22 avril 2014

Immersion au coeur des entreprises locales


 Samedi 12 Avril



Nouvelle activité du club, et une première pour moi. Je vais apprendre à connaître la section de Sophie "découverte des entreprises locales". Au programme du jour, visite de la minoterie Nasma et de la briqueterie Eco-briques. Premier arrêt à la minoterie Nasma, qui a 2 ans d'existence. Comme à chaque fois que nous allons quelque part, c'est un événement, des tas de gens viennent voir ce qui se passe, nous observent, nous suivent. Ca me fait penser à certains bêtisiers de la télé, dans lesquels ont voit des gugusses se planter derrière le journaliste avec un sourire béat ! Nous sommes reçues par un monsieur qui est un peu comme le chef du personnel et qui nous fera la visite... in english please ! Bon ben ça fera une bonne révision. C'est juste un peu embêtant pour celles qui ne comprennent pas, heureusement, nous sommes plusieurs dans le groupe à savoir parler anglais, nous allons donc traduire au fur et à mesure.
Blé en provenance d'Ethiopie
Nous commençons la visite par une sorte d'entrepôt dans lequel les camions arrivent pour décharger les sacs de blé. Qui viennent d'Ethiopie bien entendu. Le déchargement se fait manuellement, c'est très physique. De la poussière et des grains volent de partout, difficile de faire des photos correctes sans avoir des particules rondes incrustées dans la photo, effet neige. Et quand on fait attention, on voit tout ça voleter dans l'air. Terrain miné pour les allergiques ! Deuxième pièce, plusieurs machines pour laver, trier, séparer le grain du germe (ce dernier servira pour le bétail) puis écraser le grain pour en faire la farine.



Les machines (made in China) font beaucoup de bruit et la farine vole de partout. Pas de trace de masque ou de casque anti-bruit. La dernière étape est le remplissage des sacs de farine qui finissent sous la machine à coudre pour être fermés. Et à la manoeuvre, un ersatz de Puff Daddy avec ses super lunettes. T'as le look coco !
Les sacs sont entreposés dans le coin de la pièce, le conditionnement est de 25 et 50 kg. Transportés à tête d'homme. Aïe ! L'usine a le monopole, toute la production est vendue à Djibouti. Il arrive aussi que les Américains amènent ici du blé pour le transformer en farine et le distribuer via leur plan d'aide humanitaire. Au fond du terrain, quelques vaches, dont nous ne savons pas exactement ce qu'elles font là. Nous apprenons que l'usine va s'agrandir et diversifier ses activités avec une biscuiterie (d'où peut être le lait des vaches) et une savonnerie (là, j'espère que la graisse des vaches ne va pas servir à fabriquer les savons. Brr !!). Il y a aussi des conteneurs que l'entreprise a recyclé  en habitation, avec un petit coin de jardin juste devant. C'est plutôt une entreprise bien tenue et relativement propre aux critères d'ici.




