25 mars 2013

Lagon Bleu

Vendredi 22 Mars


Rien que le titre dévoile le mystère sur notre destination d'aujourd'hui. Nous nous rendons sur une des îles voisines de Maskali et Musha, dans la structure touristique le Lagon Bleu. Le départ se fait du Kempinski. RV sur le parking à 8h15 avec Patricia et Philippe, et nous marchons sur le ponton jusqu'à une petite hutte d'où partent les bateaux pour rejoindre l'île. Il y a du monde, c'est un endroit apprécié des plongeurs pour la beauté des fonds marins et la variété des espèces rencontrées (poissons, coraux,...). Le temps est couvert, le ciel est gris et plombé, le vent s'est levé. La traversée risque d'être un peu mouvementée, car il y a des vagues. Nous espérons tous que le temps va changer, ça serait dommage ! Le bateau le plus confortable est déjà parti, nous prenons le suivant, on se cale comme on peut et on s'installe de façon à être le moins mal assis possible. A peine installés, il y a un peu d'eau sur le plancher, nos sacs ont pris l'eau, et nos chaussures aussi (je comprends pourquoi Patricia a mis des tongs). Raf et moi n'avons pas de chaussures amphibies, nos baskets font "floc-floc". Le trajet est, comment dire ? Vivifiant ! Ben oui, quand tu te prends des vagues en plein visage. Peu de chance d'y échapper, le monsieur assis à l'arrière à côté de mes fils s'est retrouvé trempé comme une soupe à peine parti (pour un peu, ça faisait comme dans les dessins animés et un poisson lui sortait de la bouche lorsqu'il recrachait l'eau !). Raf n'a pas été épargné non plus (lui qui n'a déjà pas l'âme d'un marin, contrairement à Geoffrey qui lui s'éclate, plus ça tangue, plus il aime !). On ressort de là avec les fesses mouillées, déjà prêts à aller se baigner, ben oui, mouillés pour mouillés ! Nous arrivons en vue de l'île, tout comme Maskali, sable fin et clair, côte rocheuse, eau claire. Et là, on rigole en voyant ce qui va nous servir à rejoindre la terre ferme ! Le ponton est un ensemble de gros bidons en plastique encastrés les uns dans les autres ! Le challenge consiste à marcher dessus sans tomber à l'eau, et alors là, c'est pas gagné ! Tout roule et tangue, le "ponton" à la Mc Gyver, le pont en dur (mais bien abîmé par la rouille). Et mon Raf qui est déjà sujet au mal de mer, il l'a presque plus ressenti sur le ponton qu'en pleine mer. T'as l'impression d'avoir avalé 3 ricards purs en marchant là-dessus. En fait le truc, c'est de marcher au milieu et en canard en te dandinant d'un pied sur l'autre (d'ailleurs même si tu voulais marcher normalement, c'est impossible). Et d'équilibrer le tout avec tes affaires, sinon c'est plouf ! Ca fait le bonheur des mouettes, très nombreuses sur l'île et aux alentours, dont on dirait qu'elles rient en nous voyant (moquez-vous, c'est facile avec des pattes palmées, ça fait ventouse, nous on n'a pas ça !). Bon, nous arrivons sans encombres et choisissons notre emplacement. Une fois bien étalés, je pars faire ma touriste (réflexe professionnel) et je prends quelques photos. Il y a un bar, le restaurant un peu plus loin, des douches (à l'eau douce s'il vous plait, le luxe) et des toilettes, ainsi que quelques bungalows car on peut dormir sur l'île. Parasols et chaises longues disséminés ça et là le long de la plage, et quelques jeux pour enfants.


