25 mai 2013

Destination : Japon

Mercredi 22 Mai



"Kon'nichiha", "bonjour" en français dans le texte . Je parie que vous vous demandez ce que je fais avec ce bandeau à la gloire du Japon dans les cheveux ?! Je rassure parents et amis, je ne suis pas tombée sous le charme d'un samouraï et décidé de le suivre au pays du Soleil Levant ! Non ! La base s'est mise à l'heure nippone, car la séance de ciné hebdomadaire du mercredi a été annulée au profit d'un spectacle de culture japonaise. Ce soir, les soldats japonais vont se transformer en artistes, et nous présenter une partie de ce qui fait leur culture. Nous aurons droit à des démonstrations de divers arts martiaux (aïkido, judo, karaté et kendo), de danses et de musique.

Ne voulant pas, comme pour le gala de danse, me retrouver sur les gradins à devoir porter mes lunettes pour voir le spectacle et  subir les promenades incessantes de certains casse-noisettes, je décide de partir assez tôt avec mes gamins sous le bras, Raf nous rejoindra sur place après sa partie de tennis. Effectivement, à mon arrivée, j'ai déjà un pied au pays des cerisiers en fleurs, pas l'ombre d'un non japonais. Ca s'agite dans tous les sens, mode répétition ! Cool, je peux faire 2-3 photos car il fait encore jour, je profite de la démo d'aïkido. Nous nous installons sur un banc du premier rang, impec pour le spectacle. A peine arrivés, deux soldats de dirigent vers nous, je me dis que nous ne sommes pas assis où il faut, les premiers rangs étant souvent réservés à des V.I.P. Que nenni, ils viennent très gentiment offrir des cadeaux aux enfants, des masques en papier, des autocollants, des hélices en bois, un bandeau et un éventail. Super sympa ! Quel accueil ! Petite révérence de respect, et j'en profite pour apprendre aux enfants le "domo aligato" de rigueur pour remercier notre hôte. Les spectateurs commencent à arriver, ça se remplit bien. Au final, le cinéma est quasi plein. En attendant le début du spectacle, petit film pour présenter l'armée japonaise et ses missions (ici à Djibouti elle est chargée d'opérations anti-pirates, eh oui, la Somalie et ses pirates sont tristement célèbres). Petit mot du commandant de base pour présenter la soirée, puis de celui des forces japonaises avec trois mots en français et le reste en anglais. Un autre officier fera un discours tout en français, bravo à lui d'avoir fait cet effort. Toutes les démonstrations sont présentées par un "maître de cérémonie" dont je n'ai pas encore percé l'origine, physique et couleur de peau djiboutienne, vêtu avec un mini-kimono et avec un accent assez indéfinissable ! S'agit-il d'un djibo-japonais (ou d'un japo-djiboutien, je ne sais pas comment dire ?), je ne saurais vous répondre. Curieux mélange en tous cas, mais divertissant ! Il nous expose en quelques mots ce que nous allons voir et donne quelques explications quant à l'origine des sports, de la danse ou de la musique.

Première étape de notre découverte, une démonstration d'aïkido. Tout en souplesse, sans fracas et dans un silence digne des fonds sous-marins. On pourrait entendre les mouches voler (là en l'occurence, ce sont les éventails qui s'agitent qu'on entend). Le "vieux" sage contre le jeune guerrier, la morale est sauve, c'est le sage qui a le dessus. Ensuite, une danse traditionnelle avec des chapeaux à pompons rouges, executée à la perfection et, excusez du peu, en tongs (essayez de danser chez vous avec des chaussettes et des tongs, vous allez comprendre de quoi je parle.) ! Le capitaine de cette troupe porte la petite moustache (qui semble encore très à la mode au Japon. Je trouve qu'il ressemble à cet acteur qu'on voyait beaucoup dans les séries télé des années "pouët-pouët" car à chaque fois qu'il fallait jouer le rôle d'un asiatique, c'est lui qui s'y collait).

Viennent ensuite trois sortes de karaté, dont une danse silencieuse ponctuée seulement de certains cris de combat si caractéristiques qui vous font passer le hoquet direct aux oubliettes ! Suivront le judo (qui va sans doute faire de nouveaux adeptes et conforter les petits maigrichons à lunettes, oui, on peut battre un tas de muscles deux fois plus grand que soi !), puis les tambours (qui me font penser à de gros tonneaux de miel) avec des musiciens survoltés qui portent des masques d'animaux.... sur le côté de la tête (mais dont je ne pense pas que ce soit suite à un excès de saké) ! Et en guise d'apothéose, nous avons droit à une séance de kendo, que nous allons apprécier d'autant plus qu'il faut déjà au moins 5 minutes pour se préparer avec masque, gant,... (comme s'il ne faisait pas déjà assez chaud, les pauvres, ils ont toute mon admiration). Le principe est de nous montrer les bases, on voit bien que les coups sont retenus. Ce doit être les clowns de la bande, ils nous offrent un spectacle de marionnettes, c'est Guignol qui donne des coups de bâton sur la tête du représentant de la maréchaussée, toujours ponctué de cris et de grognements, c'est une vraie pièce de théâtre ! Les enfants sont ravis et rient aux éclats, les parents ne se font pas priés non plus ! Les spectateurs sont invités à faire un essai, d'abord un groupe de trois jeunes filles dont la dernière s'est bien défendue et à répliqué avec ses propres cris de combat, puis d'autres enfants plus jeunes. J'aurais bien aimé voir mon Geoffrey à l'oeuvre, lui si fan de dessins animés asiatiques avec maîtres de l'eau, arts martiaux et cie, et qui s'agitait sur sa chaise depuis un moment à faire des mouvements de "je t'assomme" avec son éventail. Oui mais voilà, mon Geoffrey est très fort dans la "babul" (pour les alsaciens), mais il n'a jamais voulu montrer l'étendu de son pouvoir. "Parce que je l'aurais assommé rien qu'avec mon éventail", me dit-il ! Mais oui, et c'est la marmotte qui emballe le chocolat dans le papier alu !!


Le spectacle touche à sa fin, les soldats se prêtent au jeu des photos et laissent les enfants faire de la musique avec les grosses caisses. Leur maîtrise, leur sens de l'accueil et leur gentillesse ont conquis les spectateurs. Alors merci beaucoup pour ce très beau spectacle et comme ont dit chez vous, "Sayonara" !

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