04 décembre 2012

Petite matinée au port


Samedi 1er Décembre


Je viens de passer 24h telle une larve, à me traîner de mon lit aux toilettes, et des toilettes à mon lit. Vous l'aurez compris, la petite bactérie qui fait de gros dégâts intestinaux a encore frappé, et c'est moi sa victime. Bon, il faut dire qu'en plus, je me suis un peu  lâchée  sur le chocolat hier, le verdict ne s'est pas fait attendre. Je vous épargne les détails, mais j'ai passé une nuit d'enfer (et seule puisque Raf  avait décidé de déménager provisoirement dans le salon -euh le curé n'avait pas dit "dans la maladie comme dans la santé" ? Il me semble pourtant ! ). Résultat des courses, du linge à laver en pagaille (comme si je n'en avais pas assez), des toilettes que j'ai nettoyées je ne sais combien de fois, un stock de papier qui a chuté d'un coup (merci les gros volumes), un dégoût profond du chocolat pour un certain temps, un super régime smecta-riz, sans oublier que j'ai les traits tirés, des valises sous les yeux et que donc je suis aussi sexy qu'un égouttoir à vaisselle (celle là c'est spéciale dédicace à Marie-Paule). Bref, un épisode à oublier de toute urgence. J'espère au moins qu'avec tout ça, je vais avoir perdu une taille de pantalon ! Ce ne serait que justice !

Ce matin, je vais bien mieux. Heureusement, car nous avons une matinée chargée. Lever à 06h, Geoffrey a école. Je prépare des gaufres car nous sommes invités chez Aimé et Sacha pour le petit déjeuner ce matin. Leur maison est spacieuse, claire et joliment décorée de nombreux objets et meubles africains. On s'y sent bien. Nous prenons le petit déjeuner installés dans une véranda, tout y est, croissants, petits pains au chocolat (pardon, chocolatines pour nos amis Girondins !), mes gaufres et les pancakes d'Aimé, avec sirop d'érable of course. Nous sommes comme des rois. Après le petit déjeuner, nous partons pour la Pêcherie, afin d'acheter du poisson. Elle est située sur le port, après la zone de frêt. Pas mal de bâteaux stationnés, certains très beaux, d'autres à l'abandon ou très abîmés. A peine arrivés, les vendeurs nous tombent littéralement dessus ! Ils vendent à même le quai, les poissons sont entreposés dans des glacières. Sacha sait ce qu'elle veut, on voit qu'elle a une grande expérience de l'Afrique. Et il en faut pour ne pas se laisser vendre tout et n'importe quoi et imposer son choix. Ne pas perdre patience avec le gars qui veut lui vendre des daurades alors qu'elle veut des mérous (et pourtant tous ces hommes n'ont pas appris les techniques de vente dans les grandes écoles de commerce) ou avec celui qui veut lui dicter quelle taille de poisson elle doit prendre. Et une fois fini avec ça, il faut encore trouver le courage et la force de négocier les prix. Nous sommes arrivés un peu tard, il ne reste pas grand choix, il vaut mieux aller le matin vers 07h30. Je voulais des crevettes et des gambas, ce sera pour une prochaine fois. Au final je prends du capitaine, je ne connais pas ce poisson, il paraît que c'est très bon. Tous les poissons sont très frais ici, ils sont vendus dès la sortie de l'eau, comme à la Criée. Nous payons, et ensuite, il faut aller les faire préparer. Nous suivons nos vendeurs de l'autre côté du port pour la découpe. Inutile de croire qu'on va se tromper de chemin, il suffit de suivre mouettes et corbeaux. Nous arrivons sur un terrain vague (oui, encore un, c'est toujours une histoire de terrain vague ici). Chaque "découpeur" a délimité sa zone de découpe par quelques pierres mises en rond, avec un carton au milieu (alors sur le coup, je me serais cru sur un site Préhistorique) . La découpe se fait là, au milieu des chats errants, et des oiseaux qui se chamaillent les restes de poissons qui leur sont lancés. Il y a quelques têtes de poissons séchées ici et là sur le sol. Et quelques "cabanes" (et là je suis gentille) dont une qui vend les sachets (ou poches, toujours pour nos mais Girondins) pour emporter le poisson. Eh oui mes amis, ici tout est prétexte à faire de la vente  (à noter pour la prochaine fois, amener mon sachet).



 Le poisson est découpé à la machette (euh Monsieur, faites attention, c'est tranchant ça quand même) et écaillé avec un couteau tout aussi "ennemi n°1 de vos doigts". C'est vraiment étrange le décalage entre le poisson frais et tout cet espèce de bidonville autour. En tous cas, aucun des oiseaux autour de nous ne souffre de malnutrition. Nous payons les "découpeurs" et retour à la voiture, nous ne manquons pas de nous faire accoster à nouveau pour acheter d'autres poissons. Retour chez Sacha et Aimé, nous parlons des "bredele" de Noël que Sacha a choisi dans mon classeur, et RV est pris pour samedi prochain afin de les faire ensemble.

R.A.S. en ce qui concerne l'après-midi. Nous avions envisagé la plage un petit moment, mais RV manqué une nouvelle fois, Geoffrey semble avoir un petit dérangement identique au mien hier, nous reportons encore. Désolée, toujours pas de belle photo de plage sous le soleil. Patience ! Peut être un cadeau pour votre petit Noël (et le mien en passant, ça fait quand même 1 mois que je suis là, et toujours pas de plage). Bisous.

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