23 décembre 2012

Le Grand Barra


Jeudi 20 Décembre

En me réveillant, une pensée pour mon tigre des sables en train de parcourir ses 15 km dans le désert. Déjà que ça ne doit pas être évident de courir dans le sable, je n'imagine même pas la difficulté quand les chaussures en sont pleines. Mais bon, chacun sa croix, la mienne ce matin c'est d'arriver à canaliser l'énergie de mes enfants (dont je n'ai toujours pas trouvé à quoi ils carburaient). Entre les choses qu'il faut répéter à longueur de journée, les cris et le chahut (les voisins vont nous maudire), les jouets qui traînent partout et les disputes, il n'est que 10h et je suis déjà fatiguée ! Pfff ! Bon, le seul remède qui me console dans ce cas, c'est d'aller faire un tour dans la cuisine : je vais faire un peu de pop-corn, des yaourts, une brioche pour le petit déjeuner de demain (j'en ai un peu ras-le-bol des biscottes, j'ai l'impression d'être en permanence au régime) et un dessert pour ce soir !

A peine 10h, Raf rentre de son périple ! La course a été dure, sans quasi d'entraînement en plus, il parait en avoir bavé (pour rester polie). Mais l'ambiance a été sympa, 1200 participants, militaires civils et locaux. La nuit à la belle étoile s'est transformée en séance de contorsions dans la voiture, car les duvets n'étaient pas fournis, et Raf et ses compères ont donc dormi comme ils pouvaient dans la voiture. Jean-Louis (notre prof de danse) s'est parait-il emballé dans du papier bulle pour avoir chaud (bien trouvé, je me demande juste ce que faisait du papier bulle  au beau milieu du désert)!. Lever vers 4h du matin pour prendre le petit déjeuner et départ de l'épreuve (qui n'a jamais aussi bien porté son nom) après 06h. C'est un fringant jeune homme sportif qui me quitte le mercredi après-midi, et je récupère un papy plein de douleurs et de crampes le jeudi matin. Ce qu'il ne faut pas faire pour avoir droit à un massage, je vous jure ! Il y en a qui ne reculent devant rien ! Et en plus, il parle de le refaire l'année prochaine !



Coup de fil d'un collègue d'Ali, "vous pensez que nous avons Rv cet après-midi pour le payement du solde de la voiture ?". Alors, on a les miquettes de ne pas être payé ? Je souris intérieurement, ils nous ont fait bien poireauter, à leur tour ! Rv est pris à la free zone pour 16h-16h30. Nous ne partons pas trop en avance, nous commençons à savoir comment ça se passe ici ! Mais même comme ça, nous trouvons le moyen de devoir attendre quasi 1 heure. J'essaye de joindre Ali, occupé ou injoignable ! Va occuper nos galopins pendant 1 heure au milieu d'un terrain vague. Forcément, ça finit en mains sales et shorts crasseux ! Ali me recontacte enfin, "j'arrive dans 5 minutes" . Vous connaissez Ali maintenant, ses 5 minutes se sont comme par magie transformées en 20 minutes (il faudrait que je pense à lui demander s'il arrive à faire de même avec les billets, multiplier le nombre de zéros). Nous payons le solde, et Ali va s'occuper de faire tamponner notre carte grise provisoire (ce qui signifie que nous allons être amener à nous revoir (encore). Nous en profitons pour lui montrer 2-3 choses qui ne vont pas : il manque l'allume-cigare, la télécommande de la radio-télé (eh oui, nous avons la télé dans la voiture, mais je préfèrerais qu'elle ait tout en bon état de marche plutôt), il manque des vis sur le cache du capot et sur le cache-turbo. Qu'à cela ne tienne, les "mécanos" (en short et tongs, cigarettes au bec et alcool à brûler en main) prennent des pièces d'autres voitures pour nous les donner ! La dernière vis du cache sur le capot est enlevée et remplacée par... de la colle forte (super glue colle tout, du sol au plafond). Raf me regarde en secouant la tête ! Bienvenue à Djibouti" nous a claironné un peu plus tôt en souriant une dame qui s'est arrêtée à côté de nous après nous avoir signalé que de la fumée blanche s'échappait de notre pot ! Plus de liquide de refroidissement (les niveaux ne devraient pas être contrôlés avant la vente ? Ah, les pros du pot !!). En bon homme d'affaires toujours en éveil, Ali pose déjà les jalons pour racheter la voiture dans 2 ans lorsque nous partirons (euh, si elle est en état de rouler d'ici là). 2 bonnes heures perdues, nous devons encore nous rendre chez un collègue de Raf à qui nous rachetons un sur-matelas, car je (mon dos en particulier) n'en peux plus de ce matelas "Au chic Parisien, chez Ali" (le nom est véridique) qui est une vraie torture ! Décidément, les Ali ne me réussissent pas ! Petit intermède sympa chez Geneviève et Patrick, leur appartement n'a rien à voir avec notre antiquité, et il est bien décoré. En bonne Alsacienne, Geneviève a un joli sapin et un petit village illuminé tout autour. Un régal pour les yeux. Après une excellente Pina Colada, retour à la maison. J'installe le sur-matelas et je revis. Je crois que nous allons passer enfin une bonne nuit !

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