40, vu que moi je tiens plus du 40 que de la pin-up, je choisis.... la robe de soirée ! Et en plus, ma connexion internet étant, depuis plusieurs semaines, plus que m....., je ne me suis pas trop renseignée sur la mode de cette époque. J'ai quelques vagues souvenirs de photos d'un livre de mode que j'ai, et autant que je m'en souvienne, une mode pas faîte pour m'avantager. Je vais donc la jouer classique avec une robe longue noire toute simple. Quelques accessoires pour customiser, et ce sera assez élégant pour obtenir le label "dîner chez l'ambassadeur" (celui des rochers au chocolat ! ). Nous nous sommes arrangés avec Nima pour qu'elle vienne à la maison nous garder les garçons (pour une fois, soirée entre adultes). Comme elle amène sa petite fille, nous la récupérons non loin de chez elle en voiture. Quelques consignes à donner et nous partons, il est déjà 20h et nous sommes en retard. Et là, grand moment de solitude, la voiture ne démarre plus ! Encore le même problème, et encore mon étourderie qui a fait que j'ai oublié d'éteindre les feux de la voiture ! Ils éclairent si peu que même en passant devant, on ne les voit pas allumés. La seule chose qui me console, c'est qu'il y a quand même un couac, impossible qu'une batterie neuve se décharge en à peine 30 minutes ! Mais ça résout pas le problème dans l'immédiat. On téléphone aux copains, même s'ils sont déjà sur place, avec le monde, ils n'entendent pas. Et là, une lueur dans la nuit, notre voisin qui descend et qui allait justement sur la base. Z'avez demandé un taxi ? A l'entendre, ainsi qu'un bon nombre de mes copines les jours suivants, tous ont eu à un moment donné ce genre de souci. C'est pas étonnant, quand tu soulèves le capot, il y a du sable pour remplir une aire de jeux. Je suis pas sûre que la mécanique en soit fana ! Demain est un autre jour, pour l'instant on va profiter de la soirée. Déjà beaucoup de monde, hommes en uniformes et femmes élégantes, en robes de soirée classiques ou pile-poil dans le thème. Nous avons les pin-up en uniforme de l'armée et petit calot, juchées sur 10 cm de talons version The Andrews Sisters (qui ont pris la pose sur l'avion façon calendrier), les élégantes en robes de jour à pois, petits bibis sur la tête et chaussures à semelles compensées, et enfin les robes de soirée près du corps ou dansante avec la coiffure "à coque" version années 40 toujours. Tout le monde est très élégant. Petite photo de chacun des membres du BT et de sa belle moustache pour envoyer à Caro (euh, moustache pour les uns, et 3 poils d'ado pour d'autres, je ne citerai pas de nom, Caro aura compris !). Apéritif dans le hangar, des plateaux de divers toasts passent entre les invités (enfin en ce qui me concerne, je n'ai vu passer le plateau qu'une seule et unique fois, j'ai pêché 1 canapé au saumon de tout l'apéritif, et c'est tout). Un verre à la main (bière corse avec petit goût de châtaigne aux dires de ceux qui y ont goûté, ou Corsica Cola, entre autre), nous écoutons (tentons d'écouter serait le terme plus approprié) un discours, le son est  mauvais, ça "crache" dans le micro, et ça fait écho dans le hangar. Du coup, impossible de vous dire en détail de quoi le monsieur parlait, j'ai vaguement compris qu'il s'agissait surtout de remerciements et d'un peu d'histoire de l'escadron. Puis vidéo-conférence avec un grand ponte de l'armée de l'air en direct live de Paris (qui malgré les 7000 km de distance a été bien plus audible que le pauvre monsieur sur son estrade à à peine 2.50 m de nous ! Les mystères de la technique !).