Seconde visite, l'entreprise Eco-briques, une société familiale actuellement dirigée par le fils du fondateur. Nous n'avons pas pu voir les machines à l'oeuvre, aujourd'hui c'est le jour de la maintenance. Mais le propriétaire nous a quand même fait  faire le tour et nous a expliqué le processus.
L'entreprise fabrique des briques, toutes sortes de dalles et des poteries. Les machines de l'usine sont chinoises et françaises. Ces dernières datent des années 80, et le propriétaire nous disait combien il était difficile d'avoir des pièces en cas de panne. Quand il doit contacter la France, on lui demande toujours "mais de quelles années dates vos machines ?". Ben du temps de Dallas, Wham, de l'arbre magique et de Dr Maboul, ......La matière première provient des collines de Djibouti, derrière l'entreprise. Une fois les briques formées, elles doivent sécher. Environ 5 jours en saison fraîche, contre 2-3 jours à partir du mois de mai.
Le four
Il y 4 fours sur le site, et une nouvelle fournée de briques allaient être cuites sous peu. Le four peut contenir 1 000 briques, elles sont toutes descendues manuellement. Un cycle de cuisson dure 72h, 48h de cuisson et 24h de refroidissement. Le four va passer de 0° à 1 200°. Il s'agit de ne pas oublier le copain dans le four avant de murer pour la cuisson ! Les couleurs des briques dépendent de leur place dans le four, les vertes sont celles qui sont le plus proches du coeur du four, les rouges les plus éloignées. Le four consomme 800 L d'huile par cycle de cuisson. L'entreprise recycle les huiles de vidange des garages voisins en s'en servant comme combustible pour le four. On finit par la visite de l'atelier du potier. Qui est justement en train de réaliser une amphore à anses sous nos yeux.
La glaise
Un autre ouvrier lui s'occupe de travailler la matière première brute avec l'eau pour faire les boudins de glaise. Et l'ouvrière, elle, est en charge de la déco des poteries. Il y en a de petites avec des mains qui la tiennent, et ces mains sont décorées de dessins dentelle comme celles des femmes quand elles se font faire des motifs au henné. Moi, je fais l'achat de 2 pots en terre rouge, dont un avec les armes de Djibouti dessus. Il est tout à fait possible d'y aller à titre individuel et privé acheter le production sur place, et éventuellement commander ce qu'on souhaite.



La matinée touche à sa fin, il faut penser à rentrer. Un grand merci à Sophie pour cette matinée très intéressante dans les entreprises locales !

Scrap du l'après-midi du 12
Seconde page
Les jours suivants, c'est la course, dans tous les sens du terme, à la recherche de chocolat blanc de pâtisserie pour mon dessert de Pâques. Mais nada, je suis..... chocolat (c'est le cas de le dire) ! Le jour où j'en veux pas, y'en a plein le rayon, et là, j'en ai besoin, et rien ! En fait, il faudrait acheter quand il y a, même sans en avoir besoin sur le moment. Il y a des chocolat de Pâques par contre, peu de choix à Casino, bien plus à Cash Center. Les poules, lapins, et cloches sont installés en face .......des chocolats de Noël restants ! Eh oui ! Ils sont capables de nous les ressortir tous pour les fêtes de fin d'année ! Je prends des oeufs et des lapins, ainsi qu'une cloche qui va orner mon gâteau. Mais je vais éviter de les planquer dans l'appartement, la chasse va être réduite à trouver chacun son grand sachet, sans quoi c'est plus une chasse aux oeufs mais au nutella, et tu repères les oeufs rien qu'en suivant les traces de chocolat par terre ! Donc trop risqué !



Et pendant ce temps, mon Raf et quelques collègues ont la chance de faire un vol sur un OV 22 "Osprey", invités par nos amis Américains. Enfin la chance ?! Au début oui, ça filme et ça photographie à tout va, c'est très beau, ils vont survoler les îles, le lac Assal, le Grand Barra,...C'est quand l'exercice tactique avec les chasseurs va commencer que ça va se corser (pour l'escadron de chasse Corse, c'est ballot ! Lol !). Bref ce petit voyage va finir en concours de vomitos, à celui qui aura le plus de sachets ! Je ne sais pas qui a gagné, mais j'ai juste vu des photos du début du vol, étrangement il manque le milieu et la fin ! Lol ! Et là, je ne peux m'empêcher de penser au "dîner de cons", j'espère que vous n'allez pas finir sur les réseaux sociaux américains, messieurs-dames ! Sait-on jamais, une petite caméra planquée en train de vous filmer ! Finalement moi je dis que c'est tant mieux que vous n'ayez rien compris au briefing (en anglais), sinon vous ne seriez jamais monté dans l'avion ! Lol ! Aïe, la réputation de l'armée française va être malmenée ! Bon à votre décharge, je comprends que prendre autant de G positifs et négatifs sans combinaison adéquate, et vue la manière de piloter de vos collègues des States (d'après ce que j'ai entendu), ça ne pouvait finir que comme ça ! Bon, je dis ça, mais moi j'aurais déjà été mal au décollage ! Du coup Raf est rentré et a sauté le repas, direct au lit pour se remettre, il était vidé ! Sacrée expérience !

3 magnifiques vues aériennes







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