14 mars 2013

Refuge Décan

Lundi 11 Mars



Cet après-midi, les garçons et moi participons à une activité proposée par le club, la visite du refuge Décan. C'est un vétérinaire français, le Dr Lafrance (ça ne s'invente pas) qui a souhaité créer ce refuge pour animaux blessés, maltraités, ou encore vitimes de trafic. Avec l'aide et l'appui du ministère de l'Environnement et de la 13ème demi-brigade de la légion étrangère, il entreprend la construction de ce refuge, aux limites de sa maison et de son jardin.



R.V devant un restaurant non loin de la base, et nous partons comme d'habitude tous ensemble en mode co-voiturage. J'embarque ma petite copine mexicaine et son mari, venus à pieds. Direction la route de la Somalie, le refuge est à environ 15 minutes en voiture. Quelques km de route goudronnée, puis on quitte l'asphalte pour la piste, sable orangé à perte de vue, poussière, cailloux et trous, végétation rare et sèche, comme un goût de Paris-Dakar. Le peu d'arbres et de buissons sont couverts de sachets plastiques, encore et toujours. Le terrain est accidenté, il faut rouler prudemment, ça secoue dans tous les sens. Tout le long du chemin, une population qui essaye d'arrêter les voitures pour quémander de l'eau, ou qui fait un long périple avec des bidons à la recherche du précieux liquide. Et nous qui nous plaignons quand il arrive que l'eau ne coule pas du robinet !

Après un trajet chaotique, nous voici arrivés. Toujours ce beau sable orangé tout autour de nous. Avant l'entrée du refuge, il y a deux enclos, un avec des dromadaires, et le second avec un boeuf typique du coin, reconnaissable à ses cornes, sa bosse sur le dos et un espèce de double menton très mince et tout ridé qui pend sous sa gueule. Sa jolie couleur brune lui a valu le nom de Caramel. Il vient nous saluer et semble ravi d'avoir des admirateurs, contrairement aux dromadaires semi-comateux qui ont a peine daignés regarder les petits blancs venus troubler leur sieste. Les constructions du refuge (tour de guet, petit salon, rotonde d'accueil) sont en bois et en paille et se fondent parfaitement dans le paysage. La visite se fait sur des chemins délimités par de gros cailloux bruns. Quelques bancs de ci de là, des panneaux en bois pour indiquer quels animaux trouver, et d'autres explicatifs, qui ont bien souffert du soleil, quelquefois à peine lisibles car décolorés. La végétation est principalement composée d'épineux, et il y a un coin avec des cactus qui délimite un périmètre recouvert d'os d'animaux, crânes, mâchoires,... Ca fait très film de cow-boys !


La première étape de la visite se fait avec un guide, car nous allons à la rencontre des guépards. Leur territoire est étendu, il y a un une sorte de couloir qui a été aménagé au milieu de l'enclos pour aller les voir. Il n'est pas très large et fait de fil de fer, facile de servir de snack à ces fauves (enfin là je parle pour Geoffrey, pour ma part, je leur servirais de repas de noces pour 30 convives !). Les deux parents sont couchés à l'ombre et ne se laissent pas déranger (il est 15h30, il fait chaud). Les deux petits (un mâle et une femelle) nous suivent le long du grillage, ils ne sont pas craintifs et sont tellement proches que nous pourrions les caresser. Ils sont très racés, très minces également. Nous savons que ce sont des animaux sauvages, mais ils ne nous font pas peur, ils sont mignons et ronronnent comme des chats. Comme ils sont jeunes, ils nous font un show et s'amusent à se courir après, se bagarrer,.... La guide joue avec l'un d'eux pour l'attirer, il est tapi sous un arbre et attend le moment de bondir, comme le fait n'importe quel chat. Eh oui, ils sont cousins après tout (il y en a juste un qui mange plus que l'autre, qui ne se promène pas en laisse et qu'on ne laisse pas dormir au pied de son lit). Puis nous allons découvrir le parc par nous-mêmes, le long des sentiers.

Tortue léopard

Pintade de somalie
L'enclos à tortues est impressionnant, elles sont très nombreuses et de  belle taille. Leurs carapaces sont également décolorées, mais ici ou ailleurs, elle sont égales à elles-mêmes, zen attitude ! Il y a aussi des porcs épics, blancs et noirs et un de couleur beige. Un vautour qui fait son affreux job de dépeceur, une hyène qui fait sa sieste, et des antilopes qui se promènent parmi nous en liberté. Au fond du parc, nous découvrons les singes (qui assurent le spectacle et posent pour les photos), une mini-antilope, un mouton et les fameuses pintades (symbole de paix pour les Ethiopiens).

Gazelle de Pelzen

Nous arrivons vers l'enclos des lions présidentiels. Nous sommes pour ainsi dire nez à nez avec eux, tout juste séparés par ce même rang de fil de fer, que nous aurions aimé bien plus épais. La lionne est assez nerveuse, elle fait les 100 pas (le long du grillage, et nous les 100 pas mais à reculons) et le lion, fidèle à sa réputation est tranquille "il fait two chaud pouw twavailler" !


Pour la dernière partie de la visite, nous sommes accompagnés d'un bénévole du refuge, direction l'enclos des autruches (des cruches comme a dit Gab). Nous passons un petit pont au dessus d'un oued, et nous rentrons sur le territoire des bi et quadripèdes. Nous voici au milieu des autruches, des zèbres, des oryxs, des ânes de somalie (qui sont des ânes sauvages).

Oryx
Tous ces derniers sont en train de manger, ils sont calmes, il n'y a que les autruches, toujours aussi curieuses, qui s'aventurent à notre rencontre. Alors je ne sais pas vous, mais moi, je n'ai pas une grande confiance en elles. Si vous avez déjà eu l'occasion d'en voir de près, et même de très près en ce qui me concerne, je ne sais pas ce que vous avez ressenti, mais moi, je  me sens mal à l'aise. Elles vous regardent avec leurs yeux qu'on dirait comme maquillés et leurs longs cils "volum express" et on se demande à quoi elles pensent (Vais-le lui voler sa casquette ? Lui pincer le mollet ? Manger son téléphone portable ?). En plus leurs pattes sont assez "préhistoriques", je trouve ça flippant ! Donc prudence, dès qu'une s'approche, je recule lentement sans la quitter des yeux et d'un air détaché ! (je vais finir par croire que j'ai un problème de phobie avec certains oiseaux). On ne sait jamais, elle font des bonds en secouant leurs plumes pour un rien ! Mais bon, c'est une expérience à faire, nous n'aurons pas tous les jours l'occasion de cotoyer des animaux d'aussi près. Retour à l'entrée du refuge pour une petite pause à l'ombre, histoire de se déshydrater avant de reprendre la piste pour rentrer. Bien belle après-midi ! Et un coup de chapeau aux bénévoles qui font vivre le refuge.

2 commentaires:

  1. super les photo!!
    j ai vue mac sur une de t photos !!!! lol
    bisous

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    1. LOL ! T'as pas tout à fait tort, les guépard ont ronronné comme des chats !
      Bisous aussi. 8h02 et déjà 29°. Bonne journée.

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