Un 1/2 tour, et nous voilà face à la piste, où des tables ont été dressées, housses blanches sur les chaises, nappes et assiettes blanches. Quelques tables en long, et d'autres rondes tout autour. Le tout en face de 3 superbes avions de chasse de l'escadron qui vont toute la soirée servir de décor de fond à toutes les photos. Sur les tables, beaucoup d'emplacements sont réservés pour des officiels, invités et V.I.P. En attendant de lancer le dîner, nous avons droit à de magnifiques chants polyphoniques corses (avec la main sur l'oreille comme il se doit), un groupe est venu spécialement pour l'occasion. Même si on ne comprend pas la langue corse, ce type de chants procure toujours autant de frissons. Le mini-concert est terminé, il est temps de se trouver une table. Et là, oups, entre les tables réservées et celles qui sont déjà occupées (par des gens plus malins que nous), il ne reste plus de table de dispo pour nous accueillir tous. Il reste 2 places par ici, 1 par là, 3 par là-bas. Le hic c'est que nous sommes un bon groupe qui n'a pas envie de se séparer. Nous aurions dû faire comme à l'école, aller vite s'asseoir et réserver pour les copains et les copines (manifestement certains maîtrisent). On fait le tour à plusieurs reprises pour repérer de la place, mais on a beau chercher, c'est mal parti. C'est pas qu'on veuille faire les ch....ou bousculer l'organisation établie, mais bon, on aimerait bien rester ensemble. Après en avoir touché 2 mots aux "autorités compétentes", on récupère une grande table rectangulaire (dont la fonction habituelle est de servir de table de pliage parachute), des chaises avec housses, une nappe, et les filles avec leurs jolis sourires et leurs décolletés, vont faire le tour des tables pour récupérer couverts, assiettes, verres,... Au final, nous avons une jolie table, qui n'a rien à envier à celle des V.I.P. ! Notre soirée peut débuter. En entrée, assiette de charcuteries corses, puis tagliatelles et figatelli en plat principal. Les charcuteries étaient très bonnes (même si depuis, j'ai cette sensation d'avoir soif tout le temps), les figatelli, j'ai moins aimé. C'est une saucisse à base de foie et de viande de porc, qui est traditionnellement dégustée grillée. Là, elle était plutôt bouillie, la texture en bouche est très particulière. Il y avait à mon sens trop de morceaux dans l'assiette, et coupés un peu trop épais. C'est un plat assez gras, ça nage un peu dans l'huile. Bon ben au moins, on aura goûté. Assiette de 3 fromages (corses toujours) et de beaux gâteaux en dessert, un avec l'insigne du chat SPA 69, l'autre avec celui du serpent SPA 88, un avec le drapeau corse, et un dernier pour fêter les 70 ans de l'escadron.

Solen
et Zara
Et pour digérer, on peut se lancer sur la piste de danse. Et essayer de concurrencer ce couple atypique qui évolue. Lui, petit et jeune brun, la mèche sur le côté qui lui frôle les yeux, smoking avec pantalon et noeud pap noir, chemise et veste blanches dont on dirait qu'il les a emprunté à son père (ça me fait penser aux jeunes gens en section hôtellerie de mon lycée, si jeunes, obligés de porter un costume dans lequel ils nageaient littéralement). Elle plus grande, qui ne le regarde pas quand lui essaye d'accrocher son regard. Mais ils dansent bien, j'ai crû comprendre qu'ils sont semi-pros. Autant dire qu'on ne joue pas dans la même cour. En les voyant danser, je me retrouve projetée devant les concours de danses de salon fréquemment diffusés sur les chaînes de télé allemandes !


On passe donc la soirée entre la piste et notre table (au final enviée de tous), à laquelle Karine met l'ambiance en faisant le clown avec tout ce qui traîne sur la table, petites cuillères, bouchons de bouteille, serviettes en papier,....Nous avons donc passé une bonne soirée, et Bruno nous a prêté son carrosse pour rentrer au palais. Encore bon anniversaire à l'escadron de chasse 3/11 Corse !