Poisson perroquet

Notre copain











Patrick va faire sa première plongée de la matinée et un des bateau repart avec tous les plongeurs. Patricia et Raf se la jouent PMT (Palme Masque Tuba) et je reste avec les loulous, Geoffrey plutôt à l'aise dans l'eau avec sa frite, et mon Gabriel, scratché à moi comme des poux sur une tête de petite fille (avec de longs cheveux bien épais, sinon c'est pas drôle) ! L'eau est si claire, qu'on peut apercevoir certains poissons du ponton. Je comprends pourquoi les oiseaux sont nombreux, le coin est un vrai frigo, y'a qu'à  se servir ! Raf et Patricia se régalent, ça mitraille et ça filme dans tous les sens. Raf décide de m'amener voir cette merveille, ça serait en effet dommage d'être dans ce coin réputé (non, n'ayez pas honte, moi non plus je ne savais pas avant, il faut être un initié de la secte des plongeurs pour le savoir) et de ne pas en profiter. Oui mais voilà, je n'ai plus fait de PMT (je devrais même dire de MT, car je n'ai jamais eu de palmes) depuis mon adolescence et mes vacances au Cap d'Agde, ça a été laborieux de s'y remettre. Tout me gêne, le masque que je n'arrive pas à placer correctement à cause de mes cheveux qui ont décidé (oui, c'est eux qui décident maintenant, ils sont hors de contrôle depuis mon arrivée ici, ils sont en roue-libre) d'être à la mode Afro Jackson Five,  le tuba et son horrible goût de plastique dans la bouche, mais surtout cette sensation d'étouffer, de manquer d'air quand on ne respire pas par le nez. C'est vraiment pas naturel, j'ai du mal ! Une petite mamie à côté me dit qu'elle a le même problème, ben oui, nous ne sommes pas des poissons ! Après plusieurs minutes d'essai et quelques moments de panique, c'est parti, Raf me prend par la main et me guide. C'est absolument magnifique ! Bon nombre d'espèces de poissons différentes, très colorées, et les fonds sont aussi de toute beauté, coraux ciselés, teintés, par moment on dirait de la dentelle ou des bouquets de fleurs.  Nous nous faisons même un petit copain à branchies, qui nous regardait d'un air étonné, se demandant sans doute ce que nous faisions là. Je lui ai trouvé un air de petit coquin, et il est venu jouer un peu avec nous !

Ca vaut vraiment le coup (ce que je confirme à la petite mamie en revenant, du coup je lui mets la pression, elle veut faire plaisir à son fils). Patricia a même fait joujou avec une murène ! Encore un peu de baignade, l'eau est très bonne (et toujours ma pensée pour vous en France), les plongeurs reviennent, l'heure du repas approche.






Raf et Patricia en version Grand Bleu

Petit apéritif au bar (jus de melon pour moi), en face de la plage, puis nous nous dirigeons vers la partie "restaurant". L'entrée est constituée d'un assortiments de crudités et salades servis sous forme de buffet, puis brochettes (poisson ou boeuf) avec riz coloré (rouge et vert) à la cardamome, et en dessert une sorte de crème orangée avec dés de pastèques et noix de coco râpée. Hormis le dessert, pas spécial, les autres plats sont bons. Seul bémol, le service est un peu expédié, à peine le temps de manger l'entrée, si tu voulais te resservir fallait être Speedy Gonzalez, car le tout est très vite débarrassé.


Le bar

Après le repas, petite sieste de 20 minutes pour Philippe, avec un peu de salsa dans les oreilles (et mes "Gabriel, ne jette pas de cailloux dans l'eau", "Geoffrey, ne lance pas de sable", "les garçons, arrêtez de crier",...) avant sa deuxième plongée de la journée, et re-PMT pour Raf et Patricia. Je retente l'après-midi, mais avec marée haute, je ne suis pas à l'aise. Et en plus, l'eau est plus trouble, on voit moins de choses que le matin. On se contentera d'apprécier une simple baignade, sous un ciel bleu, un soleil généreux, et dans des eaux turquoises. Avec les îles voisines en guise de paysage !


Les plongeurs sont de retour, il est temps de penser à remballer nos affaires (sans oublier les chaussures éparpillés et les Action Man enterrés dans le sable) pour rejoindre la navette de retour. En habitués qu'ils sont, Philippe et Patricia sont dans les starting-block pour monter sur la SIRENE (dont le nom sur le côté de la coque est noté SI RENE -"si René" ça le fait moins que "sirène", non ?!) pour faire une traversée confortable. Oui mais voilà, en plus de savoir quel bateau est le plus confortable, il faut connaître les bonnes places où s'asseoir, et éviter ainsi de se prendre toutes les vagues dans le visage (et accessoirement sur les lunettes, le short et le t-shirt). Et moi qui enviais Raf d'être dans le sens de la marche, je ne l'ai pas envié longtemps (lol). Bon je vous dirais que moi, assise dans le sens contraire, avec les cheveux mouillés, le sel et le vent, j'ai eu peur en me voyant dans le miroir ! A la place de ma f'range, j'avais une espère de sculpture d'art moderne sur la tête (vous savez le genre qui part dans tous les sens et qui ne veut rien dire), on aurait dit que des serpents me poussaient sur la tête ! Et pour compléter le tableau, j'ai une marque de main sur la cuisse, j'ai dû laisser ma main posée trop longtemps et j'ai bronzé autour ! Ca fait un style ! Mais pas de coup de soleil à la Maskali, je peux vous dire que je n'ai quasi pas quitté mon t-shirt anti-UV de la journée, bon du coup j'ai les marques des manches sur les bras ! Mais peu importe, nous avons passé une belle journée, reposante et dépaysante ! Gros bisous du Lagon Bleu.


Parasol du bout du monde

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire