07 décembre 2012

Journée chargée


Mercredi 05 Décembre


THE nouvelle du jour, il y a de gros nuages dans le ciel de Djibouti ! Mmmmm, qu'est ce que ça va donner ? Pas mal de vent, c'est agréable, j'apprécie d'aller à l'école ce matin !


Aujourd'hui, je participe également à mon premier petit déjeuner du club Loisirs et découvertes auquel je suis inscrite. C'est un petit déjeuner mensuel à l'issue du quel on s'inscrit aux activités qui sont proposées. Je prends mon vélo pour y aller (c'est au mess de la base, donc pas loin). Je suis les voitures avec femmes seules au volant depuis l'entrée de la base (donc de grandes chances qu'elles se rendent au même endroit que moi). Je trouve sans problème, et je rejoins le groupe qui attend déjà. Je reconnais quelques mamans de l'école, 2-3 copines, quelques voisines. Il y a pas mal de monde, le temps de montrer sa carte de membre, nous pouvons entrer et nous installer. Je suis assise à la table de Karine et en face d'une jeune femme arrivée il y a peu comme moi (chouette, je ne suis pas la seule  à être la  petite nouvelle). C'est pas trop évident, les autres sont arrivées presque toutes en même temps, les "clans" sont déjà formés. Mais mes voisines de table me mettent à l'aise, elles sont les responsables de la section "petits déjeuners en ville". Les anciennes prodiguent leurs conseils aux nouvelles, surtout ne pas se replier, aller vers les autres, faire des activités, s'occuper en gros. Quelques mots de la présidente du club (qui est aussi Madame Commandant de la base) et de certaines autres responsables des diverses activités, et c'est parti pour le petit déjeuner. Le jus de fruit qui est servi est très bon, il y a thé, café et chocolat. Mais cela tient plus de la collation-goûter que du petit déjeuner. En effet, on ne nous sert pas des croissants et autres viennoiseries (dont je rêve pourtant en secret) mais des mignardises avalées en une bouchée (macarons, éclairs, opéras, tartelettes citron, cubes à la noix de coco,....). Bon, mais pour une gourmande comme moi, cette dose de Barbie me laisse un peu sur ma faim. Mais je viens d'arriver, évitons de se faire repérer déjà ! Ca piaille et ça caquète de partout, on se croirait dans un poulailler. On discute, on rigole, je prends quelques photos, les responsables d'activités doivent installer les bureaux à l'extérieur pour les inscriptions, mais impossible, IL PLEUT ! Oui, vous avez bien lu, IL PLEUT (qui en France a chanté sous sa douche ce matin ?). Vous me direz, c'est normal qu'il pleuve, j'ai pris mon vélo pour venir, alors forcément.... !! Bon, pas grave, repli à l'intérieur. Tout le monde fait la queue, c'est comme un jour de solde. Je suis inscrite à une activité dimanche après-midi, un goûter traditionnel avec préparation du thé et du café éthiopien, qui sera dégusté à même le sol sur des tapis. Je me suis également mise en liste d'attente pour un cours de cuisine "macaron" dans le palace de la ville au mois de février (oui je sais, vous me reconnaissez bien là ! Mais remerciez moi plutôt, car qui aura la chance de les déguster à mon retour en France, hein ?!). Bon, voilà, je commence en douceur, et j'attends avec impatience le petit déjeuner suivant de début janvier et son programme de réjouissances. La pluie s'est calmée, tant mieux, je dois passer à la pharmacie. Mon vélo est quasi sec, mais comme tout le monde, je n'ai pas mis de chaussures fermées. Ici, tout le monde se promène en tongs, sandalettes, Birkenstock et autres claquettes. Bon ben je vais faire avec. Mais pas trop le choix, je ne peux pas éviter toutes les flaques, dont une en particulier qui était plus profonde que prévu (et non, je ne suis pas tombée dans l'eau taquins que vous êtes, ça vous aurait fait rire hein !) et qui m'a bien sali les pieds. Pas grave, ma course terminée je rentre et leur redonne figure humaine (si on peut utiliser cette expression, s'agissant des pieds !).

Le reste de l'après-midi est consacré à jouer à "cours après-moi shérif" avec Ali ! Il nous a contacté pour prendre possession de la voiture (si, si, je vous jure), nous allons à la "free zone" au sortir de la ville, il nous attend au garage de son frère en ville. Bon, pas grave, il vient nous chercher et nous le suivons jusqu'au garage. Il manque encore les plaques, et comme elles sont digitales, ça demande normalement encore 1 semaine d'attente de plus, sauf si bien sûr tu payes pour faire avancer le schmilblik ! Ben voyons ! Nous avons la chance qu'il y ait un client sur place qui nous aide pour la traduction lors de nos tractations avec Ali, car il ne me comprends pas toujours quand je parle en anglais (est-ce que mon anglais n'est pas bon ? Sans vouloir me lancer des fleurs, je crois plutôt que c'est le niveau de celui d'Ali qui laisse un peu à désirer). Du coup, ce client négocie et obtient carrément que ce soit Ali qui mette la main à la poche pour faire les plaques en 24h ! Champion du monde ! Rv est pris pour demain, afin de payer une partie de la voiture et la récupérer ! Ca commence à sentir bon là ! Et le plus beau, c'est que le client qui nous a aidé n'a rien demandé en retour ! Incroyable mais vrai, non ?!



Le temps de rentrer à la maison nous changer, il est l'heure de repartir sur la base. Ce soir, les familles vont assister à un vol de nuit de l'escadron. Je découvre la bâtiment et le bureau où travaille Raf, la zone ne nous est pas accessible d'habitude. Le hangar a ouvert grand les portes qui donnent directement sur le tarmac, on ne peut pas être plus près des avions (nos oreilles et nos estomacs vont d'ailleurs le regretter un peu plus tard). Des tables et des chaises ont été apportées puisque nous allons dîner sur place, et d'autres tables sont mises sur le côté pour faire office de bar et tables pour l'apéritif. Il y a des samosas, des pizzas, des tartes à l'oignon, des brochettes de viande, des petits sandwiches au thon,... C'est copieux, varié et très bon.  Un verre à la main, nous assistons au décollage de plusieurs avions de chasse, dans un vacarme assourdissant (et là nous pensons à tous ceux qui sont du côté cinéma, et qui comme nous il y a peu, ne vont pas entendre une partie du film. Non, vous n'êtes pas seuls, nous sommes passés par là aussi). Il faut se cramponner à son verre et surtout, pour ne pas avoir l'estomac qui vous remonte dans la gorge, serrer et contracter très fort ses abdos (là mes pofs de gym auraient été fières de moi) et rentrer son estomac au maximum. Avant de s'envoler, les pilotes nous font un petit coucou, et lâchent les gaz. Les pilotes qui sont restés à terre nous font traverser le tarmac pour nous rendre au plus près de la piste et voir un décollage du début à la fin. Il fait nuit noire, la piste est éclairée par des tas de petites lumières. Nous voyons tout le déroulement, l'avion roule, tourne et se met en position et c'est parti. Très très impressionnant. Le temps d'entendre le vacarme et de sentir les vibrations, l'avion est déjà loin dans le ciel. Il fait quelques passages au dessus de nos têtes (un peu trop près à mon goût, j'ai eu les cheveux qui ont frisé), puis part pour sa mission (ben oui, c'est bien d'amuser la galerie, mais pilote de chasse c'est un vrai métier quand même).


Nous retournons au hangar, il y a quelques "animations" : les pompiers de l'air qui ont ramené leur camion et qui font monter les enfants dedans avec essayage du casque et de la lance à incendie (quel succès ces pompiers), une partie d'avion de chasse est exposée (les 2 sièges pilote et navigateur) dans laquelles les enfants sont montés (et moi aussi d'ailleurs je me suis prise à jouer les pilotes de chasse, surnom "Wonder Woman" j'aurais juste eu besoin d'un chausse pied pour ressortir), découverte des jumelles de vision nocturne des pilotes, des hélicoptères (et possibilité de monter à côté du pilote et dans la partie arrière) et le clou, monter dans un avion de chasse (Mirage 2000) et faire la photo officielle que les copains vont nous envier. Et il y en a eu des petits Tom Cruise dans Top Gun hier soir. Les enfants avaient les yeux remplis d'étoiles (et vu le nombre de petits qui couraient, la relève est assurée !). Mais il y avait aussi de quoi contenter les dames entre les pompiers et les pilotes de chasse (justement assis à notre table, quelle heureuse coïncidence). Oui Mesdames, la fine fleur de l'aviation française, ces jeunes hommes intrépides qui nous mettent la tête et le coeur surtout (au sens propre) à l'envers en chair et en os dans leur combinaison couleur sable, ça le fait (et là je repense très fort à certaines de mes copines) ! C'est le moment du repas, il y a des merguez, des brochettes de boeuf et des salades, puis des tartelettes citron meringué pour le dessert. C'est une bonne soirée, ambiance décontractée et conviviale. Reste à remettre les pieds sur terre !



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