La une de Corse-Matin du mercredi 15 janvier





Terrasse extérieure















Après de multiples rechargements de batterie, qui finissent tous par se révéler inefficaces, direction le magasin pour en acheter une nouvelle. La fin des ennuis ? Hélas non. Moins d'une semaine plus tard, c'est à nouveau la même histoire. Quelque chose fait que la batterie se décharge en roulant, au lieu de se recharger. Et hop, à nouveau système D, il faut se faire prêter une voiture, demander de l'aide aux copains,.... Et le pire, c'est que partout autour de nous, on voit des automobilistes en
galère : notre voisin qui recharge sans arrêt sa batterie, un autre qui change sa roue,.... A croire que nous avons porté la poisse à tout le quartier ! Urgent, recherche marabout désenvouteur diplômé avec expérience et de solides références, pour un long travail en profondeur !  La voiture se retrouve en partie en mode puzzle, histoire d'essayer de trouver la panne. Verdict de Dr House, l'alternateur est mort ! Et shopping automobile en ville et encore 450€ de moins dans le porte-monnaie (qui avait déjà fait une belle cure d'amaigrissement d'après-fêtes!). Grrr ! Je m'arrange avec Marie pour qu'elle me cherche pour notre petit déjeuner en ville du mercredi matin, et boum patatra, le matin même, petit coup de fil "tu ne vas pas me croire, mais comme un fait exprès, le chouff vient de me dire que j'ai le pneu avant gauche crevé !". Heureusement que Sainte Karine des Miséreux est arrivée pour nous sauver ! Lol ! Alors pendant que nos maris se dépatouillent avec les voitures (et leurs chefs respectifs qui doivent croire au complot à force de voir leurs effectifs en dépannage extérieur tous en même temps !), nous, nous profitons d'un petit déjeuner à l'Unique Café en ville, non loin du Nougaprix. Pour faciliter la vie des serveuses et réduire considérablement le temps d'attente, nous avons pu passer la commander lors de l'inscription. Ca permettait au café de préparer un peu en avance, resterait à commander les boissons chaudes sur place le jour même. Donc au choix : pancakes, ou gaufres, ou pain perdu avec pommes de terre ! Oui je sais, la dernière proposition est assez surprenante. Mais certaines aiment la nouveauté et l'audace. Nous sommes une jolie assemblée de quelque chose comme 17 femmes, dont la table prend toute la longueur de la pièce ! Il faut passer commande des boissons chaudes, au bout de 3 personnes, la pauvre jeune femme ne s'en sortait déjà plus. Un p'tit coup de main pour faire avancer le schmilblik, et nos plats arrivent au fur et à mesure, avec un bon verre de jus de fruits frais pressés.
Pour ma part, j'ai pris des pancakes. Ils sont bien épais, il y a de quoi faire, même pour un bon appétit comme le mien. Ils sont légèrement aromatisés à l'orange, et on nous sert nutella, miel, et sirop d'orange avec. Je voudrais bien attendre mon cappuccino pour déguster le tout ensemble, mais à chaque montée de la serveuse, ce n'est pas encore pour moi. Je commence donc, et c'est délicieux. Pour aider à la manoeuvre, Léa fait un récap écrit des boissons qui manquent et le rapporte en bas. Tout le monde est servi. Nous passons un bon moment, il faut déjà rentrer, c'est bientôt l'heure des mamans de nos chères têtes blondes. Je récupère ma voiture, juste à temps pour le cours de scrap de Véro cet après-midi. Toujours aussi bien, sans compter la belle surprise du jour : 2 nouvelles teintes pour les pages de fond ! Véro, tu nous gâtes ! Lol ! Ciné du soir, je vérifie 15 fois que les feux ne restent pas allumés. A chaque fois que je tourne la clé dans le contact, j'ai une appréhension ! Bien naturelle, vous me direz !

Jeudi après-midi, visite de ville avec Patricia, Philippe, Stéphane et sa maman. Il serait temps, ça fait quand même plus d'1 an que je vis ici. Je connais un peu, j'ai visité certains quartiers, là j'ai les explications en plus. C'est toujours aussi pittoresque, partout il faudrait  "donner, donner, donner" (comme dirait Enrico) et acheter. Attention, les planches à billets sont en ville, donnez vous le mot ! C'est à celui qui saura les accrocher ! Et je découvre les spécialités hypercaloriques des petites boutiques, le nougat djiboutien et le gâteau à la cacahuète. "Non, non, c'est pas calorique, me dit le vendeur, y'a que du sucre et du miel !" (humour djiboutien). Oui, et des fruits secs ou des arachides en plus. Tu manges 1mm2, t'as déjà ta ration calorique de la journée ! On finit comme d'hab avec le jus de fruits de chez Mahad, et j'ai fait le test cette fois-ci, la paille tient debout toute droite dans le verre ! Et on finit avec le vendeur ambulant, sans lequel la visite de ville n'est pas complète.
Retour à la maison et douche vite fait, juste le temps d'enlever la poussière et le sable de la ville et de faire un petit ravalement de façade (obligatoire à partir d'un certain âge) avant de ressortir pour le dîner au restaurant. Le temps de se préparer, Raf descend déjà installer les petits dans la voiture, qui remontent 2 minutes après avec un "la voiture démarre pas !". Là c'est tellement énorme que je reste persuadée pendant au moins 2 minutes que c'est une blague (mauvaise, certes, mais une blague), jusqu'à entendre Raf téléphoner dans l'escalier pour nous trouver assistance ! Après Sainte Karine des Miséreux, voici donc Saint Bruno des Naufragés de la Route qui vole à notre secours. Et nous permet de rejoindre le restau indien pour passer une bonne soirée. Et c'est reparti le lendemain pour le plan débrouille, Buno me sert de chauffeur pour me ravitailler en eau et me prêtera la voiture pour mes grosses courses de demain après-midi ! Jean-Louis va reprendre l'enquête pour démasquer le fauteur de trouble et l'arrêter. Donc "rhallas" comme on dit ici, ça suffit ! Comme nous sommes encore dans les temps pour les voeux de la nouvelle année, en plus de santé, bonheur et prospérité, si vous pouviez nous souhaiter une bonne connexion internet et une voiture en état de marche, ça serait royal ! Merci d'avance ! Et je vous donne bientôt R.V. pour le prochain épisode de notre "road movie" !


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